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2001-18 - fwabp.org

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Déposé au bureau postalde 5000 Namur 1Le PanoramiqueMensuelJournal officiel de la Fédération Wallonne Amateur de Balle-Pelote A.S.B.L. (F.W.A.B.P.) -Fédération reconnue par la Communauté Française.Parution : 2 ème quinzaine de décembre <strong>2001</strong>.Prix : 1 exemplaire gratuit par cercle – Abonnement complémentaire : 500 FB (Euro.12.39) par an.Editeur responsable : FONTAINE Guy – Allée des Cerisiers, 22 – 5300 NAMECHE – Tél. Fax. 081/58.82.09Ce bulletin est spécialement destiné àChâteau de ModaveNUMERO <strong>18</strong> - 1 - ANNEE <strong>2001</strong>


COMPOSITION DES DIFFERENTS COMITESDE LA F.W.A.B.P.COMITE de GESTION et COORDINATION (C.G.C.)• Président :Mr. l’Abbé Lambiotte Gustave - rue de la Station, 39 - 5070 AISEMONT.TéL071/71.15.71 - Fax.071/71.31.44• Secrétaire - trésorier : Mr. Hayon André - rue Ernest Aléaume, 8 - 5020 FLAWINNE.Tél.081/73.86.51 - Fax.081/73.76.15• Membres :MM. Colin Gérard (*), Denis Paul, Laloux André (*), Leberger Roger,Paquet Joël, Toumson Jacques.(*) Vice-présidentSuppléants : Mme Lion Corinne, MM. Bayens Jean-Pol, Filée Hubert,Gilbert Jean-Eugène, Marion François.• Compte bancaire : CCP. 000-0265191-90• Conseiller juridique• Conseil d’Arbitrage• Président• Secrétaire• Trésorier• MembresMr RONDIAT Pierre - rue de Sommière, 10 - 5537 HAUT-LE-WATIATél. 082/61.25.36 - GSM. 0495/84.25.87Mr. Robache Hector - rue d’Auvelais, 16 - 5060 ARSIMONTTél. 071/77.56.73Mr. Fontaine Guy - allée des Cerisiers, 22 - 5300 NAMECHETél. Fax. 081/58.82.09SECTEUR de NAMURMr. Despontin Olivier - rue F.Bousmanne, 14 - 5020 VEDRIN.Tél.081/21.23.91Mr. Laloux André - rue Vigneron Colin, 8 - 5020 FLAWINNE.Tél.081/73.85.92Mr. Hayon André - rue Ernest Aléaume, 8 - 5020 FLAWINNE.Tél.081/73.86.51 - Fax.081/73.76.15Mme Lion Corinne,MM. Cap Roger, Falque Guy, Filée Hubert, Fontaine Guy,Leberger Roger (*), Minne Albert, Toumson Jacques(*),Van Gheluwe Torkild, Warnier Roger, Zicot Léon.(*) Vice-président• Compte bancaire : CCP. 000-0742345-04SECTEUR UNION 2000• Président Mr. Denis Paul - rue St Pierre, 3 - 5070 VITRIVAL. Tél. 071/71.23.89• SecrétaireMr. Colin Gérard - rue Rauhisse, 33 - 5070 VITRIVAL. Tél.071/71.13.28• TrésorierMr. Marion François - rue du Herdal, 164 - 5620 ROSEE.Tél.082/68.82.20 - Fax.082/68.71.38• MembresMM. Bayens Jean-Pol, Bodart Willy, Charlier Ge<strong>org</strong>es,Dammekens Michel, François Stéphane, Gilbert Jean-Eugène,Abbé Lambiotte Gustave, Robache Hector, Vincent Nestor(*) Vice-président• Antenne locale PHILIPPEVILLE• Antenne locale MOLIGNEEMr. Paquet JoëlMr. Roels Michel• Compte bancaire : CCP. 000-0701171-55• Chargé de la réception des résultats Mr. Bodart Philippe - Tél. 071/74.21.52.Les manuscrits repris au panoramique n’engagent que la responsabilité de leur auteur.Le comité de rédaction se réserve le droit absolu de refuser, sans avoir à fournir de motif, tout texte qu’il jugeraitincompatible avec l’éthique, les objectifs, les activités et la dignité de la F.W.A.B.P.NUMERO <strong>18</strong> - 2 - ANNEE <strong>2001</strong>


ABONNEMENT AU BULLETIN OFFICIEL « Le Panoramique »Un grand merci aux abonnés prévoyants qui ont déjà effectué le versement.Pour les autres :1. Soit vous vous adressez à votre cercle sportif qui fera le nécessaire en complétant le modèle 13.2. Soit vous versez la somme de 12.39 EUR / 500 BEF au compte n° 000-0265191-90avec la mention « abonnement Panoramique 2002 ».COTISATION - AFFILIES PAR LE CANAL SECTEURLes affiliés suivants sont invités à s’acquitter de la cotisation 2002 (4.96 EUR / 200 BEF).soit - en payant directement celle-ci au trésorier du secteur- en versant le montant au CCP du secteur concerné.• NAMUR000-0742345-04 F.W.A.B.P. - 5020 FLAWINNE• UNION 2000 000-0701171-55 F.W.A.B.P. - 5620 FLORENNESNAMUR UNION 2000CAP RogerCLOSSET EmileDESPONTIN OlivierFONTAINE GuyFRIPPIAT EmileGAROT AndréGENBAUFFE DanielHAYON AndréLALOUX AndréLEBERGER RogerMICELLI PaoloPARMENTIER Jean-ClaudePUISSANT ElieVINAMONT EddyBAQUET SergeBODART PhilippeBODART WillyCOLLE MarcelDENIS JacquesDUMONT FrancisFRANCOIS StéphaneGOLINVAUX SergeJACQUES MarcelJEANDRAIN YvesLETROYE Jean-ClaudeMILICAMPS EmileLAMBIOTTE GustaveLECLERCQ MarcelNOEL MichelROBACHE HectorREUNION DU C.G.C.La réunion du C.G.C. prévue pour l’examen des inscriptions au championnat 2002 ainsi que les modèlesA. 6/1, 2, 3 aura bien lieu le SAMEDI 22-12-<strong>2001</strong> à 09 H 00 à Fosses-la-Ville, Ancien NOPRIPROJETS1. A la demande du Ministre Rudy DEMOTTE, une commission chargée de la promotion du sportféminin sera mise en place.Madame Liliane BRANDERS chargée de la prospection de base a pu réaliser une moissonfructueuse, plusieurs dames ont marqué leur accord pour siéger au sein de cette commission.Ce point sera examiné lors de la réunion du C.G.C. du 22-12-<strong>2001</strong>.L’<strong>org</strong>anisation d’un championnat féminin étant proposé prend également forme, 5 ou 6 cercles sontintéressés à ce projet :BEUZET A - BEUZET B - LES ISNES - SAINT-MARC - SAINT-SERVAIS et AISEMONT (àconfirmer).Le souci premier de cette <strong>org</strong>anisation devrait tenter de répondre à la demande de convivialitésportive avant de rechercher l’esprit de compétition et limiter le nombre de rencontres afin de ne pasperturber l’emploi du temps des participantes à ce challenge.Exemple proposé : Une rencontre au domicile de chaque cercle inscrit (5 jeux) plus une finale surNUMERO <strong>18</strong> - 3 - ANNEE <strong>2001</strong>


un ballodrome neutre.Pour l’agrément du jeu, il serait peut-être bon de réduire les dimensions du ballodrome et utiliser lesballes « jeunes ».Cette nouvelle commission a du pain sur la planche pour faire de ce projet une réussite.2. Plusieurs cercles réclament l’<strong>org</strong>anisation de compétition de BALLE AU FRONTON, des recherchesseront effectuées afin de situer clairement les disponibilités en frontons ainsi que les cercles désireuxde participer à un challenge éventuellement mis en place dans cette discipline.AFFILIATIONSAISEMONT HANNOT Ludovic 02-08-1987 1428MOUTHUY Michel 11-04-1965 1427BAMBOIS FARCY John 27-05-1988 1424DEFLEUR Justin 20-09-1995 1459BELGRADE BAQUET Kévin 13-11-1987 1450BOIGNEE VANDEBORNE Rosa 01-07-1931 1457FALAEN TALMASSE Valentin 16-12-1986 1426FOSSES GENOT Jean-Michel 11-01-1965 1458GILLY ROBEYNS David 25-09-1975 1420LUSTIN PIRET Fabian 17-12-1980 1423MOHA BARTHELEMY Quentin 20-10-1987 1429DABEYE Jonathan 04-02-1984 1430DUGAILLEZ Olivier 19-01-1987 1431MICHEL François 03-11-1988 1432MOSSAY Frédéric 06-09-1983 1433ROSIER Damien 19-03-1988 1434MOIGNELEE HENRIET Joey 19-03-1991 1451LEROY Alain 28-08-1963 1452VANDEREES Christopher 10-11-1995 1421NIL ST VINCENT COLON Patricia 09-11-1959 1446HAUBRUGE Nadine 26-07-1958 1448MINSART Gaby 08-08-1936 1447PONTAURY CHARLES Randy 06-07-1981 1453DERENNE Jean-Louis 09-12-1958 1456MASSET Johan <strong>18</strong>-07-1979 1422MASSINON Jacques 28-04-1966 1454NICAISE Véronique <strong>18</strong>-01-1968 1455RIXENSART BRASSART Pascal 12-09-1969 1435COULON Johan 09-04-1985 1445COULON Yves 13-12-1960 1436GOOSSENS Germain 07-08-1986 1444GOOSSENS Pascal 27-11-1960 1437LACROIX Geoffrey 29-05-1975 1443MAMES David 16-03-1984 1442VEYS Benoît 09-07-1985 1441WAUQUIER Laurent 22-07-1980 1440WAUQUIER Olivier 31-03-1983 1439ZECH Jérôme 13-03-1985 1438SPY RENAISSANCE HODY Anne-Isabelle 17-03-1969 1425« UNION 2000 » COMPANIE Claude 04-04-1949 1449« Joueurs libérés par modèle A.4/1 »PLANOIS REMY Hervé 13-05-1976 1305JACQUES Rudy 21-11-1963 1174« Joueurs libérés par modèle A.4/2 »NUMERO <strong>18</strong> - 4 - ANNEE <strong>2001</strong>


MUTATIONS DEFINITIVES ENREGISTREES AU 17-12-<strong>2001</strong>Identité Date naissance N° ordre De VersBURTON Pierre 15-09-1968 0582 Bambois MettetCHALLE Thierry 11-03-1969 0571 Moignelée RhisnesCHARLOT Pascal 09-07-1966 0522 Fosses MoigneléeCHINTINNE Laurent 07-04-1975 0833 (libre) HanzinneDASSET Stève <strong>18</strong>-07-1983 1056 Geest WarêtDELSAUTE Thomas 15-12-1987 0197 Emines ChampionDEPREZ Jean-Louis 08-06-1963 0500 Spy Standart Spy RenaissanceDEPREZ Jean-Marie 28-07-1975 0420 Spy Standart Spy RenaissanceDEPROOT Carl 07-10-1965 0712 Planois MettetDEPROOT Eric 02-02-1967 0713 Planois FossesDEVILLERS Olivier 31-10-1974 0081 Huy FossesDHYNE Didier 07-10-1967 0715 Planois MettetDRESSE Robert 29-10-1960 0381 Moustier BeuzetGERARD Dimitri 25-06-1974 0927 (libre) Nil St VincentGUIDON Xavier 11-02-1971 0387 Beuzet AndoyHERBIGNAUX Géry 12-11-1974 0369 Geest Nil St VincentHOC Daniel 28-12-1971 0737 Pontaury MettetHUDZYK Pascal 06-07-1970 0738 Pontaury MettetJACQUES Mickaël 08-10-1975 1173 Biesme FossesJACQUES Rudy 21-11-1963 1174 Biesme MoigneléeLECOYER Eddy 26-09-1968 0719 Planois MettetLONGREE Didier 03-12-1969 0307 St Marc ChampionMAI Christian 10-10-1956 0985 Geest GillyMALTER Benoît 10-08-1976 0467 Fosses PlanoisMÜCKE Raphaël 12-12-1981 0493 Vitrival MoigneléeNOTTE Olivier 19-01-1979 1231 Champion WarêtPARENT Alain 12-08-1968 1067 Somzée FossesPLOMTEUX Christophe 28-01-1974 0783 Vitrival WarêtPOULIN Grégory 21-03-1978 0743 Pontaury PlanoisRAVIGNOT Alain 01-07-1959 0529 Moignelée TaminesREMY Hervé 13-05-1976 1305 Planois HamREMY Marcel 15-12-1953 0284 Vedrin BeuzetRIBOUX Pascal <strong>18</strong>-02-1974 0641 Mettet PlanoisROSSOMME Cédric 30-01-1984 0479 Bambois PlanoisSERVAIS Laurent 14-06-1975 0250 Andoy St MarcTERLINCK Yves 17-06-1961 1129 Vitrival AisemontTHOME Vincent 09-01-1977 03<strong>18</strong> Geest St MarcTRICOT Mickaël 05-01-1987 0045 (libre) ChampionVANGHELUWE Anthony 09-06-1990 0153 Crupet BamboisVANSOLTHOM Ge<strong>org</strong>es 23-12-1950 0727 Planois MettetVINAMONT Nicolas 24-11-1988 1310 Rixensart RoséeMUTATIONS TEMPORAIRES (1 an) ENREGISTREES AU 17-12-<strong>2001</strong>Identité Date naissance N° ordre De VersGOFFIN Jérôme 11-08-1986 0598 Bambois PlanoisPRINSEN Fabrice 31-10-1976 0488 Spy Standart Spy RenaissanceRODY Anthony 09-04-1974 0485 Spy Standart Spy RenaissanceTRICOT Laurent 03-07-1976 0969 Champion GeestVIVIER Adam 17-11-1987 05<strong>18</strong> Moignelée VitrivalDEMISSIONS - membre de comitéAISEMONT MIGEOT Jean-Claude 08-05-1951 0411CRUPET DELVAUX Christian <strong>18</strong>-06-1955 0143PESESSE Marcel 02-09-1957 0142HUY LEFEVRE Philippe 02-04-1952 0366MACORS Emile 27-08-1937 0075LUSTIN BRIOT Philip 25-04-1957 0351DENISON Stéphane (comité) 07-09-1965 0350FAVEAUX Stéphane 05-08-1966 0349PLANOIS SCHOUPPE Jean-Claude 19-06-1942 0732PONTAURY DEWOLF Patrick 23-10-1938 0736PREUMONT Guy 21-04-1948 0744VIERSET ELOYE Dominique 12-04-1960 0068PIRET Dan 30-12-1942 0065NUMERO <strong>18</strong> - 5 - ANNEE <strong>2001</strong>


