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Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

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C U L T U R E23Rétrospective Djamel Tatah au MAMAUne œuvre id<strong>en</strong>tifiablemais jamais id<strong>en</strong>tiqueL'exposition rétrospective de l'œuvre de l'artiste franco-algéri<strong>en</strong>, Djamel Tatah, qui sera ouverte le 22septembre au MAMA, a été prés<strong>en</strong>tée hier lors d'un point de presse au forum d'El Moudjahid. Animéégalem<strong>en</strong>t par le directeur du Musée,, Mohammed Djehiche, l'histori<strong>en</strong> de l'art, Eric De Chassey, etAmal Boudebbouz, directrice du départem<strong>en</strong>t Arts visuels et Patrimoine au ministère de la Culture.Cette grande exposition qui dureradu 22 septembre au 21 octobre auMusée d'art moderne et contemporaind'Alger révèlera au public l'ess<strong>en</strong>tielde l'œuvre de Djamel Tatah connupour ses toiles figuratives dépouillées et unstyle singulier qui r<strong>en</strong>d son travail reconnaissable.L'histori<strong>en</strong> de l'art, Eric DeChassey, affirme d'ailleurs que l'artiste « ainv<strong>en</strong>té une nouvelle manière de peindre,traduite notamm<strong>en</strong>t par une restriction dechoix artistiques et habitée par une obsessionqui confère à sa peinture une grandeouverture et une richesse humaine ». Le travailde Tatah, toujours selon l'interv<strong>en</strong>ant, sedistingue par deux qualités fondam<strong>en</strong>tales :« la d<strong>en</strong>sité et la perman<strong>en</strong>ce de s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tshumains perçus furtivem<strong>en</strong>t dans la viequotidi<strong>en</strong>ne et immortalisés à travers l'œuvrede l'artiste ». Djamel Tatah « apparti<strong>en</strong>t àcette génération qui circule autour de laMéditerranée et <strong>en</strong> est une des incarnationsles plus complexes et les plus riches <strong>en</strong> questionnem<strong>en</strong>ts», ajoute l'histori<strong>en</strong> de l'art quiestime que les situations décrites dans sespeintures « sont toutes connues par celui quiregardera ses toiles, que ce soit <strong>en</strong> France ou<strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, malgré l'abs<strong>en</strong>ce de détails périphériquesr<strong>en</strong>voyant à la géographie».Les personnages de l'artiste respir<strong>en</strong>t <strong>en</strong>effet cette individualité universelle quitransc<strong>en</strong>de le lieu et le temps et laisse voguerles interprétations du regardeur au gré de sespropres expéri<strong>en</strong>ces. C'est ce qu'affirmeraTatah lorsqu'il devancera les questions surson id<strong>en</strong>tité : « Je me considère certescomme un Français et un Algéri<strong>en</strong> à la fois,Né <strong>en</strong> 1959, il fait ses études àl'école des Beaux-arts de Saint-Eti<strong>en</strong>ne de 1981 à 1986. Aucours de son séjour à Marseille<strong>en</strong> 1989, il définit l'ess<strong>en</strong>tiel deson dispositif de création ets'<strong>en</strong>gage dans la réalisation degrands formats et depolyptiques. Il a réalisé sapremière exposition personnelleà la galerie Liliane et MichelDurand-Dessert à Paris <strong>en</strong> 1999.Il a prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong>suite ses œuvresdans différ<strong>en</strong>ts lieux <strong>en</strong> Franceet à l'étranger dont le C<strong>en</strong>tred'Art de Salamanque (2002), leMusée de Canton (2005), leMusée des Beaux-arts deNantes (2008), le MAMAC à Nice(2009), la Villa Médicis, leChâteau de Chambord (2011).Depuis 2008, il est professeur àl'Ecole <strong>national</strong>e supérieure desBeaux-arts de Paris. Ledispositif de création de DjamelTatah associe la techniqueanci<strong>en</strong>ne de la peinture à la cire,la photographie, puis lanumérisation des images qu'ilexplore dès 1994.mais surtout comme un mutant qui aimetous les pays dans lesquels il a été éduqué. J<strong>en</strong>e veux pas être <strong>en</strong>fermé dans une id<strong>en</strong>titéet, <strong>en</strong> v<strong>en</strong>ant exposer <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> pour la premièrefois, ce n'est pas <strong>en</strong> partant d'uneposition <strong>national</strong>iste mais amoureuse de cepays ». Certains considèr<strong>en</strong>t que les peinturesde Tatah « sont id<strong>en</strong>tifiables et id<strong>en</strong>tiques», ce que l'artiste dém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> partie <strong>en</strong>assumant clairem<strong>en</strong>t l'aspect id<strong>en</strong>tifiablemais <strong>en</strong> rejetant l'épithète id<strong>en</strong>tique. Il estvrai que la singularité du peintre réside justem<strong>en</strong>tdans le fait que, tout au long de sestr<strong>en</strong>te années de carrière, il arbore un style etune démarche propres à lui et portant pourainsi dire sa marque. Ses personnages auxcontours épurés, semblant vivre à l'intérieurd'eux-mêmes et non pas dans le monde duréel, mais dégageant <strong>en</strong> même temps uneint<strong>en</strong>se prés<strong>en</strong>ce humaine, sont le pivotd'une peinture effectivem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiable.Mais Tatah n'est pas pour autant répétitifpuisque la lecture sémiologique et artistiqueTrois questions à Djamel Tatah« Le réel