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L'enseignement multisensoriel simultané - Base de données en ...

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2. CAUSESLa dyslexie est transmise <strong>de</strong> façon génétique et elle a une causebiologique.« Au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière déc<strong>en</strong>nie, on a accumulé suffisamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>preuves sci<strong>en</strong>tifiques pour confirmer que la dyslexie a <strong>de</strong>s causesneurologiques. Les preuves provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la fois d’observations d’ordreanatomique sur <strong>de</strong>s échantillons d’autopsie et d’étu<strong>de</strong>s d’imageries chez<strong>de</strong>s sujets vivants. » (Albert M. Galaburda) iiLes preuves anatomiques t<strong>en</strong><strong>de</strong>nt à démontrer qu’il existe <strong>de</strong>sdiffér<strong>en</strong>ces dans le cerveau <strong>de</strong>s dyslexiques dont « une symétrie <strong>de</strong>certaines régions du cerveau qui trait<strong>en</strong>t le langage. Cette forme <strong>de</strong>symétrie indiquerait que les aires langagières <strong>de</strong>s dyslexiques sontorganisées différemm<strong>en</strong>t et qu’elles trait<strong>en</strong>t l’information langagièredifféremm<strong>en</strong>t aussi. » (Albert M. Galaburda) iiiIl importe d’ouvrir notre esprit à cette différ<strong>en</strong>ce pour mieux lacompr<strong>en</strong>dre d’autant plus que, comme le note Norman Gerschwind, « ilest <strong>de</strong>v<strong>en</strong>u <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus évi<strong>de</strong>nt ces <strong>de</strong>rnières années que lesdyslexiques eux-mêmes ont d’imm<strong>en</strong>ses tal<strong>en</strong>ts dans plusieursdomaines ».© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 3


3. CARACTÉRISTIQUESLes symptômes <strong>de</strong> la dyslexie vari<strong>en</strong>t beaucoup d’un individu à l’autre.La personne dyslexique peut éprouver, <strong>en</strong>tre autres, <strong>de</strong>s difficultés à :♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦former <strong>de</strong>s lettres;écrire les lettres <strong>de</strong> l’alphabet correctem<strong>en</strong>t et dans l’ordre;nommer les lettres;associer le son (phonème) et le symbole (graphème);ori<strong>en</strong>ter les lettres ou la série <strong>de</strong> lettres qui form<strong>en</strong>t un mot dans les<strong>en</strong>s approprié au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la lecture ou <strong>de</strong> l'écriture (ex.: b-d,dé-<strong>en</strong>, nom-mon);lire, épeler, appr<strong>en</strong>dre à écrire;chercher un mot dans un dictionnaire;exprimer <strong>de</strong>s idées par écrit;trouver le « mot juste » <strong>en</strong> parlant;exprimer <strong>de</strong>s idées clairem<strong>en</strong>t;distinguer la gauche <strong>de</strong> la droite, l'est <strong>de</strong> l'ouest;dire l’heure, le jour <strong>de</strong> la semaine, le mois <strong>de</strong> l’année;distinguer <strong>de</strong>s symboles mathématiques;se souv<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> multiplication (mémoire séqu<strong>en</strong>tielle);avoir <strong>de</strong>s difficultés à mémoriser les mots non phonétiques.4 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


4. LES TROIS TYPES FONDAMENTAUX DEDYSLEXIE ivLA DYSNEMKINÉSIE (LE MOTEUR)Déficit <strong>de</strong> la capacité à développer <strong>de</strong>s formes motrices (<strong>en</strong>grammes)pour les symboles écrits.Ex. : L’étudiant écrira un b au lieu d’un d.L’étudiant aura <strong>de</strong> la difficulté à exprimer ses idées par écrit.LA DYSPHONÉSIE (L’AUDITIF)Déficit <strong>de</strong> l’intégration du son-symbole (graphème-phonème) et <strong>de</strong> lacapacité à développer <strong>de</strong>s habiletés d’analyse et <strong>de</strong> synthèse (l’habileté<strong>de</strong> syllabation, <strong>de</strong> prononciation et <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong> sons lors <strong>de</strong> ladécouverte <strong>de</strong> mots peu familiers).Ex. : L’étudiant lira lampe au lieu <strong>de</strong> lumière.L’étudiant écrira battue au lieu <strong>de</strong> bateau.6 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


LA DYSEIDÉSIE (LE VISUEL)Déficit <strong>de</strong> la capacité à percevoir <strong>de</strong>s mots <strong>en</strong>tiers (configuration totale)comme <strong>de</strong>s formes visuelles et à faire la relation <strong>en</strong>tre ces mots et lesformes auditives correspondantes.Ex. : L’étudiant lira père au lieu <strong>de</strong> tête.L’étudiant écrira chato au lieu <strong>de</strong> château.N.B. :Une combinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois <strong>de</strong> ces types s’ajoute à cestrois types fondam<strong>en</strong>taux.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 7