Organisations en préparation pour 2002GILLY• Le 19 janvier 2002Présentation de l’équipe en présence du bourgmestre Mr Van Gompel• Le 09 février 2002Tournoi de FRONTON pour « Jeunes ».• Le 02 mars 2002Tournoi de FRONTON pour « Adultes ».RIXENSART• Samedi 06 juillet 2002 - 14 h 30 - Grand Prix Joseph VerteDivision 3 Régionale. Rixensart - Moha - Aisemont.• Samedi 10 août 2002 - 14 h 30 - Grand Prix José BrassartDivisions Excellence et Promotion. Bourgeois Rixensart - Noville-sur-Mehaigne - Rhisnes.• Dimanche 25 août 2002 - 10 h 00 - Journée des jeunes sous le patronage de l’Echevin des Sports J-P. RuelleDivisions Pupilles et Cadets.Les contacts sont pour l’instant pris avec les cercles concernés pour réaliser cette journée.FélicitationsC’est avec un grand plaisir que nous avons appris que notre ami Jacques Toumson avait été congratulé par sabonne ville de Huy pour une carrière sportive éclectique, fructueuse et exemplaire.Pour ce mérite sportif, la grande famille de la F.W.A.B.P. tient à lui exprimer ses chaleureuses félicitations.Nous vous donnerons les détails de cette brillante carrière dans un prochain « Panoramique ».NécrologieCe mercredi 19 décembre <strong>2001</strong>, Monsieur André CAT, Président du cercle sportif de ROSEE ETOILEnous a quitté.Les membres de la Fédération Wallonne Amateur de balle pelote prient la famille et les responsables ducercle sportif de ROSEE ETOILE de bien vouloir agréer leurs sentiments de douloureuse sympathie etleurs vives et sincère condoléances.La rédaction du Panoramique vous souhaite une joyeuse fête de Noëlet vous présente tous ses meilleurs vœux de BONNE et HEUREUSEannée 2002.André HAYONSecrétaire fédéralNUMERO <strong>18</strong> - 6 - ANNEE <strong>2001</strong>


Réflexions …Avez-vous remarqué qu'il est de bon ton pour l'instant de glisser subrepticementdans un discours ou dans une interview aux médias le souhait d'unrapprochement avec notre fédération.Je lisais dernièrement un procès-verbal relatant une décision prise à l'unanimitéau sujet d'une éventuelle rencontre avec une fédération namuroise. Si cettedémarche devait nous concerner, le sens péjoratif de l'appellation utilisée nelaisse déjà rien augurer de bon, il démontre que l'état d'esprit des demandeursn'a pas encore changé.Dans un même ordre d'idée, notre ami Roger de FALAEN me signalaitdernièrement sa déception quant à la méthode utilisée par certains personnagespour obtenir des renseignements sur notre fédération.A posteriori il ne peut que constater que les renseignements demandés figuraient au bulletin officiel « LePanoramique » et pouvaient être obtenus sur simple demande auprès d'un de nos secrétariats.Connaissant maintenant le véritable but de cette démarche, il aurait été bien plus judicieux et correct desolliciter celle-ci auprès des instances fédérales.Le prétexte justificatif du départ n'étant pas très précis, Roger est maintenant convaincu qu'un véritablepiège lui a été tendu, outré il ne peut que dénoncer cette honteuse façon de procéder.Lors de cette rencontre, les relents mercantiles de la conversation et le sophisme des interlocuteurs ontrapidement démontré que l'intérêt était le seul mobile de cette entrevue, en l’occurrence rechercher lespossibilités d'obtenir des subsides au profit d'une certaine ASBL. Quelle inversion des pôles !Il est bien certain qu'une démarche à ce niveau donnait dès le départ une impression de spéciosité aussibien dans la recherche de la relation que dans l'exposé du but recherché qui ne pouvait générer que laméfiance.Certains termes de cette narration pourraient paraître forts mais ils sont tout simplement le reflet del'ampleur de la déception de l'ensemble des responsables devant une telle attitude.Si un grand rassemblement de toutes les mouvances ballantes serait effectivement bénéfique auredressement et à la pérennité des jeux de balle en général il faut impérativement qu'il soit. basé sur lerespect des différences car sans cela toute tentative serait vaine.Le malaise permanent dans lequel se débat le sport ballant depuis des années est profond et bien difficileà aplanir. Nous vivons dans un pays où tout est bon poux diviser, maîtriser les rivalités communautaireset régionales relève de l'exploit, annihiler des rancunes quasiment séculaires ne sera pas chose aisée.Pour illustrer l'ampleur de l'animosité de certains dirigeants irresponsables, qui si elle n'était pasméchante serait bêtement grotesque et ridicule, voici un exemple très récent.Des dirigeants actifs d'un cercle de notre fédération subissent pour l'instant les agressions verbalesd'énergumènes revendiquant des droits de propriété sur un fronton situé dans le local du cercleconcerné.Ces prétentieux revendicateurs seraient bien avisés de compulser les textes en la matière et enparticulier la lettre n° 95 / A 53 / <strong>18</strong>057 du 27-02-1995 signée par le Ministre Bernard ANSELME àl'époque Ministre du Gouvernement Wallon, par laquelle il décidait d'aider à l'installation de frontons surles places publiques, dans les écoles et dans les clubs intéressés par cette initiative.Par cette action il tentait de donner au plus grand nombre la possibilité de pratiquer la balle au frontonespérant ainsi amener ces adeptes à la balle pelote par la suite, mission que ces courageuxresponsables s'efforcent de poursuivre.Oui, la tâche sera lourde et les difficultés ne manqueront pas, mais j'espère pourtant que dans le respectd'une identité plurielle sans frilosité et sans égoïsme nous pourrons un jour reconstituer la cohérence etcréer ainsi le dynamisme indispensable à l'avenir du sport ballant.Comme fédération reconnue par la Communauté française, urne seule formule pourrait répondre auxexigences du décret et au maintien de notre autonomie, une structure propre, l'<strong>org</strong>anisation dechampionnats communs si réalisables et souhaités et tous ensemble pour la promotion et ,la défense desjeux de balle.En cette veille des fêtes, je voudrais terminer mes réflexions en vous souhaitant à tous un joyeux Noël eten vous présentant mes meilleurs vœux de joie, bonheur et santé pour l'année nouvelles ; que la saison2002 vous apporte la concrétisation de vos espoirs sur le plan sportif et que le meilleur gagne.André HAYONSecrétaire fédéralNUMERO <strong>18</strong> - 7 - ANNEE <strong>2001</strong>


TABLEAU DES PENALITES 2002N° Pénalité Transgression ou Manquement PénalitésA. 01 Défaut de caution ou caution insuffisante Arbitrage interditA. 02 Arbitre qui officie en étant suspendu comme joueur 2 x le déboursA. 03 Joueur qui officie en étant suspendu comme arbitre 2 x le déboursA. 04 Absence injustifiée DéboursA. 05 Désistement tardif EUR. 12.39A. 06 Arbitre présent qui ne s’est pas présenté au délégué au terrain en cas EUR. 12.39d’absence de l’arbitre officielA. 07 Arrivée tardive au ballodrome EUR. 7.44A. 09 Non vérification des cartes d’identité et / ou cartes spéciales EUR. 24.79« JEUNES »A. 10 Faux renseignements sur l’identité du joueur 1 an suspension fermeA. 11 Non vérification des gants EUR. 24.79A. 12 Balles non paraphées pour utilisation EUR. 4.96A. 13 Joueur repris au rapport et absent à la lutte EUR. 24.79A. 14 Rapport d’arbitrage incomplet et / ou erroné administrativement EUR. 12.39A. 15 Rapport circonstancié non transmis après incident EUR. 12.39A. 16 Arrêt définitif d’une lutte pour intempéries sans respecter le délai EUR. 24.79d’attente prévuA. 17 Non relation des faits d’une lutte arrêtée EUR. 12.39A. <strong>18</strong> Inscription falsifiée au rapport d’arbitrage Saisie de la caution+ 1 an suspension fermeA. 19 Non transmission du rapport le jour même de la lutte EUR. 4.96A. 20 Non renvoi du rapport d’arbitrage EUR. 12.39A. 21 Non communication des résultats après la rencontre si prescrit EUR. 4.96A. 22 Equipement non conforme EUR. 7.44A. 23 Absence d’insigne fédéral EUR. 7.44A. 24 Attitude incorrecte ou contraire aux usages EUR. 12.39A. 25 Défaut dans l’envoi ou le renvoi des documents dans les délais EUR. 4.96A. 26 Non paiement d’amende(s) dans les délais Amende(s) + EUR.24.79A. 27 Absence A.G. EUR. 12.39A. 28 Non comparution devant un comité fédéral EUR. 12.39N° Pénalité Transgression ou Manquement Cercle Exc 1.P Rég JeunesC. 01 Défaut de caution non participation au championnatC. 02 Non paiement des cotisations dans les délais forfait non déclaré et interdiction de participerà toute lutteC. 03 Non paiement des amendes dans les délais 24.79 24.79 24.79 24.79C. 04 Absence aux convocations fédérales et aux A.G. 24.79 24.79 24.79 24.79C. 05 Défaut d’envoi des formulaires dans les délais 12.39 6.20 6.20 6.20C. 06 Réponses aux comités fédéraux hors des délais - 1 ère fois- 2 ème fois6.2024.796.2024.796.2024.796.2024.79C. 07 Changement au calendrier sans autorisation du comité 24.79 <strong>18</strong>.59 12.39 5.20compétentC. 08 Changement d’heure du début des luttes sans autorisation <strong>18</strong>.83 14.87 9.92 4.96du comité compétentC. 09 Aligner un joueur non qualifié = perte de la lutte (points, 24.79 12.39 6.20 6.20jeux)C. 10 Aligner un joueur d’un autre cercle sans son autorisation = 49.48 24.79 12.39 12.39perte de la lutte (points, jeux)C. 11 Autorisation de remplacement ne respectant pas la charte 49.48 24.79 12.39 12.39C. 12 Ballodrome ou accessoire non en ordre 24.49 12.39 6.20 6.20C. 13 Absence du règlement local si nécessaire <strong>18</strong>.59 12.39 6.20 6.20C. 14 Règlement local non affiché 6.20 6.20 6.20 6.20C. 15 Arrivée tardive ou départ prématuré du délégué <strong>18</strong>.59 12.39 6.20 6.20C. 16 Absence du délégué au ballodrome 24.79 19.58 12.39 6.20NUMERO <strong>18</strong> - 8 - ANNEE <strong>2001</strong>


