La plus grande collection de skis de Suisse est hébergée aux Bois

SAMEDI 27 AOÛT 2011 L’EXPRESS - L’IMPARTIAL
CANTON DE NEUCHÂTEL
Déficit plombé par la BNS
Les comptes de l’Etat pour l’année
2011 devraient boucler sur
un déficit de près de 42 millions,
indiquait hier la Chancellerie.
Un déficit principalement constitué
par l’annulation du prochain
versement des bénéfices
de la Banque nationale suisse
(BNS). Sinon, l’excédent de
charges se limiterait aux
15,4 millions prévus au budget.
La politique active de la BNS
pour freiner l’appréciation du
franc suisse lui coûte cher. Au
point qu’elle devra probablement
réduire à zéro, ou presque,
la part de ses bénéfices qu’elle
verse chaque année aux cantons
(actuellement 1,66 milliard).
La décision sera prise cet automne,
entre la BNS et le Département
fédéral des finances,
dans une nouvelle convention
fixant le montant de ces versements.
Mais on prévient déjà, à
Berne, qu’il ne faut pas se faire
trop d’illusions.
Du coup, le canton de Neuchâtel
devra renoncer à la somme
de 36,8 millions, soit la part de
1,66 milliard qui lui revient en
fonction de sa population. Un
manque qui plombera son défi-
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cit, le portant à 41,9 millions. Le
Conseil d’Etat déplore d’autant
cette aggravation que, pour le
reste, la situation n’avait rien de
dramatique. Les charges sont en
effet maîtrisées: elles n’augmentent
que de 1,1% par rapport au
budget en raison de quelques dépenses
extraordinaires. Les investissements
ont également été
prudents (80,3 millions au lieu
des83,5prévus).
N’empêche, l’insuffisance de
financement, qui était estimé à
58,7 millions, pourrait atteindre
116,8 millions. Ce qui nécessitera
un recours plus important à
l’emprunt.
Ces chiffres découlent d’une
première évaluation intermédiaire
des comptes 2011. Il y
aura des opérations transitoires
de fin d’année et, peut-être, des
rentrées fiscales plus fortes,
suite à la réforme de l’imposition
des entreprises.
Pour l’heure, le Conseil d’Etat a
demandé à tous les départements
de limiter les charges ces
prochains mois. L’objectif est de
rester en deçà des limites du
frein à l’endettement, ce qui
n’est pas le cas aujourd’hui.� FNU
ÉLECTRICITÉ
Baisse de prix au Groupe E
«Après des prix stables en 2010
et 2011, en 2012 la facture d’électricité
des clients du Groupe E
baissera en moyenne de 6.2%»,a
annoncé hier le distributeur
dans un communiqué. «Concrètement,
un ménage moyen – consommation
de 4500 kWh /an –
verra sa facture diminuer de
60 francs par an. La liste détaillée
des tarifs 2012 sera disponible dès
le 31 août.» Le Groupe E mettra
également en ligne à cette date
un outil permettant à chacun de
calculer le montant de sa facture
2012 (www.groupe-e.ch).
Avec cette diminution, le
Groupe E dit tenir compte des
conditions favorables du marché,
de l’optimisation de ses
coûts de production ainsi que de
la réduction des prix de Swissgrid,
l’exploitant du réseau de
transport national. «De plus, la
baissedelamonnaieeuropéennea
permis au Groupe E de couvrir une
partie de ses achats dans la zone
euro à un taux plus bas que prévu.
Les clients du Groupe E profiteront
doncd’unediminutionplusimportante
que la moyenne suisse de 2%
annoncée cette semaine par l’Association
des entreprises électriques
suisses (AES).»
Nouvelle offre
Parallèlement, le distributeur
estime répondre «à l’intérêt de
plus en plus marqué des clients
souhaitant connaître la provenance
de leur électricité». Il lance
un nouveau produit, intitulé Hydor.
Il garantit la consommation
d’énergie exclusivement renouvelable.
