10 > P U B L I C I T EDemande d’emploiJ.H 30 ans Magister <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ceéconomique + Ing d'état <strong>en</strong> Planification3 ans d’expéri<strong>en</strong>ce. Maîtrise Français etArabe. Cherche emploi dansl’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t (Institut ou école privés).Tél : 0552-22-27-85Demande d’emploiJ.H. âgé de 24 ans , Master <strong>en</strong> financeset économie + Manager <strong>en</strong> HSE avecexpéri<strong>en</strong>ce cherche emploi.Email : fahemstatistici<strong>en</strong>@gmail.comTél : 0560-58-69-99NaissanceLes familles Mirad et Chellal, notamm<strong>en</strong>t le pèreKarim et la Maman Fifi où la joie d’annoncer lav<strong>en</strong>ue ou monde d’une jolie princesse prénomméeLila qui est v<strong>en</strong>ue égayer le foyer de ses par<strong>en</strong>ts le13 septembre 2013.En cet heureux événem<strong>en</strong>t la grande famillesouhaite un prompt rétablissem<strong>en</strong>t à la maman, etfélicite l’heureux papa et la bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue à la petiteLila.CondoléancesC’est avec une grande affliction et une profonde douleur que je vi<strong>en</strong>sd’appr<strong>en</strong>dre le décès de mon collègue et ami, le professeurMohamed- Salah Mouhoubides suites d’une longue maladie. Théorici<strong>en</strong> et pratici<strong>en</strong> del’économie, ses analyses objectives, ne versant ni dans la sinistrose nidans l’autosatisfaction source de névrose collective, ont toujourséclairé sur la situation réelle socio-économique de l’<strong>Algérie</strong>. C’est unegrande perte pour l’intellig<strong>en</strong>tsia algéri<strong>en</strong>ne.En cette pénible et douloureuse circonstance, je prés<strong>en</strong>te mescondoléances les plus attristées à sa famille et à ses proches.Que Dieu l’accueille <strong>en</strong> Son Vaste Paradis.Le professeur Abderrehamane MebtoulALGERIE NEWS Jeudi 19 septembre 2013
dclgéa a eA n a l y s e s &D é c r y p t a g e sLa rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose un<strong>en</strong>ouvelle rubrique dédiée ą l'analyse et audécryptage de l'actualité qui nous concerneet qui nous <strong>en</strong>toure.Nous lanćons un appel ą tous ceux et toutescelles qui veul<strong>en</strong>t y contribuer ą travers desarticles ou des propositions. Vos contributionsseront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr11La bureaucratie et les freinsau développem<strong>en</strong>tLe constatalarmant maislucide de SellalPar Abderrahmane MebtoulSans m'émouvoir (est que cela sera appliqué) , je notetoutefois avec satisfaction que les échos de mes écritsdepuis prŹs de 10 années (www.google.fr) sont repris parle Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui vi<strong>en</strong>t d’ établirun li<strong>en</strong> dialectique, <strong>en</strong> ce mois de septembre 2013, <strong>en</strong>trel’ ext<strong>en</strong>sion de la bureaucratie c<strong>en</strong>trale et locale néfasteet la corruption, qui dévaloris<strong>en</strong>t le coupleintellig<strong>en</strong>ce/travail sur lequel doit reposer toutdéveloppem<strong>en</strong>t fiable.Ce rźve si cher ą tous les Algéri<strong>en</strong>s sera-t-il réalisé ? Or, ilne s’ agit pas de créer des commissions burelles mźmebureaucratiques mais de s’ attaquer ą l’ ess<strong>en</strong>ce de cemal qui ronge le corps social qui sont les li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>trer<strong>en</strong>te, bureaucratie et corruption, impliquant la refontede l’ Etat. S’ il faille éviter les rŹglem<strong>en</strong>ts de comptesinutiles et qu’ une personne est innoc<strong>en</strong>te jusqu’ ąpreuve du contraire (présomption d’ innoc<strong>en</strong>ce),pourtant comm<strong>en</strong>t croire aux discours, mobiliser lescitoy<strong>en</strong>s au mom<strong>en</strong>t oĚ certains responsables au plushaut niveau ou leurs proches sont impliqués ou supposésimpliqués dans les scandales financiers et peuv<strong>en</strong>t-ilsavoir l’ autorité morale auprŹs tant de leurscollaborateurs que de la population algéri<strong>en</strong>ne ? C’ estl’ objet de cette contribution d’ une brělante actualité etde surcroĒt un sujet trŹs s<strong>en</strong>sible <strong>en</strong> soulignant avec forceque la corruption socialisée devi<strong>en</strong>t un danger pour lasécurité <strong>national</strong>e m<strong>en</strong>aćant les fondem<strong>en</strong>ts mźme del’ Etat algéri<strong>en</strong>. > Suite <strong>page</strong>s 12 et 13Photo : Amine B.L’ Ōil du bijoutierLe monologu<strong>en</strong>ational de l’ idiotK. DERRAZC’était dansun taxi, <strong>en</strong>treAlger et Oran.Midi, sous unciel lourd, àl’arrière profond, <strong>en</strong>tre les valises etla vitre. A l’avant, une femme seule.Les chauffeurs de taxis ont inv<strong>en</strong>téde strictes règles de