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PERSPECTIVES - Bureau fédéral du Plan

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<strong>PERSPECTIVES</strong>de référence publié par la Commission européenne en 2008. Cet objectif, appelé aussi objectifd’efficacité énergétique, n’est pas légalement contraignant et à ce titre il n’a pas été pris en comptedans les scénarios. Dans le programme national de réforme de la Belgique d’avril 2011, la Belgique adéfini un objectif de ré<strong>du</strong>ction de sa demande d’énergie primaire de 18 % à l’horizon 2020.L’analyse décrite dans cette publication montre que la mise en œuvre des trajectoires d’émissions deGES proposées au niveau européen et de l’objectif belge relatif aux sources d’énergie renouvelablesen 2020 ne permet pas de réaliser l’objectif belge d’efficacité énergétique en 2020. Dans le cas de latrajectoire 20/20, seule la moitié environ de la ré<strong>du</strong>ction d’énergie primaire requise en 2020 seraitréalisée. Cette fraction augmente pour les trajectoires 30/20, elle se situe entre deux tiers et troisquarts selon que l’objectif européen de 30 % de ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES en 2020 est réaliséen partie ou totalement sur le territoire de l’Union européenne. Par conséquent, la réalisation del’objectif belge d’efficacité énergétique en 2020 requiert la mise en œuvre de politiques et mesuressupplémentaires par rapport à celles découlant des trajectoires d’émissions de GES au niveau européen.La mise en œuvre des trajectoires d’émissions de GES proposées au niveau européen permet de ré<strong>du</strong>ire les importationsde gaz naturel de la Belgique par rapport à des perspectives à politique inchangée.Le gaz naturel est largement considéré comme la forme d’énergie de prédilection, au moins pour lesvingt prochaines années. La faible teneur en carbone <strong>du</strong> gaz naturel comparé aux autres énergiesfossiles en fait une forme d’énergie privilégiée pour contribuer à la ré<strong>du</strong>ction des émissions de gaz àeffet de serre. Cette vision présentée tant au niveau mondial qu’européen ou belge (dans le contextenotamment de la sortie progressive <strong>du</strong> nucléaire) con<strong>du</strong>it à poser la question de la dépendance de laBelgique vis‐à‐vis des importations de gaz naturel d’ici 2030. L’analyse confirme ce que des analysesantérieures <strong>du</strong> BFP avaient déjà révélé : la mise en œuvre des trajectoires d’émissions de GES proposéesau niveau européen combinée avec l’objectif relatif aux sources d’énergie renouvelables en2020 permet de ré<strong>du</strong>ire les importations de gaz naturel de la Belgique d’ici 2030 par rapport à desperspectives à politique inchangée.De 29 % à politique inchangée (soit +1 % par an en moyenne), l’augmentation des besoins en gaznaturel <strong>du</strong> pays sur la période 2005‐2030 ne serait plus que de 19 % pour la trajectoire 20/20 (soit+0,7 % par an en moyenne) et de 13 % pour les trajectoires 30/20 (soit + 0,5 % par an en moyenne).Alors que les importations de gaz naturel de la Belgique s’élevaient à quelque 190 TWh en 2005 (216TWh en 2010), elles n’excèderaient pas 225 TWh en 2030 pour la trajectoire 20/20, et 215 TWh pourles trajectoires 30/20. Quelle que soit la trajectoire, le secteur électrique absorbe 30 % environ desbesoins, contre 52 % pour les secteurs de la demande finale ; le solde étant utilisé à des fins nonénergétiques, c’est‐à‐dire comme matière première.L’évolution des besoins en gaz naturel de la Belgique dépendra beaucoup des choix technologiquesqui seront opérés au niveau <strong>du</strong> secteur électrique. Alors que l’analyse tient compte de la sortie <strong>du</strong>nucléaire et de la mise en œuvre de l’objectif relatif aux sources d’énergie renouvelables dont unepartie non négligeable sera réalisée dans le secteur électrique, nous avons pris le parti de ne pas exclureles investissements en centrales au charbon. Si cette option technologique était exclue, parexemple pour des raisons de pollution locale ou parce que la technique de captage et de stockage <strong>du</strong>CO2 était jugée inacceptable ou non encore mature commercialement parlant à l’horizon 2030, la5

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