N° Pénalité Transgression ou Manquement Cercle Exc 1.P Rég JeunesC. 17 Absence du cahier d’arbitrage <strong>18</strong>.59 12.39 6.20 6.20C. <strong>18</strong> Absence de balance avant et pendant la lutte = forfait non déclaré + prix prévu aux équipes+ déplacement + débours arbitreC. 19 Absence de balle réglementaire idem C. <strong>18</strong>C. 20 Non remplacement de l’arbitre absent C. <strong>18</strong> sauf déboursC. 21 Début tardif de la lutte <strong>18</strong>.59 12.39 6.20 6.20C. 22 Manque d’uniformité dans l’équipement 19.83 14.87 9.92 4.96C. 23 Changement de composition sans avertir l’arbitre 19.83 14.87 9.92 4.96C. 24 Abandon de jeu par toute l’équipe à juger par le comitécompétentforfait nondéclaréforfait nondéclaréforfait nondéclaréforfait nondéclaréC. 25 Manque d’<strong>org</strong>anisation 24.79 12.39 12.39 12.39C. 26 Non vente de tickets à juger par le comité compétentC. 27 Irrégularité dans la vente de tickets idem C. 26C. 28 Sono utilisée pendant le déroulement de la lutte 9.92 7.74 4.96 2.48C. 29 Non protection de l’arbitre officiel 24.79 <strong>18</strong>.59 12.39 6.20C. 30 Délégué sans brassard 2.48 2.48 2.48 2.48C. 31 Oubli de signer le rapport par le délégué 9.92 7.44 4.96 2.48C. 32 Refus de signer le rapport par le délégué 19.83 14.87 9.92 4.96C. 33 Inscription au cahier de rapport 19.83 14.87 9.92 4.96C. 34 Arbitre absent non transmission du rapport le jour même 9.92 7.44 4.96 2.48C. 35 Non communication des résultat dans la 1/2 heure si9.92 7.44 4.96 2.48prescritC. 36 Forfait déclaré ou non du cercle visiteur voir montant fixé par le C.G.C.C. 37 Forfait déclaré ou non du cercle <strong>org</strong>anisateur voir montant fixé par le C.G.C.C. 38 Forfait général d’une équipe Amende égale au montant de la cautionprévue pour la division de l’équipe défaillanteC. 39 Forfait général d’un cercle Amende égale à la cautionC. 40 Lutte de championnat non jouée Amende égale au forfait non déclaré + pertedes points , etc. …C. 41 Organiser des luttes non autorisées 24.79 19.58 12.39 6.20C. 42 Faux renseignements sur A. 2 123.95 123.95 123.95 123.95C. 43 Falsification carte spéciale jeune = 1 an de suspension 123.95C. 44 Corruption primes à la victoire à juger par le comité compétentJ. 01 Joueur suspendu aligné ou inscrit comme 6 ème (7 ème ) sansavoir introduit un appel suspensif61.97+ 3 moisferme49.58+ 3 moisferme37.<strong>18</strong>+ 3 moisferme24.79+ 3 moisfermeJ. 02 Remplacement non conforme à la charte 74.37 49.58 24.79 12.39J. 03 Remplacement sans autorisation A. 9 12.39 9.92 7.44 4.96J. 04 Joueur en retard et non en tenue dans les temps 9.92 7.44 4.96 2.48J. 05 Oubli et remise tardive de la C.I. ou carte jeune 4.96 4.96 4.96 2.48J. 06 Refus de présenter la C.I. ou Jeune 9.92+ 1 moisferme7.44+ 1 moisferme4.96+ 1 moisferme2.48+ 1 moisfermeJ. 07 Numéro illisible 9.92 7.44 4.96 2.48J. 08 Enlever son gant avant contrôle sur ballodrome 9.62 7.44 4.96 2.48J. 09 Jouer avec corps étranger dans son gant lors du contrôle =exclusion immédiate19.83+ 1 mois14.67+ 1 mois9.92+ 1 mois4.96+ 1 moisfermeferme ferme fermeJ. 10 Non respect article 1 du RG VI 9.92 7.44 4.96 2.48J. 11 Gant dépassant 220 grs au contrôle pendant la lutte Achever la lutte à main nue + 1 journée desuspension ferme pour la lutte suivant le constatJ. 12 Joueur empêchant ou refusant le contrôle de son gant + 1 9.92 7.44 4.96 2.48an ferme sanction immédiateJ. 13 Port d’un serre poignet non réglementé 9.92 7.44 4.96 2.48J. 14 Port d’un pantalon court adulte 9.92 7.44 4.96J. 15 Capitaine sans brassard 2.48 2.48 2.48 2.48J. 16 Attitude contraire aux bons usages = suspension ferme ou 9.92 7.44 4.96 2.48avec sursis à juger par le comité compétentJ. 17 Outrages = suspension ferme 1 journée de championnat 19.83 14.87 9.92 4.96J. <strong>18</strong> Frapper la balle du pied 9.92 7.44 4.96 2.48NUMERO <strong>18</strong> - 9 - ANNEE <strong>2001</strong>


N° Pénalité Transgression ou Manquement Cercle Exc 1.P Rég JeunesJ. 19 Non renvoi de la balle à la roulette en cours de lutte, en cas 2.46 2.46 2.46 2.46de récidive voir J. 20J. 20 Refus d’obéissance à l’arbitre dans l’application des7.44 7.44 4.96 4.96règlements, en cas de récidive durant la même journée =suspension ferme 1 journée de championnatJ. 21 Destruction volontaire de matériel à juger par le comité compétentJ. 22 Abandon de jeu = suspension ferme de 1 journée de 19.83 14.87 9.92 4.96championnatJ. 23 Poussées brusque et désordonnées sur l’arbitre, officiels, 37.<strong>18</strong> 24.79 12.39 12.39joueurs ou spectateurs = 2 journées fermeJ. 24 Coups et / ou blessures sur arbitres, officiels, joueurs, 123.95 123.95 123.95 24.79spectateurs = 3 mois de suspension fermeJ. 25 Toucher, dépasser la ligne du tamis quinze punitifJ. 26 Oubli de signer le rapport d’arbitrage 4.96 2.48 2.48 2.48J. 27 Refus de signer le rapport d’arbitre 19.83 14.67 9.92 4.96J. 28 Joueur inscrivant sur le rapport d’arbitrage 9.92 7.44 4.96 2.48J. 29 Absence non justifiée ou refus de comparaître devant le <strong>18</strong>.59 12.39 6.20 2.48comité compétent = suspension ferme jusque comparutionvolontaireJ. 30 Non paiement d’amende dans les délais 24.79+amendeinitiale12.39+amendeinitiale12.39+amendeinitiale6.20+amendeinitialeJ. 31 Joueur majeur convaincu de dopage = 3 mois ferme, si 123.95 123.95 123.95récidive = radiationJ. 32 Joueur non majeur convaincu de dopage à juger par le comité compétentJ. 33 Faux renseignements sur A. 2 123.95 123.95 123.95 123.95J. 34 Falsification carte spéciale jeunes = suspendu jusque fin de123.95championnat avec 3 mois minimumJ. 35 Corruption ou prime à la victoire à juger par le comité compétentTarif des forfaits saison 2002 (voir Panoramique n° 16)Catégories Déclaré Non déclaré Forfait généralExcellence 148.74 198.31 valeur de la cautionProvinciale 1 99.16 149.74 valeur de la cautionRégionale 2 74.37 123.95 valeur de la cautionRégionale 3 49.58 99.16 valeur de la cautionCadets 49.58 99.16 valeur de la cautionMinimes 34.16 74.37 valeur de la cautionPupilles 24.79 49.58 valeur de la cautionPré-pupilles 24.79 49.58 valeur de la cautionCautions cercles Cotisations annuelles cercles Cotisations individuellesExcellence 247.89 Excellence 247.89 Adulte 4.96Provinciale 1 123.95 Provinciale 1 <strong>18</strong>5.92Régionale 2 123.95 Régionale 2 123.95 Jeune 2.48Régionale 3 123.95 Régionale 3 99.16Jeunes 61.97 Jeunes néantArbitres 24.79NUMERO <strong>18</strong> - 10 - ANNEE <strong>2001</strong>


LE JEU DE BALLE ET MOIPREFACEMon cher Léon,Par Léon NEVEJ'ai lu attentivement ce splendide recueil ballant hors du commun !Je n'y trouve rien à ajouter et encore moins à retirer. Il me reste néanmoins à te féliciter et à te garder unprofond respect, toi, mon ami, Léon Neve.Encore être capable à 80 ans de pouvoir présenter un tel document sort de l'ordinaire.Une mémoire prodigieuse, un style inspiré, une orthographe correcte dans un texte de soixante pages.Que certains de notre époque moderne puissent prendre en considération la valeur de ce recueil etpeut-être un jour en hériter de la graine.Bravo, Léon, vraiment, tu m'as épaté.Léon Huvelle.Ce livre est dédié à la mémoire de mon père, AdrienNEVE, pionnier du jeu de paume, autrement dit , du jeude balle pelote. Il y a bien longtemps que ce sport existe,certains le prennent pour un dérivatif de la balle au tamiset d'autres comme importé en Belgique par desétrangers. Mais depuis avant la mi-vingtième siècle etd'après des anciens documents, ce sport dénommé« Jeu de Paume », existait en Belgique. On jouait à laballe dans presque toutes les rues et surtoutincontestablement à Bruges comme dans denombreuses villes du nord du pays. Un historien nousapprend qu'il existe des jeux de paume couvertspermettant de s'y adonner, même en hiver. Il existaitaussi d'autres sports de balle telle que la raquette. Uneordonnance qui date de 1495 stipule que l'on pouvaitconstruire dans d'autres villes, de nouvelles salles afinde permettre aux adeptes du jeu de paume de pouvoirpratiquer le sport en toute saison puisque le sieurHendrik Van de Meere, bailly de l'endroit, donnel'autorisation pour bâtir une salle couverte d'ardoises.Des groupements existaient à Oudenburg, d'autresaussi à Zotteghem , à Deselghem. Des textes d'archivesfont allusions à des groupements dans cesagglomérations. Mais voici après, l'apparition de notrepremier « Club Sportif » à Bruges en l'an 1464.Organisation aussi du premier concours officiel connu aujeu de paume. Durant la période dite « Bourguignone »et dont l'importance ne peut échapper, sont encore àmettre en regard. Le premier a trait à la grande aventuresportive de notre paumière nationale « Margot deHaynault ». Dans les archives de l'Etat de Mons, figureun manuscrit qui date du milieu du XVe siècle. Il s'agitd'une adresse remise par les habitants d'un quartier dela ville aux autorités locales qui avaient accordé, auconseil de la ville de Mons, tenu au mois de mai,l'autorisation de s'exercer au jeu de paume au moyen deluttes jouées entre les manans des faubourgs de la portede Nimy et l'équipe de Saint Ladre. Ce précieuxdocument qui date de 1452 nous dit que déjà leshabitants de la ville de Mons, jouaient régulièrement à lapaume. II fut possible de supposer que Margot deHaynault, née à Mons en 1402, a fait partie de ce cland'amateurs de jeu de paume et qu'elle a pu, en leurcompagnie, développer ses bonnes qualités innées depaumière. On ne sait rien au sujet de la famille. Ellepratiquait le jeu de paume avec maîtrise. Elle étaitchampionne de longue paume à main nue en son paysnatal et parvenait à vaincre ses divers adversaires enFrance et en Belgique. Sa popularité était grande dansle cercle des joueurs de paume et les engagements nelui manquaient pas. Elle jouait de l'avant-main et del'arrière main très puissamment. Elle retourne au paysdu Hainaut avec une bonne somme d'argent. Elle setransporta depuis la Flandre et en Brabant enfin, s'étantrendue au pays de Namur, on trouve sa trace de sonpassage à Bruxelles en 1429, à Namur, puis à Andenneen 1432. Plus forte que jamais, elle a recueilli durant sesrandonnées comme en France, les plus éclatantssuccès. Sa carrière se termine à Gilly où elle se retire àl'Abbaye de Soleilmont. L'histoire veut qu'ayant acquisune petite propriété près de l'abbaye, elle partage la viedes religieuses. Tout laisse à supposer que Margot,durant son passage en France, a acquis, au contact desjoueurs parisiens et des joueurs des autres villesvisitées, de nombreuses techniques et tactiquesnouvelles complètent heureusement et favorablementson déjà très riche bagage de paumière n° 1.Les chroniqueurs de l'époque font allusion que grâce àMargot, elle a appris le jeu de paume aux gilliciens,certains historiens soutiennent qu'elle s'est éteinte parmiles religieuses de Soleilmont, tandis que d'autresprétendent qu'elle est décédée dans une communautéreligieuse à Mons. Les édiles de Gilly de cette époque,vu ses exploits sportifs, lui accorde le nom d'une place« Place Margot ». J'ai voulu rappeler qui était « Margotdu Raynault » mais avant d'entamer, il est bon de direque bon nombre de chroniqueurs ont tenu de signalerqu'on jouait à la balle dans de nombreuses villes deFlandres et même dans les villages, on jouait à la longuepaume ou à la courte paume. C'est regrettable que cesport ait disparu dans la plupart des territoiresnéerlandophones et je reprendrai en passant le nom deslocalités où le jeu de paume était bien établi. Car il yavait plusieurs jeux qui se différencient selon qu'ilsétaient pratiqués par des nobles ou des notables ou parles manans, ainsi appelait-on les gens du peuple. Danscertains endroits, c'était la paume au toit. Revenons surles villes et les villages. Oudenburg, abbaye fortifiéeentre Bruges et Ostende. A Bruges, il était interdit dejouer à la paume le jour de la procession de Saint DonatNUMERO <strong>18</strong> - 11 - ANNEE <strong>2001</strong>


