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le dossier de presse - Le Livre de Poche

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mais j’avais vu un film qui était bien fait sur un joueur <strong>de</strong> base-ball (Prisonnier <strong>de</strong> la peur). Je <strong>le</strong>s aiappelés à 8 heures du matin en <strong>le</strong>ur disant : « Dites-moi quand je dois commencer j’adorerai jouerce rô<strong>le</strong> ». J’ai trouvé que ce roman était bien écrit, sans tenir compte qu’il avait reçu <strong>le</strong> prix Pulitzer.J’ai senti que je pouvais m’i<strong>de</strong>ntifier à ce personnage, sans stress et sans effort que je pouvaisentrer dans ses chaussures sans avoir à faire l’acteur. (…). J’ai senti que je connaissais bien ces<strong>de</strong>ux enfants. Ma propre enfance fut comme la <strong>le</strong>ur, c’était dans <strong>le</strong> sud <strong>de</strong> la Californie aussi dansune petite vil<strong>le</strong> où l’on se baladait l’été pieds nus et où l’on jouait dans <strong>de</strong>s cabanes en boissuspendues dans <strong>le</strong>s arbres et où l’on déboulait au milieu <strong>de</strong> la rue, à l’intérieur d’un vieux pneu. »Mary Badham & Gregory PeckDans Positif, Gregory Peck évoque Du si<strong>le</strong>nce et <strong>de</strong>s ombres :« C’est <strong>le</strong> titre <strong>le</strong> plus souvent cité aux Etats-Unis quand on par<strong>le</strong><strong>de</strong> moi. On y apprend ce qu’étaient <strong>le</strong>s préjugés raciaux dans <strong>le</strong>Sud profond, en Alabama, dans <strong>le</strong>s années 20 et 30. Oncomprend que <strong>le</strong> lynchage était tragiquement courant et qu’unNoir n’était pratiquement jamais acquitté pour un viol, même s’iln’avait pas eu lieu. Mon personnage représente pour <strong>le</strong>sspectateurs un exemp<strong>le</strong> d’intégrité et d’honnêteté. Pourbeaucoup, il apparaît comme une version idéalisée du citoyenaméricain, et pour <strong>le</strong>s jeunes, comme un père qui sait par<strong>le</strong>r àses enfants, en adultes et <strong>le</strong>s traiter avec respect … RobertMulligan est un <strong>de</strong> mes metteurs en scène favoris. Moitiéirlandais, moitié californien, ce qui n’est pas très répandu pour una<strong>de</strong>pte <strong>de</strong> la Métho<strong>de</strong>, mais il savait l’utiliser au mieux. Il a unesprit très pénétrant, sait comprendre <strong>le</strong>s acteurs et <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>r ».Après la comédie Arabesque (Stan<strong>le</strong>y Donen 1966) avec Sophia Loren (qui lui avait remis sonOscar en 1963) Gregory Peck retrouve Robert Mulligan pour L’Homme sauvage (1968) un westernmêlé d’angoisse qui fonctionne comme un film à suspense. En 1969, il enchaîne <strong>de</strong>ux films avecJack <strong>Le</strong>e Thompson L'Homme <strong>le</strong> plus dangereux du mon<strong>de</strong> et L'Or <strong>de</strong> MacKenna.Fidè<strong>le</strong> à l’image <strong>de</strong> justice et <strong>de</strong> droiture qu’il incarne à l’écran, Gregory Peck assume dans sacarrière ses convictions politiques. « Cela vient <strong>de</strong> l’éducation libéra<strong>le</strong> que j’ai reçue au collège. <strong>Le</strong>premier prési<strong>de</strong>nt pour <strong>le</strong>quel j’ai été en âge <strong>de</strong> voter fut Franklin D. Roosevelt. Je suis toujoursfidè<strong>le</strong> à sa philosophie politique, je pense qu’il est à ce jour, <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur prési<strong>de</strong>nt que nous ayonseu et ma tournure d’esprit m’entraîne à favoriser un programme social qui prend soin <strong>de</strong>s pauvreset <strong>de</strong>s déshérités, <strong>le</strong>ur donne droit à une éducation correcte, et à m’opposer à un gouvernementqui penche vers l’extrême droite, indifférent au sort <strong>de</strong>s plus malheureux <strong>de</strong> nos concitoyens ».Dans <strong>le</strong>s années 70, alors que son fils Stephen combat au Vietnam, Gregory Peck produit sans yapparaître, <strong>Le</strong>s Neuf <strong>de</strong> Catonsvil<strong>le</strong> (Gordon Davidson 1972), une adaptation <strong>de</strong> la pièce <strong>de</strong> DanielBerrigan, sur <strong>le</strong> procès d'un groupe <strong>de</strong> vietnamiens accusés <strong>de</strong> désobéissance civi<strong>le</strong>. Tourné ensept jours avec <strong>le</strong> grand chef opérateur Haskell Wex<strong>le</strong>r, il trouve un petit distributeur indépendantpour sortir ce film que <strong>le</strong> public bou<strong>de</strong> car personne ne veut d’une <strong>le</strong>çon sur <strong>le</strong> conflit vietnamien.A cette époque, étant sympathisant du parti démocrate on pense même à lui comme un candidatpossib<strong>le</strong> contre Ronald Reagan, au poste <strong>de</strong> gouverneur <strong>de</strong> Californie.Malgré un petit ra<strong>le</strong>ntissement dans sa carrière d’acteur, Gregory Peck tournera jusqu’au début <strong>de</strong>sannées 90 (filmographie sé<strong>le</strong>ctive ci-<strong>de</strong>ssous), faisant même une apparition dans <strong>le</strong> remake réalisépar Martin Scorsese <strong>de</strong>s Nerfs à vif (Cape Fear) dont il avait été la ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la première versionen 1963. Il meurt dans son sommeil, à 87 ans, <strong>le</strong> 12 juin 2003 à Los Ange<strong>le</strong>s.1970 : <strong>Le</strong> pays <strong>de</strong> la vio<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> John Frankenheimer1971 : Quand siff<strong>le</strong> la <strong>de</strong>rnière bal<strong>le</strong> <strong>de</strong> Henry Hathaway1973 : Un colt pour une cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ted Kotcheff1976 : La Malédiction <strong>de</strong> Richard Donner1977 : Mac Arthur, <strong>le</strong> général rebel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Joseph Sargent1978 : Ces garçons qui venaient du Brésil <strong>de</strong> F.J.Schaffner1980 : <strong>Le</strong> commando <strong>de</strong> sa Majesté d’Andrew V. McLag<strong>le</strong>n1989 : Old Gringo <strong>de</strong> Luis Puenzo1991 : Larry <strong>le</strong> liquidateur <strong>de</strong> Norman JewisonOld Gringo14

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