compagnonnagepour gérer le culturel algéri<strong>en</strong> :lorsqu’une femme est seule, ellemonte à l’avant. Si elles sont deux,elles sont à la troisième rangée. Sielles sont trois, au milieu donc. Pourcette fois, le plus intéressant n’étaitpas la répartition de l’espace par lessexes, mais, sans doute, le jeunehomme de 26 ans qui parlait au téléphone.Il le fera p<strong>en</strong>dant une heureou peut-être plus. A voix haute, cell<strong>en</strong>asillarde qui finit par creuser sameule dans votre tête, mâcher le cerveau,piétiner ce qui reste deconsci<strong>en</strong>ce et ronger l’os et l’âme quis’<strong>en</strong> sert comme charp<strong>en</strong>te. P<strong>en</strong>dantune heure et demie presque, le jeunehomme a parlé dans son téléphone,à son téléphone. Car très vite tout lemonde, dans le sil<strong>en</strong>ce poli <strong>en</strong>treanonymes, tout le monde compr<strong>en</strong>draque l’homme est peut-être déséquilibré: il se parle à lui-même, sepose des questions à voix haute, yrépond et s’étale <strong>en</strong> de longues etvastes explications du monde algéri<strong>en</strong>,à partir de ses cheveux. Tout ypasse : Bouteflika, le changem<strong>en</strong>t desministres, les rumeurs sur la distributiond’un milliard par pauvre, deshistoires sur l’astronomie, Uranus, leretrait de permis, le coiffeur, la lettreouverte et comm<strong>en</strong>t trouver un boncyber. En fait, dans le désordre, ils’agissait de l’Imago Mundi del’Algéri<strong>en</strong> : sa vision du monde, safaçon de percevoir l’<strong>Algérie</strong> qui esttracée au fond de sa tête par la propagande,la Sunna et l’oisiveté. Unemélimélo de la culture Echourouk,de vieux hadiths, islam et harga,effacem<strong>en</strong>t des dettes et ANSEJ avecl’amour et le Hallal/Haram conjuguéau désir d’aller au paradis et audossier du visa. Et cela crée une s<strong>en</strong>sationde malaise et un gout d’échec: pour ceux qui se souvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t desannées 70, le cerveau du jeune algéri<strong>en</strong>ressemble à une involution versles années Koreich. Il ne s’agit pasd’école ou de programme ou d’islamisation,mais de tout ce mélangede populisme, d’abêtissem<strong>en</strong>t général,de basculem<strong>en</strong>t vers la religiondes reliques et la sous-informationqui aboutiss<strong>en</strong>t à ce long fleuve bêteet imbécile.Au fait, le jeune homme n’étaitpas fou ou pas seulem<strong>en</strong>t lui, mais sepermettait seulem<strong>en</strong>t ce luxe dérageantde mettre du son sur la voixcontinuelle qui obsède le cerveau dechacun et qui est son monologue surle monde de son pays, sa métaphysiqueà base de peurs et de frayeurs,ses cupidités paysannes, son nouveaupolythéisme alim<strong>en</strong>taire. Auplus profond, on découvre quel’Algéri<strong>en</strong> vire plus vers une sorte delibyatisation que vers un élitisme dugoût et des perceptions commeautant des décolonisations <strong>en</strong>corefraîches. Et ce monologue est sondiscours de la non-raison, son <strong>en</strong>cyclopédiede bazar et sa cosmogonie.Dans ce taxi, le jeune délirant racontaitle roman <strong>national</strong> de la sous culturealgéri<strong>en</strong>ne ambiante, celle detous les moins de 30 ans, nés après laguerre civile, nourri au biberon dupétrole et de l’effacem<strong>en</strong>t des créditsou des recrutem<strong>en</strong>ts politiques, del’émeute, de la fatwa, <strong>en</strong>fant de laThakafa El Wataniya, ENTV etapproximations.Oui, oui, ils l’ont ditdans Echourouk. LesAméricains sont surUranus wallah. Lui ? j<strong>en</strong>e lui parle plus…etc ».Et il fallait peut-être <strong>en</strong>registrerce dialogue de fou <strong>en</strong>tre la bouche etson oreille. Un chef d’œuvre <strong>en</strong> soi,proche de la perfection d’unelangue. Le jeune poursuivait sa narrationde la néo-kassamane destemps ANSEJ : « ils vont donner unmilliard pour chacun. Tu vas dansun cyber, tu imprimes, un extrait d<strong>en</strong>aissance et tu fax à Bouteflika. C’estle pétrole des zawaliya. Dieu l’a dit.Tu connais l’imam de Oued Foddha? Le nouveau ? Il fait pleurer mêmeles commerçants. Mon oncle a unfils qui est colonel et il va interv<strong>en</strong>ir,je te jures. Oui, oui, ils l’ont dit dansEchourouk. Les Américains sont surUranus wallah. Lui ? je ne lui parleplus…etc ». Selon qui ? SelonFaulkner l’Américain, selonShakespeare selon Macbeth, unecitation qui résume la situation et lanouvelle sous-histoire du pays : « lavie est un conte raconté par un idiotplein de bruit et de fureur, qui nesignifie ri<strong>en</strong> ». Jurant que dans cetaxi, <strong>en</strong>tre Alger et Oran, on <strong>en</strong> avaitla preuve sonnante et terrible. uneconversation <strong>en</strong>tre l'âme et l'os etqui a duré une heure et demi avantque le passager ne retombe dansl'hébétude.ALGERIE NEWS Jeudi 19 septembre 2013