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07 cata 05 corr-v5 - bilboquet

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se fonde sur l’exactitude – cette tentativeest de grande difficulté et se révèle, selonles circonstances, quasi impossible. Cette fois,il décide de l’affronter. Mais il le fait commeil en a l’habitude, avec une tension raisonnable,sans même chercher à tout prix à finirle tableau, sans autre désir que de passerquelques semaines avec l’arbre fragile et généreux.Le film rend compte de cette expérience et,parfois, de tout ce qui gravite autour decette maison et de ce jardin (le passage desjours, la routine quotidienne des personneset des choses...).Un espace et un temps – l’automne 1990 –où l’artiste travaille, et où les fruits de l’arbreparviennent à leur plus grande splendeur.Quand l’hiver s’annonce, les coings mûrs, entombant des branches, mettent un point finalau travail du peintre et commencentdans la terre leur processus de décomposition.C’est alors qu’une nuit, le peintre nousraconte un rêve.SynopsisThis is the story of a painter (Antonio López)who tries to paint a fruit-laden quince treethat he had planted in the garden of a househe uses as his studio. All his life long, he hascome back to this subject, as if driven by acompelling need. Each autumn, this needmakes itself felt. Yet, there is something thathe has never put into his paintings: the raysof sun filtering through the leaves. As hispainting style is extremely precise, this is apainstaking and, in practice, almost impossibletask. However, this year, he has decidedto take up the challenge. Yet, he proceeds asusual, with a reasonable degree of tension,without wanting to finish his painting at anyprice, and with no other wish than to spenda few weeks in the company of this fragile,generous tree.The film documents this experience and,from time to time, the other things that surroundthe house and its garden (the passingdays, the daily routine, people and objects…).A space and time–in autumn 1990–in whichthe artist works and where the fruit ripeninto all their splendour. At the first hint ofwinter, the ripened quinces fall from thebranches, putting a stop to the painter’swork, and begin to decay in the earth.Then, one night, the painter tells us about adream.Victor EriceNé en 1940 à Carranza (Biscaye), Víctor Ericepasse son enfance et son adolescence à SanSebastián. Il étudie à Madrid, où il suit de1960 à 1963 les cours du département Réalisationde la Escuela Oficial de Cinematografía.Il y réalise des courts métrages : Entrevias,Paginas de un diario, Los Diasperdidos. Dans les années 60, il mène uneactivité continue de critique et essayiste,notamment pour la revue Nuestro Cine. Ila écrit avec Jos Oliver Nicholas Ray y sutiempo (1986). Il enseigne le cinéma dansdifférentes institutions universitaires. En1968, il co-écrit et réalise le troisième épisodedu film Los Desafios, produit par ElíasQuerejeta, primé au festival de San Sebastián.Son premier long métrage, El Espíritude la colmena (L’Esprit de la ruche) en 1973obtient le premier prix à San Sebastián etparticipe à la Semaine de la critique du Festivalde Cannes. Il écrit et réalise, d’aprèsune nouvelle de Adelaida Garcia Morales,El Sur (Le Sud) en 1983, sélectionné en compétitionofficielle à Cannes. El Sol del membrillo(Le Songe de la lumière) reçoit àCannes, en 1992, le Prix spécial du jury et leprix Fipresci.A partir de 1995, il travaille à l’adaptationdu roman de Juan Marsé, El Embrujo deShanghai. Le projet est arrêté par la production;le scénario a été publié aux éditionsPlaza y Janés. En 2002, il réalise Alumbramiento(titre anglais : Lifeline), épisodedu film Ten Minutes Older : the Trumpet,auquel participent Aki Kaurismaki, WernerHerzog, Jim Jarmusch, Spike Lee et ChenKaige, et projeté au festival de Cannes en2002.Born in 1940 in Carranza (Biscay), VíctorErice spent his childhood and teenage yearsin San Sebastián. He studied in Madrid, andgraduated in 1963 from Escuela Oficial deCinematografía, where he directed shortfilms: Entrevias, Paginas de un diario, LosDias perdidos. In the 1960s, he worked asfilm critic and essayist mainly