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le dossier de presse - Le Livre de Poche

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Après un vif succès à sa sortie, l’année suivante, en 1963, <strong>le</strong> film remporte plusieurs Gol<strong>de</strong>n Globeet trois Oscars, dont celui <strong>de</strong> meil<strong>le</strong>ur acteur pour Gregory Peck. Du si<strong>le</strong>nce et <strong>de</strong>s ombres, <strong>Le</strong>sOiseaux et Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? représentent <strong>le</strong>s Etats-Unis au Festival <strong>de</strong> Cannes maisla palme d’or revient au Guépard <strong>de</strong> Luchino Visconti. <strong>Le</strong> film <strong>de</strong> Robert Mulligan obtient malgrétout et à l’unanimité <strong>le</strong> Prix Gary Cooper (créé en 1961 pour reconnaître la va<strong>le</strong>ur humaine du sujettraité par un film).Dans Conversation avec Gregory Peck (1999) documentaire dans <strong>le</strong>quel Barbara Kopp<strong>le</strong> suit <strong>le</strong>comédien au cours <strong>de</strong> conférences-débats avec <strong>le</strong> public, dans plusieurs vil<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s Etats-Unis, ilavoue que <strong>de</strong> tous ses rô<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> tous ses films, Atticus Finch et Du si<strong>le</strong>nce et <strong>de</strong>s ombres<strong>de</strong>meure son préféré. En 2003 (<strong>de</strong>ux semaines avant sa mort), l’American Film Institute désigneAtticus Finch comme <strong>le</strong> plus grand héros <strong>de</strong> l'histoire du cinéma (dans un classement <strong>de</strong> 100héros, Gregory Peck arrive <strong>de</strong>vant Indiana Jones, James Bond, Humphrey Bogart dansCasablanca et Gary Cooper dans <strong>Le</strong> Train siff<strong>le</strong>ra trois fois).Pour mesurer l’importance du roman il faut savoir que Ne tirez pas surl’oiseau moqueur a été vendu à 30 millions d’exemplaires <strong>de</strong>puis sapremière parution et qu’un million <strong>de</strong> livres continuent d’être vendus chaqueannée. Il a été traduit en quarante langues et n’a jamais été épuisé <strong>de</strong>puissa sortie. Il est l’un <strong>de</strong>s dix livres <strong>le</strong>s plus fréquemment étudiés dans <strong>le</strong>sclasses américaines. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1991 montre qu’après la Bib<strong>le</strong>, c’estl’ouvrage <strong>le</strong> plus souvent cité comme ayant changé la vie <strong>de</strong> ses <strong>le</strong>cteurs.En France, <strong>le</strong> roman a la particularité d’avoir été publié sous trois titressuccessifs, au gré <strong>de</strong> ses différentes traductions et maison d’édition.D’abord Quand meurt <strong>le</strong> rossignol (traduction Germaine Béraud, éditions <strong>Le</strong><strong>Livre</strong> contemporain, Paris 1961) puis Alouette, je te plumerai (traductionIsabel<strong>le</strong> Stoïanov, éditions Julliard, Paris 1989) et enfin, et plus fidè<strong>le</strong>ment :Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (traduction revue et postface d’Isabel<strong>le</strong> Hausser éditions <strong>Le</strong>Fallois, Paris 2005, puis Librairie généra<strong>le</strong> <strong>de</strong> France, col<strong>le</strong>ction <strong>Le</strong> <strong>Livre</strong> <strong>de</strong> poche, Paris 2006).A sa sortie française, après sa présentation au Festival <strong>de</strong> Cannes en mai 1963, <strong>le</strong> titre du film eût<strong>le</strong> même souci <strong>de</strong> traduction. <strong>Le</strong> titre orignal du roman et du film To Kill a Mockingbird fut cettefois traduit (adapté) par Du si<strong>le</strong>nce et <strong>de</strong>s ombres. L’explication du titre est délivrée dans <strong>le</strong> livrecomme dans <strong>le</strong> film. <strong>Le</strong> titre vient d’un proverbe américain : « It’s a sin to kill a mockingbird» (c’estun péché <strong>de</strong> tuer un oiseau moqueur). Selon la légen<strong>de</strong>, l’oiseau moqueur est un oiseau qui auraitappris aux autres à chanter. Il pourrait chanter trente-neuf chants et imiter <strong>de</strong> nombreux sons (d’oùaussi son appellation française <strong>de</strong> mime polyglotte).Dans <strong>le</strong> roman, Atticus Finch évoque ce proverbe à ses enfants. Il raconte que petit, on lui offritpour Noël une carabine et on l’autorisa à s’entraîner, à tirer, mais uniquement sur <strong>de</strong>s bouteil<strong>le</strong>s ouau pire, <strong>de</strong>s geais b<strong>le</strong>us car c’est un péché <strong>de</strong> tuer un oiseau moqueur. Il ne faut pas nuire à cetoiseau car il ne sait faire qu’une seu<strong>le</strong> chose : chanter pour notre plaisir. Il ne vient pas mangerdans <strong>le</strong>s jardins, il ne fait pas son nid dans celui <strong>de</strong>s autres oiseaux et ne faisant que chanter seretrouve sans défense face aux chasseurs. De plus, <strong>le</strong> moqueur, oiseau très répandu aux Etats-Unis est aussi <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> du Sud (où se dérou<strong>le</strong> l’action).Cette métaphore <strong>de</strong> l’oiseau est filée tout au long du roman(et du film) pour souligner l’injustice qu’il y a <strong>de</strong> b<strong>le</strong>sser <strong>de</strong>spersonnes innocentes ou sans défense. L’histoire du film estracontée du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Scout et <strong>de</strong> son frère. El<strong>le</strong> faitentrer <strong>le</strong> spectateur dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> merveil<strong>le</strong>ux et fantastique<strong>de</strong>s enfants comme a pu <strong>le</strong> faire aussi La Nuit du chasseur(Char<strong>le</strong>s Laughton 1955 d’après <strong>le</strong> roman <strong>de</strong> David Grubb).Des enfants qui finissent par perdre <strong>le</strong>urs illusions etdécouvrir <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> imparfait et hypocrite <strong>de</strong>s adultes.Dès l’ouverture du film et son magnifique générique conçupar Stephen Frankfurt (il signa aussi ceux <strong>de</strong> Rosemary’sMary Badham et l’Oiseau moqueur Baby, Network ou Superman) <strong>le</strong> spectateur pénètre littéra<strong>le</strong>mentSur <strong>le</strong> thème principal composé par Elmer Bernstein, jouément dans la tête, l’imaginaire <strong>de</strong> Scout.au piano note par note, la voix d’une petite fil<strong>le</strong> chantonne et une main d’enfant ouvre une vieil<strong>le</strong>boîte à cigares. La caméra plonge dans ce petit coffre à trésors rempli d’objets liés à l ‘enfance et5

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