et ceci afin de ne pas entraver la circulation du cortège(édit du 21 juin 1491). Le jeu de paume était joué dansles lieux publics soit au village ou à la ville. A lacampagne, le jeu de paume était désigné sous levocable « Boerenkaats », c'est-à-dire, jeu de paume despaysans. Des groupements comme à Oudenburg ont dûexister à Zottegem et Deselghem. En ce temps là, on nedonne pas encore le nom de sociétés mais bien degroupements. Mais on engage les participants a bienchoisir le marqueur de points et le marqueur de chasseset l'on inscrit comme à présent: 15,30,40 et jeu mais il yavait une différence, c'est qu'à 40 à deux, il fallait gagnerdeux fois en suivant pour remporter le jeu mais cela esttout différent actuellement et Julien DESEES quiprésente un ouvrage magnifique sur les jeux sportifs dela pelote paume, dit qu'à certains moments on trouvedes jeux de paume partout en Flandres. On en trouvetrace à Dixmude à l'occasion de la fête locale dite« Koekenzondag », également dans la région de Tielt oùle châtelain offrait un gâteau de kermesse au meilleurjoueur de paume. Une précision s'impose c'est que jeterminerai en citant les principaux centres dans lesFlandres. J'emploierai le mot ballant qui n'existait pas àl'époque. On relève l'existence d'un jeu de paume àAlost. Le jeu de balle paumière en plein air continue àêtre pratiqué dans les villes et dans les régions. D'aprèsles archives de Mr DESEES, il écrit « la nouvelletendance l'emporte au fil du temps. Il ne reste del'ancien jeu que des séquelles, entre autres nos actuelsjeux de collège dits « balle au mur » et à l'étranger, lesjeux aux frontons basques et espagnols. Il faut encorerendre un vibrant hommage à Monsieur Julien DESEESpour l'historique qu'il a fait dans ce document pour le jeude courte paume ou jeu de longue paume. Lestenanciers des jeux et des salles se sont alors vu dansl'obligation d'exploiter parallèlement divers jeux, ce qui adonné naissance aux exploitations dits « navets » etpour continuer les localités des Flandres, Renaixpossèdent des documents signalant l'existence d'un jeude balle près des Eglises Ste Hermes et St Pierre. Aprèstrois siècles de distance, on retrouve toujours au mêmeendroit, un beau ballodrome sur l'actuelle place du jeude paume. La ville de Gand avait aussi ses jeux depaume mais d'après des édits de police, il ressort quedes habitants de l'endroit ne pouvaient plus pratiquer lapaume à la Byloke sur le Kouter ou schengrenhuis auVischmarkt. Par contre, on peut jouer dans le quartier ditOudenburg et de Drongen, mais un interdit de l'Evêquede Gand qui défend aux ouailles de jouer à la paumeavant 11 heures, les dimanches et jours fériés. Le jeu depaume est déjà connu aussi à Deinze. La pelote paumese joue également à Oudenaerde, à Meulebeke. On joueaussi à Courtrai, à Ypres, à Boesinghe, un à st Jean etun à Gheluwe.On joue encore à la balle à Furnes, mais revenons ducôté de Gand et nous sommes dans le coin de Ninove,Termonde, Anvers. Le jeu de longue paume avait prisune certaine extension et des concours existaient dansde nombreux endroits. Dans la région de Liège et deNamur, on joue à la courte paume et à la longue paumeet dans le namurois, le jeu de balle a pris une fameuseextension. De nos jours, c'est au pays wallon que laballe pelote est encore toujours en grande vogue demême qu'au pays de Charleroi où le sport ballant esttoujours d'actualité. Mais avant d'entamer un autrechapitre, il est bon de dire que dans d'autres villes onconstruit de nouvelles salles afin de permettre auxadeptes du jeu de paume de pouvoir pratiquer le sporten toute saison puisque le sieur Hendrick Van derMeere, bailly de l'endroit donne l'autorisation pour unesalle couverte d'ardoises. Des groupements existaient àOudenburg, ont existé aussi à Zotteghem. A Oeseghem,des textes d'archives font allusion à des rencontresentre les groupements de ces agglomérations. Maisvoici après l'apparition de notre premier club sportif àBruges en l'an 1464, l'<strong>org</strong>anisation du premier concoursofficiel connu au jeu de paume.Le jeu de balle a pris une fameuse extension dans leNamurois et au pays wallon où la balle pelote est encoretoujours en grande vogue, le pays du Tournaisis, Ath,Charleroi où le sport ballant est toujours d'actualité :mais ce livre a été dédié à la mémoire de mon père.Le jeu de balle est né dans le Tournaisis.Tournai fut la cité du Roi Childéric 1 er et celle de Cloviset bien d'autres monarques du moins, reconnus commetels. Nous pouvons dire qu'il est indiscutable d'après desarchives que le jeu de balle ou le jeu de paume a étédécouvert ou disons, propagé dans la cité des cinqclochers grâce aux prisonniers espagnols qui en <strong>18</strong>13,sous le régime napoléonien ; ils jouaient à la balle pelotepour combattre les longues heures de captivité. EnFrance, ce sport s'appelle encore de nos jours « jeu depaume », épithète qui existe toujours chez nos voisinsdu sud.II ne faut pas confondre avec le jeu de paume, sport quise pratiquait en salle, un contre un ou deux contre deux.En ce qui concerne le jeu de balle proprement dit, il necommence à être bien connu et en vogue qu'au <strong>18</strong> èmesiècle. Mais il y a lieu d'évoquer la date du 5 juin 1781.La lice ou arène, nom donné en ce temps là auxballodromes, signifiait que la Grand-Place de Tournaiavait été sablée, une lutte au jeu de balle au tamis s'yest déroulée sous le patronage de l'empereur Joseph II,ceci pour rappeler qu'on joue à la balle à la Grand-Placede Tournai.Je reviens en <strong>18</strong>13. Depuis des temps immémoriaux, onne jouait qu'à la balle au tamis. Mais les Espagnolsinternés en cette ville et qui de plus étaient bien vu dupeuple, s’entraînaient continuellement à la grosse ballesur la terrasse de la caserne St Jean où la population seplaisait à aller les voir jouer du haut des remparts. Onadmirait leur souplesse et leur agilité. En un mot, les« caracas », c'est le surnom dont les tournaisiens lesavaient affublés, contribuèrent grandement à partir decette année là, à faire disparaître le tamis au profit d'uneplus grosse balle. Pour le premier Grand Prix de la villede Tournai, le magistrat offrit aux vainqueurs une balleen argent et cinq services de table dans la mêmematière.Pour le 2e prix, 20 frs à l'homme. Les Espagnolsformèrent plusieurs équipes et gagnèrent la Balled'Honneur. Cette balle ne resta pas à Tournai. Lesprisonniers se réservèrent le droit de l'offrir lors de leurprochain retour dans leur patrie. « Al noestra semora decompostella ». Le jeu de la grosse balle sans tamis étaitlancé. Les prisonniers formèrent plusieurs parties quiemportèrent tous les suffrages comme tous les prix.C'est alors qu'on a connu à Tournai, pour la premièrefois, la livrée au long bras. En ce qui concerne la balled'honneur, elle ne resta point à Tournai.Pour la première fois aussi, la Société Philharmoniqueassista sur la place Verte à la distribution des prix. Maisle jeu de balle sur la Grand-Place qu'on appelait en cetemps l'Arène ou la lice et de là est venu le nom jeu deballe. C'est alors que l'on connut pour la première foisaussi, la livrée au long bras. En <strong>18</strong>15, l'étoilenapoléonienne que 10 ans auparavant, la Francechérissait, que l'Europe admirait et que l'universcontemplait, avait considérablement pâli le 13 juin dansla plaine mémorable de Waterloo. Cette année, on nefêta pas sa naissance et il n'y eu pas aux fêtes de lakermesse, des concours de jeu de balle. En <strong>18</strong>16, le 24NUMERO <strong>18</strong> - 12 - ANNEE <strong>2001</strong>


août, on célébra pour la première fois à Tournai et dansle pays, l'anniversaire de la naissance de sa majestéGuillaume 1 er , Roi des Pays-Bas. En <strong>18</strong>19, le 17septembre de cette année, fut fondée à Tournai, unesociété de joueurs de balle au tamis. Le but de lafondation de cette société était l'espoir qu'elle rendrait aujeu de balle, l'éclat dont il avait brillé autrefois. Lesprincipaux responsables de cette association: LouisCHUFFART, brasseur, conseiller de régence, l'échevinCourouble, Pierre Petit et François Pétérinck qui ladirigèrent à titre de commissaires honoraires mais cettesociété ne survivra que l'espace d'un lustre. En <strong>18</strong>20, àla fête communale du 10 septembre à cette époque, il yavait énormément d'équipes: Rumegies, Ath, Celles,Molenbaix, Velaines, Kain, Leuze Hérinnes, Rongy,Grandmetz. Les prix dans ces années là étaientbeaucoup plus importants que ce que l'on donneactuellement. Des services de table complets en argent,des soupières en étain, des louches en argent, descouverts en même matière, des montres en or ou enargent. En <strong>18</strong>30, on cesse de célébrer la fête du RoiGUILLAUME, mais en <strong>18</strong>31, à la kermesse du 11septembre, la régence offrit les prix : au premier, uneballe d'honneur et cinq louches en argent ; au deuxième,cinq services de table. Leuze obtint les premiers prix,Velaines les seconds et chaque année, aux fêtestournaisienne, on joue à la balle avec toujours des prix .Et d'année en année, après la balle au tamis, on arrive àjouer à la grosse balle comme on avait appris ce jeu làaux prisonniers espagnols. La société de Tournai futcrée le 1 er mai <strong>18</strong>70. La première assemblée généralese tint le 8 du même mois. La satisfaction des nombreuxamateurs qui se sont empressés de s'y associer soitcomme membres actifs, soit comme membreshonoraires ou protecteurs. La société de Tournai prit lenom de Royale vers 1900. Sa Majesté Léopold II, Roides belges, en fut, ce que l'on appelait le protecteur. LePrésident d'Honneur: Monsieur Louis Crombez,Bourgmestre de la Ville de Tournai et Chevalier de laLégion d'Honneur ; Monsieur Paris Henri, propriétaire.Le Président Delannoi Nicolas, Vice-Président :Couppez Auguste, docteur en médecine. CambienAlexandre en était le secrétaire, Monsieur Lagache, letrésorier. Monsieur Ritte Adolphe, lieutenant, portedrapeau de la légion de la garde civique. Les membresen étaient Bara Emile, Belière Gustave, BertouilleAlexandre, Cambier Joseph, Merlin Auguste, PéterinckVictor, Pollart Louis, Vandenkerkochon-Pollart Léopold.Ce fut la première société à être investie du titre deRoyale et d'avoir comme protecteur, le Roi Léopold IIjusqu'à sa mort en 1909, mais on jouait à la balle un peupartout dans les villages et à Blicquy, commune del'entité de Leuze en Hainaut, on jouait déjà à la grosseballe et je veux arriver à vous dire ceci : un jeune gaminde 13 ans qui avait nom d'Adrien Nève, fut sollicité pourêtre le cinquième dans cette équipe de Blicquy StLambert.II débute à la gauche corde et vu ses aptitudes, l'annéesuivante, il tint le petit milieu et à quinze ans il en devintle grand milieu effectif à la plus grande satisfaction deses coéquipiers et des spectateurs. Il avait un sens innédu jeu de balle. La partie de Blicquy avec Nève, Maton ,Dubois, Laurent, Blairvacq appelé communément« L'Mait », tous de la localité, joue ainsi composéejusqu'en <strong>18</strong>92. Puis, ses éléments se dispersent.Cependant, Adrien Nève, répondant au sobriquet de« Poëlon » veut continuer à pratiquer son sport favoridans sa région et à une époque où déjà le racolage desbons joueurs bat son plein, il refuse toutes les offresalléchantes qui lui sont faites. Pour rester fidèle à sesprincipes, il crée alors la partie de Chapelle-à-Oie,village voisin où il a élu domicile. Cette initiative estaccueillie avec quelque scepticisme mais la nouvellesociété signe un coup d'éclat dès ses débuts. Elleremporte haut la main le premier concours <strong>org</strong>anisé àBlicquy. Cette victoire est suivie par une multituded'autres succès. Adrien, par ses exploits fameux,soulève l'enthousiasme des foules. Le public deSaint-Ghislain, Mons, Leuze, Lessines, Frasnes,Bruxelles, Quaregnon et Ath vibre à chacun de sescoups d'éclat et apprécie en fin connaisseur, lesressources physiques et les qualités moralesextrêmement développées de ce joueur d'élite. AdrienNève se distingue aussi par une adresse incomparableet pour sa régularité tant comme cordier que chasseur.Combien de luttes compromises sont gagnées grâce àl'énergie de ce campagnard rusé. Et quand malgré tout,la victoire semble se détourner, Adrien court vers letamis, réclame pour lui une balle importante quel'adversaire harcelé finit par lui adresser en dépit detoute tactique. Presque toujours, le courageux Nèveréussit le coup et maintes fois, il sauve son équipe desituations fortement compromises, voire désespérées.Une anecdote qui fait bien du plaisir à entendre : en<strong>18</strong>95, à Frasnes-lez-Buissenal, la partie Nève estappelée à jouer la décision en 10 jeux contre laformation conduite par Charles Tondreau. Leuze mènepar 9 jeux à 6 et 30 et deux chasses bien en sa faveur.Nève évoluant aux cordes reprend sa place habituelleau grand-milieu et par quatre balles chassées audessus, remet sa partie d'aplomb avant de la mener à lavictoire. Nève (pardon papa) continue à participer avanttout pour le plaisir de joueur et son équipe tient tête auxredoutables formations de l'époque au sein desquellesfigurent les meilleurs joueurs du pays : Loiselet (Mauricede Sirault) et mon père se plaisait à raconter uneanecdote sur ce talentueux joueur. Adrien Nève etMaurice Loiselet étaient de grands amis. Mais aussiparfois adversaires. C'était lors d'une lutte à Leuze etLoiselet étant à la livrée donc à main nue mais il en avaitl'habitude lorsque sa main était échauffée, une ballelivrée au foncier revient au environ du tamis. C'était à cemoment là 14 à 14, 40 partout. Maurice frappe la balle àhauteur d'homme. Pour quand le petit milieu a levé sonbras, la balle était passée, elle était chassée outre, lefoncier lorsqu'il a levé aussi son bras, la balle avaitdépassé et de loin la frontière des outres. Mon pèreaimait aussi raconter une autre anecdote. Cela se passeà Braine-le-Comte, place du kiosque. Les vitraux del'hôtel de ville sont très petits et du petit milieu, il afrappé une balle dans un carré. Elle a juste fait le trou dela balle. A Ellignies Ste Anne : Chapelle-à-Oie -Rebaix.Ce jour là, il jouait cordier droit. A Rebaix, il y avait unlivreur exceptionnel, « El Clerc der R'baix ». Une ballecomparable à un coup de fusil tellement elle allait vite.Adrien Nève jouant aux cordes, reçoit la première qu'ilfrappe contre le mur du local. La deuxième lui est aussiadressée et elle est frappée à hauteur de l'étage. Latroisième lui est également destinée, il la frappe sur letoit et pour se faire quitte de la quatrième, elle fit levoyage par dessus le toit. Sidéré, le joueur de Rebaixs'élançant vers son adversaire pour le féliciter en disantqu'il n'y a jamais personne qui en avait fait autant. Sonplaisir le plus grand était aussi d'admirer des équipes dejeunes.A l'heure actuelle, j'ai appris qu'il n'y avait plus de juniorset simplement cinq équipes de cadets.J'ai connu au début de ma carrière qu'il n'y avait pasd'autres équipes que des juniors en jeunes, les autrescatégories n'existaient pas. On a formé la catégoriescolaire et les trois catégories de jeunes : cadet, minimeet pupille, les prépupilles étant venus par la suite. VoiciNUMERO <strong>18</strong> - 13 - ANNEE <strong>2001</strong>