6. CE QUE D’INGÉNIEUSES CÉLÉBRITÉSDYSLEXIQUES ONT LÉGUÉ À L’HUMANITÉAlbert EinsteinJohn L<strong>en</strong>nonRodinWalt DisneyThomas EdisonAlexan<strong>de</strong>r Graham BellStev<strong>en</strong> SpielbergHans Christian An<strong>de</strong>rsonLéonardo <strong>de</strong> VinciGeorge WashingtonWhoopie GolbergSci<strong>en</strong>tifique r<strong>en</strong>ommé, père <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> larelativité, a profondém<strong>en</strong>t marqué la sci<strong>en</strong>cemo<strong>de</strong>rne.Chanteur <strong>de</strong>s Beatles qui a su créer <strong>de</strong>schansons d’amour inoubliables.Sculpteur considéré comme l’un <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>la sculpture <strong>de</strong> tous les temps et qui nous alaissé <strong>de</strong>s sculptures magnifiques.Pionnier du <strong>de</strong>ssin animé qui nous a légué <strong>de</strong>sheures et <strong>de</strong>s heures d’<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong>divertissem<strong>en</strong>t pour toute la famille.Inv<strong>en</strong>teur ingénieux à qui l’on doit letélégraphe, le phonographe et lemicrotéléphone.Inv<strong>en</strong>teur du téléphone à qui l’on doit uneinv<strong>en</strong>tion dont on ne pourrait plus se passer.Cinéaste et réalisateur qui nous a <strong>en</strong>traînés dans<strong>de</strong>s films futuristes grandioses.Auteur <strong>de</strong> contes qui ont fait plusieurs fois letour <strong>de</strong> la terre.Peintre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> r<strong>en</strong>ommée qui nous a léguéle sourire énigmatique <strong>de</strong> la Jocon<strong>de</strong>.Homme politique qui a marqué l’Histoire.Actrice contemporaine <strong>de</strong> grand tal<strong>en</strong>t.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 9


POURQUOI UNE MÉTHODE SPÉCIALEPOUR LES PERSONNES DYSLEXIQUES?Parler, écouter, lire et écrire sont toutes <strong>de</strong>s activités reliées au langage.Les <strong>de</strong>ux premières sembl<strong>en</strong>t évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t innées chez les humains.Même les très jeunes <strong>en</strong>fants capt<strong>en</strong>t les sons du discours, acquièr<strong>en</strong>t lalangue parlée et maîtris<strong>en</strong>t sa structure <strong>de</strong> façon inconsci<strong>en</strong>te, peuimporte qu’ils reçoiv<strong>en</strong>t ou pas un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t explicite. Il n’<strong>en</strong> est pasainsi pour la langue écrite.Depuis longtemps, les points <strong>de</strong> vue s’oppos<strong>en</strong>t. Les uns propos<strong>en</strong>t unemétho<strong>de</strong> globale comme moy<strong>en</strong> d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> la lecture, basée surune reconnaissance visuelle <strong>de</strong>s mots à la recherche <strong>de</strong> leur significationdans un contexte; les autres, une métho<strong>de</strong> analytique permettant <strong>de</strong>compr<strong>en</strong>dre la structure <strong>de</strong> la langue écrite <strong>en</strong> partant <strong>de</strong> son élém<strong>en</strong>t <strong>de</strong>base, le phonème.10 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


Pour les premiers, la reconnaissance visuelle et le décodage <strong>de</strong>s motsvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t naturellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lisant, ce qui exclut la nécessité d’<strong>en</strong>seignerl’étu<strong>de</strong> systématique <strong>de</strong> la relation <strong>en</strong>tre les lettres et les sons. Pour lesseconds, au contraire, l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> la lecture est un processusgraduel <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t qui nécessite une métho<strong>de</strong> d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsystématique.Ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas <strong>de</strong> débattre quelle est lameilleure métho<strong>de</strong> mais d’augm<strong>en</strong>ter l’efficacité <strong>de</strong> tous (<strong>en</strong>seignants,professionnels, par<strong>en</strong>ts, etc.) à ai<strong>de</strong>r les <strong>en</strong>fants, les adolesc<strong>en</strong>ts et lesadultes à pouvoir lire et écrire pour mieux vivre dans notre mon<strong>de</strong>complexe.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 11