for the review,Nuestro Cine. With Jos Oliver, hewrote Nicholas Ray y su tiempo (1986) andtaught filmmaking at university. In 1968, heis co-screenwriter and director for the thirdepisode of Los Desafios (The Challenges),produced by Eías Querejeta and which wonan award at the San Sebastián Festival. In1973, his first feature film, El Espiritu de lacolmena (The Spirit of the Beehive) wonfirst prize at San Sebastián and was in theInternational Critics’ Week line-up atCannes. In 1983, he wrote and made El Sur(The South), based on a short story by AdelaidaGarcia Morales. The film was selectedfor the official competition at Cannes. In1992, El Sol del membrillo (The Dream ofLight) was awarded the Jury Prize and theFipresci Prize at Cannes. In 1995, he beganadapting Juan Marsé’s novel, El Embrujo deShanghai (The Promise of Shanghai). Theproject was interrupted by the producers.The script has been published by Plaza yJanés. In 2002, he made Alumbramiento(Lifeline), an episode of the film Ten MinutesOlder: the Trumpet, with Aki Kaurismaki,Werner Herzog, Jim Jarmusch, SpikeLee and Chen Kaige, which was screenedat the 2002 Cannes Film Festival.A propos du film«L’idée qui sous-tend ce projet cinématographiqueest très simple. Elle consiste avanttout en la captation d’un événement réel : lapeinture et le dessin d’un arbre.A ce propos, certaines des questions élémentairesqui peuvent, de manière immédiate,se poser, sont les suivantes : qui est l’artiste,que peint-il et comment le fait-il.Le film offre une réponse rapide à ces questions: l’artiste s’appelle Antonio López, etpeint – dans un style qui, fondé sur l’exactitude,peut être qualifié de réaliste – un cognassierqu’il a planté dans son jardin. Cependantil le fait, et ceci est un détailfondamental, devant une équipe de cinéma,munie d’une caméra et d’un magnétophone,qui tente de recueillir les images et les sons dece qui advient.C’est ainsi que, dans ce cas, peinture et cinémaentrent en relation. Relation qui supposeici le renoncement explicite à touteforme préalable de fiction et de dramaturgie,y compris à ce qui pourrait s’élaborer àpartir des données significatives d’une biographie.Qui, de plus, s’éloigne de l’exemple,désormais traditionnel, des « documentairesd’art », c’est-à-dire ces films qui utilisentl’oeuvre peinte à des fins de synthèse cinématographique.Sorte de journal élaboré àpartir de la captation directe des faits (toutesles personnes qui apparaissent dans lesimages se représentent elles-mêmes, et cequ’elles disent leur appartient), El Sol delmembrillo tente plutôt de chercher une relationmoins évidente entre la peinture et lecinéma, observés tous deux en tant qu’outilsde saisie du réel; autrement dit, commeformes différentes d’accès à la connaissanced’une possible vérité. Tout au long du siècle,peintres et cinéastes n’ont cessé de s’observer,peut-être parce qu’ils ont eu, et ont toujours,plus d’un rêve en commun – entre autres, capturerla lumière – mais surtout parce que leurtravail obéit, comme le dit André Bazin, à unmême élan mythique : la nécessité originelled’avoir raison du temps par la pérennité de laforme; le désir, totalement psychologique, deremplacer le monde extérieur par son double.La photographie d’abord, puis le cinéma, expliquentd’une certaine manière quelquesuns des aspects les plus essentiels de l’évolutionde la peinture moderne. L’apparition deces deux inventions a provoqué une profondemutation du statut de l’image, de sa productionet de sa consommation, qui s’estcontinuée jusqu’à nos jours. En élargissantextraordinairement l’horizon de cette mutation,la télévision et la vidéo ont pris le relaisen précipitant la crise du cinéma, la consciencede sa péremption. C’est peut-être pour toutcela que la peinture et le cinéma contemporainsparcourent plus d’un territoire communet partagent des frustrations et des espérancessemblables. Car en un moment commecelui-ci, où l’inflation audiovisuelle est parvenueà d’inimaginables extrêmes, la questionqui s’impose, plus que jamais, est la suivante: comment rendre visible – peindre,filmer – une image. » (Víctor Erice)79

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