comment fut découvert le très jeune Adrien Platiau.L'équipe de Chapelle-à-Oie jouant en première catégorieA devait jouer une lutte en France le lendemain, enl’occurrence à Maubeuge. Mon père avait observé àLigne deux jeunes qui s’entraînaient. CommeChapelle-à-Oie n'était que quatre, il demanda à l'un desjoueurs qui il était et avec qui il jouait à la balle. Monpère qui l'avait observé, savait ce qu'il faisait. Au jeunejoueur qui avait décliné son identité, mon père lui posa laquestion : « veux-tu venir jouer en France demain avecChapelle-à-Oie ? La réponse d’Adrien : « je veux bien,seulement, il faut le demander à mon papa ». Le pèred'Adrien Platiau, maréchal ferrant de son état et quemon père connaissait bien, se rendit chez le f<strong>org</strong>eron, luiposa la question. La première réponse du maréchal étaitde dire qu'il n'est pas encore fort assez . Mon père luidit : « Je l'ai vu et vous pouvez me faire confiance à sonsujet ». lis se mirent d'accord pour le transport parce cequ'en ce temps là, les déplacements se faisaient enautobus, on appelait pas encore cela des cars et lelendemain on prenait Adrien Platiau à Ligne, à 9 heurescomme convenu. On devait passer par Ath pour prendreFélix Lemaître. La réflexion de Dupriez s'adressant àmon père fut celle-ci : « Qu'est-ce que tu as là été qué(cherché) comme un aplotin ? ». La réponse du père futcinglante : « Maît, quand vo l'auré vu juer, à c'moumé làvos parlerez ». Adrien Platiau était toujours coiffé de sapalette à longue penne d'étudiant comme les élèves del'athénée d'Ath. Les belges vont se déshabiller au localqui leur est désigné. Les premières paroles du maît àl'égard d'Adrien n'étaient pas très doucereuses. Aprèsavoir balleté et prêt à se mettre au jeu, Dupriezs'adressant au jeune Platiau : « à quelle placejouez-vous avec votre équipe ? ». Adrien de luirépondre: « au grand milieu et je fais le maître-livreur ».Alors livre premier. Lorsqu'il y eut des chasses, la mêmequestion lui fut reposée dans le sens de la frappe.L'maît: « alors, montez au grand-milieu ». II tint cetteplace avec brio, à telle enseigne, l'maît s'adressant àmon père après la lutte lui dit : « II faut l'engager pourl'année prochaine ». Tenez maît, « ch'pinci que j'avoicaché in aplotin » et l'année suivante, Platiau jouait avecChapelle-à-Oie en première catégorie avec OctaveNève, Eugène Dupriez, Gustave Motte dit « Mouton » ,et Arold Fourez de Thieulain.Chapelle-à-Oie fut le berceau du jeu de balle maissurtout grâce aux deux instituteurs : Monsieur EugèneDupriez et Achille Génart, tous deux excellents joueursde balle qui de part leur profession, apprenaient à leursélèves, la pratique du jeu de balle. Le jeu de balle dansle Tournaisis et dans toute la Wallonie, qu'on le veuilleou non, le jeu de balle dit de grosse balle est arrivé àTournai par les Espagnols sous le régime napoléonien.On se plaisait à admirer leur agilité et leur souplesse.Chapelle-à-Oie fut une pépinière de joueurs de balle, jevais en citer quelques-uns mais que ceux qui ne sontpas repris sur cette liste ne m'en veuillent pas. Dans cevillage, il y eu trois équipes et à présent, qu'en reste-t-il? Rien, zéro. Il y avait eu bien sûr les deux instituteurs,Eugène Dupriez et Achille Génart, Louis Delavallée etses fils Germain, Ghislain, Jean-Claude et Michel. Il yavait eu aussi Octave Nève, Ge<strong>org</strong>es Dubois, LucienHannart, Emile Boite qui avait des dispositions spécialesde pelotari mais dut abandonner le jeu de balle pour sesétudes de vétérinaires. II y eut aussi Armand Dupriez,Cari Trédez, les deux Flamme, Eugène et Achille. Lesdeux frères Delavallée : Eugène et Edouard, MarcelSoudan. Alors, nous eûmes un revenant en la personnede Marcel Bruyère, boucher de son état à Paris carMarcel s'était engagé combattant, volontaire de guerre,est revenu faire son métier dans son village natal.On l'appelait communément « l'boucher ». Il aurait étéun excellent foncier. On avait souvent recours à sacamionnette pour faire les déplacements. Il reste unepersonne qui depuis de nombreuses décennies,s'occupe du jeu de balle, c'est Gaston Delbecq,président des arbitres de la ligue du Hainaut et ils'occupe toujours de la nouvelle FRNP. Oui, je merépète, Chapelle-à-Oie était une pépinière de joueurs deballe mais il est bon de remonter à l'origine du jeu deballe dans cette localité. C'est toujours au départ, à lasource comme on pourrait dire et la source, il faut laremonter à Adrien Nève qui depuis son départ deBlicquy, jouait à la balle à Chapelle-à-Oie. Mais si nousremontons à Adrien Nève, son équipe fut la premièrefédérée dans son village. Une petite anecdote, le mardide la ducasse, ils jouaient cinq Nève et nous n'avonsperdu qu'une seule fois le jour qu'on l'avait entraîné àboire des pintes au cabaret. Mon grand-père quis'appelait lui aussi Léon Nève, était de méchantehumeur pour l'avoir entraîné à boire. Nous devonsquand même obligatoirement constater la disparition depas mal d'équipes depuis 25 ans. Si nous faisons unrétroacte des équipes disparues, il y eut la fusion desdeux Chapelle qui se prénommaient Chapelle Union,équipe composée de Delavallée Edouard, Adrien Platiauau grand milieu, Achille Génart, l'instituteur, EugèneDelavallée et Detez Sylva et c'est de cette base queMonsieur Wallez a reformé une équipe pourChapelle-à-Wattines, plusieurs fois champions ennationale. La grosse pierre d'achoppement pour notresport, c'est un manque certain de dirigeants qui est à labase de la disparition, non seulement d'équipes maisbien malheureusement aussi de sociétés et je vais vousen citer en prenant comme base et point de départChapelle-à-Oie (3), Chapelle-à-Wattines (2), Grandmetz(2), Hacquegnies du temps de Ghislain Roland,Herquegies avec Jean Clément et Debilmont (1),Arc-Ainières, Wattripont. Voyez aussi combien d'équipesqui ont parfois eut une certaine renommée, ont disparuen moins de temps qu'il faut pour le dire : Velaines,Forest, Montroeul, Kain, jusqu'à 3 équipes, Tournai : 6équipes. Il reste heureusement le Maroc, seule rescapéetournaisienne. Aussi Froyennes et cela, toujoursmanque de dirigeants. Bruyelle, Jollain-Merlin, Wez,Fontenoy, Gaurain, Vezon, Antoing, Baugnies, Wiers,Brasmenil, Cordes, Bury, Braffe, Thumaide, Basècles,Wadelincourt, Péruwelz, Quevaucamps, Aubechies,Bonsecours, Bernissart, Blaton, Harchies, Pommeroeul,Ville-Pommeroeul, Gallaix, Maulde (2), Callenelle,Stambruges, Roucourt, Arnougies, Melles, Quartes,Barry, Thimougies et c'est toujours la même chanson :manque de dirigeants. Il y eut à Vaulx, à Taintignies,Laplaigne et voilà comment ce sport peut disparaître ensi peu de temps et c'est de cette façon là que lapuissante fédération de balle au tamis a disparu,manque d'<strong>org</strong>anisateurs. Pour vous dire que mon pèreme suivait mais en ce temps là, les déplacements sefaisaient à vélo. Un jour, au quartier Bon Air à Leuze,notre équipe jouait en junior contre les similairesd'Herquegies, le paternel se trouvant avec son amiEdmond Dochy, ancien bon joueur de balle décédé enAllemagne et pour lequel j'adresse à sa mémoire unsalut respectueux. Je jouais au grand milieu et j'avaisune chasse à mes pieds. Je chassais la balle outre etlorsqu'on change de camp, croyant que j'avais fait unformidable coup d'éclat, Edmond Dochy, industriel àLeuze, me donna une pièce de 5 frs. Je la vois encoredans ma main. Mon père lui dit : « C'est le plus mauvaisservice que tu peux lui rendre » et il s'explique : votreballe est bien frappée mais vous aviez une chasse à vospieds, frappez la balle entre les deux cordiers et vousNUMERO <strong>18</strong> - 14 - ANNEE <strong>2001</strong>


êtes sûr de prendre la chasse tandis que la frapper audessus, elle risque un certain danger. Depuis ce jour là,j'avais compris que mieux valait prendre la chasse quede frapper outre mais mauvaise. La leçon avait servi,fallait la retenir.Adrien Nève continue avant tout pour le plaisir de joueret son équipe tient tête aux redoutables formations del'époque : Jemappes avec Jules Demeuldre, AlbertDruart (dit Macaron), Henri Moens, Emile Béthune etMarcel Soudan. C'était déjà le recrutement de l'étrangerqui se faisait sentir et ceci n'est qu'un exemple cartoutes les équipes du moment, soi-disant pour serenforcer, allaient chercher, je dirai allaient démonterune autre équipe. C'est le principe qui est toujours envigueur maintenant. Deux fédérations distinctes gèrenten principe les intérêts de leurs affiliés mais le désir des'accaparer les meilleurs joueurs fait que ces deux<strong>org</strong>anismes se livrent à la surenchère vis-à-vis desvedettes du moment; celles-ci, conscientes de leurvaleur, finissent par imposer leurs conditions auxsociétés et aux <strong>org</strong>anisateurs. Nombreux sont lesjoueurs qui ont passé par Chapelle-à-Oie ou qui sontnatifs de ce village. La journée France - Belgique,c'est-à-dire sélection française - sélection belge :l'équipe belge était menée assez fort à la marque. Aurepos, Adrien Nève, le paternel, rassembla l'équipe etleur posa la question : « Jouez-vous à la balle pourgagner ? ». Bien entendu, chacun répondit oui et voiciles paroles qu'il dit aux joueurs et cependant, ce n'étaitpas grand-chose. Comme c'était lui le responsable de lasélection belge, il a fait reculer toute l'équipe de 4mètres et la partie était recommencée. Les belgesgagnèrent haut la main. C'était sous le règne duPrésident René Fronville. A la remise des prix, lePrésident prenant la parole, félicite l'équipe en bloc maisajoutait que le véritable artisan de la victoire fut AdrienNève, notre vice-président. Ce jour là, au déjeuner,lorsque tous se mettaient à table, espiègle comme unmoineau que j'étais, lorsque Madame Méganck voulus'asseoir, j'ôtai la chaise et elle s'est assise par terre.C'était une dame assez élégante mais surtout assezpotelée et jamais personne n'a su que c'était moi l'auteurd'avoir ôté la chaise. Seulement, je ne m'étais pas renducompte qu'elle aurait pu se faire mal. Des anecdotes, jepuis vous en narrer pas mal. L'équipe d'Ormeigniesdevait jouer à la balle à Moulbaix. On demande au papaAdrien s'il savait avoir Laurent Trémiseaux pour jouercontre Chapelle-à-Oie (Dupriez) et de ce fait, vousjouerez avec nous. II convient avec Laurent qu'il irait lechercher à « La Pierre à Oc » avec son cheval et sacharrette. Arrivé à Moulbaix, Ormeignies se trouvait àquatre joueurs. Trémiseau dit: « Adrien, je croyais que tujouais avec nous ». Mon père lui dit : « Bah, ils sontquatre » Si tu ne joues pas, inutile, je ne me déshabillepas. Enfin, Ormeignies laissa un homme et il fallut que lepaternel s'exécute. C'était justement contre la partieDupriez. « L'Mait » mais l'anecdote est la suivante :Trémiseau se trouve à la livrée et avait commeadversaire à la livrée Eugène Dupriez qui savaitégalement livrer au dessus. Le paternel va chezTrémiseau au tamis et lui dit : « si vous livrez votre ballecontre le mur de l'Eglise, mauvaise, vous avez votre prixet le mien . Si vous livrez bonne, vous n'avez que levôtre et il a livré contre le mur mais bonne ». Dans lepassé, il était nommé classificateur pour les joueurs descatégories A et B. II était chargé en ce temps làd'attribuer une lettre à chaque joueur de balle. Les A,c'étaient les plus forts, les plus réguliers, les B étaientdéjà des très bons joueurs et les C, les moindres, c'est àdire les joueurs de remplacement. Tous, indistinctementtous, ils les connaissaient et jamais, il n'aurait désignéune lettre sans avoir vu le gars plusieurs fois sur leballodrome. Il avait aussi le sens de l'humour maisparfois, en rigolant, il disait la vérité qui était très biendite. Il disait à la jeune fille qui allait épouser un joueurde balle : « Si vous voulez voir le caractère de votre futurépoux, il faut aller le voir sur un ballodrome » et cela estencore d'actualité. Le vieux dicton est toujours vrai.Chassez le naturel, il revient au galop mais il est unechose que je puis vous assurer, c'est que tant que LéonNève saura se déplacer, on le verra autour desballodromes. Ce sont sur des moments d'énervementqu'on peut laisser voir son caractère. En 1909, la sociétéathoise « Les Amis Réunis » va d'une part commémorerle centenaire de l'éclosion du jeu de balle dans le paysd’Ath et d'autre part <strong>org</strong>aniser les noces d'argentballante d'un joueur très estimé, respecté de tous quipendant 25 années consécutives est venu batailler sur lebeau ballodrome de l'Esplanade. II s'agit d'Adrien Nève.Une inoubliable journée pour celle du dimanche 8 août.Trois mille personnes se pressent autour du ballodromede l'Esplanade pour suivre les différentes joutes,concours groupant six parties. Face à Rebaix, nouvellevictoire en finale de l'équipe de Nève, auteur de coupsvraiment surprenant. Au cours de la séance académiqueréunissant notamment toutes les personnalités de lafédération belge, le jubilaire reçoit d'innombrablescadeaux de valeur dont un bronze massif de douzekilos, buste de la république française à l'effigie deMarianne, offert par la pelote Moulinoise de Lille. Cesplendide objet d'art fait encore la fierté de son fils Léon.Ce n'est pas très poli d'appeler son père Adrien Nève,mais cet homme là poursuit sa carrière de joueur deballe pendant bien des années encore, décrochantsuccès et titres pour sa chère commune deChapelle-à-Oie. Face à Rebaix, nouvelle victoire del'équipe de Nève, auteurs de coups vraiment surprenant.Ses coéquipiers du 8 août 1909 avaient nom : EugèneDupriez, Dramaix, Arthur de Stambruges, ArmandDupriez, Lucien Hannart et Adrien Nève. En 1921,lorsque Chapelle-à-Oie fut sacré champion de Belgiqueen seconde spéciale avec comme équipiers GastonFlamme, Raymond Mercier, Ernest Droissart, AdrienNève et Carl Trédez. Le 25 septembre de cette année,blanchi par les luttes accumulées, Nève,quinquagénaire, reste le chef de partie de Chapelle. Iln'a rien perdu de ses qualités ballantes et qualifie sonéquipe de seconde spéciale pour la finale nationale. Le25 septembre de cette année 1921, sur le parvisSaint-Roch à Laeken, Nève arrache pour les siens, letitre suprême par 14 jeux à 15 à la Paume Laekenoise.Voici un exemple de vraie camaraderie. Ce n'était pasdu toc pour employer une expression actuelle. Lebrasseur de Montroeul-au-Bois, Félix Dussaussois avaitune petite équipe et il avait engagé une lutte à Velaines.Monsieur Dussaussoit avait été en communication avecA. Génart car il fallait trois joueurs pour compléterl'équipe de Montroeul. Avec Achille, Victor Baudouin deBlicquy et moi-même, nous avons été invité d'aller dînerchez lui et de là, nous sommes allés par les sentiers àVelaines. Le soir, Achille restait chez sa dulcinée et noussommes revenus jusqu'à la gare de Frasnes avec letram qui n'allait pas plus loin que Frasnes. A peine avoirfait cinquante mètres que j'ai un éclatement à la rouearrière de mon vélo car à ce moment les pneus étaientintrouvables. Depuis la gare de Frasnes jusqu'àChapelle-à-Oie, Victor est revenu à pied avec moi. Nousavons pris un verre à Grandmetz et arrivé àChapelle-à-Oie, le café de la place était encore ouvert,nous avons là repris deux verres de bières et là, Victorpouvait monter sur son vélo, j'étais à cent mètres deNUMERO <strong>18</strong> - 15 - ANNEE <strong>2001</strong>