sans le réalisme »<strong>Algérie</strong> News : Comm<strong>en</strong>t résumeriez-vouscette « nouvelle manière de peindre » dontM. De Chassey disait que vous êtes l'initiateur?Djamel Tatah : Je ne peux pas prét<strong>en</strong>dreavoir inv<strong>en</strong>té une manière de peindre. J'aitoujours aimé dessiner ce que je voyais, puisj'ai mis <strong>en</strong> place un processus de travail quim'a permis d'avoir cette écriture-là, sanspour autant me fixer cet objectif d'inv<strong>en</strong>terde ses œuvres est constamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t,elle varie selon des mutations infimesque l'on voit dans leurs corps, leurs regardsou leurs gestes, mais aussi à travers un simplechangem<strong>en</strong>t de couleur ou de position.C'est donc ici que se révèle toute la virtuositéde l'artiste : donner cette premièreimpression d'analogie pour <strong>en</strong>suite surpr<strong>en</strong>drele spectateur par la variété et la complexitédes situations et des figures déambulantdans des espaces toujours différ<strong>en</strong>ts. Acela s'ajoute une fulgurante poésie quiémane de l'intégralité de ses œuvres, faited'abysses psychologiques insondables, demurmures et de questionnem<strong>en</strong>ts.La rétrospective qu'accueillera le MAMA,du 22 septembre au 21 octobre, est organiséepar le ministère de la Culture, l'Ag<strong>en</strong>ce algéri<strong>en</strong>nepour le rayonnem<strong>en</strong>t culturel(AARC), la Villa Médicis et la FondationMarguerite et Aimé Maeght.Sarah H.quelque chose. C'est un travail quotidi<strong>en</strong>, delongue haleine, qui a abouti à cette forme.Par contre, cela me fait plaisir quand il y ades g<strong>en</strong>s qui reconnaiss<strong>en</strong>t ce travailacharné. Je p<strong>en</strong>se que lorsqu'on s'<strong>en</strong>gage<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dans ce qu'on fait, on <strong>en</strong> cueilleratoujours les fruits. D'ailleurs, le fait d'exposerau MAMA est l'un de ces aboutissem<strong>en</strong>tsles plus importants.Votre peinture est figurative, mais elleéchappe curieusem<strong>en</strong>t au tiroir du réalisme…Oui, mes œuvres ne sont pas réalistes et j<strong>en</strong>e p<strong>en</strong>se pas qu'on puisse les classer dansune Ecole ou un courant de la peinture.Certes, le réel m'intéresse et anime mestoiles, mais la forme et le langage qui s'<strong>en</strong>dégag<strong>en</strong>t ne sont aucunem<strong>en</strong>t dans le réalismeou l'approche matérialiste.En tout cas, une grande solitude caractérisevos personnages, acc<strong>en</strong>tuée notamm<strong>en</strong>tpar le dépouillem<strong>en</strong>t de vos toiles…Oui, la solitude m'intéresse beaucoup ;qu'elle soit celle de l'individu au milieu d'un<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t sociologique opprimant, oubi<strong>en</strong> celle r<strong>en</strong>voyant à l'attitude du p<strong>en</strong>seurou du philosophe. Je p<strong>en</strong>se que la solitudeest un concept artistique fécond et trèsimportant car elle confère à la peinture unedim<strong>en</strong>sion psychologique et une richesse auniveau des interprétations.Propos recueillis par S. H.AGENDACULTURELPalais de la cultureMoufdi-Zakaria- Ce soir à 19h : Soirée de clôture du 5eFestival inter<strong>national</strong> de musiquesymphonique, animé par l'<strong>en</strong>semble desorchestres participants sous la direction dumaestro ukraini<strong>en</strong> Volodymir Sheiko et leschefs de chœur Aziz Hamouli (<strong>Algérie</strong>) etAlla Sheiko (Ukraine). Au programme :Verdi, Tchaïkovski, Bizet, Mascagni, Puccini,Ponchielli, Glinka, etc.MougarJusqu'au 30 septembre : Projection dunouveau film de Ghouthi B<strong>en</strong>deddouche« L'archipel de sable » à raison de quatreséances par jour (14h, 16h, 18h et 20h)Ibn Khaldoun- Ce soir à 21h30 : Concert du groupe derock algéri<strong>en</strong> Caméléon.- Demain v<strong>en</strong>dredi à 20h : Soirée devariétés avec Naïma Ababsa.Filmathèque ZinetCe soir à 19h : Avant-première du clip « Lescrossfaders ». Suivie de la projection dufilm « Elephant » de Gus Van Sant, dans lecadre du cinéclub Chrysalide.Palais MustaphaBachaJusqu'au 28 septembre : Exposition depeintures sous verre de l'artiste FarahLaddi.MAMASamedi 21 septembre à 17h : Vernissage del'exposition rétrospective de l'artisteDjamel Tatah, au Musée d'art moderne etcontemporain d'Alger. L'expo dure jusqu'au22 octobre.Cinémathèqued'AlgerDu 21 au 28 septembre : Projection du film« Parfums d'Alger » de Rachid B<strong>en</strong>hadj àraison de deux séances par jour (13h et17h)Institut françaisd'AlgerLe 21 septembre à 14h30 : Confér<strong>en</strong>ceintitulée «Traduire Saint Augustin», animéepar Frédéric Boyer, écrivain et traducteur.C<strong>en</strong>tre diocésainJeudi 26 septembre à 18h : Confér<strong>en</strong>ceautour du thème « Contrôler l'information :l'administration française, la sociétécoloniale et l'actualitéinter<strong>national</strong>e <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, 1881-1939 »,animée par l'universitaire Arthur Asseraf.OranDu 23 au 30 septembre : 7e édition duFestival du film arabe d'Oran.MédéaDu 25 au 30 septembre : 3e édition dufestival <strong>national</strong> du théâtre comique à lamaison de la culture de Médéa.ALGERIE NEWS Jeudi 19 septembre 2013

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