Les recherches <strong>de</strong> Sally Shaywitz v , codirectrice du Yale C<strong>en</strong>ter for theStudy of Learning and Att<strong>en</strong>tion, ont démontré que pour appr<strong>en</strong>dre à lire,tous les <strong>en</strong>fants doiv<strong>en</strong>t développer une consci<strong>en</strong>ce phonologique,c’est-à-dire, découvrir que les mots <strong>de</strong> la langue parlée peuv<strong>en</strong>t êtredécomposés <strong>en</strong> très petites unités <strong>de</strong> son, les phonèmes, et que les mots<strong>de</strong> la langue écrite sont formés <strong>de</strong> lettres qui correspon<strong>de</strong>nt à ces sons.Chez les personnes dyslexiques, la partie du cerveau assurant letraitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s phonèmes est affectée. Puisqu’il s’agit <strong>de</strong> l’étape <strong>de</strong> basedu processus <strong>de</strong> lecture, les étapes subséqu<strong>en</strong>tes ne peuv<strong>en</strong>t être<strong>en</strong>treprises même si la partie du cerveau qui les gère est intacte.12 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


En d’autres mots, si l’on fait une analogie avec un ordinateur, comm<strong>en</strong>tpeut-on espérer que l’information soit traitée si le circuit permettantl’<strong>en</strong>trée <strong>de</strong>s <strong>données</strong> fonctionne différemm<strong>en</strong>t ou pas du tout?Certains dyslexiques peuv<strong>en</strong>t exceller dans plusieurs domaines. Leurdifficulté d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t d’autant plus frustrante etpeut <strong>en</strong> m<strong>en</strong>er certains sur le chemin du découragem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ladélinquance ou du décrochage. Les personnes dyslexiques ont besoind’une éducation spécialisée pour appr<strong>en</strong>dre à lire à écrire. Il est doncimportant d’offrir <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t qui leur donneront <strong>de</strong>soutils valables et efficaces pour surmonter cette difficulté. Désamorcercette frustration par la rééducation a déjà donné d’excell<strong>en</strong>ts résultatsauprès <strong>de</strong> nombreuses personnes dyslexiques.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 13


L’un <strong>de</strong>s problèmes majeurs pour un <strong>en</strong>fant éprouvant <strong>de</strong>s difficultés àlire est donc qu’il n’a pas <strong>en</strong>core atteint une consci<strong>en</strong>ce phonologiqueappropriée. L’utilisation unique <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> globale <strong>de</strong> lecture n’ai<strong>de</strong>pas <strong>de</strong>s personnes dyslexiques. Les <strong>en</strong>fants dyslexiques ont besoin d’unemétho<strong>de</strong> d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t systématique, explicite et séqu<strong>en</strong>tielle.Appr<strong>en</strong>dre pourquoi les mots s’épell<strong>en</strong>t ou se prononc<strong>en</strong>t <strong>de</strong> telle façon,aussi bi<strong>en</strong> que d’<strong>en</strong> appr<strong>en</strong>dre la signification leur est ess<strong>en</strong>tiel mais, <strong>en</strong>fait, est aussi bénéfique pour tous les <strong>en</strong>fants.14 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


En se basant sur ce fait, il est maint<strong>en</strong>ant reconnu que :1. les <strong>en</strong>fants <strong>de</strong> la maternelle et <strong>de</strong> la première année accusant unretard dans l’acquisition <strong>de</strong> la consci<strong>en</strong>ce phonémique sont <strong>de</strong>s<strong>en</strong>fants susceptibles d’éprouver <strong>de</strong>s difficultés à lire plus tard;2. les <strong>en</strong>fants plus âgés et les adultes qui ont <strong>de</strong> la difficulté à liredémontr<strong>en</strong>t tous une lacune au niveau <strong>de</strong> la consci<strong>en</strong>cephonémique;3. les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rééducation favorisant la consci<strong>en</strong>ce phonémiqueréduis<strong>en</strong>t avec succès l’apparition <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> lecture.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 15


1. NOTIONS ET PRINCIPES RECOMMANDÉSL’Association internationale <strong>de</strong> la dyslexie (International DyslexiaAssociation), auparavant connue sous l’appellation La Société <strong>de</strong>dyslexie Orton (Orton Dyslexia Society), recomman<strong>de</strong> que lesprogrammes <strong>de</strong> rééducation <strong>de</strong> la dyslexie conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les notionssuivantes vi :CONSCIENCE PHONOLOGIQUE ET CONSCIENCEPHONÉMIQUELa consci<strong>en</strong>ce phonologique est l'habileté à différ<strong>en</strong>cier les sons <strong>de</strong> lalangue, tels que les rimes (ex. : mon, ton, son) et la consci<strong>en</strong>cephonémique est l’habileté à isoler un son à l’intérieur d’une syllabe. Lacompréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>s phonèmes dans le langage est indisp<strong>en</strong>sable afind’<strong>en</strong>seigner l’orthographe aux étudiants dyslexiques.ASSOCIATION SON-SYMBOLEC'est l’habileté à associer un son avec la ou les lettres qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tces sons. L'association son-symbole doit être <strong>en</strong>seignée (et maîtrisée)dans les <strong>de</strong>ux directions : du symbole au son et du son au symbole.16 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


