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le dossier de presse - Le Livre de Poche

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Il travail<strong>le</strong> à l’Exposition Universel<strong>le</strong> <strong>de</strong> New York et comme gui<strong>de</strong> au Radio City Music-Hall. Aprèsune trentaine <strong>de</strong> pièces, arrivent <strong>le</strong>s premiers rô<strong>le</strong>s à Broadway : The Morning Star d’EmlynWilliams, The Willow and I <strong>de</strong> John Patrick et Sons and Soldiers d’Irving Shaw qui est aussi la<strong>de</strong>rnière mise en scène <strong>de</strong> Max Reinhardt.Dans un entretien à Michel Ciment (<strong>de</strong> septembre 1989 paru dans <strong>le</strong> magazine Positif) GregoryPeck confie l’influence laissée au début <strong>de</strong> sa carrière, par <strong>le</strong> maître al<strong>le</strong>mand. «Je jouais Sons andSoldiers avec Stella Ad<strong>le</strong>r une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s propagandistes <strong>de</strong> la Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Stanislavski. J’avaisbeaucoup <strong>de</strong> texte à dire et je <strong>de</strong>vais passer constamment du rire aux larmes. J’étais très tendupendant <strong>le</strong>s répétitions, Max Reinhardt m’a pris à part dans un coin <strong>de</strong> la scène : « Jeune homme,je sais que c’est diffici<strong>le</strong> pour vous mais vous <strong>de</strong>vez comprendre que ce n’est pas la vie, ce n’estqu’un jeu. Il n’y a rien <strong>de</strong> dangereux dans ce que vous faites et <strong>le</strong> pire qui peut vous arriver, c’est<strong>de</strong> vous ridiculiser. <strong>Le</strong> tout est <strong>de</strong> penser que vous êtes dans <strong>le</strong> faux-semblant. Vous savez quevous avez <strong>de</strong> la chance, vous et tous ceux <strong>de</strong> votre profession, parce que la plupart <strong>de</strong>s genscessent <strong>de</strong> jouer quand ils <strong>de</strong>viennent grands, alors que vous jouez toute votre vie. Alors ne prenezpas cela trop au sérieux et laissez-vous al<strong>le</strong>r. » ... J’ai découvert ensuite que <strong>le</strong>s choses <strong>le</strong>s plusfaci<strong>le</strong>s à jouer sont <strong>le</strong>s morceaux <strong>de</strong> bravoure, <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s émotions. <strong>Le</strong> plus diffici<strong>le</strong> - et la plupart<strong>de</strong>s comédiens seront d’accord avec moi - est d’interpréter une comédie sophistiquée. Une autretâche ardue est d’incarner un héros, quelqu’un <strong>de</strong> toujours prévisib<strong>le</strong> parce qu’il se conduit sanscesse parfaitement. »<strong>Le</strong> scénariste Casey Robinson, lui propose son premier rô<strong>le</strong> au cinéma dansun film RKO, Jours <strong>de</strong> gloire (Jacques Tourneur 1943). Un <strong>de</strong>s rares films <strong>de</strong>propagan<strong>de</strong> procommunistes hollywoodiens dans <strong>le</strong>quel un groupe <strong>de</strong>partisans russes organise <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sabotage <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong>s lignesal<strong>le</strong>man<strong>de</strong>s. Après ce coup d’essai, Gregory Peck <strong>de</strong>vient populaire du jourau <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main et retient <strong>le</strong> conseil <strong>de</strong> Jacques Tourneur . « Greg, vous avezune technique théâtra<strong>le</strong>, vous par<strong>le</strong>z trop fort et vous faites trop <strong>de</strong> gestes.Souvenez-vous que la caméra est votre amie intime et que <strong>le</strong> micro est justeau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> votre tête. Alors ne criez pas, ne faites pas la démonstration<strong>de</strong> vos émotions, intériorisez vos pensées et vos sentiments, et laissez à lacaméra et au micro <strong>le</strong> soin <strong>de</strong> <strong>le</strong>s capter ».Son <strong>de</strong>uxième rô<strong>le</strong> au cinéma, un missionnaire humaniste (à tous <strong>le</strong>s âges <strong>de</strong> la vie) dans <strong>Le</strong>s Clésdu royaume (John M. Stahl 1944) lui vaut sa première nomination à l’Oscar. Tout en étantapproché par <strong>le</strong> producteur David O.Selznick, il tourne d’abord à la MGM, La Vallée du jugement(Tay Garnett 1944) aux côtés <strong>de</strong> la star maison, Greer Garson puis Jody et <strong>le</strong> faon (ClarenceBrown 1946) où son rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> jeune père <strong>de</strong> famil<strong>le</strong> pionnier lui vaut une nouvel<strong>le</strong> nomination.Travail<strong>le</strong>r avec Selznick va lui permettre <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> registre. Mé<strong>de</strong>cin névrosé sauvé parl’amour d’Ingrid Bergman dans La Maison du Dr Edwar<strong>de</strong>s (Alfred Hitchcock 1945), il lui fait ensuitetenir son premier rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> méchant dans Duel au so<strong>le</strong>il (Henry King 1946) et l’impose encore àHitchcock en avocat anglais chargé <strong>de</strong> défendre Alida Valli dans <strong>Le</strong> Procès Paradine (1947).Gregory Peck déjà avocat,dans <strong>Le</strong> Procès ParadineGregory Peck se souvient du producteur envahissant et trop directif (HenryKing excédé dût abandonner <strong>le</strong> tournage <strong>de</strong> Duel au so<strong>le</strong>il). « Selznickaimait l’idée <strong>de</strong> me sortir du rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> prêtre réfractaire que je tenais dans<strong>Le</strong>s Clés du royaume pour me faire jouer un vo<strong>le</strong>ur, un faussaire, un tueur,un menteur, un bon à rien foncièrement pourri, mais avec un certain côtéattachant. Ce genre <strong>de</strong> rupture dans mon personnage lui plaisait ».Il commence ensuite un contrat avec la Twentieth Century Fox. <strong>Le</strong>producteur Darryl Zanuck et Elia Kazan (fondateur <strong>de</strong> l’Actors Studio eta<strong>de</strong>pte <strong>de</strong> la Métho<strong>de</strong>) renforcent son image d’homme <strong>de</strong> mora<strong>le</strong> avec <strong>Le</strong>Mur invisib<strong>le</strong> (Gent<strong>le</strong>man’s Agreement 1947) et ce rô<strong>le</strong> d’un journaliste sefaisant passer pour juif pour mieux dénoncer l’antisémitisme. Ce sujetjamais abordé à l’écran remporte l’Oscar du meil<strong>le</strong>ur film et du meil<strong>le</strong>urréalisateur. <strong>Le</strong> sty<strong>le</strong> du jeu <strong>de</strong> Gregory Peck reste sobre. La directiond’acteurs <strong>de</strong> Kazan n’est pas encore cel<strong>le</strong> systematisée à partir d’Untramwtramway nommé Désir (1952) mais el<strong>le</strong> vaut une troisième nomination à l’Oscar à Gregory Peck.Peu après celui-ci croise <strong>de</strong>s réalisateurs vétérans du muet, William Wellman pour La Vil<strong>le</strong>abandonnée (1948) et Raoul Walsh pour Capitaine sans peur (1951) et <strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong> lui appartient12

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