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Alpha‐Éveil Saint‐Qu<strong>en</strong>tin


Table <strong>de</strong>s matièresL'équipe du journalMot TabouPourquoi « Alpha-Éveil » ?Éditorial« Un pas vers l'alpha »Un 2 ième essaiUn pas vers l'AlphaDonUn bel exemple <strong>de</strong> solidarité!Retour sur les bancs d'école à 40 ans!Nouveau LocalUn pas vers l'AlphaAtteindre un butLa mo<strong>de</strong>Les TortuesLe coq coléreuxUn pas vers l'AlphaRéaliser un rêve!Nouvelles du C.A.R.O.Retour aux étu<strong>de</strong>sPourquoi je suis retournée à l'école?J'ai décidé <strong>de</strong> p<strong>en</strong>ser à moi


RéfléchirUn pas vers l'AlphaEntrée sco<strong>la</strong>ireIl n'est jamais trop tard!Un pas vers l'AlphaMini-Confér<strong>en</strong>ceUn grand Merci!!


M. Francis BernierMme Marie-Ange BernierMlle Marie-Josée BérubéMme Carm<strong>en</strong> BosséMme Monique BujoldMme Jacqueline CaronMlle Vicky DubéMlle Johanne GrondinMme Margot LabrieMme Mérilda LabrieM.Gérald LandryM. Marco MichaudMlle Pauline MichaudM. Robert MichaudM . Ghis<strong>la</strong>in Par<strong>en</strong>tM.Guy Par<strong>en</strong>tMme Odille PelletierMise <strong>en</strong> page et création <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité : M. Francis Bernier Rédactrice : Mme Carm<strong>en</strong>Bossé .Nous remercions sincèrem<strong>en</strong>t tous les commanditaires qui, grâce à leur contributionfinancière, ont permis <strong>la</strong> création <strong>de</strong> ce journal.Merci à ceux qui ont contribué, <strong>de</strong> près ou <strong>de</strong> loin, à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> ce journal.


MOT TABOUD<strong>en</strong>ise PoirierQue savez-vous <strong>de</strong> l'<strong>alphabétisation</strong>? Ce qui a été propagé par <strong>de</strong>s bavardages ou ce que vousavez constaté par vous-mêmes? C'est vrai que, p<strong>en</strong>dant longtemps, à peu près tout ce qui étaitassocié à ce mot le faisait passer pour l'<strong>en</strong>fant pauvre <strong>de</strong> l'éducation. Encore aujourd'hui, il suit<strong>de</strong> prononcer ce mot pour voir les visages se crisper. Toutefois, cet <strong>en</strong>fant a grandi et a évolué.Un bébé a besoin <strong>de</strong> nourriture et <strong>de</strong> soins pour se développer <strong>en</strong> beauté. Plus il grandit plus ondoit aussi nourrir son cerveau pour atteindre son plein épanouissem<strong>en</strong>t Dès leur jeune âge,certaines personnes ont eu <strong>la</strong> chance d'accroître leur pot<strong>en</strong>tiel. D'autres ont été moins favorisées.Faut-il déprécier pour autant les efforts qu'elles font pour améliorer leur sort?Certainem<strong>en</strong>t pas. Au contraire, il faut les féliciter, les sout<strong>en</strong>ir, les <strong>en</strong>courager. Ces personnesont le mérite <strong>de</strong> se pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> main et <strong>de</strong> foncer. Plutôt que d'avoir regardé le train les distancerelles s'y sont accrochées et travaill<strong>en</strong>t très fort pour rejoindre le wagon <strong>de</strong> tête. D'autrespersonnes vi<strong>en</strong>dront s'y joindre. Elles auront aussi besoin <strong>de</strong> votre support.Au début <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses pour adultes, il ne s'agissait que d'appr<strong>en</strong>dre à lire et à écrire. Le matérielpédagogique était é<strong>la</strong>boré par les <strong>en</strong>seignantes. Aujourd'hui, il y a possibilité <strong>de</strong> terminer jusqu'à<strong>la</strong> neuvième année. Les manuels sont fournis par le ministère <strong>de</strong> l'Éducation et, grâce à <strong>de</strong>s dons,chaque c<strong>la</strong>sse peut même être équipée d'un ordinateur, ce qui permet <strong>de</strong> développer d'autreshabiletés.A l'origine, aucune formation n'était exigée pour <strong>en</strong>seigner. Le désir d'ai<strong>de</strong>r les autres suffisaitamplem<strong>en</strong>t De nos jours, les formatrices doiv<strong>en</strong>t être qualifiées. Aujourd'hui elles reçoiv<strong>en</strong>tcontinuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> perfectionnem<strong>en</strong>t. De plus, elles sont <strong>en</strong>couragées à suivre <strong>de</strong>sateliers leur permettant <strong>de</strong> mieux interv<strong>en</strong>ir auprès <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants et <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>antes.Au début, <strong>de</strong> petits locaux dans <strong>de</strong>s sous-sols d'église servai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses. Actuellem<strong>en</strong>t, ils ontchangé d'étage et, selon l'importance que chaque communauté déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> donner à l'éducation <strong>de</strong>ses adultes, on peut retrouver <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses très bi<strong>en</strong> structurées et d'autres moins.L'éducation <strong>de</strong>s adultes a évolué. Nous <strong>de</strong>vons aussi faire <strong>de</strong> même. Il faut <strong>la</strong>isser nos préjugésdans les p<strong>la</strong>cards et s'ouvrir à <strong>la</strong> réalité d'aujourd'hui. Il faut valoriser l'effort <strong>de</strong> ceux et <strong>de</strong> cellesqui veul<strong>en</strong>t s'instruire, Peu importe leur âge ou leur condition. Pour ce faire, il faut que nousparlions positivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'Alphabétisation.Le CONSEIL D'ALPHABÉTISATION DU RESTIGOUCHE OUEST félicite ceux et cellesqui reconnaiss<strong>en</strong>tl'importance <strong>de</strong> l'appr<strong>en</strong>tissage tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.


Nos conseillères et conseillersSt-Jean-BaptisteGéraldine BouchardMonique BouchardJohanne ChiassonKedgwickNicole PelletierD<strong>en</strong>ise PoirierMicheline ThibaultSt-Qu<strong>en</strong>tinMarie Ange BernierÉmilia RiouxLynne RiouxSt-MartinNoël<strong>la</strong> CastinguayPauline Na<strong>de</strong>auEmmanuel St-Onge


Pourquoi « Alpha-Éveil » ?Notre c<strong>la</strong>sse d'Alphabétisation <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin était <strong>la</strong> seule à ne pas avoir <strong>de</strong> nom « officiel »dans <strong>la</strong> région du Restigouche-Ouest.L'année suivante, <strong>la</strong> formatrice, les appr<strong>en</strong>ants et les appr<strong>en</strong>antes étai<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> recherche d'un nompour notre c<strong>la</strong>sse et ri<strong>en</strong> n'avait abouti. Mais moi, Marie-Ange, j'ai continué les recherches etfinalem<strong>en</strong>t, j'ai réussi à trouver ce nom. Un beau matin du mois <strong>de</strong> février 1999, quand je suisarrivée dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse, <strong>la</strong> formatrice, les appr<strong>en</strong>ants et les appr<strong>en</strong>antes étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pleinediscussion. Ils discutai<strong>en</strong>t ouvertem<strong>en</strong>t du sujet, Quel nom serait le plus approprié pour notrec<strong>la</strong>sse ? Tout à coup, je leur ai dit, à <strong>la</strong> volée, pourquoi pas « Alpha- Éveil ? Je leur ai expliquéque ce nom m' appe<strong>la</strong>it à être à l'écoute <strong>de</strong> ce qui nous <strong>en</strong>toure et à <strong>de</strong> nouvelles connaissances.Tous l'ont aimé alors nous l'avons adopté.Le logoIl fal<strong>la</strong>it que les appr<strong>en</strong>ants et les appr<strong>en</strong>antes trouv<strong>en</strong>t aussi un logo pour représ<strong>en</strong>ter <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssed'Alphabétisation. Ce n'était pas évi<strong>de</strong>nt. Quel logo nous représ<strong>en</strong>terait bi<strong>en</strong>? Quelques semainesont passé, et un après-midi, j'ai p<strong>en</strong>sé <strong>de</strong> nouveau au logo. Un éc<strong>la</strong>ir a traversé mon esprit, j'ai vuun cadran. Un cadran! Pourquoi pas? Il sonne tous les matins pour nous réveiller afin que noussoyons frais, dispos et à l'heure pour notre cours d'Alphabétisation. Quelle bonne idée! Je l'ai<strong>de</strong>ssiné comme je l'imaginais. J'étais très fier <strong>de</strong> mon travail.


ÉditorialCarm<strong>en</strong> BosséAujourd'hui, il n'est plus question <strong>de</strong> postuler un emploi sans avoir obt<strong>en</strong>u <strong>de</strong> certificat d'étu<strong>de</strong>ssecondaires. Extrêmem<strong>en</strong>t rares sont les personnes qui, sans diplôme, réussiss<strong>en</strong>t à se faireembaucher sur le marché du travail.L'<strong>alphabétisation</strong> est un service gratuit et il s'adresse à tous ceux qui veul<strong>en</strong>t s'instruire.Appr<strong>en</strong>dre à écrire correctem<strong>en</strong>t avec toutes les connaissances <strong>en</strong> grammaire que ce<strong>la</strong> implique,ce n'est certes pas facile. Donc, à <strong>la</strong> base, il est important <strong>de</strong> comm<strong>en</strong>cer au niveau <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces réelles afin d'augm<strong>en</strong>ter graduellem<strong>en</strong>t vers un niveau <strong>de</strong> difficultés plus élevé. Enpubliant ce journal, nous voulons r<strong>en</strong>contrer <strong>de</strong>ux objectifs : vous informer dans l'int<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>répondre c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t aux questions, et vous faire connaître certain travaux <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants.Quoi <strong>de</strong> plus stimu<strong>la</strong>nt pour les appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> savoir que plusieurs personnes pourront lire leurtexte dans un petit journal. Une variété d'écrits intéressants composés par <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong>scripteurs différ<strong>en</strong>ts serviront à vous divertir.J'ose espérer que vous serez indulg<strong>en</strong>ts quand au cont<strong>en</strong>u <strong>de</strong> ce travail. N'oubliez pas que c'estune première et que nous ne sommes pas <strong>de</strong>s experts.De plus <strong>en</strong> plus, <strong>la</strong> société est <strong>en</strong> quête d'une cli<strong>en</strong>tèle responsable et fiable. L'éducation <strong>de</strong>sadultes est tout à fait appropriée pour ai<strong>de</strong>r à relever le DÉFI.Pour terminer, si vous désirez recevoir plus d'informations, veuillez communiquer avec <strong>la</strong>formatrice <strong>de</strong> votre région. SOYEZ GAGNANT ; INSCRIVEZ-VOUS MAINTENANT !Conseil 3036- St-Qu<strong>en</strong>tinLe Conseil 3036 <strong>de</strong>s Chevaliers <strong>de</strong> Colomb <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tindésire féliciter les appr<strong>en</strong>ants et les appr<strong>en</strong>antes <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssed'Alphabétisation <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin pour le beau travail accompliet leur volonté <strong>de</strong> poursuivre leur formation académique.Le Conseil désire égalem<strong>en</strong>t féliciter nos <strong>de</strong>ux diplômées,Mme Carm<strong>en</strong> Bossé et Mme Monique Bouchard,pour l'obt<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> leur certificat d'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t aux adultes<strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Moncton.


« Un pas vers l'alpha »Carm<strong>en</strong> BosséLe Conseil d'Alphabétisation du Restigouche-Ouest a pour mandat <strong>de</strong> rejoindre <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionafin d'informer et s<strong>en</strong>sibiliser les g<strong>en</strong>s au sujet <strong>de</strong> l'éducation <strong>de</strong>s adultes. Dans cette optique, unechronique compr<strong>en</strong>ant cinq émissions très intéressantes, fut prés<strong>en</strong>tée à <strong>la</strong> radio <strong>de</strong>s HautsP<strong>la</strong>teaux au printemps 1998, et <strong>en</strong> reprise, à l'automne <strong>de</strong> cette même année.Pour ceux et celles qui n'aurai<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du ces émissions, je me permets avec l'accord <strong>de</strong> <strong>la</strong>prési<strong>de</strong>nte, Mme D<strong>en</strong>ise Poirier, <strong>de</strong> vous prés<strong>en</strong>ter celle-ci dans le cadre <strong>de</strong> notre journal. Le butpremier est <strong>de</strong> rejoindre toute <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Je crois qu'il est ess<strong>en</strong>tiel d'informer les g<strong>en</strong>s sur lesservices qu'elle peut recevoir. Pr<strong>en</strong>ez le temps <strong>de</strong> lire sérieusem<strong>en</strong>t les chroniques qui serviront àrépondre adéquatem<strong>en</strong>t à toutes vos questions. Ainsi, une personne qui aimerait s'instruire ytrouvera toutes les informations nécessaires à son épanouissem<strong>en</strong>t.Par <strong>la</strong> même occasion, nous désirons souligner les efforts remarquables <strong>de</strong> tous les membres duConseil ainsi que ceux <strong>de</strong> leur prési<strong>de</strong>nte. Nous désirons les remercier pour leur dévouem<strong>en</strong>t etleur acharnem<strong>en</strong>t. Félicitations! pour le travail formidable que vous avez effectué p<strong>en</strong>dant ces<strong>de</strong>ux années. Vous êtes une équipe exceptionnelle. Bravo!Un 2 ième essaiMarie-Josée BérubéJ'ai fini ma douzième année à <strong>la</strong> polyval<strong>en</strong>te Alexandre J. Savoie <strong>en</strong> 1990. Diplômée d'un 10-4, ilm'était impossible d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s cours universitaires .Quand j'ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler <strong>de</strong> l'Alphabétisation, j'ai p<strong>en</strong>sé que c'était peut-être une secon<strong>de</strong> chancequi m'était offert pour finir ma sco<strong>la</strong>rité. J'ai téléphoné Carm<strong>en</strong> à son domicile. Elle étaittellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>thousiaste que je me suis immédiatem<strong>en</strong>t inscrite pour me perfectionner.Dans cette c<strong>la</strong>sse d'Alphabétisation, je me s<strong>en</strong>s acceptée telle que je suis. À cause <strong>de</strong> mes g<strong>en</strong>oux, j'ai <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à me dép<strong>la</strong>cer. Mais quand même ce<strong>la</strong> ne m'empêche pas d'améliorer mesconnaissances <strong>en</strong> calcul et <strong>en</strong> écriture. Comme vous le savez, ce<strong>la</strong> n'a ri<strong>en</strong> à voir avec mon étatphysique. Je suis prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t au niveau intermédiaire et je suis très fière <strong>de</strong> moi.C'est facile d'appr<strong>en</strong>dre avec Carm<strong>en</strong>. Elle nous motive beaucoup. Grâce à l'Alphabétisation,j'aime l'école et les activités <strong>de</strong> groupe. J'ai retrouvé l'estime <strong>de</strong> soi et r<strong>en</strong>contré <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>ssympathiques. Une chose que je peux dire c'est, qu'à l'Alphabétisation, je ne me fais plusrefermer <strong>de</strong>s portes au nez .... C'est tout le contraire!