«Pour1fr.80depluspar
moispourunefamille,ilestdorénavant
possible de consommer de
l’électricité issue uniquement des
centrales hydrauliques et solaires
du groupe.» � COMM-RÉD
Les étudiants et les apprentis sont de plus en plus nombreux à utiliser les transports publics. ARCHIVES CHRISTIAN GALLEY
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RÉGION 5
TRANSPORTS PUBLICS Le socialiste Jacques-André Maire interviendra à Berne.
Les étudiants et les apprentis
voyageront-ils à moindre prix?
DANIEL DROZ
«C’est un investissement que le
pays doit faire pour la formation.»
Le conseiller national socialiste
neuchâtelois Jacques-André
Maire déposera, lors de la prochaine
session des Chambres fédérales
en septembre, une initiative
parlementaire pour
diminuer le coût des transports
publics pour les étudiants et les
apprentis. Il s’agirait d’instituer
un abonnement à tarif très réduitentrelelieudedomicileetle
lieu de formation.
Réformes de la formation
«Nous y pensons depuis un certain
temps avec Baptiste Hurni
(réd: le président du Parti socialiste
neuchâtelois).» Leur constat
se veut limpide: les jeunes
sont davantage amenés à se déplacer
pour leur formation. Les
coûts sont assumés par les parents
et les étudiants. Le parle-
mentaire n’entend pas remettre
en cause les réformes du système
de formation. Il estime
néanmoins que la Suisse doit
faire un effort pour les familles.
«Celui qui va se former, il va
payer.»
Exemple allemand
«C’est aussi un défi national.
Nous allons vers une pénurie de
main-d’œuvre qualifiée. Ce serait
un geste fort et aussi pour appuyer
les réformes dans le domaine de la
formation», estime Jacques-André
Maire.
Il n’est pas question toutefois
d’instaurer la gratuité. Le concept
qu’il souhaite voir mis en
place s’apparente à ce qui se fait
en Allemagne. A l’Université de
Berlin, un étudiant paye un supplément
de 100 euros et reçoit
une vignette pour l’accès au réseau
de transports publics de la
capitale et de ses environs. Pour
la Suisse, le conseiller national
imagine un tarif de 100 francs
pour un semestre. «On participe,
ça n’est pas juste la gratuité. Il y a
une base volontaire. Celui qui n’en
veut pas, et continue d’aller en voiture,
en paye le prix», précise le
conseiller national.
Le socialiste tire aussi un parallèle
avec l’armée, «qui a résolu le
problème depuis un certain
temps». Les militaires ont droit
aux transports gratuits lorsqu’ils
sont en service. C’est pourquoi il
demande une modification de la
loi sur les chemins de fer.
Parallèle avec l’armée
Tout ceci aura bien sûr un prix.
L’armée, toujours elle, a payé
43 millions de francs en 2010
aux CFF. «Il faudra que nous fassions
des évaluations», précise
Jacques-André Maire. Il imagine
que la Confédération pourrait
conclure un même contrat forfaitaire
pour les jeunes en formation.
Cette démarche, selon le conseiller
national, répond également
à une préoccupation environnementale,
«un coup de
pouce aux transports en commun».
Et d’ajouter: «Si les jeunes
prennent les transports publics, ils
sont gagnés pour l’avenir.» Dans
le cas des militaires, en 2010,
74,7% d’entre eux ont fait usage
de la possibilité d’avoir un billet
gratuit contre 47,1% en 2000.
Autre argument: «Dans les
grands centres, on ne trouve plus à
se loger. Les jeunes hésiteraient
moins à penduler si le coût des
transports était réduit.»
Discuté en commission
Jacques-André Maire a choisi
la voie de l’initiative parlementaire
pour que sa proposition
soit mise en discussion. Elle sera
soumise à une commission. «Ce
qui est bien. La commission nous
reçoit. Nous pouvons défendre notre
projet.» �