chez moi car le lendemain nous devions encore jouer àla balle.J'ai mis cette anecdote pour montrer la camaraderiequ'on avait l'un pour l'autre et qu'il est presqueimpossible de retrouver actuellement. Mon père AdrienNève nous suivait assez souvent et au lieu de cinq, nousétions parfois six, l'âge se faisant sentir, on devaitparfois l'attendre mais la senteur des luttes au jeu deballe lui rendait la force de vouloir poursuivre sonhobby : « Le Jeu de Balle ». Il était heureux lorsqu'ilpouvait parler de jeu de balle, raconter l'une ou l'autreanecdote de ce que lui avait vécu. Au cours d'uneréunion de la FNP, le Président Fernand Cosme fit uneproposition. Cette proposition n'ayant pas plu à AdrienNève, il en fit la remarque de ce que lui pensait mais decette réponse, son ami le Président dans son accent tantsoi peu de bruxellois, sorti cette réponse : « Adrien, c'estune réponse de saoulard, ce que tu dis là » et mon pèresans se désemparer : « Président, c'est peut-être laréponse d'un saoulard mais vous ne m'avez jamais vusaoul tandis que moi, je vous ai vu ivre mort ». Unmembre dit à mon père après ce genre d'altercation deprésenter des excuses au Président. Monsieur Cosmeayant répondu à son interlocuteur : « Il n'est pasquestion qu'Adrien fasse des excuses et l'incident estclos ».Voici une autre anecdote, c'est çà le jeu de balle ! Lorsd'une lutte à Lille, au Boulevard des Ecoles. Le publicétait vraiment contre Chapelle-à-Oie en plus de l'arbitrequi lui était un belge, Victor Delaere dit « victis » lequelfonda le catéchisme des arbitres. Cela se sentait tropbien. A un moment donné, l'arbitre condamne une ballecourte qui était à la vue de tous, une balle longue.Adrien Nève s'élance vers l'arbitre (on ne disait pasencore réferee) : « victis, si tu n'arbitres pas en sportif,c'est au son de ma plume piquante que tu paraîtrasdans les journaux ». Le public français, quoi qu'on peutle dire, est assez chauvin. Il retourna son fusil d'épauleet les Français ne firent presque plus de jeux. Commequoi, on peut dire que l'arbitre c'est le sixième hommemais lorsque le public s'acharne sur une équipe, il faitcertainement deux hommes en plus. Il avait égalementbeaucoup de plaisir quand il racontait qu'il avait frappéune balle outre avec le bout de sa pantoufle et quepersonne ne s'en était aperçu. La semelle était de cordepuisque c'était des espadrilles. Il paraît que la balle estrepassée plus vite qu'elle n'était venue. Il avait fait legeste pour frapper la balle mais ne l'avait pas touchée.Dans les années 30 ou 31, après avoir assisté à uneréunion de l'exécutif, il fallait repasser par Huissignies,hameau du Trieu où il avait une lutte de championnatcontre l'équipe de Ladeuze (Hunelle) du PrésidentDelbart, entrepreneur des routes et qui entretenait cetteéquipe de Ladeuze. C'était du temps de GastonBrunelle, instituteur à Ladeuze, également un excellentfoncier et qui chaque jour, en moto faisait la routeFrasnes-Ladeuze-Frasnes. Il y avait aussi comme joueurGaston Ghislain, Dubois Robert, Ge<strong>org</strong>es Lermusiaux,Adelson Broquet. Or, Huissignies et Ladeuze étaientdeux équipes qu'on pouvait appeler rivales. Comme je ledis plus haut, c'était mon père qui était chargé d'arbitrercette lutte. J'étais avec mon père car ma mère était cejour là à l'exposition de Liège. Au cours de la partie, surune décision qu'avait pris l'arbitre du jour et qui n'avaitpas plu au Président, Delbart était descendu dansl'arène. En moins de temps qu'il faut pour le dire, leterrain fut envahi par la foule car à ce moment, il y avaitau moins trois cents personnes. Mon père voulu faireretirer les spectateurs. La réponse d'une personne deHuissignies à mon père tentant toujours de faire dégagerla place : « Quand l'Monsieur s'artirera, nos nosr'tirerons » et l'arbitre d'aller trouver Monsieur Delbart.Lorsqu'il fut sorti du terrain, la foule des spectateursreprit sa place et la suite de la lutte se continua sansautres incidents. L'équipe de Huissignies : OswaldPévenage dit le tailleur, Robert Massy, Gaston Ghislain,Ge<strong>org</strong>es Declève de Bouvignies et Emile Branteghemd'Ormeignies. Adrien Nève avait engagé une lutte àChapelle-à-Wattines contre l'équipe de Chapelle-à-Oie(Dupriez). Mais Adrien Nève était le parrain de la femmeDupriez et celui-ci était en désaccord avez le paternel.« L’Mait », était toujours bien sûr pour une question dejeu de balle. Le Président de l'époque àChapelle-à-Wattines s'appelait Désiré Dioncq. II n'avaitrien trouvé de mieux que de placarder des affichettesavec comme inscription : « Grande lutte au jeu de balleentre les deux rivales de Chapelle-à-Oie ». Adrien vatrouver Dioncq qu'on appelait aussi « L'grand de terre »et lui a dit que si toutes ses affiches n'étaient pasenlevées pour midi, il allait voir une lutte catastrophiqueet tout-à-fait déplorable, c'est-à-dire que l'équipe Nèvene ferait pas un seul jeu. Dioncq dit à Adrien qu'il nefallait pas faire cela.La réponse fut celle-ci : « C'est à prendre ou à laisser ».Les affiches ne furent pas enlevées et la lutte se déroulecomme il l'avait dit au Président de Chapelle-à-Wattines.Naturellement l'équipe de Dupriez faisait tout sonpossible pour laisser faire un jeu à l'autre équipe deChapelle-à-Oie. L'équipe de Dupriez avait quatorze jeux,quarante à deux mais c'était l'équipe d'Adrien à la livréeet justement, c'était Octave Nève qui livrait et en plus,cousin de mon père Adrien Nève. Ce dernier va prèsd'Octave au tamis et mon père lui dit : « si tu ne livrespas ta balle sur le toit de la maison communale, jamaisplus tu ne joueras avec moi », parce que s'il l'avait livré àl'intérieur, un joueur de chez Dupriez aurait été frappé.C'était là qu'on voyait le chef d'équipe qu'était AdrienNève. Dioncq n'avait pas besoin de se mêler de ceschoses là. Cela ne le concernait pas.En 1909, la société athoise Les Amis Réunis va d'unepart commémorer le centenaire de l'éclosion du jeu deballe dans le pays d’Ath et d'autre part, <strong>org</strong>aniser lesnoces d'argent d'un joueur estimé, respecté de tous quipendant 25 années consécutives est venu à Ath bataillersur le beau ballodrome de l'Esplanade. II s'agit d'AdrienNève. Une inoubliable journée que celle du dimanche 8août. Trois mille personnes se pressent autour duballodrome de l'esplanade pour suivre les différentesjoutes d'un concours groupant six parties. En finale,l'équipe de Nève, auteur de coups vraiment surprenant.Face à Rebaix, nouvelle victoire pour Chapelle. Au coursde la séance académique réunissant notamment toutesles personnalités de la fédération belge, le jubilaire reçoitd'innombrables cadeaux de valeur dont un bronzemassif. Ses coéquipiers avaient nom : Eugène Dupriez,Arthur Dramaix de Stambruges, Armand Dupriez, LucienHannart. En 1921, lorsque Chapelle-à-Oie fut sacréchampion de Belgique en seconde spéciale aveccomme équipiers Gaston Flamme, Raymond Mercier,Ernest Droissart, Adrien Nève et Cari Trédez. Le 25septembre de cette année, blanchi par les lustresaccumulés, Nève quinquagénaire, reste le chef de partiede Chapelle. Il n'a rien perdu de ses qualités ballantes etqualifie son équipe de seconde spéciale pour la finalenationale. Le 25 septembre 1921, sur le Parvis St Rochà Laeken, Nève arrache pour les siens, le titre suprêmepar 15 jeux à 14 à la Paume Laekenoise. Mais tout aune fin et notre fin est parfois plus prématurée chez l'unque chez l'autre et comme on l'a écrit, c'est toute uneépoque de jeu de balle qui disparaît.C'était aussi un des plus glorieux joueurs (lu Hainaut, deBelgique et du nord de la France qui s'en va après avoirNUMERO <strong>18</strong> - 16 - ANNEE <strong>2001</strong>


honoré et servi d'une façon exemplaire le sport ballant.J'ai malgré tout une certaine consolation, c'est que monpetit fils, Michaël DUWEZ, jouant cette année ennationale, relève le gant pour la famille avec Thieulain eten <strong>2001</strong>, avec Isières et je dirai qu’il a toutes leschances de percer, d'un caractère assez agréable,conciliateur, il est assez puissant pour pouvoir fairehonneur à son arrière-grand-père qui en seraitcertainement très fier et très heureux car il n'aurait pasfait sans repenser air temps passé.Cette brochure a été réalisée avec la collaborationgracieuse et spontanée de la rédaction du journal officielde la Fédération Wallonne Amateur de Balle Pelote -F.W.A.B.P - « Le Panoramique ».A tous un grand merci.Léon NEVE.Photo ci-dessusLe premier médaillé pour 25 ans de pratique ballante àATH.Assis de gauche à droiteArmant DUPRIEZ - Adrien NEVE - Louis HANNARTDebout derrière les joueursEugène DUPRIEZ - Arthur DRAMAIX qui fût présidentde la LigueEntre DUPRIEZ et DRAMAIXOctave DESENEPART, le bourgmestre de Chapelle-à-Oie.Photo ci-contreEn 1921, l’équipe de Chapelle-à-Oie championne deBelgiqueAssisAdrien NEVE et Carl TREDEZDebout de gauche à droiteGaston FLAMME - Raymond MERCIER - ErnestDROISSART.NUMERO <strong>18</strong> - 17 - ANNEE <strong>2001</strong>


L'INTEGRATION DES FILLES PAR LE SPORTProjet lancé en juin dernier par le Ministre Rudy Demotte dont l'objectif est de favoriserl'intégration des filles (12-15 ans) par le sport.Projet articulé autour de deux axes, le sport et la culture :• Axe de sport animation / entraînement de volley-ball au moins un fois par semaine• Axe de culture communication, animation audiovisuelle (reportage réalisé par les filles)HISTOIRE DU PROJETC'est sur base d'une enquête menée en décembre 2000 par des chercheurs de l'U.L.B., que leMinistredes sports Rudy Demotte a lancé une série d'actions concrètes, notamment « sports au fémininPlurielles » ( mai <strong>2001</strong>).Les conclusions du colloque « Femmes et sport » ont mis en évidence le fait que les initiativesprises dans le cadre de l'intégration des jeunes par le sport sont essentiellement destinées auxgarçons.• Environ 5 % de filles participent aux activités de sport de quartier.• Les sports proposés sont à connotation masculine.( le sport de quartier étant proposé sur des lieux assimilés à une population « à difficulté » )Les adolescentes préfèrent des activités où elles se retrouvent entre elles et qui sont uneoccasion de sortir du cercle familial et social du quartier.Pour les filles, le sport est un moyen de discuter, de passer du temps en groupe et non un sportde compétivité.Six sites pilotes en Wallonie et à Bruxelles répartis en milieu urbain et rural :ATH - PERWEZ - ST GHISLAIN - ST GILLES - SERAING - YVOIR.Les stages ont été <strong>org</strong>anisés sur base des critères suivants :• Objectifs du projet pilote : disponibilité d’équipements, d’animatrice.• Critère de répartition géographique : sur chaque site, 2 opérateurs responsable de l’axe« Sport » et de l’axe « Culture - communication ».Le partenaire désigné dans le domaine « sportif » est la Fédération Francophone de volley-ball.Un reportage portant sur la perception qu’elles ont de leur participation aux activités sportivesde quartier a été réalisé pour les jeunes filles.Toute l’opération a été orchestrée avec le centre pour l’égalité des chances et de la lutte contrele racisme.BUDGET700.000 frs ont été investis dans ce projet pilote d’intégration des filles par le sport de quartier :• 350.000 frs par le Ministre Rudy Demotte.• 350.000 frs par le centre de l’Egalité des chances et de lutte contre le racisme.(compte rendu de la journée du samedi 01 décembre <strong>2001</strong> à Ath par Mme Corinne LION).NUMERO <strong>18</strong> - <strong>18</strong> - ANNEE <strong>2001</strong>