ENSEIGNEMENT DES SYLLABESUne syllabe est un son ou un groupe <strong>de</strong> sons qui se prononce par uneseule émission <strong>de</strong> la voix et conti<strong>en</strong>t toujours un son <strong>de</strong> voyelle.MORPHOLOGIEUn morphème est la plus petite unité <strong>de</strong> s<strong>en</strong>s du langage. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lamorphologie explique aux étudiants comm<strong>en</strong>t les mots sont formés àpartir <strong>de</strong>s racines, préfixes et suffixes.SYNTAXELa syntaxe est l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s principes qui régiss<strong>en</strong>t l'ordre et lafonction <strong>de</strong>s mots dans la phrase afin <strong>de</strong> donner du s<strong>en</strong>s au texte.SÉMANTIQUELa sémantique est l'aspect du langage qui a trait au s<strong>en</strong>s. Le programmed’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t doit (dès le début) inclure l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> lacompréh<strong>en</strong>sion du langage écrit.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 17


2. MÉTHODE D'ENSEIGNEMENT PRÉCONISÉESIMULTANÉE MULTISENSORIELLE vii<strong>L'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t</strong> est disp<strong>en</strong>sé <strong>en</strong> utilisant toutes les aires associatives ducerveau (visuelle, auditive, kinesthésique, tactile) <strong>simultané</strong>m<strong>en</strong>t.SYSTÉMATIQUE ET CUMULATIVEChaque nouvelle étape doit découler <strong>de</strong>s étapes précé<strong>de</strong>ntes bi<strong>en</strong>maîtrisées. La séqu<strong>en</strong>ce doit comm<strong>en</strong>cer par les élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> base lesplus simples et continuer <strong>de</strong> façon progressive et méthodique jusqu'auxélém<strong>en</strong>ts les plus complexes.DIRECTEChaque concept doit être directem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>seigné. Ne pas t<strong>en</strong>ir pour acquisque tout concept peut s'appr<strong>en</strong>dre par simple voie <strong>de</strong> déduction.18 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


ENSEIGNEMENT DIAGNOSTIQUEL’<strong>en</strong>seignant doit continuellem<strong>en</strong>t adapter le rythme et le style <strong>de</strong> son<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t afin <strong>de</strong> respecter les besoins et les habiletés <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>sétudiants.SYNTHÉTIQUE ET ANALYTIQUEOn doit <strong>en</strong>seigner <strong>de</strong> façon synthétique (<strong>de</strong>s parties vers le tout) et <strong>de</strong>façon analytique (du tout vers les parties).© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 19


L’Association internationale <strong>de</strong> la dyslexie propose, dans un docum<strong>en</strong>tintitulé Informed Instruction for Reading Success: Foundations forTeacher Preparation viii , que ce type d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t soit offert danstoutes les écoles afin <strong>de</strong> s’attaquer au problème le plus tôt possible et <strong>de</strong>réduire ainsi le pourc<strong>en</strong>tage d’<strong>en</strong>fants qui auront besoin d’une ai<strong>de</strong>spécialisée pour appr<strong>en</strong>dre à lire.On recomman<strong>de</strong> cet <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> se basant sur le fait que :♦ <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> décodage dans les premières années d’école sontsouv<strong>en</strong>t synonymes <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion et <strong>de</strong> décodage limités;♦tous les <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> général trouv<strong>en</strong>t plus facile et plus rapi<strong>de</strong>d’appr<strong>en</strong>dre à lire, à écrire et à épeler lorsqu’ils reçoiv<strong>en</strong>t un<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t systématique.Un tel <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t nécessite une bonne formation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<strong>en</strong>seignants. Même si les connaissances requises pour lire sont bi<strong>en</strong>précisées et que <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t efficaces exist<strong>en</strong>t, laplupart <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants ne reçoiv<strong>en</strong>t pas la formation nécessaire pour unoffrir un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>multis<strong>en</strong>soriel</strong> approprié aux personnes qui ont<strong>de</strong>s difficultés d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> lecture.20 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