UN PAS VERS L'ALPHAPremière chronique (Extrait tiré d'un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t réalisé au printemps 1998)B - BrunoD - D<strong>en</strong>iseB - Bonjour tout le mon<strong>de</strong> ! Aujourd'hui, on débute une nouvelle chronique qui a pour thème «l'Alphabétisation . » L'invitée d'aujourd'hui se nomme D<strong>en</strong>ise Poirier, prési<strong>de</strong>nte du Conseild'Alphabétisation du Restigouche- Ouest.D - Bonjour Bruno, ainsi que tous les g<strong>en</strong>s à l'écoute.B - D<strong>en</strong>ise, qu'est-ce que le Conseil d'Alphabétisation du Restigouche- Ouest ?D - C'est un organisme sans but lucratif qui a pour mission <strong>de</strong> promouvoir l'<strong>alphabétisation</strong> dansnotre région. Le conseil est formé <strong>de</strong> trois bénévoles <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s localités <strong>de</strong><strong>la</strong> région. Ce qui totalise <strong>de</strong> douze bénévoles.B - De quelles façons comptez-vous faire <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l'<strong>alphabétisation</strong> ?D - Le Conseil d'Alphabétisation du Restigouche-Ouest <strong>en</strong> est à sa première année alors, on vafaire <strong>de</strong>s essais pour savoir ce qui fonctionne le mieux. On s'att<strong>en</strong>d à organiser certaines activités,mais, pour l'instant, on doit avant tout informer le public <strong>de</strong> ce qu'est l'<strong>alphabétisation</strong> et, lemeilleur moy<strong>en</strong> pour rejoindre les g<strong>en</strong>s, c'est par <strong>la</strong> radio communautaire.B - Et c'est ce qui explique ta prés<strong>en</strong>ce ici. On va faire plusieurs chroniques <strong>en</strong>semble. Qu’est-cequ'on va retrouver lors <strong>de</strong> ces chroniques ? De quoi va-t-on parler ?D - Tout d'abord, il faut expliquer ce qu'est l'analphabétisme. C'est bi<strong>en</strong> beau d'apporterl'<strong>alphabétisation</strong> comme solution, mais il faut d'abord compr<strong>en</strong>dre le problème. Ensuite, on vaexpliquer ce qu'est l'<strong>alphabétisation</strong> et ce qui s'offre dans <strong>la</strong> région par rapport à ce<strong>la</strong>. Après, nousaurons une formatrice qui vi<strong>en</strong>dra nous expliquer comm<strong>en</strong>t ça se passe dans une c<strong>la</strong>ssed'<strong>alphabétisation</strong> Finalem<strong>en</strong>t, nous aurons <strong>de</strong>s témoignages d'appr<strong>en</strong>ants qui vi<strong>en</strong>dront nous direpourquoi ils fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t ces c<strong>la</strong>sses et ce que ça leur donne.B - Tout un programme! Alors, si on comm<strong>en</strong>çait par <strong>la</strong> base et si on par<strong>la</strong>it du problème. Tu asparlé d'analphabétisme. C'est quoi ce grand mot?D - C'est le fait <strong>de</strong> ne savoir ni lire ni écrire. Mais là, att<strong>en</strong>tion! Quand je dis lire, je ne veux pasdire d'aligner <strong>de</strong>s mots les uns à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s autres: je veux dire lire et compr<strong>en</strong>dre ce qui est lu.La même chose vaut pour écrire. Tu peux écrire et te compr<strong>en</strong>dre, mais il faut que d'autres g<strong>en</strong>spuiss<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dre ce que to veux dire.B - Oui mais, <strong>de</strong>s analphabètes dans <strong>la</strong> région, c'est rare ?


D - Si je te disais Bruno que ceux et celles qui n'ont pas une 9 iéme année sont considérés commetels, qu'<strong>en</strong>viron 24 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> province se trouve dans cette situation ?B - OK mais alors, on les retrouve surtout chez <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s un peu plus âgés, chez ceux qui ont dûabandonner l'école tôt pour aller travailler pour v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> ai<strong>de</strong> à leur famille ?D - Que fais-tu <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> nos décrocheurs(euses) actuels(les) ? C'est vrai qu'ils vont àl'école plus longtemps parce qu'ils y sont obligés, mais ils ne sont pas nécessairem<strong>en</strong>t intéresséset, pour diverses raisons, certains appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t peu. Tu resterais surpris <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse qu'unprofesseur <strong>de</strong> 7e-8e année to ferait si te lui <strong>de</strong>mandais s'il a, dans sa c<strong>la</strong>sse, <strong>de</strong>s étudiants qui nesav<strong>en</strong>t ni lire ni écrire.B - Bon, je vais quand même continuer à me faire l'avocat du diable. Ces g<strong>en</strong>s qui ne sav<strong>en</strong>t nilire ni écrire, bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t c'est leur choix et il faut le respecter. En quoi ça <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t un problème?D - Ça te nuit à toi, à moi, à eux; ça <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t un problème <strong>de</strong> société. Un seul exemple: ce<strong>la</strong> a uneffet sur le rev<strong>en</strong>u. Généralem<strong>en</strong>t, avec moins d'instruction, on n'a pas d'emploi <strong>de</strong>s plus payants.Plus souv<strong>en</strong>t qu'autrem<strong>en</strong>t, ce sera un emploi saisonnier et le chômage, ce n'est pas tellem<strong>en</strong>tpayant. Comm<strong>en</strong>t faire tourner l'économie si les g<strong>en</strong>s n'ont <strong>de</strong> l'arg<strong>en</strong>t que pour le nécessaire ?Comm<strong>en</strong>t attirer d'autres types d'industries s'ils doiv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre leur main-d'oeuvre à l'extérieur ?Donc, ça finit que c'est le problème <strong>de</strong> tous.B - C'est un peu plus c<strong>la</strong>ir. Toutefois, je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi les g<strong>en</strong>s qui sont le plusconcernés ne réagiss<strong>en</strong>t pas, ne se pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> mains ?D - Tu as dit plus tôt que ces g<strong>en</strong>s avai<strong>en</strong>t fait un choix. C'était vrai à ce mom<strong>en</strong>t-là. Maismaint<strong>en</strong>ant, est-ce <strong>en</strong>core leur choix ? Comm<strong>en</strong>t to s<strong>en</strong>tirais-tu si tu ne pouvais pas lire lesdirectives sur <strong>la</strong> route ? Compléter un formu<strong>la</strong>ire ? Lire une prescription ? Tu serais toujoursdép<strong>en</strong>dant <strong>de</strong> quelqu'un d'autre et probablem<strong>en</strong>t que tu <strong>en</strong> vi<strong>en</strong>drais à ne plus avoir confiance <strong>en</strong>toi. Trop souv<strong>en</strong>t, ces g<strong>en</strong>s-là croi<strong>en</strong>t qu'ils ne sont pas capables <strong>de</strong> faire bi<strong>en</strong> <strong>de</strong>s choses et c'esttout à fait faux. C'est là que nous <strong>de</strong>vons les ai<strong>de</strong>r et qu'intervi<strong>en</strong>t l'<strong>alphabétisation</strong>.B - Et le temps nous manque pour continuer d'<strong>en</strong> parler aujourd'hui.


D - C'est ce<strong>la</strong> Bruno. Alors, <strong>la</strong> semaine prochaine, je vais expliquer ce qu'est l'<strong>alphabétisation</strong> etje peux to dire tout <strong>de</strong> suite que ce n'est pas seulem<strong>en</strong>t faire ses "gra<strong>de</strong>s". Nous allons aussi voirce qui s'offre dans <strong>la</strong> région. Alors, bonjour à tous et à <strong>la</strong> semaine prochaine.DonDepuis quelques années, le Groupe Savoie <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin donne une contribution monétairegénéreuse à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse d'Alphabétisation. Ils nous ont offert leur support <strong>en</strong> tant qu'<strong>en</strong>treprise et ilssont consci<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> l'éducation dans notre société. Nous profitons donc <strong>de</strong> cetteoccasion pour leur souligner notre reconnaissance. Mille fois merci!


Un bel exemple <strong>de</strong> solidarité!Carm<strong>en</strong> BosséPour <strong>la</strong> quatrième année consécutive, une collecte <strong>de</strong> fonds fut organisée par <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssed'Alphabétisation <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin. Il est à noter que <strong>la</strong> somme recueillie a servi à défrayer lesfrais du local pour l'année 1998, et que le surplus a permis d'éponger une partie du manque àgagner.Quatre jours exactem<strong>en</strong>t ont suffi pour organiser <strong>la</strong> cueillette <strong>de</strong> bouteilles du samedi 12décembre 1998. Au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>ge, M. Réal St-John a offert les services <strong>de</strong> quelquespersonnes pour montrer aux bénévoles <strong>la</strong> bonne marche à suivre. Ceux-ci étant guidés, ilsprocédai<strong>en</strong>t au tri <strong>de</strong>s cont<strong>en</strong>ants et effectuai<strong>en</strong>t le calcul.Quatorze camions fur<strong>en</strong>t nécessaires afin <strong>de</strong> parcourir <strong>la</strong> ville et les régions avoisinantes. Laplupart <strong>de</strong>s personnes contactées ont répondu positivem<strong>en</strong>t. C'est <strong>en</strong> gran<strong>de</strong> partie grâce à leurcol<strong>la</strong>boration si l'activité a eu lieu. Surpr<strong>en</strong>ant, car <strong>de</strong>s personnes ret<strong>en</strong>ues par le travail,précisém<strong>en</strong>t cette journée-là, ont offert généreusem<strong>en</strong>t leur véhicule ainsi que I 'ess<strong>en</strong>cegratuitem<strong>en</strong>t et ce, afin <strong>de</strong> permettre <strong>la</strong> réussite <strong>de</strong> l'activité.Soulignons <strong>la</strong> participation d' Éric Bossé, Rino Leclerc, Conrad Beaulieu, Roger Proulx, EudoreLabrie, Paul Labrie, H<strong>en</strong>ri Par<strong>en</strong>t, Marc Leb<strong>la</strong>nc (conducteur, Guy Par<strong>en</strong>t). Jean-Guy Bel<strong>la</strong>vance(conducteur Robert Thibo<strong>de</strong>au), B<strong>en</strong>oît Bou<strong>la</strong>y, Bertin Thibo<strong>de</strong>au, et André Bossé, (conductrice:Chantale Par<strong>en</strong>t), Margot Labrie et Jocelyne Bossé Querry. De plus, ceux qui procédai<strong>en</strong>t àrecueillir les bouteilles étai<strong>en</strong>t: Dominic Labonté, Carl Lap<strong>la</strong>nte, Dan Par<strong>en</strong>t, Joël Lamarche,David Bernier, Yves Bossé, Jean Michel Desjardins, Patrick Perreault, Davy Plour<strong>de</strong>, A<strong>la</strong>inLevesque, Valérie Bossé, Vicky Dubé, Shal<strong>en</strong> Castonguay, Hélène Bernier, Isabelle Thibo<strong>de</strong>au,Estelle Thibo<strong>de</strong>au, Marie Ange Bernier, Monique Gauvin, Jacqueline Caron, Mérilda Labrie etmoi-même, Carm<strong>en</strong> Bossé. Au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>ge étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tes: Collette Bérubé et SuzanneLeb<strong>la</strong>nc. Quelques appr<strong>en</strong>ants, ayant terminé leur territoire, restai<strong>en</strong>t au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>gepour effectuer le tri afin d'ai<strong>de</strong>r les autres participants.Total: quarante (40) personnes, c'est un vrai tour <strong>de</strong> force! Cep<strong>en</strong>dant, <strong>en</strong> réalité nous étionsbeaucoup plus car n'oublions pas <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qui nous a donné si généreusem<strong>en</strong>t. Sans elle,c'était mission impossible.Plusieurs comm<strong>en</strong>taires positifs ont été exprimés par les personnes qui amassai<strong>en</strong>t les bouteilles.Par exemple, <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s disai<strong>en</strong>t: «Nous sommes bi<strong>en</strong> accueillis dans les foyers». « Aimables etgénéreux sont les g<strong>en</strong>s, car même ceux qui n'avai<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong> bouteilles contribuai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> offrant <strong>de</strong>1'arg<strong>en</strong>t». «C'est une belle expéri<strong>en</strong>ce». «Les g<strong>en</strong>s sont désireux d'<strong>en</strong>courager l'éducation; c'estl'av<strong>en</strong>ir» L'ambiance dans <strong>la</strong>quelle cette journée s'est déroulée restera gravée dans notremémoire. Que dire du succès obt<strong>en</strong>u! : nous avons recueilli <strong>la</strong> jolie somme <strong>de</strong> 1422.85$Pour conclure, j'aimerais remercier infinim<strong>en</strong>t tous ceux qui ont contribué antérieurem<strong>en</strong>t etparticipé aux cueillettes <strong>de</strong> bouteilles. Vos noms ne figur<strong>en</strong>t peut-être pas dans cet article, maison apprécie gran<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t l'ai<strong>de</strong> que vous nous avez fournie. Un gros merci pour votre


dévouem<strong>en</strong>t. Soyez assuré que les appr<strong>en</strong>ants adultes sont fiers et reconnaissants pour l'ai<strong>de</strong>reçue durant cette activité.


