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PERSPECTIVES - Bureau fédéral du Plan

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<strong>PERSPECTIVES</strong>L’analyse présentée dans cette publication a permis d’identifier sous quelles conditions le développement à grandeéchelle de la voiture électrique aurait un impact positif sur les émissions totales de GES en Belgique.Dans le contexte de cette étude – le renforcement de l’effort de ré<strong>du</strong>ction des émissions de GES auniveau européen – un avantage de la voiture électrique (VE) est de « décarboner » le secteur destransports mais aussi, en amont, de ré<strong>du</strong>ire les émissions de CO2 générées par les raffineries. Parcontre, le développement de la VE va entraîner une augmentation de la pro<strong>du</strong>ction d’électricité cequi pourrait provoquer un accroissement des émissions de CO2 dans ce secteur. L’impact net sur lesémissions totales de GES résulte donc de la somme des trois impacts précités. Pour évaluer cet impact,des hypothèses ont été posées quant aux taux de pénétration de la VE d’ici 2030, aux consommationsde carburant et d’électricité des voitures hybrides rechargeables et à la consommationd’électricité des voitures tout électrique.Trois grandes conclusions peuvent être tirées de l’analyse. Premièrement, quel que soit le scénarioétudié et compte tenu des hypothèses utilisées, le développement de la VE n’infléchit pas de façonnotable les trajectoires d’émissions de GES de la Belgique d’ici 2030. En d’autres mots, les ré<strong>du</strong>ctionsd’émissions de GES que ce développement in<strong>du</strong>it au niveau des transports et de la branche énergie(raffinage) sont quasi compensées par les émissions additionnelles dans le secteur électrique. Cesémissions additionnelles viennent de ce que la demande d’électricité supplémentaire suscitée par ledéveloppement des VE est pro<strong>du</strong>ite essentiellement à partir de gaz naturel. Deuxièmement,l’impact net sur les émissions de GES dépend fortement des hypothèses relatives à la consommationd’énergie des VE. Il se trouve que l’hypothèse utilisée dans cette étude se situe dans le haut de lafourchette des chiffres de consommation que l’on trouve dans la littérature ou auprès des constructeursautomobiles. Cette fourchette est plutôt large puisque l’écart entre les valeurs extrêmesvarie d’un facteur 2 à 3, selon qu’il s’agit de la consommation de carburant ou d’électricité. Parconséquent, le développement de la VE pourrait avoir un impact bien plus positif sur les émissionstotales de GES si ce type de véhicule affichait de plus faibles consommations de carburant etd’électricité. Troisièmement, à impact comparable sur les émissions de GES, la présence <strong>du</strong> nucléairedans le mix énergétique <strong>du</strong> secteur électrique en 2030 (c’est‐à‐dire dans le cas d’un prolongementde la <strong>du</strong>rée de vie opérationnelle des centrales nucléaires) permet un développement plusimportant de la VE : 20 % des passagers‐kilomètres parcourus en 2030 contre 15 % lorsque le nucléaireest absent.9

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