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Bulletin <strong>de</strong> la Recherche Agronomique du Bénin Numéro 69 – Juin 2011à 20% au lait <strong>de</strong> soja était le plus accepté par les dégustateurs avec un score <strong>de</strong> 0,4 et 0,33 supérieurà celui du ya<strong>ou</strong>rt témoin et du ya<strong>ou</strong>rt à 15% au lait <strong>de</strong> soja respectivement (Tableau IV).DISCUSSIONLe ren<strong>de</strong>ment en ya<strong>ou</strong>rt obtenu est supérieur à 100% (110%, p/v) car les microorganismesLactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus utilisés se sont multipliés et font augmenterpar leur biomasse le poids du ya<strong>ou</strong>rt. Ce ren<strong>de</strong>ment est similaire à celui obtenu à l’usine <strong>de</strong> la Société<strong>de</strong> Transformation <strong>de</strong>s Produits Alimentaires (STPA). Par contre, les 71,1% comme ren<strong>de</strong>ment en lait<strong>de</strong> soja sont supérieurs aux 57,8% obtenus par Aworh et al. (1987). Cette différence s’explique parl’utilisation d’une presse au c<strong>ou</strong>rs <strong>de</strong>s présentes expérimentations qui a permis d’extraire plus <strong>de</strong> lait<strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> soja et <strong>de</strong> ses t<strong>ou</strong>rteaux. Cet écart se justifie également par les conditions <strong>de</strong> cultures<strong>de</strong> la matière première qu’est le soja. Le pH du lait <strong>de</strong> soja est légèrement inférieur au pH du lait enp<strong>ou</strong>dre reconstitué qui correspond au pH (6,6) normal du lait (Veisseyre, 1979). L’acidité et le pHpresque semblables du lait <strong>de</strong> soja et du lait en p<strong>ou</strong>dre reconstitué s<strong>ou</strong>lignent que le lait extrait <strong>de</strong>sgraines <strong>de</strong> soja est proche du lait <strong>de</strong> vache. Le taux d’humidité (94,18%) du lait <strong>de</strong> soja estlégèrement supérieur à 91,4% qui correspon<strong>de</strong>nt au taux obtenu par Leung et al. (1972). Cettedifférence provient <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> soja utilisées. De même la teneur élevée en protéines(46,63%) du lait <strong>de</strong> soja par rapport au lait en p<strong>ou</strong>dre reconstitué (31,5%) s’explique par le fait que lagraine <strong>de</strong> soja est une s<strong>ou</strong>rce potentielle <strong>de</strong> protéines avec une teneur <strong>de</strong> 44,6% obtenue par Aworhet al. (1987).Le pH du ya<strong>ou</strong>rt témoin est similaire au pH (4,2) obtenu par Laye et al. (1993) mais légèrementsupérieur aux pH <strong>de</strong>s ya<strong>ou</strong>rts à 15% et à 20% au lait <strong>de</strong> soja. Ces <strong>de</strong>rniers ya<strong>ou</strong>rts ont cependant <strong>de</strong>spH qui se rapprochent davantage du pH (≤4) fixé p<strong>ou</strong>r les ya<strong>ou</strong>rts (Alais, 1984). Malgré les faiblesdifférences observées au niveau <strong>de</strong>s pH et <strong>de</strong>s acidités titrables <strong>de</strong>s ya<strong>ou</strong>rts, le ya<strong>ou</strong>rt à 20% au lait<strong>de</strong> soja est plus aci<strong>de</strong> que les ya<strong>ou</strong>rts à 15% au lait <strong>de</strong> soja et le témoin. Cela s’explique par le faitque le lait <strong>de</strong> soja utilisé p<strong>ou</strong>r la production <strong>de</strong>s ya<strong>ou</strong>rts est légèrement plus aci<strong>de</strong> que le lait enp<strong>ou</strong>dre reconstitué (Tableaux II et III). Le lait <strong>de</strong> soja contient moins <strong>de</strong> matières grasses que le lait <strong>de</strong>vache (Pennington et Church, 1986), ce qui favorise le développement <strong>de</strong>s ferments et ainsi