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A C T U5Djilali Hadjadj, Président de l’Association algérienne de la lutte contre la corruptionFarid Bedjaoui a sollicité laprotection des AméricainsLe réseau bancaire qui auraitservi au blanchiment descommissions dans l’affaireSonatrach 2 est plus complexequ’il n’y parait.Géographiquement, il ne selimite pas à la Suisse etMonaco, mais atteint des payset contrées lointaines à l’instarde Hong-Kong, Singapour et lePanama. Ce sont desrévélations faites hier, par leprésident de l’Associationalgérienne de la lutte contre lacorruption, Djilali Hadjadj, danscet entretien qui nous aaccordé. Il a estimé que lemontant des commissions,rétro-commissions et autrespots-de-vin ne cesse de grossir.De 200 millions d’euros, il y aquelques jours, à 300 millionsd’euros aujourd’hui.Plus de 27500 demandeursd’emploi ont été enregistrésdurant le premier semestre del’année en cours, auprès desagences locales que compte lawilaya.Les offres d’embauche, exprimées parles employeurs des secteurs public etprivé, sont inférieures à 6700. Le plande redéploiement de l’Anem aura, néanmoins,permis de placer plus de 4800 chômeursrien que dans le système classique.La courbe du chômage, si elle a fléchi à TiziOuzou, selon les déclarations officielles,l’arrivée massive des diplômés sur le marchéde l’emploi chaque année fait de lagageure de l’agence de wilaya, l’Awem, unemission trop difficile à mener. Des actionsnotables ayant été effectivement réalisées,sous l’impulsion du nouveau directeur del’Awem, Rabah Kheloui, soutenu notammentpar son expérience de communiquantau sein de la direction de l’emploi, mais laforte demande annuelle des nouveaux arrivésau marché de l’emploi, conjuguée dramatiquementavec la faiblesse des rares bassinséconomiques dans la wilaya de TiziOuzou, fait que beaucoup de chômeursAlgérie News : Quels sont les nouvellesdes investigations des juges italiens àMilan dans le dossier Sonatrach ?Djilali Hadjadj : Les juges italiens continuenten toute indépendance et malgré demultiples pressions, leurs enquêtes etchaque jour apporte son lot de révélationspour ce qui est du dossier Sonatrach-Eni-Saipem. Effectivement le montant des commissions,rétro-commissions et autres potsde-vinne cesse de grossir : de 200 millionsd’euros, il y a quelques semaines, on en est àplus de 300 millions d’euros aujourd’hui,toujours au profit de Farid Bedjaoui, ChakibKhelil et des dirigeants d’Eni et Saipem, etleurs proches, et la «collaboration» de l’ancienpatron de Saipem Algérie avec les jugesmilanais est très fructueuse. Il y a confirmationde placements occultes dans une sériede paradis fiscaux dont principalement leTerritoire de Hong-Kong, Singapour, lePanama et les Îles Vierges britanniques. Lesjuges italiens en charge de cette enquêtecontinuent de déplorer le peu de coopérationsde leurs homologues algériens.Le secteur économique reste avare en offresperdurent dans l’inactivité. Rien n’est plussombre, néanmoins, si l’on tient comptedes objectifs assignés par la direction nationalede l’emploi à l’agence de wilaya somméede placer 8100 demandeurs avant la finde l’année en cours. En six mois, cettecontrainte statistique est réalisée à hauteurde 60%. « Bien que nous faisons face aucrucial problème de la rareté de certainesqualifications, à l’instar des diplômés d’Etaten architecture et en génie civil, deux spécialitésqui sont de plus en plus demandéespar le secteur du BTPH à Tizi Ouzou, nousnous efforçons de réduire au maximum ladurée d’attente dans la situation d’inactivitéde tous les demandeurs d’emploi quine rechignent pas sur le lieu et l’entreprisequi lui sont proposés», dira Rabah Kheloui.Sur les 6688 offres d’emploi expriméespar les employeurs durant ce premiersemestre, 2000 restent toujours en instanceen raison du désintéressement des candidats.