PRESENTATION DES CERCLESDE LA FEDERATION WALLONNE AMATEUR DEBALLE PELOTEA la rencontre deROYALE PELOTE VIERSETOISERenseignements fournis par Mr. Dabomprez Jean–Marc.Historique sportifLe cercle a été créé en 1929 mais n’a participé à sonpremier championnat qu’en 1930 par Mrs. AchilleCornélie , Oscar Dejean ( grand – père de l’actuelsecrétaire Mr. Dabomprez ) et Hector Rutzerveld.Dans les années 30, le cercle a évolué en D3 provincialede l’entente liégeoise et alignait régulièrement 2 équipesadultes. Un des plus fervents supporters du cercle, Mr.Delfosse Roger fut marqueur de chasses à la naissancedu cercle et a expliqué que pour débuter, les joueurs deVierset avaient été initiés par des joueurs de Tihange etque ces mêmes joueurs de Vierset avaient eux–mêmesappris les rudiments de la balle pelote aux joueurs ducercle de Marchin. Les cercles de Tihange et deMarchin sont aujourd’hui disparus.Avant d’évoluer sur le ballodrome actuel , le cercle aévolué au lieu dit : « les trois barrières », c’était unterrain en pierre et en terre qui fut utilisé du début à lafin des années trente.Fin des années 80 , un cercle exista à Modave etUn peu d’histoire de la régionLe site est occupé dès l’époque paléolithique. LesMérovingiens s’y sont installés du Ve au VIIe s. Aumoyen âge, le village est englobé dans deuxseigneuries : Vierset, unie dès le XIVe s. à l’avouerie deHuy et Barse, possédée en alleu par la famille deBeaufort. En 1232, cette dernière seigneurie est cédéeen fief à l’évêque de Liège et relève de la Cour féodalede Liège. Ses seigneurs sont aussi avoués de Huy. A lafin du XIIIe s., les deux seigneuries sont réunies dansles mains de Walter de Beaufort. Elles passent ensuite àla famille de Ramelot (XIVe s.) Les deux seigneuriesconnaissent de nouveau un destin séparé. La seigneuriede Barse est confisquée par l’évêque de Liège et cédéeen 1410, à Wuillaume de Bavière. Elle se transmetensuite dans la famille de Ramelot de Crissgnée(1558)puis échoit, en 1732, à la famille de Mercy-Argenteau.Celle de Vierset passe à la famille de Bombaie (1442),puis à celle de Crissgnée (1496) et enfin à celle deBilhehé (1606). Ses seigneurs seront avoués de Huyjusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Le château deVierset, propriété de la famille de Valensart au milieudu XVIIIe s., est cédé, en <strong>18</strong><strong>18</strong>, au comte de Mercy-Argenteau, gouverneur du Brabant. Il est ensuite achetépar le baron d’Overschie (<strong>18</strong>77) puis par la familleLamarche (1917). Outre la Cour de Justice, il y avait àVierset une Cour féodale dite de l’avouerie dontévoluait dans l’entente de Dinant . Ce cercle estégalement disparu.Vierset aligne 1 équipe et espère se défendrehonorablement et dans deux ans figurer dans les troispremières places du classement.Le cercle espère pouvoir jouer encore plusieurs annéeset souhaite de tout cœur que la F.W.A.B.P. puisseréintéresser les jeunes de la région à la pratique de laballe pelote car à l’heure actuelle ce n’est pas le cas etils sont plus attirés par d’autres sports.Le comité actuel se compose de :Président : Mr. Eloye DominiqueSecrétaire : Mr. Dabomprez Jean–MarcVice–Président : Charly NutalTrésorier : Mme Saclmolder JoëlleMembres et joueurs : Emerique Dabomprez, JosephJamotton, Pierre Kinet, Legrand Jean-Pierre, SergioMatteo, Christine Nutal, Dany Piret, Philippe etCatherine Poncelet et Benoît Rothe.relevaient les seigneuries de Grand-Modave et deBarvaux en Condroz. La collation à la cure de Viersetappartenait, depuis le XVIIIe s., aux Trinitaires de laSarte. Le château de Vierset fut incendié, en 1267, parHenri de Gueldre et celui de Barse fut détruit, en 1314,par les Hutois.Dès le début du XIXe s., le village est le sièged’exploitations houillères et de mines de fer qui, depuis,ont disparu. Depuis la fin du siècle dernier, on yexploite des carrières de grès et de petit granit. Ellesoccupent 66 ouvriers en 1947. De nos jours, une carrièreemploie encore 2 » ouvriers. On y a établi une papeterie,des scieries de marbre et des laminoirs à tôles. Lestôleries Delloye-Mathieu fournissent encoreactuellement de l’emploie à 42 personnes (1976). Lesecteur de la construction( maisons préfabriquées,maçonneries, fabrications de produits en béton) occupequant à lui 47 personnes et une scierie donne du travailà 15 ouvriers. D’après le recensement de 1970, lesouvriers représentent la moitié de la population active.Ils sont suivis par les employés (17%) et lesindépendants (14%.) la moitié des résidents travaille endehors de la commune.Population :<strong>18</strong>06 : 507 - <strong>18</strong>46 : 949 - 1010 : 1.975 - 1961 : 1.554 -1976 : 1.506.NUMERO <strong>18</strong> - 19 - ANNEE <strong>2001</strong>


Le ChâteauLe château, comme toutes les vieilles demeures de l'époquemédiévale, a subi, au cours des siècles, maintes transformations.Le corps de logis, avec ses fenêtres mosanes et ses toits en fortespentes, date de la fin du 15ème siècle. Seul, le donjon carré,dernier vestige du manoir primitif, semble remonter au 13ème. Iloffre une grande ressemblance avec les tours fortifiées d'Amayet de Nandrin.Charles Albert de Billehé fut le dernier seigneur de Vierset, sous l'ancien régime. Né à Vierset en 1720, il mourut auchâteau le 30 janvier 1794 et fut inhumé sous son banc, dans le chœur de l'église. C'est lui qui reconstruisit lechâteau et sa principale ferme en 1792. En <strong>18</strong><strong>18</strong>, le comte de Mercy-Argenteau acheta le château à la famille deValensart. Le baron Louis d'Overschie devint le propriétaire en <strong>18</strong>77 et en 1917, Jules Lamarche le lui racheta.Chemin de ferLa première moitié du 19ème siècle connut undéveloppement considérable des voies decommunication. C' est ainsi, que la réalisation de la routeHuy-Stavelot fut décrétée par arrêté royal le 30 juin<strong>18</strong>39. Elle devait remonter le Hoyoux jusqu'au Pont deBonne, croiser la route Dinant-Liège, poursuivre versOcquier en traversant la route de Marche, rejoindreHamoir et enfin Stavelot. La construction souffrit denombreux retards puisqu'elle ne prit fin qu'en <strong>18</strong>63, maisle tronçon Huy-Terwagne fut achevé en <strong>18</strong>49.Au début des années <strong>18</strong>60, Eugène Godin. introduisit unedemande de concession d'un chemin de fer par la valléedu Hoyoux et le 15 janvier <strong>18</strong>63, le ministre des Travaux Publics et les futurs concessionnaires signèrent uneconvention en faveur du Chemin de fer Hesbaye-Condroz. Les premiers coups de pioche furent donnés au printempsNUMERO <strong>18</strong> - 20 - ANNEE <strong>2001</strong>


<strong>18</strong>64. De nombreuses péripéties entravèrent le boncheminement de l’Œuvre. Et ce n'est qu'en <strong>18</strong>70, que lestravaux reprirent et que le 10 juin <strong>18</strong>72, la section Satte-Bonne fut ouverte.L’agricultureL'élevage a pris une importance spéciale, entre les deux guerres, enraison du rapport mais aussi étant donné l'accroissement constant desagriculteurs. " Ce fut chez nous, l'élevage des bêtes à cornes qui fut leplus poussé. En effet, pendant cette période, le village se suffisaitamplement en beurre et autres produits laitiers. Des marchandssillonnaient hebdomadairement notre commune pour recueillir lesurplus qui était dirigé sur Huy. Rares étaient les Viersetois quiachetaient leur beurre dans une commune voisine, et si cela était lecas, il y avait toujours une rai- son familiale ou pécuniaire. Pourquoicette dernière raison ? Parce que chez nous, les prix des produits del'élevage, beurre, lait, (œufs, ont toujours été supérieurs à ceuxpratiqués dans les communes limitrophes. Nous dironsimmédiatement qu'il y avait des raisons à cela et principalement lefait que les habitants, ceux du centre notamment, devaient effectuerde trop longs trajets pour s'approvisionner au dehors à des prixinférieurs. Tout ceci étant dit naturellement sans vouloir froisser les cultivateurs, car nous nous empressons dereconnaître que les prix de cette époque étaient insuffisants pour récompenser justement les travailleurs de la terrede leur dur labeur. Ils subissaient eux aussi les effets de la crise qui frappait impitoyablement ceux des chantiers etdes usines.Lorsque grâce à leur action, les ouvriers arrachèrent unpeu plus de bien-être dans les trois années quiprécédèrent 1940, les agriculteurs ne virent pas leursrentrées augmenter. Au contraire, une crise aiguë àlaquelle la guerre allait mettre un terme sévit chez lesterriens. C'est ainsi qu'on vit quelques petitscultivateurs se défaire de leur bétail etretourner à l'usine.De 1925 à 1935, autant chez Paris et Etienne que chezOrban et Robert, chaque semaine voyait se répandrechez nous des centaines et des centaines de bovidés,alors qu'en 1938 et 1939, ce nombre était réduit des4/5 au moins. Un exemple, chez notre voisin, MonsieurEtienne: alors qu'en 1932, il rentrait entre cinquante etquatre-vingt bêtes par semaine, ce nombre était réduità quinze ou vingt en 1939. Nos marchands de bestiauxallaient sur- tout exercer leur prospection dans lesrégions de Trois-Ponts, Aywaille! Stavelot! ainsi qu'enArdennes, Marche et Bastogne.Ces bêtes, ainsi achetées, rentraient par le chemin de fer ou par camions et étaient mises en pâture jusqu’aumercredi, jour de marché à Huy (I) ".Ce chapitre n'aurait pu être conçu sans l'amabilité et la confiance que nous ont témoignées Jean FumaI, RichardLizin et Michel Wilmart.NUMERO <strong>18</strong> - 21 - ANNEE <strong>2001</strong>


Sur la place du Batty, non loin de l’église , nous trouvons la ferme Paris , un bâtiment à l’aspect ancien , avec sespetites fenêtres à barreaux et ses murs massifs . Le portail de la ferme date de 1660 et les armoiries qui y sontincrustées sont surmontées d’une mitre abbatiale .Les écolesLe 9 février <strong>18</strong>66, devant Maître Lange, MichelGuillaume et Jean Baptiste Hanssotte de Jehay sevoyaient confier les travaux relatifs à la construction dela maison d'école pour le prix de 27.500 fr.Il était temps !Depuis six ans, le conseil communal planchait sur cetteréalisation. Déjà en <strong>18</strong>63, Jean Lambert Blandot avaitdressé les plans. En <strong>18</strong>64, le projet fut ajourné d'un an: "Il paraissait que le comte voulait créer dans la communeune école pour filles, il fallait attendre ". L'école fut donc fonctionnelle en <strong>18</strong>67. Les nouveaux bâtiments et lanomination d'une institutrice ne furent pas un luxe. Jusque là, les petits écoliers se rendaient chez le seul maître "Pirquin ". Où ? En <strong>18</strong>22, le comte Mercy d'Argenteau avait fait établir une salle d'école dans une grange d'une deses fermes, située au centre. Jean Etienne Goffin en était l'instituteur. Celui- ci devint par la suite, secrétaire etbourgmestre de Vierset-Barse (<strong>18</strong>48-<strong>18</strong>61 ).La chasse et la tenderieAutrefois, le gibier était assez abondant mais la guerreaussi a causé de grands ravages dans ses rangs. En effet,l'occupant lui livrait une chasse continue et les villageoisaffamés s'improvisaient de parfaits chasseurs.Actuellement encore, la population de nos bois éprouvebeaucoup de difficultés à se multiplier tant l'acharnementdes chasseurs est grand, dès l'ouverture de la chasse. C'est ainsi que l'on vit disparaître le renard et que le lièvredéclina progressivement. " Nos cultivateurs, qui voyaientd'un bon oeil cette diminution du petit gibier, durent bienvite déchanter car ils reçurent la visite régulière dessangliers que nous ne connaissions presque plus avant laguerre, mais qui réapparurent en grand nombre à la fin des hostilités. L'offensive Van Rundstedt n'est pas étrangèreà cette arrivée des marcassins ". Quant au tendeur, représenté sur la photo, nul doute que son air préféré n'était pas" Ouvrez la cage aux oiseaux... "L’agglomérationGendarmerieBien avant que ne débute la seconde guerre mondiale,Vierset-Barse fut relié à la ville de Huy par un serviced'autobus La Marchinoise, dont le propriétaire étaitEmile Bontemps, du Fourneau. L'autobus montait la côtede Barse, s'arrêtait chez Barthélémy, chez Dubois(coiffeur), sur la place publique, à la gendarmerie et sedirigeait vers Strée. Le mercredi, jour du marchéhebdomadaire à Huy, il faisait deux fois le tour deSuroyseux.L'agglomération de Vierset proprement dite, est le centreadministratif autour duquel se groupent les hameaux deRoyseux, Là-Bas, Bonne, Limet, Romont, La Sarthe,Malhavez et Grand Poirier. La place communale étaitlimitée par la route de Barse à Strée (nord), par les écolescommunales et l'église (est), par la ferme Paris (sud), parle presbytère, par la maison Cayman, l'hôtel Sossois, lemagasin de laC.A. V. et le local de la chorale La Royale Alliance(ouest).NUMERO <strong>18</strong> - 22 - ANNEE <strong>2001</strong>