RETOUR SUR LES BANCS D'ÉCOLE À 40 ANS!Gérald LandryA l'âge <strong>de</strong> quatorze ans, je disais à ma mère que j'aimerais aller travailler. Mais elle me répondaitavec sagesse: «Dans ton futur, l'éducation sera ess<strong>en</strong>tiel pour trouver un bon emploi.»Aujourd'hui, j'ai quarante ans, je me souvi<strong>en</strong>s <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> ma mère et je regrette <strong>de</strong> ne pasl'avoir écoutée.L'année <strong>de</strong>rnière, j'ai r<strong>en</strong>contré une personne <strong>de</strong>s forces armées et elle m'a expliqué que le régimed'inscription était plus flexible au niveau <strong>de</strong>s âges et maint<strong>en</strong>ant, il est possible <strong>de</strong> s'inscrire àcinquante cinq ans. Je pouvais réaliser un rêve qui me t<strong>en</strong>ait à cœur : obt<strong>en</strong>ir une sécurité pourma famille. Après vingt ans <strong>de</strong> carrière, il est possible <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre sa retraite. Or, j'aurai soixanteans à ce mom<strong>en</strong>t-là. La journée d'inscription à l'école <strong>de</strong> mon quartier, je me suis r<strong>en</strong>du sur leslieux et j'ai discuté avec un caporal <strong>de</strong>s forces spéciales <strong>de</strong> combat au sol. Mon excitation était aumaximum. J'avais hâte qu'il me donne une date pour passer une <strong>en</strong>trevue.«Le jour J» a été un point tournant dans ma vie. Je p<strong>en</strong>sais <strong>en</strong>trer dans les forces arméescanadi<strong>en</strong>nes. Ma motivation était très bonne. J'étais dans <strong>la</strong> salle d'exam<strong>en</strong>, j'écoutais lesdirectives <strong>de</strong> <strong>la</strong> dame qui a dit: « Vous pouvez ouvrir vos cahiers d'exam<strong>en</strong>.» L'heure qui a suivicet exam<strong>en</strong> a été pénible. Je ne p<strong>en</strong>sais pas avoir réussi. J'étais très frustré. Je voyais mon rêvefuir <strong>en</strong>tre mes doigts. La dame m'a <strong>de</strong>mandé dans son bureau et m'a dit: «Tu serais sûrem<strong>en</strong>t unbon candidat car tu as les attitu<strong>de</strong>s qui convi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour ce travail. Mais il faudra améliorer tesmathématiques; tu n'a pas réussi l'exam<strong>en</strong> d'<strong>en</strong>trée. Et c'est ess<strong>en</strong>tiel dans le domaine <strong>de</strong> travailque tu as <strong>de</strong>mandé».J'étais très désappointé. La dame a repris: « Ne t'<strong>en</strong> fais pas, il y a <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> douzième annéequi ne réussiss<strong>en</strong>t pas. » Si elle a cru m'<strong>en</strong>courager; elle s'est trompée. Elle a poursuivi et m'a dit:« Tu <strong>de</strong>vrais repr<strong>en</strong>dre tes étu<strong>de</strong>s et rev<strong>en</strong>ir nous voir si to es toujours intéressé. Nous seronstoujours ici.»Deux mois plus tard, après mûre réflexion, j'ai pris <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> retourner à l'école à travers leC.C.N.B. J'ai fait l'approche par téléphone. On m'a fixé un r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous et on m'a fait passer <strong>de</strong>stests pour déterminer à quel niveau je me situais.La semaine suivante, je retournais à l'école. Les cours <strong>de</strong> récupération sco<strong>la</strong>ire nous permett<strong>en</strong>t<strong>de</strong> travailler à notre rythme. J'ai beaucoup <strong>de</strong> difficulté <strong>en</strong> français. Comme je suis t<strong>en</strong>ace,j'atteindrai le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité dont j'ai besoin pour atteindre mes objectifs.Pour moi, retourner <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse c'est un défi à relever, un rêve à concrétiser. Toi aussi, to peuxrelever ce défi car <strong>la</strong> vraie solution, c'est l'Alphabétisation.


NOUVEAU LOCALCarm<strong>en</strong> BosséEn décembre 98, nous avons reçu l'accord officiel que nous pouvions emménager dans notr<strong>en</strong>ouveau local. Pour ce faire, il fal<strong>la</strong>it s'organiser pour trouver <strong>de</strong>s tables adéquates afin d'êtrecapable d'effectuer notre travail.Groupe Savoie nous a émis un chèque au montant <strong>de</strong> 100.00$, Matériaux Par<strong>en</strong>t nous a fourni<strong>de</strong>ux feuilles <strong>de</strong> mé<strong>la</strong>nine, et, c' est M. André Bossé qui a bi<strong>en</strong> voulu fabriquer les <strong>de</strong>ux tables, etce, gratuitem<strong>en</strong>t. Nous sommes très fiers du beau travail qu'il a accompli et nous faisons trèsatt<strong>en</strong>tion pour les protéger et les gar<strong>de</strong>r propres.Nous t<strong>en</strong>ons égalem<strong>en</strong>t à remercier M. Donald B<strong>la</strong>nchette qui s'est occupé <strong>de</strong> faire sa part <strong>de</strong>bénévo<strong>la</strong>t pour tous les adultes qui sont <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse d'<strong>alphabétisation</strong>. Merci <strong>de</strong> nous avoir installéun système qui nous a permis <strong>de</strong> communiquer. Ce fût un vrai travail <strong>de</strong> professionnel.


UN PAS VERS L'ALPHADeuxième chronique (Extrait tiré d'un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t réalisé au printemps 1998)B - BrunoD - D<strong>en</strong>iseB - Bonjour tout le mon<strong>de</strong> ! Bonjour D<strong>en</strong>ise ! Aujourd'hui, c'est <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième émission <strong>de</strong> <strong>la</strong>chronique "Un pas vers l'alpha". La semaine <strong>de</strong>rrière, on a parlé <strong>de</strong> l'analphabétisme, du fait <strong>de</strong>ne savoir ni lire ni écrire. Alors D<strong>en</strong>ise, <strong>de</strong> quoi va-t-on parler aujourd'hui ?D - Bonjour Bruno, bonjour à tous ! Eh bi<strong>en</strong>, maint<strong>en</strong>ant qu'on a cerné le problème, nous allonsparler <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution: l'<strong>alphabétisation</strong>. Je vais expliquer ce qu'est l'<strong>alphabétisation</strong>, <strong>de</strong> comm<strong>en</strong>tse forme une c<strong>la</strong>sse d'alpha et <strong>de</strong>s services offerts dans <strong>la</strong> région.B -Bon, d'accord. Alors, c'est quoi l'<strong>alphabétisation</strong> ?D - La plupart <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s te répondrai<strong>en</strong>t que c'est d'appr<strong>en</strong>dre à lire et à écrire, d'augm<strong>en</strong>ter lesconnaissances <strong>de</strong> base <strong>en</strong> maths, que c'est faire jusqu'à sa 9 ième année.B - Et ce n'est pas ce<strong>la</strong> ?D - Oh oui, ça <strong>en</strong> fait partie. L'<strong>alphabétisation</strong> permet <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre les instructions d'unmanuel, <strong>de</strong> suivre <strong>de</strong>s recettes dans un livre, <strong>de</strong> discuter d'articles lus dans les journaux d'avoir lep<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> lire une histoire à son <strong>en</strong>fant, mais c'est <strong>en</strong>core plus. Je dirais qu'<strong>en</strong> plus d'appr<strong>en</strong>dre àlire, à écrire et à calculer, l'<strong>alphabétisation</strong>, c'est surtout un épanouissem<strong>en</strong>t personnel.B - Pourrais-tu expliquer pourquoi tu dis ce<strong>la</strong> ?D - Bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t, les g<strong>en</strong>s ayant besoin d'<strong>alphabétisation</strong> ont une pauvre opinion d'eux-mêmes.Ne pouvant ni lire ni écrire conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t, bref parce qu'ils n'ont pas d'instruction, ils sonthabituellem<strong>en</strong>t jugés et mis <strong>de</strong> côté par <strong>la</strong> société. Ils particip<strong>en</strong>t peu aux affaires <strong>de</strong> <strong>la</strong>communauté parce qu'ils ne se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pas à l'aise pour exprimer leurs opinions et très souv<strong>en</strong>t,ils ne sont même pas écoutés. Ils ont peu d'activités <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> leur famille.B - De quelles façons l'<strong>alphabétisation</strong> permet-elle <strong>de</strong> changer ce<strong>la</strong> ?D - Par l'écriture et <strong>la</strong> lecture, ils découvr<strong>en</strong>t une confiance <strong>en</strong> eux, <strong>en</strong> leurs possibilités. Ilss'aperçoiv<strong>en</strong>t qu'eux aussi peuv<strong>en</strong>t réussir quelque chose. Ils se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t alors plus sûrs d'eux pourappr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> nouvelles choses, pour acquérir <strong>de</strong> nouvelles compét<strong>en</strong>ces. Alors, l'<strong>alphabétisation</strong>permet aux g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> développer leur estime <strong>de</strong> soi, les habiletés et les tal<strong>en</strong>ts qui les habit<strong>en</strong>t.Chaque étape qu'ils franchiss<strong>en</strong>t est un accomplissem<strong>en</strong>t personnel et un pas vers une meilleurequalité <strong>de</strong> vie.


B - Alors là oui, c'est vrai que l'<strong>alphabétisation</strong> c'est plus que <strong>de</strong> faire ses "gra<strong>de</strong>s". Si jecompr<strong>en</strong>ds bi<strong>en</strong>, ça permet <strong>de</strong> développer ses connaissances tout <strong>en</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ant plus sûr <strong>de</strong> soi,plus autonome.D - Exactem<strong>en</strong>t. Les c<strong>la</strong>sses d'<strong>alphabétisation</strong> permett<strong>en</strong>t tout ce<strong>la</strong>B - Comm<strong>en</strong>t débute une c<strong>la</strong>sse d'alpha ?D - Tout comm<strong>en</strong>ce quand <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t consci<strong>en</strong>ce d'un besoin. Çapeut aussi être un employeur qui veut augm<strong>en</strong>ter les connaissances <strong>de</strong> ses employés pour <strong>en</strong>suiteé<strong>la</strong>rgir leur compét<strong>en</strong>ce. À partir <strong>de</strong> ça, un comité se forme pour débuter un PCRS.B - Un PCRS ?D - Ce qu'on appelle d'habitu<strong>de</strong> un c<strong>la</strong>sse d'alpha est <strong>en</strong> fait un PCRS: un programmecommunautaire <strong>de</strong> récupération sco<strong>la</strong>ire. Ça part <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté, c'est <strong>la</strong> communauté quigère <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse et c'est <strong>la</strong> communauté qui <strong>en</strong> profite. Comme je disais plus tôt un comité se forme.Il est responsable <strong>de</strong> l'embauche et <strong>de</strong> <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> formatrice, <strong>de</strong> choisir les appr<strong>en</strong>ants,<strong>de</strong> trouver un local gratuit ou peu coûteux, d'administrer l'arg<strong>en</strong>t.B - Tu as dit un local gratuit ?D - Oui, il faut trouver, dans <strong>la</strong> paroisse, un local gratuit ou très peu coûteux. C'est pour ça queles PCRS se retrouv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong>s sous-sols d'église, <strong>de</strong>s salles B communautaires ou dans<strong>de</strong>s édifices municipaux.B - Il n'y a pas d'arg<strong>en</strong>t pour payer les loyers ?D - Non et c'est aussi l'une <strong>de</strong>s conditions pour obt<strong>en</strong>ir une subv<strong>en</strong>tion du gouvernem<strong>en</strong>t.B - Y a-t-il d'autres conditions ?D - Oui. Le comité local doit organiser <strong>de</strong>s compagnes <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t pour ramasser au moins3000$ par c<strong>la</strong>sse dans sa localité.B - C'est pour ça qu'il y a souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s v<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> billets, <strong>de</strong>s bingos ou d'autres activités au profit<strong>de</strong> l'<strong>alphabétisation</strong> ?


D - Bi<strong>en</strong> oui ! Souv<strong>en</strong>t, <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s s'imagin<strong>en</strong>t que c'est du (quêtage) pour ramasser <strong>de</strong>s fonds pours'amuser. Loin <strong>de</strong> là. Cet arg<strong>en</strong>t doit servir aux photocopies, téléphone, électricité, dictionnaires,etc. La subv<strong>en</strong>tion ne couvre même pas les 30 semaines <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> formatrice.Alors, <strong>la</strong> survie d'un PCRS dép<strong>en</strong>d d'une foule <strong>de</strong> part<strong>en</strong>aires: bénévoles, employeurs,municipalité, paroisse et j'<strong>en</strong> passe. Ils fourniss<strong>en</strong>t <strong>de</strong> leur temps, arg<strong>en</strong>t, espace pour que toutréussisse.B - Combi<strong>en</strong> y a-t-il <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses dans <strong>la</strong> région ?D - Il y a une c<strong>la</strong>sse à St-Jean-Baptiste, une à Kedgwick, une à St-Martin et <strong>de</strong>ux à Saint-Qu<strong>en</strong>tin.B - Deux à Saint-Qu<strong>en</strong>tin ?D - Oui. La direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopérative Le Tourbillon a trouvé que ses cli<strong>en</strong>ts avai<strong>en</strong>t besoin <strong>de</strong>ce<strong>la</strong>. Ils ont suivi <strong>la</strong> procédure pour <strong>la</strong> création d'une c<strong>la</strong>sse et ça fonctionne très bi<strong>en</strong>.B - Eh bi<strong>en</strong>. On <strong>en</strong> a appris <strong>de</strong>s choses aujourd'hui.D - Oui et j'espère que les auditeurs compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t mieux maint<strong>en</strong>ant ce qu'est l'<strong>alphabétisation</strong>.B - De quoi allons-nous parler <strong>la</strong> semaine prochaine ?D - Nous allons recevoir une formatrice qui vi<strong>en</strong>dra nous expliquer comm<strong>en</strong>t ça se passe dansune c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS.B - Bonjour D<strong>en</strong>ise et à <strong>la</strong> semaine prochaine.D - Bonjour Bruno, bonjour tout le mon<strong>de</strong> et soyez l'écoute jeudi prochain à <strong>la</strong> même heure.AnnonceÀ <strong>la</strong> recherche d'un pédalo usagé. Pour plus d'information contactez le 235-3361.