acidifientplus le milieu ya<strong>ou</strong>rt contenant le soja (Figure 3). Cette acidification empêche la croissance <strong>de</strong> laplupart <strong>de</strong>s germes pathogènes basidophiles et assure ainsi la conservation du ya<strong>ou</strong>rt.La forte teneur en protéines du ya<strong>ou</strong>rt à 20% au lait <strong>de</strong> soja s’explique par l’aj<strong>ou</strong>t d’une plus gran<strong>de</strong>quantité <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> soja qui est un produit plus riche en protéines (46,63%) dans ce ya<strong>ou</strong>rt. Cependant,les trois types <strong>de</strong> ya<strong>ou</strong>rts préparés ont t<strong>ou</strong>s les mêmes caractéristiques organoleptiques, excepté lac<strong>ou</strong>leur. Ceci résulte <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> d’extraction du lait <strong>de</strong> soja utilisée. En effet, cette métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>m<strong>ou</strong>ture à chaud <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> soja, mise au point par Aworh et al. (1987) améliore lescaractéristiques organoleptiques du lait <strong>de</strong> soja et, par conséquent, <strong>de</strong>s ya<strong>ou</strong>rts. Cette amélioration semanifeste par la réduction <strong>de</strong> l’o<strong>de</strong>ur causée par les lipoxygénases (Wilkens et al., 1967), ce quiamène les dégustateurs à porter massivement leur choix sur le ya<strong>ou</strong>rt à 20% au lait <strong>de</strong> soja.CONCLUSIONLes résultats obtenus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> montrent que le lait en p<strong>ou</strong>dre reconstitué peut être substitué par20% du lait <strong>de</strong> soja afin <strong>de</strong> produire du ya<strong>ou</strong>rt sans compromettre l’acceptabilité du produit final. Ainsile ya<strong>ou</strong>rt à forte teneur en protéines produit et dont la technologie <strong>de</strong> production est mise au point,peut améliorer non seulement la vie socio-économique <strong>de</strong>s producteurs, mais aussi peut satisfaire<strong>de</strong>s besoins en protéines <strong>de</strong>s consommateurs. T<strong>ou</strong>tefois, <strong>de</strong>s paramètres comme les caractéristiquesmicrobiologiques, doivent être ultérieurement étudiés, t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs dans le sens <strong>de</strong> l’amélioration duya<strong>ou</strong>rt à base <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong> lait, afin d’assurer la sécurité sanitaire <strong>de</strong>s consommateurs.REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESAkinyele, S.J., M.O. Fawole, E.A. Akinyosoye, 1999: Microorganisms associated with fresh cow milk “wara” and “nono”, twolocal milk products by Fulani woman in Ilorin, Kwara State, Nigeria. Niger. Food J. 17: 10-15.Alais, C., 1984: Science du lait. Principes <strong>de</strong>s techniques laitières. Société d’édition et <strong>de</strong> promotion agro-alimentairesindustrielles et commerciales, Edition sepaic. 4 e édition, Paris, 814 p.AOAC, 1984: Association of Official Agricultural Chemists. Official Methods of Analysis 10th Edn. Washington, D.C., U.S.A.Apfelbaum, M., M. Romon, M. Dubus, 2004 : Diététique et nutrition, 6 e édition, III Masson, Collection Abrégés Paris, 535 p.Aworh, O.C., B.A. A<strong>de</strong><strong>de</strong>ji, E.C. Nwanekezi, 1987: Effect of partial substitution of cow’s milk with soymilk on yield and qualityattributes of West African soft cheese. Int.J.Food Sci.Technol. 22: 135-138.Co<strong>de</strong>x, A., 1976 : Programme mixte FAO/OMS sur les Normes alimentaires. Commissions du Co<strong>de</strong>x Alimentarius, co<strong>de</strong>xstan a-11a.54

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