La Galerie photos du cercleNUMERO <strong>18</strong> - 23 - ANNEE <strong>2001</strong>


Contes et légendes - LE LOUP BLANCIl était une fois un homme qui avait trois filles. Un jour, il leur dit qu’il allait faire un voyage. « Que me rapporterastu? » demanda l’aînée. –« Ce que tu voudras. – Eh bien ! rapporte-moi une belle robe.- Et toi, que veux-tu ? » dit lepère à la cadette.-« Je voudrais aussi une robe.- Et toi, mon enfant ? » dit-il à la plus jeune, celle des trois qu’il aimaitle mieux.-« Je ne désire rien, » répondit-elle.-« Comment, rien ? – Non mon père.- Je dois rapporter quelque chose àtes sœurs, je ne veux pas que tu sois la seule qui n’ait rien.- Eh bien ! je voudrais avoir la rose qui parle.- La rose quiparle ? » s’écria le père, « où pourrai-je la trouver ? – Oui, mon père, c’est cette rose que je veux ; ne reviens passans l’avoir. » Le père se mit en route. Il n’eut pas de peine à se procurer de belles robes pour ses filles aînées ;mais, partout où il s’informa de la rose qui parle, on lui dit qu’il voulait rire, et qu’il n’y avait au monde rien desemblable. « Pourtant, » disait le père, « si cette rose n’existait pas, comment ma fille l’aurait-elle demandée ? »Enfin il arriva un jour devant un beau château, d’où sortait un murmure de voix ; il prêta l’oreille et entendit qu’onparlait et qu’on chantait. Après avoir fait plusieurs fois le tour du château sans en trouver l’entrée, il finit par découvrirune porte et entra dans une cour au milieu de laquelle était un rosier couvert de roses : C’étaient ces roses qu’il avaitentendues parler et chanter. « Enfin, » dit-il, « j’ai donc trouvé la rose qui parle ! » Et il s’empressa de cueillir unedes roses. Aussitôt un loup blanc s’élança sur lui en criant : « Qui t’a permis d’entrer dans mon château et de cueillirmes roses ? Tu seras puni de mort : tous ceux qui pénètrent ici doivent mourir.- Laissez-moi partir, » dit le pauvrehomme ; « Je vais vous rendre la rose qui parle.- Non, non, » répondit le loup blanc, « tu mourras.- Hélas ! » ditl’homme, « que je suis malheureux ! Ma fille me demande de lui rapporter la rose qui parle, et, quand enfin je l’aitrouvée, il faut mourir ! Ecoute, » reprit le loup blanc, -« je te fais grâce, et, de plus, je te permets de garder la rose,mais à une condition : C’est que tu m’amèneras la première personne que tu rencontreras en rentrant chez toi. » Lepauvre homme le promit et reprit le chemin de son pays. La première personne qu’il vit en rentrant chez lui, ce fut saplus jeune fille. « Ah ! ma fille, » dit-il, « quel triste voyage ! – Est-ce que vous n’avez pas trouvé la rose qui parle ? »lui demanda-t-elle.- « Je l’ai trouvée, mais pour mon malheur. C’est dans le château d’un loup blanc que je l’aicueillie. Il faut que je meure.- Non, » dit-elle, « je ne veux pas que vous mouriez. Je mourrai plutôt pour vous. » Ellele lui répéta tant de fois qu’enfin il lui dit : « Eh bien ! ma fille, apprends ce que je voulais te cacher. J’ai promis auloup blanc de lui amener la première personne que je rencontrerais en rentrant dans ma maison. C’est à cettecondition qu’il m’a laissé la vie.- Mon père, » dit-elle, « Je suis prête à partir. » Le père prit donc avec elle le chemindu château. Après plusieurs jours de marche, ils y arrivèrent sur le soir, et le loup blanc ne tarda pas à paraître.L’homme lui dit : « Voici la personne que j’ai rencontrée la première en rentrant chez moi. C’est ma fille, celle quiavait demandé la rose qui parle.- Je ne vous ferai point de mal, » dit le loup blanc ; « mais il faut que vous ne disiez àpersonne rien de ce que vous aurez vu ou entendu. Ce château appartient à des fées ; nous tous qui l’habitons, noussommes des fées ; moi je suis condamné à être loup blanc pendant tout le jour. Si vous gardez le secret, vous vousen trouverez bien. » La jeune fille et son père entrèrent dans une chambre où un bon repas était servi ; ils se mirent àtable, et bientôt, la nuit étant venue, ils virent entrer un beau seigneur : c’était le même qui s’était montré d’abordsous la forme du loup blanc. « Vous voyez, » leur dit-il, « ce qui est écrit sur la table : Ici on ne parle pas. » Ilspromirent tous les deux encore une fois de ne rien dire. La jeune fille s’était retirée depuis quelque temps dans sachambre, lorsqu’elle vit entrer le beau seigneur. Elle fut bien effrayée et poussa de grands cris. Il la rassura et lui ditque, si elle suivait ses recommandations, il l’épouserait, qu’elle serait reine et que le château lui appartiendrait. Lelendemain, il reprit la forme de loup blanc, et la pauvre enfant pleurait en entendant ses hurlements.Après avoir encore passé la nuit suivante au château, le père s’en retourna chez lui. La jeune fille resta au château etne tarda pas à s’y plaire : elle y trouvait tout ce qu’elle pouvait désirer ; elle entendait tous les jours des concerts demusique ; rien n’était oublié pour la divertir.Cependant sa mère et ses sœurs étaient dans une grande inquiétude. Elles se disaient : « Où est notre pauvreenfant ? où est notre sœur ? » Le père, à son retour, ne voulut d’abord rien dire de ce qui s’était passé ; à la finpourtant il céda à leurs instances et leur apprit où il avait laissé sa fille. L’une des deux aînées se rendit auprès de sasœur et lui demanda ce qui lui était arrivé. La jeune fille résista longtemps ; mais sa sœur la pressa tant qu’elle luirévéla son secret.Aussitôt on entendit des hurlements affreux. La jeune fille se leva épouvantée. A peine était-elle sortie que le loupblanc vint tomber mort à ses pieds. Elle comprit alors sa faute ; mais il était trop tard, et elle fut malheureuse tout lereste de sa vie.NUMERO <strong>18</strong> - 24 - ANNEE <strong>2001</strong>


QUEL EST LE VRAI NOM DE …• JEAN-PAUL II Karol Wojtyla.Pape depuis 1978. Il est le premier pape polonais de l’histoire de l’église et lepremier pape non italien depuis 1523. Karol Wojtyla a écrit quelques piècesde théâtre sous le pseudonyme d’ « Andreze Jawien. »• Elton JOHN Reginald Dwight.Chanteur anglais (1947). « Elton » et « John » étaient les prénoms de deuxdes musiciens du groupe dans lequel il débuta.• JULES III: Giovanni Maria de Ciocchi Del Monte.Pape de 1550 à 1555. Il fallut pour l’élire soixante tours de scrutin !• Le marquis de LA FAYETTE Gilbert Motier.Général et homme politique français (1757 – <strong>18</strong>34). Les uns l’appelaient « LeHéros des deux mondes » ; les autres, « L’Infâme Motier » ou « GillesCésar »…• Marie LAFORET Maïtena Doumenach.Actrice et chanteuse française (1939).• Serge LAMA Serge Chauvier.Chanteur français (1943). Fils de l’ancien baryton d’opérette Ge<strong>org</strong>esChauvier, Serge prétend avoir choisi son nom de scène au hasard… enouvrant le « Petit Larousse. »• LA PALICE Jacques de Chabannes.Maréchal de France (1470 – 1525). S’il n’était mort devant Pavie « serait-ilencore en vie » ? Tout est là.• Stan LAUREL Stanley Jefferson.Acteur et cinéaste américain (<strong>18</strong>90 – 1965). « Laurel » signifie en américain« rhododendron » !• LECLERC Philippe de Hauteclocque.Maréchal de France (1902 – 1947). Blessé le 15 juin 1940 en Champagne,Philippe de Hauteclocque entendit quelques jours plus tard l’appel du généralde Gaulle. Il partit aussitôt clandestinement pour l’Angleterre sous un nommoins voyant.• LENINE Vladimir Ilitch Oulianov.Homme politique et théoricien révolutionnaire russe ( <strong>18</strong>70 – 1924). Il avaitété déporté en Sibérie, sur les bords de la Léna. Son pseudonyme signifie «l’Homme de la Léna. »MOTS CROISES n° <strong>18</strong>HORIZONTALEMENT1. Sport du pays basque. Pied de vigne -2. Retranchèrent. Bismuth - 3. Adjectif possessif.Observa - 4. Symbole de Curie. Bradypes. Atome -5. Action de porter vers le haut - 6. Article défini.Meuble qui sert à se coucher - 7. Ses joueurs évoluentdans la FWABP - 8. Petit plateau tournant.VERTICALEMENT1. Président de la balle pelote de Vierset - 2. Astre -3. Près de … Constaté - 4. Métal jaune. Posséder -5. Ver solitaire. Dans - 6. Marque le temps, l’état …Un m³ de bois - 7. Règle en forme de T. Stère -8. Canne d’alpiniste - 9. Membre de diverses secteschrétiennes (Asie, Iie et IIIe siècle) - 10. Maladietropicale contagieuse.123456781 2 3 4 5 6 7 8 9 10Solution mots croisés n° 17Horizontal : 1. SOYE. LOCAL - 2. OPE. MI. LIE - 3. CENTAURES - 4. IR. ETRENNE5. EAU. HE. CET - 6. ROI. OH - 7. EPURES. EST - 8. SOS. UNISSE.Vertical : 1. SOCIETES - 2. OPERA. PO - 3. YEN. URUS - 4. TE. OR -5. MATHIEU - 6. LIURE. SN - 7. RE. 8. CLENCHES - 9. AISNE. SS -10. LE. ETETENUMERO <strong>18</strong> - 25 - ANNEE <strong>2001</strong>


La ROYALE PELOTE VIERSETOISE<strong>org</strong>anise ce 29 décembre <strong>2001</strong>au Hall Omnisport CommunalTOURNOI DE DOUBLE DE BALLE AU FRONTONOpposant des équipes françaises de l’Oise et de la Somme etdes équipes de ViersetDébut des luttes à 11 h 30Grande tombola - souper buffetSouper ouvert à toutes et tous sous réservation avant le 22décembre <strong>2001</strong> au prix de 350 frs par personne.Réservation au 085/41.35.24Programme de la journée :• 10 h 00• 11 h 00• 11 h 30• 19 h 00• 20 h 00Arrivée de nos adversaires du jourPetite collation au local du clubRéception officielle en présence des édilescommunaux au hall omnisports de ModaveDébut des luttesRemise des prixSouper buffet au local du clubNUMERO <strong>18</strong> - 26 - ANNEE <strong>2001</strong>


AVENIR PELOTE GILLY<strong>org</strong>anise le 09 février 2002Salle Familia, place de Gilly Haies2 ème TOURNOI DE BALLE AU FRONTONCatégorie « Pupilles »Grand Prix Jacques Van Gompel et Marie-JeanneProgramme de la journée :• 09 h 30 Formation des groupes par tirage au sort• 10 h 00 1 ère lutte• 12 h 00 1 heure de temps libre pour le repas de midiassiette froide 3,72 EUR (150 BEF) à réserver• 13 h 00 Suite des éliminatoires• 16 h 00 Finale entre les vainqueurs des groupes• Médailles et prix à tous les participantsSociété de :Représenté par :Participera avec ……… équipes (repas offert) au tournoi de la balle aufronton du 09 février 2002 à Gilly.Réservera ……… assiette froide à 3,72 EUR (150 BEF)Bon à renvoyer avant le 19 janvier 2002 pour confirmer.JACOBS Robert - rue de Lobbes, 6060 GILLY - Tél. 071/42.22.52GERARD Alex - chaussée de Bruxelles, 203 - 6211 MELLET - Tél. 071/85.10.66Le secrétaire,Le président,NUMERO <strong>18</strong> - 27 - ANNEE <strong>2001</strong>


Le PanoramiqueChers amis sportifs,Vous êtes dirigeantsjoueurssupportersVous désirez être informés sur :••• La vie de la fédération et de ses cercles.• Le jeu de balle au cours des siècles.• Reportage sur les régions et ses cercles• Les résultats, les classements.• Les annonces sportives et autres• L’agenda du pelotariUne seule solution s’ouvre à vous :Abonnez-vous au périodique qui vous dit toutet encore plus sur votre sport favori.Renseignements :F.W.A.B.P. - Rue Ernest Aléaume, 8 - 5020 - FLAWINNETél. 081/73.86.51 - Fax. 081/73.76.15NUMERO <strong>18</strong> - 28 - ANNEE <strong>2001</strong>

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