ATTEINDRE UN BUTMonique BujoldJe fréqu<strong>en</strong>te les c<strong>la</strong>sses d'<strong>alphabétisation</strong> <strong>de</strong>puis janvier 1996. Mon but premier était d'améliorermes connaissances <strong>en</strong> français, <strong>en</strong> calcul pour <strong>en</strong>suite atteindre ma neuvième année. J'ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>duparler <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> Carm<strong>en</strong> Bossé. Je me suis informée pour <strong>en</strong> savoir plus et comm<strong>en</strong>t jepouvais m'inscrire à ce cours. Au début, j'étais très nerveuse. À mesure que le temps avançait, jepr<strong>en</strong>ais <strong>de</strong> l'assurance.Le plus difficile, ce sont les g<strong>en</strong>s qui ont peu d'instruction, qui ont une attitu<strong>de</strong> négative. Ex: Ah!Tu vas à l'école! Qu’est-ce que ça va te donner? Tu vas perdre ton temps . Pour moi, ce n'est pasimportant <strong>de</strong> savoir ce qu'ils p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t. Dans le fond, ils n'ont pas le courage <strong>de</strong> poursuivre leuréducation Mot j'ai fait le bon choix; je suis une gagnante. J'<strong>en</strong>courage fortem<strong>en</strong>t les g<strong>en</strong>s à v<strong>en</strong>irvoir par eux-mêmes. Qui sait ? Serez-vous parmi nous l'an prochain?J'ai débuté au niveau <strong>de</strong> base et je me situe prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t au niveau intermédiaire, soit <strong>en</strong>huitième année <strong>en</strong> français et <strong>en</strong> mathématique. Ne croyez pas que c'est facile. Il faut beaucoup<strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> temps pour arriver à atteindre notre objectif. Il faut être très pati<strong>en</strong>t et trèsdéterminé pour s'instruire.La mo<strong>de</strong>Odile PelletierEn Écosse, le tartan est très à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>. Il s'agit d'une étoffe <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine décorée <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>différ<strong>en</strong>tes couleurs, qui se crois<strong>en</strong>t pour former un tissu écossais. Le costume national s'appellele KILT. C'est une jupe plissée qui arrive aux g<strong>en</strong>oux. Il y a le PLAID; c'est une couverture <strong>de</strong><strong>la</strong>ine qui sert <strong>de</strong> manteau. Les Écossais port<strong>en</strong>t aussi un béret, <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s chaussures <strong>de</strong> cuir cruet sur le <strong>de</strong>vant du Kilt, une bourse <strong>en</strong> peau.Ferme Deschênes et Labrie Inc.Éleveur Holstein pur-sangV<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> génisses aux taures <strong>de</strong> tous âgesCulture d'orge commercialEnsi<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> balles ron<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> paille à v<strong>en</strong>dre280, ch. Rang 9 et 10 NordSaint-Qu<strong>en</strong>tin, NB E8A 2G8Propriétaires:Jean-Guy Deschênes Tél : 235-2864D<strong>en</strong>is Labrie Tel : 235-3003


LES TORTUESVicky DubéSaviez-vous qu'il y a sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète Terre plus <strong>de</strong> 200 espèces <strong>de</strong> tortues <strong>de</strong> grosseurs variées?C'est pourtant le cas. Tout à fait incroyable! n'est-ce pas?Il y <strong>en</strong> a <strong>de</strong>ux catégories: les terrestres et les marines. Leur carapace est formée <strong>de</strong> p<strong>la</strong>quesosseuses et celles qui viv<strong>en</strong>t sur terre ont <strong>la</strong> carapace beaucoup plus épaisse. Ces reptilespossè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s pattes <strong>en</strong> forme <strong>de</strong> nageoires et elles sont écartées.La première caractéristique que les g<strong>en</strong>s remarquait à propos <strong>de</strong> cet animal, c'est qu'il n'est pas dutout pressé. Ah non! La tortue est très réputée pour sa l<strong>en</strong>teur. Pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong> reproduction,celle-ci pond ses œufs dans <strong>la</strong> terre et les cache <strong>de</strong> façon à les protéger <strong>de</strong>s prédateurs. Des<strong>de</strong>nts? Elles n'<strong>en</strong> n'ont pas. De plus, elles ont une tête <strong>de</strong> serp<strong>en</strong>t.Espérons que ce reptile ne sera jamais <strong>en</strong> voie <strong>de</strong> disparition.Le coq coléreuxMarie-Ange BernierII y a plusieurs années, mon père possédait une ferme. Je n'étais qu'une petite fillette, âgée <strong>de</strong>quatre ans à cette époque- là. Nous possédions quelques animaux, une belle jum<strong>en</strong>t surnomméePearl, une vache à <strong>la</strong>it très productive, un jeune veau presque b<strong>la</strong>nc, quelques <strong>la</strong>pins, plusieurspoules b<strong>la</strong>nches et brunes et surtout un beau gros coq avec une belle tête droite et fière, ornéed'une belle crête rouge. Le plumage <strong>de</strong> son cou était d'un bleu foncé tirant sur le mauve quand ilétait au soleil. De plus, il était très coléreux. Il marchait <strong>la</strong> tête bi<strong>en</strong> droite <strong>de</strong> gauche à droitecomme un soldat. Chaque fois que nous r<strong>en</strong>dions visite à l' ami <strong>de</strong> mon père, ma sœur Lise etmoi-même <strong>de</strong>vions passer <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> basse-cour et malheur à nous si ce fameux coq s'y trouvait. Ilnous pourchassait <strong>en</strong> nous picorant les mollets à toutes les <strong>de</strong>ux et on ne le trouvait pas drôle dutout. On <strong>en</strong> avait peur et on aurait bi<strong>en</strong> aimé que papa s'<strong>en</strong> débarrasse.Paul Labrie, propriétaireTél.: (506) 235-2341Industries: Laitière – PorcBoeuf - Foin - PailleAvoine - Orge R. R. #2St-Qu<strong>en</strong>tin, N.B. E0K 1J0


Ce jeu consiste à compléter les proverbes suivants et à inscrire les mots manquants dans <strong>la</strong> grille<strong>de</strong> réponses. Bonne Chance !1.2.3.4.5.Les beaux ____________ se r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t.Il n'est pas pire eau que l'eau qui ____________.L'<strong>en</strong>fer est pavé <strong>de</strong> bonnes ____________.Les grands diseurs ne sont pas les grands ____________.Il n'est pas pire ____________ que celui qui ne veut pas voir.6. L'____________ confirme <strong>la</strong> règle.7. Les ____________ sont les plus grands ____________.8. Une hiron<strong>de</strong>lle ne fait pas le ____________.9. Les petits ____________ font <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s rivières.10. Ce que ____________ veut Dieu le veut.11. L'____________ fait le <strong>la</strong>rron.12. Qui trop ____________ mal étreint.13. On ne peut ____________ tout le mon<strong>de</strong> et son père.14. L'____________ est <strong>la</strong> mère <strong>de</strong> tous les vices.15. Il vaut mieux être seul qu'<strong>en</strong> mauvaise ____________.16. Tout vi<strong>en</strong>t à point à qui sait ____________.17. V<strong>en</strong>tre affamé n'a point d'_____________.18. Chacun son métier, les ____________ seront bi<strong>en</strong> gardées.19. Péché avoué est à moitié ____________.


BOIS DE SCIAGE ET DÉRIVÉSLUMBER AND WOOD PRODUCTSSAVOIR LIRE C'EST LA LIBERTÉ!L'INSTRUCTION EST ESSENTIELLE À NOTRE VIE.NOUS EN AVONS TOUS BESOIN POURTRAVAILLER, NOS LOISIRS,NOTRE SÉCURITÉ ET NOTRE FIERTÉ.FÉLICITATIONS À CEUX QUI ONT DÉCIDÉ DE S'EN ENRICHIR!CONTINUEZ,IL N'Y A PAS DE LIMITE AUX CONNAISSANCES!40, chemin LabrieSaint-Qu<strong>en</strong>tin, NBCanada E8A 2E1Tél: (506) 235-2873Fax: (506) 235-1923


UN PAS VERS L'ALPHATroisième chronique (Extrait tiré d'un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t réalisé au printemps 1998)B - Bruno D - D<strong>en</strong>ise N - Noël<strong>la</strong>B - Bonjour tout le mon<strong>de</strong>. Bonjour D<strong>en</strong>ise.D - Bonjour Bruno.B - Nous <strong>en</strong> sommes à <strong>la</strong> 3 ième émission <strong>de</strong> <strong>la</strong> chronique "Un pas vers l'alpha" et aujourd'hui,nous recevons <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite, une formatrice du programme communautaire <strong>en</strong> récupérationsco<strong>la</strong>ire, madame Noël<strong>la</strong> Castonguay <strong>de</strong> St-Martin.N - Bonjour Bruno, bonjour D<strong>en</strong>ise.B - Tout d'abord Noël<strong>la</strong>, <strong>de</strong>puis combi<strong>en</strong> <strong>de</strong> temps travailles-tu <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>?N - Ça fait 5 ans que j'ai une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS à St-Martin, mais avant ça, j'ai travaillé plusieursannées pour le Collège communautaire <strong>de</strong> Campbellton.B - Donc, tu as <strong>de</strong> l'expéri<strong>en</strong>ce. De quoi vi<strong>en</strong>s-tu nous parler aujourd'hui ?N - Je suis v<strong>en</strong>ue vous expliquer comm<strong>en</strong>t ça se passe dans une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS. Il peut y avoir<strong>de</strong> petites différ<strong>en</strong>ces d'une c<strong>la</strong>sse à l'autre mais <strong>en</strong> gros, ça se passe <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon.D - Tout d'abord Noël<strong>la</strong>, ce que j'aimerais savoir c'est comm<strong>en</strong>t ça se prise quand une personnevous contacte pour faire partie <strong>de</strong> vos c<strong>la</strong>sses ?N - Pour comm<strong>en</strong>cer, on doit d'abord se r<strong>en</strong>seigner à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne. On pourrait direqu'on lui fait passer une <strong>en</strong>trevue.B - Qu'est-ce que vous cherchez à savoir ?N - Il faut connaître ses antécé<strong>de</strong>nts comme quelle année sco<strong>la</strong>ire a été complétée, <strong>de</strong>puiscombi<strong>en</strong> d'années, quelles étai<strong>en</strong>t les difficultés, pourquoi avoir <strong>la</strong>issé l'école ? C'est qu'il ne fautpas répéter les choses qui lui ont fait <strong>la</strong>isser l'école. Ensuite, il faut déterminer pourquoi <strong>la</strong>personne veut v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse, quel est son but. Il faut répondre à ses besoins à elle.D - Comm<strong>en</strong>t faites-vous pour savoir à quel niveau elle doit comm<strong>en</strong>cer ?N - La procédure dép<strong>en</strong>d du résultat <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>trevue. Si <strong>la</strong> personne ne sait ni lire ni écrire ou àpeine, on <strong>la</strong> comm<strong>en</strong>ce au plus bas niveau. Si elle nous dit avoir une 3 ième ou 4 ième année et quandon <strong>la</strong> question, elle se r<strong>en</strong>d compte qu'elle ne se souvi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ri<strong>en</strong> ou qu'il y a beaucoup <strong>de</strong> chosesqu'elle n'a jamais vues, on va faire <strong>la</strong> même chose. Sinon, on lui fait écrire un test <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssem<strong>en</strong>tet c'est le résultat <strong>de</strong> ce test qui va déterminer où elle va débuter.


B - Est-ce qu'il y a <strong>de</strong> l'école tous les jours ?N - Les formatrices sont <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> 8h à 4h 30 chaque jour, sauf le v<strong>en</strong>dredi. Les appr<strong>en</strong>ants,quant à eux, choisiss<strong>en</strong>t leur horaire. II faut t<strong>en</strong>ir compte <strong>de</strong>s exig<strong>en</strong>ces personnelles, familialesou professionelles. S'ils veul<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir toute <strong>la</strong> journée, ils le font; s'ils préfèr<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>tl'avant-midi ou l'après-midi, ils le font égalem<strong>en</strong>t. Il y a même possibilité, pour ceux quitravaill<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> v<strong>en</strong>ir le soir. Cest à eux <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r combi<strong>en</strong> d'heures par semaine ils veul<strong>en</strong>t faire.Plus ils font d'heures, plus ça avance !- c'est motivant.D - Faites-vous les mêmes matières qu'à l'école ?N - Jusqu'<strong>en</strong> 8ième année, il y a seulem<strong>en</strong>t du français et <strong>de</strong>s mathématiques. En 9 ième année, ilfaut ajouter <strong>de</strong> <strong>la</strong> biologie; c'est obligatoire pour passer <strong>en</strong> 10 ième année. Tout se fait sous formemodu<strong>la</strong>ire.B - Ça fait plusieurs fois que j'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds parler <strong>de</strong> modules mais je ne suis pas certain <strong>de</strong> ce quec'est. Pourrais-tu expliquer ça un peu s'il vous p<strong>la</strong>ît ?N - Pour réussir chaque niveau, il y a un certain nombre <strong>de</strong> cahiers à faire dans chacune <strong>de</strong>smatières. Dans ces cahiers, il y a les explications, les exercices et les réponses sont aussidisponibles. Ce sont ces cahiers qu'on appelle <strong>de</strong>s modules. L'appr<strong>en</strong>ant peut avancer par luimême,aller à son rythme sans att<strong>en</strong>dre ses compagnons <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse. C’est bi<strong>en</strong> plus motivant.Celui qui a :e <strong>la</strong> facilité va plus vite et celui qui a besoin <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> temps peut le pr<strong>en</strong>dre sanss<strong>en</strong>tir que les autres att<strong>en</strong><strong>de</strong>nt après lui.B - Donc, personne n'est au même <strong>en</strong>droit. Comm<strong>en</strong>t faites-vous pour faire écrire <strong>de</strong>s tests ?N - Après chaque module, il y a un <strong>de</strong>voir. C’est comme un pré-test. L'appr<strong>en</strong>ant peut vérifier s'i<strong>la</strong> bi<strong>en</strong> compris ou pas. Ensuite, à tous les 2 ou 3 modules (selon <strong>la</strong> matière), il y a un test.L'appr<strong>en</strong>ant peut l'écrire dès qu'il est prêt.C'est <strong>la</strong> première année qu'on fonctionne ainsi. Avant, il n'y avait qu'un test par matière parannée. Par exemple, à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> 6 ième année, l'appr<strong>en</strong>ant <strong>de</strong>vait écrire un test <strong>de</strong> français et un