L’Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie croit donc fermem<strong>en</strong>t qu’unepréparation <strong>de</strong> cours adéquate et que <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants bi<strong>en</strong> formés,aurai<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s retombées significatives sur l’alphabétisation <strong>de</strong> lapopulation; elle propose que le gouvernem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux universitésd’offrir <strong>de</strong>s formations adaptées <strong>de</strong> manière à ce que les futurs<strong>en</strong>seignants puiss<strong>en</strong>t ai<strong>de</strong>r le plus grand nombre <strong>de</strong> personnes possibles.La formation <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>vrait donc inclure la connaissance <strong>de</strong> ladyslexie et l’acquisition <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s et d’activités permettant <strong>de</strong>remédier aux problèmes <strong>de</strong> lecture lors <strong>de</strong>s toutes premièresmanifestations.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 21


La formation <strong>de</strong>vrait permettre aux interv<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s décisionsavisées sur la manière <strong>de</strong> travailler avec chaque <strong>en</strong>fant ou adulte et <strong>de</strong>déterminer la source d’une difficulté, que ce soit, par exemple, uneerreur d’épellation indiquant une lacune au niveau <strong>de</strong> la consci<strong>en</strong>cephonémique ou l’abs<strong>en</strong>ce d’un verbe dans une phrase démontrant unedifficulté au niveau <strong>de</strong> la syntaxe. Ainsi formé, l’<strong>en</strong>seignant seraitcapable d’expliquer ce qu’il <strong>en</strong>seigne, comm<strong>en</strong>t il l’<strong>en</strong>seigne et pourquoiil l’<strong>en</strong>seigne.De plus, pour atteindre une plus gran<strong>de</strong> efficacité, l’Associationcanadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie (ACD) recomman<strong>de</strong> que tous lesinterv<strong>en</strong>ants, par<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong>seignants et autres professionnels, incluant lespersonnes qui établiss<strong>en</strong>t les diagnostics, soi<strong>en</strong>t informés <strong>de</strong>s concepts<strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> la lecture et <strong>de</strong> l’écriture et <strong>de</strong>s difficultésque représ<strong>en</strong>te cet appr<strong>en</strong>tissage afin d’assurer une concertationbénéfique et un suivi adéquat auprès <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants et <strong>de</strong>s adultes quiéprouv<strong>en</strong>t ces difficultés.22 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


LA MÉTHODE EMSEnseignem<strong>en</strong>t <strong>multis<strong>en</strong>soriel</strong> <strong>simultané</strong>L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>multis<strong>en</strong>soriel</strong> <strong>simultané</strong> (EMS), basé sur la p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong>Orton, est une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> rééducation du langage conçue pour répondreaux besoins <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> tous âges, dont les dyslexiques, qui ontbesoin d’une connaissance plus approfondie <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> la langueécrite et d’une plus gran<strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s sons et <strong>de</strong>ssymboles avant <strong>de</strong> pouvoir appr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> pratique lesconcepts et les règles qui gouvern<strong>en</strong>t la langue écrite.La métho<strong>de</strong> EMS est un programme d’étu<strong>de</strong> qui a pour but d’<strong>en</strong>seignerla lecture, l’écriture et l’épellation <strong>en</strong> mettant l’acc<strong>en</strong>t sur l’exactitu<strong>de</strong><strong>de</strong> la lecture au cours <strong>de</strong>s premières leçons pour insister <strong>en</strong>suite sur lacompréh<strong>en</strong>sion profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la langue écrite et <strong>de</strong> ses structures. Lematériel est prés<strong>en</strong>té sous forme d’étapes courtes et séqu<strong>en</strong>tiellespermettant à l’étudiant <strong>de</strong> développer une réelle confiance <strong>en</strong> soi.L’étudiant progresse à son propre rythme.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 23


Afin d’être facilem<strong>en</strong>t utilisé par la majorité <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants et <strong>de</strong>par<strong>en</strong>ts, la métho<strong>de</strong> compr<strong>en</strong>d <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> leçons détaillés dontl’objectif et la démarche pédagogiques sont explicités pour chaqueétape. De plus, <strong>de</strong>s notes explicatives portant sur les causes et les effets<strong>de</strong> la dyslexie y ont été ajoutées afin d’ai<strong>de</strong>r les <strong>en</strong>seignants àcompr<strong>en</strong>dre le point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leurs étudiants.La métho<strong>de</strong> EMS diffère <strong>de</strong>s autres approches <strong>de</strong> la lecture car elleincorpore le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la consci<strong>en</strong>ce phonologique etphonémique dans les techniques d’appr<strong>en</strong>tissage et les stratégiessuivantes :• les habiletés <strong>de</strong> discrimination visuelle et auditive;• la lecture bimanuelle <strong>en</strong> points saillants pour développer la « visiontactile »;• l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t direct <strong>de</strong> mots sans-images;• l’acc<strong>en</strong>t sur la diction;• l’étymologie <strong>de</strong>s mots français.24 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


