Quelle D<strong>SI</strong> pour 2015 ?Dans sa synthèse « Quelle D<strong>SI</strong> pour 2015 ? » issue de son Observatoire du management <strong>des</strong> systèmes d’information,Solucom analyse les mouvements et tendances contemporains, pour sélectionner ceux qui auront un impact surla D<strong>SI</strong> en 2015. Les identifier permet alors de mieux gérer les contraintes qu’ils présupposent, mais aussi d’en <strong>tirer</strong><strong>parti</strong>. Parmi ces tendances, certaines sont <strong>des</strong> thèmes auxquels les D<strong>SI</strong> se frottent depuis plusieurs années. Les autres,apparues récemment, posent la question de leur impact réel, au-delà du buzz qu’elles génèrent. L’auteur partage avecles lecteurs ces aspects essentiels <strong>des</strong> évolutions à venir dans les D<strong>SI</strong>.28 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°93 - septembre/octobre 2011
Quoi de neuf Docteur ?Les investissements de demainLes trois grands composants du <strong>SI</strong> en mutationL’équipement <strong>des</strong> utilisateurs devient plus mobile et pluspersonnel. En 2013, l’internet mobile dépassera l’internet fixe ennombre d’utilisateurs. Certains utilisateurs accèdent déjà à leurmessagerie professionnelle via leur téléphone personnel. Pourles entreprises dont les contraintes de sécurité le permettent, leposte de travail pourra être choisi par l’utilisateur. Cette tendanceest appelée « consumérisation ». Cette évolution est génératricede projets, car les entreprises détiennent ici <strong>des</strong> opportunitésde différenciation :• Côté mobilité, l’information sur leweb va devoir être remodeléepour s’adapter aux smartphones et ce nouveau canal derelation client génère bien d’autres projets.• Les applications mobiles, pour être efficaces, devrontrapidement fidéliser le client, le satisfaire. La compétition entreentreprises à travers leurs applications mobiles sera similaire àcelle qui s’est produite sur le Web. La facilité d’installation et lebas prix <strong>des</strong> applications créent le syndrome « try and trash » :les utilisateurs essaient plusieurs applications correspondantà leur besoin et ne gardent que celle qui leur plaît le plus.• Côté personnalisation, les entreprises devront étudier denouveaux modèles de gestion de services bureautiques afinde prendre en compte l’hétérogénéité due à la flexibilité exigéepar les nouvelles générations d’utilisateurs (« Génération Y »).• La mobilité est d’ailleurs le principal investissement en« nouvelles tendances » fait par les <strong>parti</strong>cipants de l’Atelierdu 8 juin 2010 avec 28 % (voir encadré).proposant de nouvelles fonctionnalités dans l’écosystèmeapplicatif de l’entreprise.Compte tenu <strong>des</strong> nouveaux modèles de déploiement parapplication store, les applications devront intégrer la notiond’apprentissage afin d’optimiser leur usage par l’utilisateur.L’ergonomie <strong>des</strong> applications est en conséquence amenéeà changer à mesure que le multitouch sera proposé par leséquipements matériels.L’avis <strong>des</strong> D<strong>SI</strong> de l’Atelier : sur quelles tendances miserpour l’avenir ?Nous avons demandé aux D<strong>SI</strong> de l’Atelier de miser sur les tendancessuivantes : green <strong>IT</strong>, cloud computing, optimisation et industrialisation<strong>des</strong> processus, impact <strong>des</strong> réglementations, mobilité et « autres ».Leurs investissements « virtuels » à trois ans devaient être distribués entre« externalisé » et « réalisé en interne » et donnent la ré<strong>parti</strong>tion suivante :Part externaliséeMobilité46%54%10%90%Impact<strong>des</strong> réglementationsAutres28%65%3%30%35% 64%9%10%27%Green <strong>IT</strong>36%23%70%20%80%CloudcomputingOptimisation et industrialisation <strong>des</strong> processusDes infrastructures dispersées et plus GreenL’arrivée du cloud computing augmente le taux de ressourcesinformatiques externalisées. Progressivement, les infrastructuresd’accès vont évoluer : les utilisateurs auront le même typed’accès qu’ils soient sur le réseau interne ou sur internet. Lasécurité sera un enjeu majeur. L’efficacité écologique contribuantà la performance économique d’une solution, les modèles deretour sur investissements intègreront progressivement lesproblématiques environnementales (coûts de l’énergie, coûtde déchets, carbone, etc.). Cumulés, le green <strong>IT</strong> et le cloudcomputing représentent 33 % <strong>des</strong> investissements sur lesnouvelles tendances parmi les membres de l’Atelier.Un investissement continu dans l’optimisationet l’industrialisation <strong>des</strong> processusSujet déjà d’actualité depuis plusieurs années, la D<strong>SI</strong> reste lebras armé de l’optimisation et de l’industrialisation <strong>des</strong> processuspour l’entreprise. Ce sujet représente 27 % <strong>des</strong> investissementspour notre panel.C’est cette motivation première d’optimisation qui incite l’implémentationde nouvelles technologies (traduction instantanée,travail collaboratif à distance, apprentissage par vidéo…)Des paradoxes pour la D<strong>SI</strong>Le point d’inflexion <strong>des</strong> besoins métierset <strong>des</strong> contraintes corporateGarder le cap s’avère ardu lorsque l’on est au cœur du tourbillon :telle est de plus en plus la position dans laquelle se trouve laD<strong>SI</strong> à mesure que la technologie imprègne l’entreprise et lesprocessus métiers.En effet, l’arrivée <strong>des</strong> nouvelles tendances évoquées précédemmentmet la D<strong>SI</strong> face à une demi-douzaine de paradoxes,résultant de l’affrontement de deux courants : les besoins <strong>des</strong>métiers d’une part et les contraintes corporate de l’autre.• Service sur-mesure versus standardisation <strong>des</strong> moyensTout d’abord, les métiers continuent à souhaiter un service surmesure,notamment parce que leurs fonctions génériques sontmaintenant bien informatisées et que le besoin d’informatisationde la <strong>parti</strong>e spécifique de leur activité prend le <strong>des</strong>sus.Pourtant, les contraintes de coûts, les impératifs de qualité, <strong>des</strong>écurité et de flexibilité, contraignent la D<strong>SI</strong> à standardiser sesmoyens. L’agilité passe par la standardisation et l’industrialisation,qui nuisent à la perception de flexibilité.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°93 - septembre/octobre 201129