test <strong>de</strong> maths sur toute <strong>la</strong> matière vue dans les modules <strong>de</strong> cette année-là Ça faisait beaucoup <strong>de</strong>choses à appr<strong>en</strong>dre pour un test.D - Est-ce que vous faites autre chose que seulem<strong>en</strong>t travailler dans les modules? Y a-t-il <strong>de</strong>l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t magistral comme dans les écoles ?N - C'est difficile <strong>de</strong> faire du magistral parce que les appr<strong>en</strong>ants ne sont pas tous là <strong>en</strong> mêmetemps. Alors, on fait plutôt d'autres activités comme <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture individuelle pour donner legoût <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture. Il y a aussi du charivari, <strong>de</strong>s mots mystères, <strong>de</strong>s mots nouveaux Il y a aussi <strong>de</strong>sdictées qu'ils corrig<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble ce qui leur permet <strong>de</strong> s'expliquer l'un l'autre les règles <strong>de</strong>grammaire.D - Avez-vous parfois <strong>de</strong>s confér<strong>en</strong>ces, <strong>de</strong>s ateliers ?N - L'an passé, les appr<strong>en</strong>ants ont eu un série d'ateliers ou plutôt un cours d'ordinateur. Ils'agissait surtout <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> texte. Ça leur a permis <strong>de</strong> se familiariser avec l'ordinateur.Cette année, on a quelque chose <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tions humaines. Ça s'appelle « Optimum » et lesappr<strong>en</strong>ants ador<strong>en</strong>t ce<strong>la</strong> .B - Quelles catégories <strong>de</strong> g<strong>en</strong>s avez-vous dans vos c<strong>la</strong>sses ?N - La même sorte <strong>de</strong> g<strong>en</strong>s que to peux r<strong>en</strong>contrer <strong>en</strong> marchant sur le trottoir: <strong>de</strong>s personnes plusà l'aise, d'autres plus pauvres, certaines avec plus <strong>de</strong> facilités, d'autres avec moins. On a <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>ntés du travail, <strong>de</strong>s chômeurs, <strong>de</strong>s handicapés visuels, <strong>de</strong>s personnes qui veul<strong>en</strong>t améliorerleur sort, qui veul<strong>en</strong>t retourner aux étu<strong>de</strong>s pour appr<strong>en</strong>dre un métier et même une personne qui aeu un acci<strong>de</strong>nt cérébral et qui réappr<strong>en</strong>d à parler et à écrire. II y a <strong>de</strong> tout pour tous.D - Ça fait un beau mé<strong>la</strong>nge tout ça. Est-ce que ce n’est pas difficile parfois ?N - Pas du tout. Ils sont tous là dans le même but: appr<strong>en</strong>dre. Ce sont tous <strong>de</strong>s adultes qui serespect<strong>en</strong>t et qui respect<strong>en</strong>t les autres. Il y a beaucoup d'<strong>en</strong>trai<strong>de</strong>, <strong>de</strong> fraternité, <strong>de</strong>compréh<strong>en</strong>sion. C'est assez impressionnant <strong>de</strong> voir ce<strong>la</strong>.B - Noël<strong>la</strong>, si votre rôle n'est pas d'<strong>en</strong>seigner, qu'est-ce que vous faites ?


N - On accompagne, on <strong>en</strong>courage on motive. On les ai<strong>de</strong> à se débrouiller, à lire pour bi<strong>en</strong>conpr<strong>en</strong>dre les explications, les exemples. Parfois, il faut dire les explications <strong>en</strong> d'autres motsplus simples, il faut vulgariser. Franchem<strong>en</strong>t, on peut dire que c'est <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t mais sousune autre forme.D - Merci beaucoup Noël<strong>la</strong> d'avoir accepté mon invitation et d'être v<strong>en</strong>ue faire cette émission. Jesuis certaine que plusieurs personnes ont mieux compris ce qui se passe dans une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>PCRS.B - En tout cas, moi je suis mieux r<strong>en</strong>seigné et je te remercie beaucoup Noël<strong>la</strong>. Quant à nous<strong>de</strong>ux D<strong>en</strong>ise, on se revoit <strong>la</strong> semaine prochaine ?D - Oui et ce sera au tour <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> se faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre. Bonjour tout le mon<strong>de</strong> et à <strong>la</strong>semaine prochaine.RÉALISER UN RÊVE!Margot LabrieJe suis <strong>en</strong> Alphabétisation <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans. À l'âge <strong>de</strong> 14 ans, j'ai quitté l'école avec regret afind'ai<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> maison. Dans ce temps-là, c'était <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>, surtout quand tu es l'aînée d'une grossefamille.Pour moi, ce fut un énorme sacrifice, car j'ai rêvé toute ma vie d'y retourner, mais on me disaitque les cours qui se donnai<strong>en</strong>t étai<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t pour les personnes au chômage, les acci<strong>de</strong>ntésdu travail ou l'ai<strong>de</strong> au rev<strong>en</strong>u. Mais un jour, j'ai appris que je pouvais faire partie <strong>de</strong> cespersonnes qui veul<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre sur une base volontaire, alors me voilà r<strong>en</strong>due ici. Voyez-vouscomme il est important <strong>de</strong> s'informer à <strong>la</strong> source plutôt que sur <strong>de</strong>s informations erronées <strong>de</strong> tousceux qui ne sav<strong>en</strong>t pas et induis<strong>en</strong>t les autres <strong>en</strong> erreurs. Il ne faut jamais désespérer, il faut allerau bout <strong>de</strong> ses rêves, ne pas avoir peur <strong>de</strong> foncer même si c'est juste par défi personnel.Si je me suis inscrite <strong>en</strong> Alphabétisation, c'est pour améliorer mon français grammatical etpr<strong>en</strong>dre connaissance du Système international d'unités (système métrique). On p<strong>en</strong>se toutsavoir, c'est le contraire il faut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong>, c'est très important.Vous qui êtes jeunes à l'école, profitez-<strong>en</strong>, faites vos c<strong>la</strong>sses. Sinon vous vous verrez obligés d'yretourner comme moi. Pour ce qui est <strong>de</strong>s autres ne vous gênez pas: inscrivez- vous <strong>en</strong>Alphabétisation un programme conçu spécialem<strong>en</strong>t pour l'éducation <strong>de</strong>s adultes, vous ne leregretterez pas. On y arrive toujours peu importe l'âge ou le but dans <strong>la</strong> vie.


Nouvelles du C.A.R.O.D<strong>en</strong>ise Poirier, prési<strong>de</strong>nte C.A.R.O.En octobre 1997, le Conseil d'Alphabétisation du Restigouche-Ouest a été créé. Comme son noml'indique, il <strong>en</strong>globe toute notre région et c'est pourquoi chaque localité y est représ<strong>en</strong>tée par troisbénévoles très productifs. Notre mission est <strong>de</strong> promouvoir positivem<strong>en</strong>t l'<strong>alphabétisation</strong>, c'està-dired'<strong>en</strong>courager les g<strong>en</strong>s à élever leur niveau d'éducation. Nous valorisons les efforts louables<strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>antes et <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants et nous essayons <strong>de</strong> s<strong>en</strong>sibiliser <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion régionale face àl'éducation <strong>de</strong>s adultes.Pour sout<strong>en</strong>ir le travail <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, chaque année, durant <strong>la</strong> Semaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fierté française, nousorganisons une compétition interc<strong>la</strong>sse. Aussi, l'an passé pour souligner <strong>la</strong> fin d'année, unejournée d'activités <strong>de</strong> toutes sortes fut organisée. Cette année, un voyage <strong>de</strong> groupe pour visiter leSalon du Livre d'Edmundston a été fait. En récomp<strong>en</strong>se <strong>de</strong>s efforts produits par les étudiants,nous leur offrons <strong>de</strong>s certificats <strong>de</strong> participation et <strong>de</strong> mérite. Dans chaque c<strong>la</strong>sse, <strong>la</strong> personne quis'est le plus distinguée reçoit une p<strong>la</strong>que <strong>de</strong> reconnaissance.Il nous faut aussi interv<strong>en</strong>ir auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>en</strong> général pour donner <strong>de</strong> l'information.C'est dans ce but qu'une chronique à <strong>la</strong> radio communautaire fut prés<strong>en</strong>tée au printemps 1998, etreprise à l'automne <strong>de</strong> cette même année. Pour permettre aux g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> voir ce qui se passe dansune c<strong>la</strong>sse d'<strong>alphabétisation</strong>, chaque automne, nous parrainons une journée Portes ouvertes. Deplus, pour <strong>en</strong>courager <strong>la</strong> lecture au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, nous col<strong>la</strong>borons au projet le Goût <strong>de</strong> Lire<strong>en</strong> offrant aux nouveaux par<strong>en</strong>ts une pochette cont<strong>en</strong>ant <strong>de</strong>s livres pour <strong>en</strong>fants.Nous passons sous sil<strong>en</strong>ce plusieurs activités <strong>de</strong>stinées aux c<strong>la</strong>sses et au public, par exemple lemini-rallye radio et <strong>la</strong> danse <strong>de</strong> St-Val<strong>en</strong>tin. Ce serait trop long <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> tout. Nous <strong>de</strong>vonstoutefois m<strong>en</strong>tionner qu'au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années, certains prix prestigieux <strong>en</strong><strong>alphabétisation</strong> fur<strong>en</strong>t remportés par <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Le Prix Alpha 1998 du ministred'État à l'Alphabétisation pour l'excell<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> animation a été mérité par madame MoniqueBouchard, formatrice. Madame Johanne Chiasson, appr<strong>en</strong>ante, a gagné le Prix Alpha pouraccomplissem<strong>en</strong>t personnel exceptionnel.C'est donc dire qu'<strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>, ça bouge. Beaucoup <strong>de</strong> choses ont été faites, beaucouprest<strong>en</strong>t à faire et nous n'avons pas l'int<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> baisser les bras. Nous avons besoin <strong>de</strong> votresupport et <strong>de</strong> votre implication. Encouragez et félicitez les g<strong>en</strong>s qui désir<strong>en</strong>t améliorer leursconnaissances. Participez <strong>en</strong> grand nombre à nos activités et à notre assemblée annuelle. Soyez àl'écoute pour nos projets <strong>de</strong> l'an 2000.


RETOUR AUX ÉTUDESPauline MichaudJe me disais toujours: «Jamais je ne retournerai à l'école». Si j'ai arrêté, c'est parce que je nevou<strong>la</strong>is plus y aller. Mais aujourd'hui , je me suis r<strong>en</strong>du compte qu'il est très difficile d'aller sur lemarché du travail si on n'est pas instruit. Aujourd'hui, je déci<strong>de</strong> d'y retourner pour moi-même. Jeregrette <strong>de</strong> tout mon cœur <strong>de</strong> né pas avoir fini mes étu<strong>de</strong>s dans ce temps- là. Car, à mon âge, c<strong>en</strong>'est pas évi<strong>de</strong>nt d'y retourner. Il faut beaucoup <strong>de</strong> détermination, <strong>de</strong> volonté et <strong>de</strong> confiance.J'ai comm<strong>en</strong>cé les cours et je me r<strong>en</strong>ds compte que j'aime l'appr<strong>en</strong>tissage que j'effectueprés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. J'espère terminer mes étu<strong>de</strong>s et plus tard, être qualifiée pour aller sur le marché dutravail.La formatrice aime bi<strong>en</strong> répéter les paroles véridiques <strong>de</strong> Roosevelt: « Il y a quelque chose <strong>de</strong>pire que <strong>de</strong> ne pas réussir. C'est <strong>de</strong> ne pas essayer.»J'ai tout ce qu'il faut pour connaître le succès. Si je ne réussis pas; je serai <strong>la</strong> seule à blâmer.Faites comme moi. Inscrivez-vous pour améliorer vos connaissances. On <strong>en</strong> ressort grandi.


Pourouoi je suis retournée à l'école?Marie-Ange BernierIl y a vingt-quatre ans <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>. J'avais dix-sept ans, je manquais <strong>de</strong> confiance <strong>en</strong> moi, parce que j<strong>en</strong>'avais pas assez <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité. Je me revois <strong>en</strong> train d'expliquer sur une facture une erreur <strong>de</strong>calcul que j'avais fait et ce n'était pas évi<strong>de</strong>nt. Je n'avais pas beaucoup <strong>de</strong> connaissances <strong>en</strong>français et même <strong>en</strong> mathématique. J'avais l'impression que mes collègues <strong>de</strong> travail le savai<strong>en</strong>tainsi que mon <strong>en</strong>tourage. J'<strong>en</strong> étais affectée moralem<strong>en</strong>t et physiquem<strong>en</strong>t.Aujourd'hui je suis <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>, j'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ds ma neuvième année. J'ai acquis un peu plus<strong>de</strong> connaissances <strong>en</strong> français et <strong>en</strong> mathématique. Mon estime a augm<strong>en</strong>té graduellem<strong>en</strong>t. Jepeux rédiger une lettre, répondre à un questionnaire sans trop <strong>de</strong> difficultés. Mes <strong>en</strong>fantsm'abor<strong>de</strong>nt pour recevoir <strong>de</strong>s explications dans leurs travaux sco<strong>la</strong>ires. Depuis un an, j'utilise leguichet automatique. Auparavant, j'éprouvais une certaine crainte, plus maint<strong>en</strong>ant.L'évolution acquise <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse me permet actuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> siéger sur le Conseil d'Alphabétisationdu Restigouche-Ouest ainsi que d'agir comme conseillère sur le comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse Alpha-Éveil<strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin. Tout le mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> bénéficie.J'AI DÉCIDÉ DE PENSER A MOlMérilda LabrieJe suis une grand-maman qui désire continuer son éducation. J'ai dû terminer mon éducation <strong>en</strong>7e année. Je me suis <strong>en</strong>suite mariée et j'ai consacré ma vie à ma famille. Malgré tout ce<strong>la</strong>, j'avaistoujours un rêve non réalisé soit celui d'écrire une lettre sans commettre d'erreurs.J'ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler du Programme <strong>de</strong> récupération sco<strong>la</strong>ire (PCRS) qui <strong>en</strong> fait est <strong>la</strong> même choseque l'Alphabétisation. L'idée <strong>de</strong> faire partie d'une c<strong>la</strong>sse d'Alphabétisation me gênait. Aprèsplusieurs années <strong>de</strong> réflexion, j'ai finalem<strong>en</strong>t décidé <strong>de</strong> réaliser mon rêve et je suis alléem'inscrire au programme.Pour une fois dans ma vie, j'ai p<strong>en</strong>sé à moi et j'<strong>en</strong> suis très fière. Les g<strong>en</strong>s <strong>en</strong> Alphabétisation sontcomme tout le mon<strong>de</strong>. Ils n'ont qu'un seul intérêt: celui <strong>de</strong> parfaire augm<strong>en</strong>ter leursconnaissances.Je termine <strong>en</strong> disant à tous ceux qui ont un rêve qu'il est toujours possible <strong>de</strong> le réaliser. II suffitd'y croire et d'avoir confiance <strong>en</strong> soi.