1. AVANTAGES DE LA MÉTHODE EMS♦Elle s’<strong>en</strong>seigne aux personnes <strong>de</strong> tous âges et <strong>de</strong> tous niveauxscolaires.♦Elle permettrait d’interv<strong>en</strong>ir beaucoup plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t auprèsd’<strong>en</strong>fants dyslexiques même s’ils n’ont pas <strong>en</strong>core été diagnostiqués,étant donné que la métho<strong>de</strong> peut être <strong>en</strong>seignée dès la première année.♦Même si elle est conçue spécialem<strong>en</strong>t pour les étudiants dyslexiques,elle peut être <strong>en</strong>seignée à tous les <strong>en</strong>fants <strong>de</strong> première année etpermettrait ainsi <strong>de</strong> prév<strong>en</strong>ir l’échec et <strong>de</strong> réduire le besoin <strong>de</strong>récupération.♦Elle peut être <strong>en</strong>seignée à une classe <strong>en</strong>tière <strong>en</strong> même temps, ce quiréduirait passablem<strong>en</strong>t les coûts <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts spécialisésprodigués à un nombre très limité d’élèves à la fois.♦Chaque leçon est minutieusem<strong>en</strong>t préparée dans les moindres détails;ainsi, elle pourrait facilem<strong>en</strong>t être utilisée dès maint<strong>en</strong>ant par la plupart<strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants du primaire.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 25


2. PLAN DE TRAVAIL ixTout bon <strong>en</strong>seignant reconnaît l’importance du plan <strong>de</strong> travailjournalier, tel que le décrit le Cahier du maître. Même si le plan estpréparé à l’avance, l’<strong>en</strong>seignant doit tout <strong>de</strong> même noter lescomm<strong>en</strong>taires concernant l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s étudiants.Le plan <strong>de</strong> travail est fondé sur les concepts <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Orton-Gillingham-Childs. Le plan suit <strong>en</strong> partie celui suggéré dansFoundations for Literacy x <strong>de</strong> Aylett R. Cox, Literacy Program xi <strong>de</strong>Joan Keagy et Ann San<strong>de</strong>rs, Dyslexia Training Program xii et LiteracyProgram xiii du Texas Scottish Rite Hospital et Sounds In Syllables xiv <strong>de</strong>Sandra Dillon.Les activités suivantes ont été ajoutées au programme EMS xv <strong>de</strong> LouiseBrazeau :• révision kinesthésique et tactile;• exercices auditifs;• exercices visuels;• exercices <strong>de</strong> latéralité et d’ori<strong>en</strong>tation;• pause santé;• mots sans image;• mots rouges; et• gymnastique articulatoire.26 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


Chaque leçon compr<strong>en</strong>d les étapes suivantes :I. EXERCICES SÉQUENTIELSObjectif♦ Développer l’habileté à placer les lettres <strong>en</strong> ordre alphabétique.♦ Développer l’habileté à repérer rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t un mot dans le dictionnaire.II.RÉVISION DES GRAPHÈMES ET DES MOTS-CLÉSObjectif♦ Am<strong>en</strong>er l’étudiant à i<strong>de</strong>ntifier correctem<strong>en</strong>t les lettres et à les associer au son correspondant;développer l’automatisme <strong>de</strong>s mouvem<strong>en</strong>ts requis pour tracer les lettres.III.RÉVISION DES PHONÈMESObjectif♦ L’étudiant doit écrire les sons déjà étudiés avec les graphies les plus usitées.Ex. : L’<strong>en</strong>seignant dit le son / è / et l’étudiant écrit la lettre è.L’étudiant doit ajouter les autres graphies du son / è / au fur et à mesure qu’il lesappr<strong>en</strong>d.♦ai // è, e(c), ai // et, aisLes graphies è et ai représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la manière la plus fréqu<strong>en</strong>te d’écrire le son / è / au début età l’intérieur d’un mot. Les graphies et, et ais représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la manière la plus fréqu<strong>en</strong>ted’écrire le son / è / à la fin d’un mot (la terminaison la plus fréqu<strong>en</strong>te).IV.RÉVISION KINESTHÉSIQUE ET TACTILEObjectif♦ Développer l’automaticité <strong>de</strong>s mouvem<strong>en</strong>ts requis pour écrire les lettres <strong>de</strong> l’alphabet.V. RÉVISION DES NOTIONSObjectif♦ Faciliter la mémorisation <strong>de</strong>s notions et <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> grammaire.Les cartes-notions ont été conçues dans le but <strong>de</strong> familiariser les étudiants avec les règles <strong>de</strong>base <strong>de</strong> la grammaire. Il se peut que les jeunes étudiants éprouv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la difficulté à saisircertaines notions. Par conséqu<strong>en</strong>t, leur usage est laissé à la discrétion <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignant.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 27