RéfléchirOdile PelletierTout d'abord, je voudrais féliciter l'<strong>en</strong>seignante qui se dévoue pour nous.Moi, ce qui m'a motivé à retourner sur les bancs <strong>de</strong> l'école, ce sont mes filles. Un jour elles m'ontdit : « Pourquoi n'irais-tu pas l'école? Tu aimes ça et tu pourrais repr<strong>en</strong>dre les cours que tu aimeset parfaire ton éducation. » Je me suis mise à p<strong>en</strong>ser à ce<strong>la</strong> et j'ai dit : « Pourquoi pas moi? »La première journée, j'ai rajeuni <strong>de</strong> plusieurs années et j'ai continué. J'ai comm<strong>en</strong>cé <strong>en</strong> bas <strong>de</strong>l'échelle et ça montait <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus. Je trouvais ce<strong>la</strong> super <strong>de</strong> pouvoir avancer à mon rythme.J'ai dé<strong>la</strong>issé un peu ma c<strong>la</strong>sse je n'ai pas vraim<strong>en</strong>t d'excuse, je vou<strong>la</strong>is me retrouver un peu dansma vie et avec moi-même. Je ne suis qu'à mi-temps, je compte y retourner un <strong>de</strong> ces jours à pleintemps. La morale <strong>de</strong> tout ce<strong>la</strong>, si tu veux tu peux.Bonne chance dans tes étu<strong>de</strong>s.


UN PAS VERS L'ALPHAQuatrième chronique (Extrait tiré d'un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t réalisé au printemps 1998)B-Bruno D-D<strong>en</strong>ise J-Johanne F-Fernan<strong>de</strong> G-Ghis<strong>la</strong>inB - Bonjour tout le mon<strong>de</strong> et bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue... De quoi allons-nous parler aujourd'hui?D - Bonjour. Aujourd'hui, nous recevons <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite, tout comme nous l'avions annoncé <strong>la</strong>semaine <strong>de</strong>rnière. Trois appr<strong>en</strong>ants (es) sont ici pour parler un peu d'eux et <strong>de</strong> leur expéri<strong>en</strong>cedans une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS.B - Alors, peut-être que chacun et chacune pourrai<strong>en</strong>t tout d'abord s'i<strong>de</strong>ntifier et <strong>en</strong>suite, onpourrait passer aux questions et aux comm<strong>en</strong>taires.F - Bonjour, je m'appelle Fernan<strong>de</strong> Bossé et je fréqu<strong>en</strong>te <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> Kedgwick.J - Allô, je me nomme Johanne Chiasson et je vais <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse à St-Jean-Baptiste.G - Bonjour, je suis Ghis<strong>la</strong>in Par<strong>en</strong>t et moi je vais <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse à Saint-Qu<strong>en</strong>tin.D - Chacun <strong>de</strong> vous est allé à l'école publique et a quitté après un certain temps. Voudriez-vousnous parler un peu <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>? Johanne?J - J'ai quitté l'école aux <strong>en</strong>virons <strong>de</strong> <strong>la</strong> 7 ième année. J'étais dans une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> coursprofessionnels, c'est comme un cours qui nous ori<strong>en</strong>tait directem<strong>en</strong>t vers un métier. J'ai quittéparce que je vou<strong>la</strong>is aller <strong>en</strong> cuisine et qu'on me forçait à aller <strong>en</strong> couture. Après, j'ai gardé <strong>de</strong>s<strong>en</strong>fants, je suis allée travailler à Montréal et finalem<strong>en</strong>t, je suis <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue mère <strong>de</strong> famille. J'ai 2<strong>en</strong>fants.D - Et toi Ghis<strong>la</strong>in, quand as-to quitté l'école?G - Moi, j'ai <strong>la</strong>issé l'école <strong>en</strong> 5 ième année. Chez nous, nous étions 13 <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong> maison et ilfal<strong>la</strong>it ai<strong>de</strong>r nos par<strong>en</strong>ts.À 15 ans, j'ai comm<strong>en</strong>cé à travailler dans un moulin et ce<strong>la</strong> a duré 22 ans.D - Et finalem<strong>en</strong>t, toi Fernan<strong>de</strong>, quel est ton cheminem<strong>en</strong>t?F - J'ai complété une 6 ième année. J'ai dû arrêter l'école pour aller travailler pour subv<strong>en</strong>ir à mesbesoins, car mes par<strong>en</strong>ts n'<strong>en</strong> avai<strong>en</strong>t pas les moy<strong>en</strong>s.D - Vous avez donc tous fait une partie <strong>de</strong> votre vie sans beaucoup d'instruction et vous n'avezpas l'air d'être misérables. Qu'est-ce qui vous a poussé à retourner sur les bancs d'école?


G - Moi, j'ai eu un acci<strong>de</strong>nt au travail et je ne peux plus accomplir les tâches que l'on retrouvedans un moulin. C'est <strong>la</strong> seule chose que je connais, les moulins. La docteure Anne Leclerc m'aconseillé et m'a <strong>en</strong>couragé à m'instruire pour au moins appr<strong>en</strong>dre à lire et à écrire.D - Excuse-moi, mais tout à l'heure, tu as dit que tu avais quitté l'école <strong>en</strong> 5 ième année et là, to disque tu es retourné pour appr<strong>en</strong>dre à lire et à écrire. Tu n'avais pas appris à l'école.G - Oui, j'ai appris mais je n'ai jamais mis <strong>en</strong> pratique. Donc j'ai oublié. Alors je doisrecomm<strong>en</strong>cer au début car j'ai tout oublié.D - Merci pour ces éc<strong>la</strong>ircissem<strong>en</strong>ts. Fernan<strong>de</strong>, veux-tu partager avec nous les raisons qui t'ontconduite à retourner <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse?F - C'est plus par besoin personnel d'appr<strong>en</strong>dre. Je veux m'améliorer <strong>en</strong> lecture, <strong>en</strong> écriture et <strong>en</strong>calcul.D - Johanne?J - J'y suis allée pour pouvoir ai<strong>de</strong>r mes <strong>en</strong>fants à faire leurs leçons. Ça me faisait beaucoup <strong>de</strong>peine <strong>de</strong> ne pouvoir les ai<strong>de</strong>r. Ils pleurai<strong>en</strong>t parce qu'ils ne compr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pas. Moi non plus, je necompr<strong>en</strong>ais pas et je me s<strong>en</strong>tais inutile.D - Trois personnes et trois raisons différ<strong>en</strong>tes. Ça montre bi<strong>en</strong> que chacun à ses propresmotivations. Est-ce que vous êtes payés pour aller <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse? Fernan<strong>de</strong>?F - Non, je ne suis pas payée. Je travaille prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t comme ai<strong>de</strong>-familiale. Je ne vais donc <strong>en</strong>c<strong>la</strong>sse pas plus <strong>de</strong> 15 heures par semaine et ça me convi<strong>en</strong>t ainsi parce que je peux combinertravail et étu<strong>de</strong>s. En plus, je fais <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse à <strong>la</strong> maison.J - Et bi<strong>en</strong> moi, prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t je suis payée, mais ça n'a pas été toujours le cas. Là , je fais 30-32heures par semaine.D - Si to n'avais pas d'allocation, irais-tu tout <strong>de</strong> même <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>en</strong> faisant le même nombred'heures?J - J'irais pareil, mais moins souv<strong>en</strong>t. C'est ce que je faisais avant d'être payée. J'ai besoin d'ai<strong>de</strong>financière pour payer mes dép<strong>en</strong>ses <strong>de</strong> voiture pour me r<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse, pour acheter du matérielsco<strong>la</strong>ire et payer mes dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts pour les autres cours <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse.


D - Qu'est-ce que ce<strong>la</strong> a changé dans votre vie <strong>de</strong> tous les jours <strong>de</strong> vous instruire un peu plus?G - Quand j'ai comm<strong>en</strong>cé, je ne savais pas si j'al<strong>la</strong>is aimer ça. Je ne connaissais personne dans <strong>la</strong>c<strong>la</strong>sse, c'était un nouveau mon<strong>de</strong>. Je me disais qu'à 39 ans, j'étais trop vieux pour appr<strong>en</strong>dre.Maint<strong>en</strong>ant, je suis tellem<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>t d'avoir essayé, C'est vraim<strong>en</strong>t une <strong>de</strong>uxième chance et il nefaut pas manquer ça. Même s'il faudrait que je vi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse à 4 pattes, je crois que je leferais!D - T'es convaincu toi! Dans ta vie <strong>de</strong> tous les jours, qu'est-ce que ce<strong>la</strong> a changé <strong>de</strong> v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>c<strong>la</strong>sse?G - C'eu vrai. On est tous dans le même bateau, on a tous un même but: appr<strong>en</strong>dre. On peutpartager notre expéri<strong>en</strong>ce et nos compét<strong>en</strong>ces avec nos camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse.F - Je suis tout à fait d'accord que c'est <strong>en</strong>richissant cet esprit <strong>de</strong> groupe. Aussi, pour amasser <strong>de</strong>sfonds, nous organisons <strong>de</strong>s activités comme <strong>de</strong>s soirées, <strong>de</strong>s repas, <strong>de</strong>s v<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> billets. Çar<strong>en</strong>force l'esprit du groupe tout <strong>en</strong> nous faisant participer à <strong>de</strong>s activités communautaires.J - Dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse, il y a une bonne atmosphère. Il y a beaucoup <strong>de</strong> chaleur humaine. On se crée<strong>de</strong> beaux li<strong>en</strong>s d'amitié. C'est comme une famille unie.D - P<strong>en</strong>sez vous que c'est nécessaire d'avoir <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> PCRS dans chaque localité?G - Ça pr<strong>en</strong>d ça pour ai<strong>de</strong>r chacun <strong>de</strong> nous à s'instruire. Dans chaque localité; tout le mon<strong>de</strong> doitavoir <strong>la</strong> chance d'appr<strong>en</strong>dre, <strong>de</strong> se pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> main et d'améliorer son niveau <strong>de</strong> vie.D - Avez-vous déjà fait rire <strong>de</strong> vous parce que vous n'étiez pas beaucoup instruits ou parce quevous pr<strong>en</strong>ez <strong>de</strong>s cours <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>?J - Oui et ça fait mal <strong>de</strong> faire rire <strong>de</strong> soi. On a juste une vie et il ne faut pas s'arrêter à ce que lesautres dis<strong>en</strong>t. Il faut vivre pour nous et non <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> ce que les autres p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t. Il n'y apersonne <strong>de</strong> parfait. Moi, je me suis prise <strong>en</strong> main et je fonce.F - Moi, je ne me s<strong>en</strong>s pas mal à l'aise. Je trouve que l'ignorance n'a aucune excuse. Je profitedonc <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses.D – Auriez-vous autre chose à ajouter?J - Moi, je ti<strong>en</strong>s à remercier <strong>la</strong> radio <strong>de</strong>s Hauts-P<strong>la</strong>teaux pour nous permettre <strong>de</strong> parler d'unechose qui nous ti<strong>en</strong>t à cœur. J'espère avoir donné le goût à d'autres personnes à retourner <strong>en</strong>c<strong>la</strong>sse.D - Je vous remercie beaucoup d'être v<strong>en</strong>us faire cette émission. J'espère que vous avez donné legoût à d'autres <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses du PCRS.


B - Ce fut très intéressant....Et nous D<strong>en</strong>ise, nous nous reverrons <strong>la</strong> semaine prochaine. Qu'alonsnous voir <strong>la</strong> semaine prochaine?D - Nous allons fermer <strong>la</strong> boucle, c'est-à-dire que ce sera <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière émission. Je vais doncdonner certaines <strong>de</strong>rnières informations et je crois que le plus important aura été dit.Entrée sco<strong>la</strong>irePourquoi as-to décidé <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>ir sur les bancs d'école?Pour à pr<strong>en</strong>d à <strong>de</strong>s chose et r<strong>en</strong>contré <strong>de</strong>s personne. Pour à conté à appr<strong>en</strong>dre. au autre.Deux mois plus tard ! Voyez-vous <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce ?J'ai décidé <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>ir à l'école <strong>de</strong>s adultes, pour appr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s choses nouvelles et r<strong>en</strong>contrer <strong>de</strong>spersonnes adultes. Je veux ai<strong>de</strong>r mon <strong>en</strong>fant. J'aime que mon travail soit bi<strong>en</strong> fait.Félicitations à tous les appr<strong>en</strong>ants et appr<strong>en</strong>antes <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse Alpha-Éveil, continuez votrebeau travail.Les efforts et <strong>la</strong> persévérance sont toujours récomp<strong>en</strong>sés et mèn<strong>en</strong>t ainsi au succès.


Bonjour, je me prés<strong>en</strong>te Jacqueline Caron. Quand j'ai comm<strong>en</strong>cé l'école, je <strong>de</strong>meurais <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièremaison du rang 16 et je <strong>de</strong>vais marcher un mille pour m'y r<strong>en</strong>dre. Lorsque les froids d'automneont comm<strong>en</strong>cé, j'ai dû arrêter car j'ai été très ma<strong>la</strong><strong>de</strong>. Au printemps, on a déménagé au rang 14tout près d'une école. L'automne suivant, j'ai débuté ma première année. L'année <strong>de</strong> mes onze ansj'ai manqué l'école une à <strong>de</strong>ux journées par semaine pour ai<strong>de</strong>r maman. Je ne sais pas comm<strong>en</strong>tj'ai réussi à faire ma 6 ième année, sans même avoir appris un seul verbe. On n'avait même pas undictionnaire à <strong>la</strong> maison. Je savais lire et écrire mais je faisais beaucoup d'erreurs. J'auraisapprécié possé<strong>de</strong>r une brouette pour transporter mes fautes d'orthographe.L'automne suivant, je n'ai pas pu retourner à l'école, j'ai dû rester à <strong>la</strong> maison pour ai<strong>de</strong>r maman.C'est à ce mom<strong>en</strong>t que j'ai comm<strong>en</strong>cé l'école <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, croyez-moi: «c'est toute une école». Ceque j'ai appris p<strong>en</strong>dant toutes ces années, c'est quelque chose <strong>de</strong> précieux qui va me servir lereste <strong>de</strong> ma vie. Je ne regrette ri<strong>en</strong>.En 1993, j'étais au courant qu'il existait une école pour les adultes et j'ai réfléchi. Trois ans à yméditer avant <strong>de</strong> me déci<strong>de</strong>r ! Enfin, j'ai <strong>en</strong>trepris les démarches nécessaires pour m'inscrire. Jeme suis muse à téléphoner un peu partout pour m'informer <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>droit et à qui m'adresser. Trèstôt, le l<strong>en</strong><strong>de</strong>main matin, le 14 nov. 1996, j'ai téléphoné à Carm<strong>en</strong> pour lui dire que je vou<strong>la</strong>is allerà l'école et elle m'a répondu que je pouvais y aller tout <strong>de</strong> suite. J'étais tellem<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>te que j'aimis dans ma poche <strong>de</strong>ux feuilles, un crayon et une efface et ce<strong>la</strong> n'a pas été trop long à me r<strong>en</strong>dreà l'école. (Salle <strong>de</strong>s Chevaliers <strong>de</strong> Colomb) En arrivant, je me suis inscrite, <strong>en</strong>suite j'ai reçu <strong>de</strong>uxlivres et voilà ma première journée à l'Alphabétisation. Il y avait déjà plusieurs années que j'avaiscessé l'école. Je me posais <strong>de</strong> sérieuses questions. À mon âge, est-ce que je vais être capabled'appr<strong>en</strong>dre? Est-ce que je vais réussir? Qu'importe ce que les autres peuv<strong>en</strong>t dire? J'ai misl'inquiétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> côté car je me suis dit il y a un professeur d'école; il va certainem<strong>en</strong>t m'ai<strong>de</strong>r. Ce<strong>la</strong>fait maint<strong>en</strong>ant trois ans que j'y vais et je suis fière <strong>de</strong> mes appr<strong>en</strong>tissages. Je trouve que c'est unprivilège <strong>de</strong> pouvoir recomm<strong>en</strong>cer les étu<strong>de</strong>s et je l'apprécie vraim<strong>en</strong>t. Le seul regret que j'ai;c'est d'avoir pris si longtemps pour y p<strong>en</strong>ser. Auparavant, je n'aurais pas réussi à écrire un textetel que celui-ci. J'ai appris à formuler <strong>de</strong>s phrases correctem<strong>en</strong>t ainsi que reconnaître <strong>de</strong>s noms,<strong>de</strong>s articles, <strong>de</strong>s verbes, <strong>de</strong>s pronoms et <strong>de</strong>s adjectifs. En calcul, les mesures métriques, <strong>la</strong>géométrie, les fractions sont <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ues pour moi très intéressants. Auparavant, c'était du Chinois.J'ai fait un bon choix. J'avance à mon propre rythme. Je partage l'école <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie avec mes pairs.Le bénévo<strong>la</strong>t est une autre expéri<strong>en</strong>ce qui m'a permis <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contrer <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s soit à <strong>la</strong> cueillette <strong>de</strong>bouteilles ou à <strong>la</strong> v<strong>en</strong>te <strong>de</strong> publicité pour créer ce journal. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Dieu <strong>de</strong> me permettre <strong>de</strong>pouvoir continuer à y aller aussi longtemps qu'il le voudra.J'aimerais ajouter une p<strong>en</strong>sée spéciale pour ma formatrice Carm<strong>en</strong>. C'est une personne dévouée,aimable, disponible et toujours prête à répondre à nos questions et à nous donner <strong>de</strong>sexplications. Je l'aime beaucoup comme <strong>en</strong>seignante. Merci Carm<strong>en</strong> <strong>de</strong> m'avoir accueillie dans tac<strong>la</strong>sse.


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UN PAS VERS L'ALPHACinquième chronique (Extrait tiré d'un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t réalisé au printemps 1998)B- Bruno D - D<strong>en</strong>iseB - Bonjour Aujourd'hui; c'est <strong>la</strong> cinquième émission <strong>de</strong> <strong>la</strong> chronique et c'est aussi <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièr<strong>en</strong>'est-ce pas ?D - Oui Bruno, tu as raison. Je crois qu'avec l'émission d'aujourd'hui, nous aurons abordé tous lesaspects que nous nous étions fixés. Alors aujourd'hui, je vais toucher à certains points nouveauxou d'autres qu'on avait juste un peu survolé.B - Parfait. Le premier point que tu m'as m<strong>en</strong>tionné, c'est le tutorat. Alors, qu’as-tu à dire sur cesujet?D - Tout d'abord, il faut dire que le tutorat, c'est jumeler un appr<strong>en</strong>ant avec un bénévole. C'esttrès rare qu'on utilise ce procédé <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>, mais ça peut se faire.B - Dans quel cas l'utiliseriez vous ?D - Et bi<strong>en</strong>, ça peut arriver que quelqu'un, qua ne sait absolum<strong>en</strong>t ni lire ni écrire, veuille allerdans une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS, mais ne réussisse pas à se déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire le pas parce que ça le gènetrop. Alors, le Conseil d'<strong>alphabétisation</strong> peut trouver un ou une bénévole qui lui montrera lesnotions <strong>de</strong> base pour qu'il se s<strong>en</strong>te <strong>en</strong>suite à l'aise pour aller <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse.B - Alors, <strong>la</strong> gène n'est pas une bonne excuse pour ne pas s'alphabétiser ?D - Absolum<strong>en</strong>t pas. Aussi, il ne faut pas oublier ce que Noël<strong>la</strong> et les appr<strong>en</strong>ants nous ont dit àl'émission. En c<strong>la</strong>sse, ce sont tous <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ts milieux qui veul<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre et quidémontr<strong>en</strong>t un très grand respect les uns <strong>en</strong>vers les autres. Alors, tout le mon<strong>de</strong> est au mêmepoint et il n'y a aucune raison d'être gêné.B - Un autre point que tu vou<strong>la</strong>is toucher, c'est <strong>la</strong> formation <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail.D - Oui, parce que ça aussi, c'est une autre possibilité. Il y a <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s qui travaill<strong>en</strong>t et quiaimerai<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>ter leurs connaissances. ll y a aussi <strong>de</strong>s industries qui voudrai<strong>en</strong>t que leursemployés le fass<strong>en</strong>t. C'est possible <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail, selon les horaires<strong>de</strong> travail. Alors, là où le besoin se fait s<strong>en</strong>tir, il peut y avoir une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS. La <strong>de</strong>mandspeut v<strong>en</strong>ir dune compagnie, d'un groupe d'employés ou même d'un syndicat. Il faut former uncomité et suivre <strong>la</strong> procédure.B - D<strong>en</strong>ise, si to continues comme ça, tu vas dire qu'il n'y a aucune raison pour ne pas s'instruire<strong>de</strong> nos jours.


D - Mais, c'est exactem<strong>en</strong>t ce<strong>la</strong>. En tout cas, c'est mon avis. Dans nos localités, on a accès à <strong>de</strong>scours par internet et par correspondance pour lesquels il faut payer <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité. Avecles PCRS, il y a possibilité d'avoir <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses partout, selon les besoins. Ça ne durera peut-êtrepas toujours et surtout, c'est gratuit. Alors, il faut <strong>en</strong> profiter p<strong>en</strong>dant que ça passe. Donc, il n'y apas d'obstacle pour aller s'instruire. Ou plutôt non, il <strong>en</strong> reste un.B - Ah oui ! Lequel ?D - Je ne sais pas comm<strong>en</strong>t tu appellerais ça. Bruno, mais moi, je dirais le manque d'ambition, lemanque <strong>de</strong> motivation, <strong>la</strong> peur <strong>de</strong> changer son petit confort, d'avoir <strong>de</strong>s efforts à faire... Oh <strong>la</strong> <strong>la</strong> !je s<strong>en</strong>s que je choque <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s. Tant pis! je ne veux pas insulter personne mais bi<strong>en</strong>, faireréfléchir et aussi peut-être brasser le mon<strong>de</strong> un peu.B - D<strong>en</strong>ise, <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon dont to parles, je serais porté à croire qu'il n'y a pas grand mon<strong>de</strong> dans lesc<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> PCRS. Est-ce exact ?D - Pour plusieurs c<strong>la</strong>sses, c'est le cas et je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> où sont nos travailleuses et travailleurssaisonniers, ceux et celles qui sont <strong>en</strong> chômage prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t ? Je doute qu'ils soi<strong>en</strong>t tousinstruits. Qu'est-ce qu'ils font <strong>de</strong> leur temps durant l'hiver ? Il me semble que, tant qu'à être là àne ri<strong>en</strong> faire et à att<strong>en</strong>dre le printemps, ils pourrai<strong>en</strong>t profiter <strong>de</strong>s PCRS. Ils pourrai<strong>en</strong>t même yaller avec leurs conjoints ou conjointes.B - Oui, mais une mère <strong>de</strong> famille peut vouloir pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s cours mais n'<strong>en</strong> a tout simplem<strong>en</strong>tpas le temps.D - J'ai <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à croire une mère, dont tous les <strong>en</strong>fants sont à l'école - et je répète: donttous les <strong>en</strong>fants sont à l'école une mère qui me dit qu'elle voudrait bi<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s cours maisqu'elle n'a pas le temps. Quant à moi, l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison et les repas ne pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas toutson temps et ceci, 7 jours par semaine. Il faudrait peut-être qu'elle examine att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>tcomm<strong>en</strong>t elle gère son temps. Si c'était pour un emploi elle trouverait le temps.B - Mais justem<strong>en</strong>t, ce n'est pas un emploi, ça ne paie pas.D - Ah! nous voici au cœur du problème: ça ne paie pas. Tu sais comme moi, Bruno, qu'unemploi qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une dixième ou une douzième année, ça ne paie pas non plus quand on n'apas (instruction pour l'obt<strong>en</strong>ir. C'est pourquoi il faut investir du temps pour s'instruire et être prêtpour avoir un tel emploi lorsque l'opportunité se prés<strong>en</strong>tera.


B - Je suis bi<strong>en</strong> d'accord avec toi mais, est-ce que je me trompe <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sant que les g<strong>en</strong>s ont déjàété payés pour fréqu<strong>en</strong>ter les c<strong>la</strong>sses d'<strong>alphabétisation</strong> ?D - Non, non tu as raison, c'est vrai. Il y a quelques années, le gouvernem<strong>en</strong>t a décidé <strong>de</strong>récomp<strong>en</strong>ser ceux et celles qui pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s cours et ceci <strong>en</strong> leur aidant à payer leurs dép<strong>en</strong>ses.Il donnait donc <strong>de</strong>s allocations <strong>de</strong> formation et ça aidait à payer le voyagem<strong>en</strong>t, les gardi<strong>en</strong>nes,les cahiers, etc. Puis, petit à petit, on s'est aperçu que les c<strong>la</strong>sses n'étai<strong>en</strong>t plus fréqu<strong>en</strong>tées quepar une minorité <strong>de</strong> personnes vou<strong>la</strong>nt vraim<strong>en</strong>t s'instruire. Beaucoup trop v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pour <strong>la</strong> paieet disparaissai<strong>en</strong>t dès qu'ils n'étai<strong>en</strong>t plus éligibles à l'allocation. La motivation n'était plusl'instruction. Alors maint<strong>en</strong>ant, le système a changé et plusieurs <strong>de</strong> nos c<strong>la</strong>sses se sont vidées.L'allocation <strong>de</strong> formation existe <strong>en</strong>core, mais avec <strong>de</strong>s conditions plus strictes. Alors, moins <strong>de</strong>g<strong>en</strong>s peuv<strong>en</strong>t <strong>la</strong> recevoir.B - Donc, le gouvernem<strong>en</strong>t a voulu <strong>en</strong>courager, mais <strong>la</strong> solution s'est retournée contre les c<strong>la</strong>sses<strong>de</strong> PCRS ?D - C'est ce<strong>la</strong>. La motivation a changé et maint<strong>en</strong>ant, nous <strong>de</strong>vons rep<strong>la</strong>cer les choses à leurp<strong>la</strong>ce. C'est pour ce<strong>la</strong> qu'il faut que les g<strong>en</strong>s réalis<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t les problèmes créés parl'analphabétisme.B - Tu veux dire ceux dont tu as parlé lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> première émission : les problèmes économiques,ceux créés par le manque <strong>de</strong> confiance et <strong>la</strong> non-participation aux affaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté ?


D - Exactem<strong>en</strong>t et il y <strong>en</strong> a aussi d'autres dont on n'a pas parlé. De plus, il faut p<strong>en</strong>ser, àl'exemple qu'on montre aux <strong>en</strong>fants. Moi, ça fait vingt ans que j'<strong>en</strong>seigne aux adultes. Combi<strong>en</strong><strong>de</strong> fois ai-je <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du <strong>de</strong>s mères et <strong>de</strong>s pères <strong>de</strong> famille me dir<strong>en</strong>t qu'ils avai<strong>en</strong>t honte <strong>de</strong> nepouvoir ai<strong>de</strong>r leurs <strong>en</strong>fants avec leurs <strong>de</strong>voirs. Là, ils comm<strong>en</strong>çai<strong>en</strong>t à s'instruire et après uncertain temps, ils pouvai<strong>en</strong>t me dire que ces mêmes <strong>en</strong>fants étai<strong>en</strong>t fiers <strong>de</strong> faire leurs <strong>de</strong>voirsavec leurs par<strong>en</strong>ts. De plus, parfois ils s'aidai<strong>en</strong>t les uns les autres.B - Ça doit être assez spécial <strong>de</strong> se retrouver toute <strong>la</strong> famille autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> table à faire ses <strong>de</strong>voirs?D - Ça crée sûrem<strong>en</strong>t d'autres li<strong>en</strong>s. Ça <strong>en</strong>courage les par<strong>en</strong>ts à continuer et les <strong>en</strong>fants à ne pasdécrocher. Ils ne veul<strong>en</strong>t sûrem<strong>en</strong>t pas faire comme leurs par<strong>en</strong>ts, se retrouver sur les bancsd'école à 30 ou 40 ans.B - Alors, il y a <strong>de</strong>s avantages pour tout le mon<strong>de</strong> à s'instruire. ça profite à tous.D - Oh oui! Toutefois, c'est certain que les adultes qui retourn<strong>en</strong>t aux étu<strong>de</strong>s r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sproblèmes: organiser <strong>la</strong> maisonnée, étudier après une journée <strong>de</strong> travail, l'<strong>en</strong>tourage qui leur ditqu'ils ne réussiront pas... Quelqu'un qui est bi<strong>en</strong> décidé à s'instruire va surmonter les problèmesun à un et il parvi<strong>en</strong>t à réussir malgré tout.B - Ces g<strong>en</strong>s-là peuv<strong>en</strong>t être doublem<strong>en</strong>t fiers parce qu'ils ont plus <strong>de</strong> responsabilités quelorsqu'adolesc<strong>en</strong>ts et malgré tout, ils réussiss<strong>en</strong>t.D - Mets-<strong>en</strong>. Ils nous prouv<strong>en</strong>t que ce n'est pas <strong>en</strong> se comparant aux autres qu'ils réalis<strong>en</strong>t <strong>de</strong>ssuccès, mais bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> se prouvant à eux-mêmes qu'ils sont capables d'accomplir quelque chose.L'<strong>alphabétisation</strong> est vraim<strong>en</strong>t <strong>la</strong> clé pour ai<strong>de</strong>r les g<strong>en</strong>s a s'ai<strong>de</strong>r eux-mêmes, à être mieuxoutillés pour <strong>en</strong>visager l'av<strong>en</strong>ir. Il suffit d'y mettre les efforts et le temps.B - En par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> temps, combi<strong>en</strong> ça peut pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> temps pour passer à travers le programme<strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>?D - Tout dép<strong>en</strong>d du nombre d'heures par semaine qu'un appr<strong>en</strong>ant fait. On nous dit qu'avecmoins <strong>de</strong> 15 heures par semaine, les progrès sont très l<strong>en</strong>ts. II faut vraim<strong>en</strong>t pratiquer <strong>de</strong> façonrégulière. De cette façon, ça peut pr<strong>en</strong>dre, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, 33 semaines pour passer du niveau <strong>de</strong>base au niveau intermédiaire. Pour le temps nécessaire pour compléter ce niveau, je n'ai pas <strong>de</strong><strong>données</strong>.B - Alors; ce qui est certain, c'est que pour jouer gagnant <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>, il faut aller <strong>en</strong>c<strong>la</strong>sse, régulièrem<strong>en</strong>t.D - Pour n'importe quel appr<strong>en</strong>tissage, il faut que ce soit régulier. Puis, comme je suis ici pourparler <strong>alphabétisation</strong>, je répète qu'il y a au moins une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> PCRS dans chaque localité duRestigouche Ouest. Ça vous apparti<strong>en</strong>t et il faut vous <strong>en</strong> servir. Ce sont vos taxes, vos impôts etvos dons qui subv<strong>en</strong>tionn<strong>en</strong>t ces programmes. Donc, c'est vous qui payez. Utiliser les c<strong>la</strong>sses que