VI.EXERCICES AUDITIFSObjectif♦ Ai<strong>de</strong>r l’étudiant à distinguer les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre les sons.VII.EXERCICES VISUELSObjectif♦ Ai<strong>de</strong>r l’étudiant à distinguer visuellem<strong>en</strong>t les différ<strong>en</strong>tes lettres.VIII.EXERCICES DE LATÉRALITÉ ET D’ORIENTATIONObjectif♦ Développer la capacité à différ<strong>en</strong>cier sa droite <strong>de</strong> sa gauche.♦ Développer l’habileté à s’ori<strong>en</strong>ter.IX.NOUVEL APPRENTISSAGEDÉCOUVERTE DU NOUVEAU SONObjectif♦ Associer tous les élém<strong>en</strong>ts d’une lettre : nom, son, représ<strong>en</strong>tation graphique et s<strong>en</strong>sation <strong>de</strong>smouvem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> prononciation et d’écriture.N.B. :L’étudiant utilise un porte-crayon xvi grâce auquel les muscles du bras <strong>de</strong>vront êtreutilisés pour former les lettres, ce qui facilitera la mémoire kinesthésique. Le portecrayonn’est pas utilisé pour la calligraphie puisque sa seule utilité est <strong>de</strong> développerla mémoire du mouvem<strong>en</strong>t et non une écriture élégante.1 re ASSOCIATIONObjectif♦ Association du nom <strong>de</strong> la lettre et sa représ<strong>en</strong>tation graphique avec le mot-clé et le son.2 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association <strong>de</strong> la forme cursive <strong>de</strong> la lettre avec son nom.28 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


3 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association <strong>de</strong> la représ<strong>en</strong>tation graphique <strong>de</strong> la lettre avec son nom et sa forme cursive.4 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association du nom <strong>de</strong> la lettre avec sa forme cursive.5 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association du mot-clé et du son avec la mémoire du mouvem<strong>en</strong>t requis pour écrire sa formecursive.6 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association <strong>de</strong> la représ<strong>en</strong>tation graphique <strong>de</strong> la lettre avec le nom, le son et le mot-clé.7 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association du nom <strong>de</strong> la lettre avec le son.8 e ASSOCIATIONObjectif♦ Association du nom <strong>de</strong> la lettre et sa forme cursive avec le son.X. CALLIGRAPHIEObjectif♦ Développer une calligraphie soignée.N.B. : La calligraphie utilisée est celle qui est <strong>en</strong> vigueur auministère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec xvii . Certainesobservations cliniques sembl<strong>en</strong>t indiquer que ce g<strong>en</strong>re <strong>de</strong>calligraphie prés<strong>en</strong>te moins <strong>de</strong> difficultés chez les étudiantsdyslexiques.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 29


XI.PAUSE SANTÉ (UNE MINUTE)Objectif♦ Augm<strong>en</strong>ter le niveau d’énergie et <strong>de</strong> conc<strong>en</strong>tration.XII.MOTS SANS IMAGEObjectif♦ L’étudiant dyslexique se perd facilem<strong>en</strong>t lorsqu’il r<strong>en</strong>contre dans un texte <strong>de</strong>s mots quin’évoqu<strong>en</strong>t aucune image m<strong>en</strong>tale (p. ex., les conjonctions : mais, donc, quand, etc.). Ondoit donc lui donner la possibilité <strong>de</strong> fabriquer ses propres images.XIII.MOTS ROUGESObjectif♦ Appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> l’orthographe <strong>de</strong>s mots irréguliers.♦ Dans la langue française, les mots sont généralem<strong>en</strong>t plus courts : les lettres inutiles donn<strong>en</strong>tune appar<strong>en</strong>ce singulière aux mots qui nous permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntifier d’un seul coup d’oeil(vos, veau, vaut) 3 . Cela est très utile pour les personnes non dyseidétiques. Les personnesdyseidétiques sont généralem<strong>en</strong>t incapables <strong>de</strong> voir le mot écrit « dans leur tête ».Ex. : pour le mot chi<strong>en</strong>, ils verront un animal, pas les lettres c,h,i,e,n.♦Pour les personnes dyseidétiques, l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> l’orthographe à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>globale est très difficile. On doit leur <strong>en</strong>seigner l’orthographe <strong>de</strong>s mots phonétiques <strong>de</strong> façonphonétique et syllabique. En ce qui concerne l’orthographe <strong>de</strong>s mots eidétiques, on se serviradonc d’une approche tactile-phonétique, comme pour les aveugles.XIV.LECTUREObjectif (mots étranges)♦ Développer l’habileté à lire correctem<strong>en</strong>t sans <strong>de</strong>viner.Objectif (mots et phrases)♦ Appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s habiletés <strong>de</strong> décodage et <strong>de</strong> syllabation.♦ Reconnaître que le décodage et la reconnaissance <strong>de</strong>s lettres précè<strong>de</strong>nt la compréh<strong>en</strong>sionet la rapidité <strong>en</strong> lecture.♦ Pratiquer l’écoute <strong>de</strong> sa voix xviii .30 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


XV.COPIE/DICTÉECOPIEObjectif♦ Développer l’habileté à copier à partir d’un texte ou du tableau.DICTÉEObjectif♦ Développer la mémoire auditive séqu<strong>en</strong>tielle afin <strong>de</strong> pouvoir reproduire correctem<strong>en</strong>t lessymboles graphiques.XVI.CONSCIENCE PHONOLOGIQUE/PHONÉMIQUEObjectifDévelopper l’habileté à i<strong>de</strong>ntifier les sons.Développer l’habileté à isoler un son à l’intérieur d’une syllabe.♦♦XVII.ORTHOGRAPHEObjectifMise <strong>en</strong> pratique <strong>de</strong>s règles d’orthographe étudiées précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t.Appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s mots irréguliers.♦♦XVIII. GYMNASTIQUE ARTICULATOIREObjectifDévelopper une bonne articulation.♦XIX.EXPRESSION VERBALE/ÉCRITEObjectif♦ Faciliter l’expression verbale et écrite.XX.COMPRÉHENSION DE TEXTE/DE L’ORALObjectif♦ Développer la compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> l’oral tout <strong>en</strong> développant chez l’étudiant le goût <strong>de</strong> la lecture.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 31


EMSCOMME PROGRAMME DE RÉÉDUCATION POUR LESAPPRENANTS DE LANGUES SECONDESCe programme s’adresse plus particulièrem<strong>en</strong>t aux nombreuxfonctionnaires anglophones qui, après plusieurs t<strong>en</strong>tatives pourappr<strong>en</strong>dre le français comme langue secon<strong>de</strong>, n’arriv<strong>en</strong>t toujours pas àmaîtriser cette langue et à ceux pour qui le pronostic d’appr<strong>en</strong>tissage aété négatif.Le français est généralem<strong>en</strong>t reconnu comme l’une <strong>de</strong>s langues les plusdifficiles à maîtriser surtout du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’orthographe. Enfrançais, l’orthographe ne correspond pas toujours au son et l’abs<strong>en</strong>ce<strong>de</strong> l’acc<strong>en</strong>t tonique sur chaque mot d’une phrase ou d’un group<strong>en</strong>ominal r<strong>en</strong>d la compréh<strong>en</strong>sion plus difficile. En raison <strong>de</strong> cetteparticularité, il peut être impossible, hors contexte, <strong>de</strong> détecter àl’oreille le découpage <strong>de</strong>s mots.Tel n’est pas le cas <strong>en</strong> anglais car chaque mot est acc<strong>en</strong>tué. Il <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>tdonc possible pour l’oreille <strong>de</strong> percevoir les mots comme <strong>de</strong>s unitésdiffér<strong>en</strong>tes. Bref, le français est surtout une langue faite pour l’oeil etl’anglais pour l’oreille. (La langue française est visuelle à 80 % et lalangue anglaise est phonétique à 83 %).32 © 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie


Les personnes ayant une dyslexie visuelle (dyseidésie) sontparticulièrem<strong>en</strong>t handicapées pour ce qui touche l’appr<strong>en</strong>tissage dufrançais. Ce problème pourrait-il expliquer l’insurmontable difficulté <strong>de</strong>certains fonctionnaires qui, ayant maîtrisé leur langue maternelle, nepeuv<strong>en</strong>t satisfaire aux exig<strong>en</strong>ces du bilinguisme institutionnel?Cep<strong>en</strong>dant, les personnes ayant une dyslexie auditive auront plus <strong>de</strong>difficultés avec l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> la langue anglaise.L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>multis<strong>en</strong>soriel</strong> <strong>simultané</strong> (EMS) a déjà aidé plusieursadultes à surmonter cette difficulté que l’on associe trop souv<strong>en</strong>t, à tort,à un manque <strong>de</strong> volonté, <strong>de</strong> paresse intellectuelle ou d’aptitu<strong>de</strong> àappr<strong>en</strong>dre.© 1998 - Association canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la dyslexie 33


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