vous avez, exigez un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> qualité. C'est <strong>de</strong> vous aussi que dép<strong>en</strong>d le succès etl'av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s programmes communautaires <strong>de</strong> récupération sco<strong>la</strong>ire.B - Je crois qu'on a pas mal fait le tour du sujet qu'est l'<strong>alphabétisation</strong>. Aurais-to autre chose àajouter?D - Avant <strong>de</strong> terminer, je voudrais mettre les g<strong>en</strong>s <strong>en</strong> gar<strong>de</strong> ; je dois leur dire qu'ils cour<strong>en</strong>t unrisque <strong>en</strong> retournant aux étu<strong>de</strong>s.B - Bi<strong>en</strong> voyons, courir un risque <strong>en</strong> al<strong>la</strong>nt s'instruire?


D - Laissez moi vous raconter brièvem<strong>en</strong>t l'histoire d'une <strong>de</strong> mesanci<strong>en</strong>nes élèves. J'espère qu'elle me pardonnera d'utiliser sonexpéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> exemple. Quand elle a comm<strong>en</strong>cé à pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s cours<strong>de</strong> récupération sco<strong>la</strong>ire, si je me rappelle bi<strong>en</strong>, elle se situait <strong>en</strong> 7 iémeannée. Toutefois, elle ne v<strong>en</strong>ait pas pour elle même, mais pour<strong>en</strong>courager une amie qui vou<strong>la</strong>it pr<strong>en</strong>dre ces cours. Alors, elle seprés<strong>en</strong>tait régulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse et plus elle avançait, plus elleaimait ce<strong>la</strong>. Un beau jour, son amie a quitté le cours, mais pas elle.Elle a continué et a même terminé sa douzième année. Depuis, ellecontinue à pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s cours. C'est ce<strong>la</strong> le risque : le risqued'aimer appr<strong>en</strong>dre et <strong>de</strong> ne plus pouvoir s'arrêter. C'est un beaurisque, n'est-ce pas ?B - Et bi<strong>en</strong>, tu finis ça sur une note plutôt intéressante.D - Je crois que oui, <strong>en</strong> effet. Cep<strong>en</strong>dant, j'aurais aimé termineravec les questions <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s. Ce n'est pas évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> préparer <strong>de</strong>sémissions <strong>en</strong> espérant informer les g<strong>en</strong>s et répondre à leursquestions quand on ne sait pas ce qu'elles sont.B - Peut-être que tu pourrais rev<strong>en</strong>ir dans quelques semaines si lesg<strong>en</strong>s te font savoir leurs questions ?D - C'est une bonne idée. Ils pourrai<strong>en</strong>t poser leurs questions à un membre du Conseild'<strong>alphabétisation</strong> du Restigouche-Ouest qui, par <strong>la</strong> suite, me les transmettrait. Alors, je vais vousnommer ceux et celles qui font partie du Conseil.Pour St-Martin : Mme Pauline Na<strong>de</strong>au, Mme Noél<strong>la</strong> Castonguay, M. Emmanuel St-Onge.Pour St-Qu<strong>en</strong>tin: Mme Marie-Ange Bernier, Mme Mme Lynne Rioux, Mme Emilia RiouxPour Kedgwick :Mme Nicole Pelletier, M. Alci<strong>de</strong> Coulombe 1 et moi-même, D<strong>en</strong>ise PoirierB - Alors, s'il y a ties questions, il y a s sûrem<strong>en</strong>t possibilité <strong>de</strong> rejoindre une <strong>de</strong> ces personnes. Etainsi se termine <strong>la</strong> chronique "Un pas vers l'Alpha."D - Bi<strong>en</strong> oui ! Je ti<strong>en</strong>s à remercier <strong>la</strong> radio <strong>de</strong>s Hauts-P<strong>la</strong>teaux pour nous avoir généreusem<strong>en</strong>tdonné du temps d'ant<strong>en</strong>ne. Toi aussi Bruno, merci pour ta pati<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>vers moi. Et surtout, merciaux auditeurs qui nous permis d'<strong>en</strong>trer dans leurs foyers.1 Suite à <strong>la</strong> démission <strong>de</strong> M Coulombe <strong>en</strong> automne 1998, il a été remp<strong>la</strong>cé par Mme Micheline Thibault


MINI-CONFERENCELe 15 avril <strong>de</strong>rnier, nous sommes allés à <strong>la</strong> bibliothèque municipale <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin «LaMoisson» pour r<strong>en</strong>contrer <strong>la</strong> confér<strong>en</strong>cière invitée Mme Marie Proulx. Elle nous a racontél'histoire <strong>de</strong> son livre: « Le répertoire <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> SaintQu<strong>en</strong>tin 1910-1985 soit 75 ansd'histoire». Elle a comm<strong>en</strong>cé au début <strong>de</strong>s années 80 à répertorier les familles après avoir faitcelle <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dance. Ce fut un travail <strong>de</strong> longue haleine car elle a dû visiter à peu près toutesles personnes afin d'avoir <strong>de</strong> nombreux r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, et ce, sans aucune ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> personne. Ellea visité les cimetières <strong>de</strong>s <strong>en</strong>virons afin <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur <strong>de</strong>s familles qui ne<strong>de</strong>meur<strong>en</strong>t même plus ici. Marie a fait <strong>de</strong> nombreux appels téléphoniques, <strong>en</strong>voyé beaucoup <strong>de</strong>lettres qui sont <strong>de</strong>meurées sans réponses. Év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, il y aura peut-être une suite.Marie a donné <strong>de</strong> bonnes idées. Par exemple, comm<strong>en</strong>t se faire une généalogie incluantbeaucoup <strong>de</strong> photos avec les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s personnes. Ce fut très intéressant pour toutes ettous. C'était <strong>la</strong> première fois <strong>de</strong>puis le <strong>la</strong>ncem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> son livre <strong>en</strong> 1985 qu'elle donnait une miniconfér<strong>en</strong>ce.Quel succès! De plus, un tirage au hasard s'est effectué et l'heureuse gagnante MmePauline Na<strong>de</strong>au <strong>de</strong> Saint-Martin s'est méritée une copie <strong>de</strong> son ouvrage. Félicitations MmeNa<strong>de</strong>au! et bonne lecture!Je désire remercier Mme Proulx au nom du groupe <strong>de</strong> participant, d'avoir accepté <strong>de</strong> nous<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir et <strong>de</strong> nous avoir , permis <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre le long procédé d'un tel travail. On peutcompr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> détermination et l'acharnem<strong>en</strong>t qu'il faut déployer pour l'accomplissem<strong>en</strong>t d'un teldocum<strong>en</strong>t. Encore une fois, Bravo Marie!Réponse Mot ou expression1. Esprit2. Dort3. Int<strong>en</strong>tions4. Faiseurs5. Aveugle6. Exception7. Cordonniers8. Printemps9. Ruisseaux10. Femme11. Occasion12. Embrasse13. Cont<strong>en</strong>ter14. Oisiveté15. Compagnie16. Att<strong>en</strong>dre17. Oreilles18. Vaches19. Pardonné


CO-OPERATIVE DE SAINT-QUENTIN145. RUE CANADASAINT-QUENTIN, NBE8A 1J4JACQUES VIENNEAUDIRECTEUR GÉNERALBUS: (506) 235-2083FAX: (506) 235-1821Pour tous vos besoins <strong>en</strong> rénovation. V<strong>en</strong>ez visiter votre quincaillerie COOP DE SAINT-QUENTIN. Nous avons plusieurs mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t.


UN GRAND MERCI!!Tous les appr<strong>en</strong>ants(es) <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse d'<strong>alphabétisation</strong> et moi-même désir<strong>en</strong>t remercier lesChevaliers <strong>de</strong> Colomb Conseil 3036 <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin. Grâce à leur générosité, plusieurspersonnes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région ont bénéficié <strong>de</strong>s services pour l'éducation <strong>de</strong>s adultes.Carm<strong>en</strong> BosséNous avons bénéficié <strong>de</strong> leur local durant cinq années consécutives et ce, à un prix trèsabordable. Le local était situé dans <strong>la</strong> cuisinette qui fait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> salle. M. RogerBujold et les Chevaliers du 4e <strong>de</strong>gré ont bi<strong>en</strong> voulu partager leur armoire <strong>de</strong> rangem<strong>en</strong>t avecnous. Admettons que c'était extrêmem<strong>en</strong>t généreux <strong>de</strong> leur part. Nous ne voudrions surtout pasoublier M. H<strong>en</strong>ri Roy ainsi que M. Robert Durepos et son épouse Aurè<strong>la</strong> qui ont admirablem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>u le local. Ils ont été serviables et très aimables. Vous aurez toujours une p<strong>la</strong>ce spécialedans notre cœur.Ce local était adéquat et nous était loué à un prix modique, mais étant donné que l'<strong>alphabétisation</strong>est si pauvre, il nous importait <strong>de</strong> trouver un autre local et ce, gratuitem<strong>en</strong>t. Ne croyez pas que cefut une tâche facile.Il a fallu frapper à plusieurs portes avant <strong>de</strong> dénicher un <strong>en</strong>droit conv<strong>en</strong>able. Convaincre les g<strong>en</strong>s<strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> l'éducation <strong>de</strong>s adultes n'est pas facile. Ils compr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> <strong>la</strong> situation, maisne pouvai<strong>en</strong>t pas se permettre <strong>de</strong> nous prêter un local gratuitem<strong>en</strong>t. Dans l'impossibilité <strong>de</strong> nousai<strong>de</strong>r, ils t<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> nous indiquer un autre <strong>en</strong>droit, puis un autre et <strong>en</strong>core un autre. La tâche<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ait <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus lour<strong>de</strong> du fait qu'il y avait déjà plusieurs autres responsabilités àrespecter. Rechercher un local <strong>en</strong> est un parmi tant d'autres. Après plusieurs t<strong>en</strong>tatives, vingt-sixpour être exacte, les g<strong>en</strong>s comm<strong>en</strong>çai<strong>en</strong>t à être au courant <strong>de</strong> ma situation et me voyait v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>loin.J'ai contacté M. Carl Miller <strong>de</strong> Campbellton pour vérifier si c'était possible d'utiliser le local duToit <strong>de</strong>s Anci<strong>en</strong>s. C' est une aile complètem<strong>en</strong>t détachée qui sert <strong>de</strong> salle d'accueil pour lespersonnes âgées. Suite à notre discussion, je lui ai égalem<strong>en</strong>t expliqué que l'énergie pourchercher un local était plutôt basse. J'étais vraim<strong>en</strong>t désespérée. Personne ne semb<strong>la</strong>it être <strong>en</strong>mesure <strong>de</strong> répondre à notre besoin qui pourtant était primordial pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Saint-Qu<strong>en</strong>tin. Il me <strong>de</strong>manda alors <strong>de</strong> pati<strong>en</strong>ter, le temps <strong>de</strong> faire quelques appels, afin <strong>de</strong> vérifier ets'assurer que ce<strong>la</strong> ne posait aucun problème avec les g<strong>en</strong>s impliqués. M. Miller me retourna monappel pour nous donner une réponse positive. Vous ne pouvez pas vous imaginer, l'adrénaline amonté <strong>en</strong> flèche après cette merveilleuse nouvelle.Encore aujourd'hui, on peut se r<strong>en</strong>dre compte combi<strong>en</strong> les personnes âgées sont pleines <strong>de</strong>sagesse et <strong>de</strong> bonté. Elles sont sûrem<strong>en</strong>t convaincues <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> l'instruction pour unemeilleure société. Elles nous prouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core une fois qu'elles sont <strong>de</strong>s personnesexceptionnelles sur qui on peut compter. Elles ne nous <strong>la</strong>iss<strong>en</strong>t pas tomber.


Comme vous pouvez le constater, les miracles exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core! Que Dieu vous bénisse tous!Qu'il vous r<strong>en</strong><strong>de</strong> su c<strong>en</strong>tuple votre geste <strong>de</strong> partage! Tous les appr<strong>en</strong>ants et appr<strong>en</strong>antes <strong>de</strong>l'<strong>alphabétisation</strong> et <strong>la</strong> formation ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à vous remercier sincèrem<strong>en</strong>t. Encore une fois, merci!

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