« Nous n’arrivons pas à pourvoir les2000 offres qui sont en quasi majorité de labranche du BTPH. Les candidats évoquentsoit l’éloignement des sites des chantiers deleur lieu de résidence, soit ils refusent carrémentde travailler dans ce secteur d’activité», explique le directeur de l’agence de wilayaALGERIE NEWS Jeudi 19 septembre 2013Est-il vrai que Farid Bedjaoui, recherchépar la justice algérienne et la justice italiennedans le cadre du scandale de corruptionà Sonatrach, a sollicité les autoritésaméricaines pour bénéficier de leur protection?Effectivement, les informations en notrepossession et recoupées, issues de plusieurssources différentes, font état de contactsinformels, depuis plusieurs mois déjà, entreFarid Bedjaoui et des émissaires américains,contacts à son initiative et très attendus parles agents d’Obama. Pour Farid Bedjaoui, iln’y a que les Américains qui pourraient luigarantir une certaine protection, d’autantplus qu’il commence à être encombrantpour le pays du Golfe où il séjourne ouséjournait. Parmi les arguments de FaridBedjaoui pour ne pas se présenter devant lesjuges algériens, nous retrouvons la nonindépendancede la justice algérienne etl’absence de garantie d’un procès équitable.Pourquoi Chakib Khelil n'a-t-il pas été affichéà Interpol?A ce sujet, les informations sont contradictoires:même Interpol affirme une choseet son contraire. Premièrement, l'exercicedu mandat d'arrêt international dans lecadre d'affaires de corruption obéit à desrègles : la justice algérienne, si elle a réellementémis ce mandat, le transmet au Bureaunational d'Interpol en Algérie qui l'enregistrepuis transmet une «Note rouge» àInterpol, dont le siège est à Lyon. Interpol lediffuse à toutes les polices du monde (cellesqui sont adhérentes à Interpol, ce qui est lecas pour presque toutes les polices nationales,hormis 6 ou 7 petits pays). Mais s’il estarrêté dans un de ces pays, l'extradition n'estpas automatique et peut ne pas aboutir. Il ya aussi une autre procédure qui obéit auxrègles de la coopération judiciaire internationaledirecte entre deux pays, et ce, parexemple dans le cadre de la Convention desNations unies contre la corruption, surtoutlorsque les deux pays ont ratifié cetteConvention, comme c'est le cas entrel'Algérie et les USA. Même lorsque ces deuxpays n'ont pas de traité bilatéral d'extradition,cette Convention des Nations uniesévoque très longuement le dispositif d'extradition,pour peu qu'il y ait une volonté politiquedes deux pays, les choses peuvent allertrès vite. Autre possibilité : la justice américainetraite seule l'affaire du ressortissantaméricain Chakib Khelil, en vertu de la loiaméricaine de 1997 pénalisant la corruptionde ressortissants américains.Beaucoup parlent en Algérie d'un vice deprocédure. Qu’en dites-vous ?Il serait étonnant qu’il y ait eu vice deprocédure. Le plus gros vice de procédure,c’est qu’il ait quitté le territoire national sansêtre inquiété.de l’emploi. Celui-ci souligne également lafaiblesse du portefeuille des diplômés enmétiers de bâtiment, tels les maçons et coffreurs: « C’est la raison pour laquelle uneconvention interministérielle a été signéeentre le ministère du Travail et celui de laFormation et de l’Enseignement professionnelafin d’encourager les apprenants às’inscrire dans les métiers du bâtiment. Unefois sortis des centres de formation, l’Anemleur garantit une formation appliquée etdes embauches systématiques », a tenu àpréciser M. Kheloui. Au-delà des bilans desengagements fournis dans le cadre du plande redéploiement de l’Anem à travers le territoirede la wilaya de Tizi Ouzou, danslaquelle il faut souligner un réel bouleversementdes pratiques, l’Awem qui passe de 6 à9 agences locales, entièrement modernisées,offrent un climat très accueillant. Choseque la plupart des demandeurs, rencontréshier et avant-hier à l’agence locale de Tiziouzou, s’accordent à reconnaître. Notrepassage, lundi à l’agence locale d’Azazga, etmardi à celle de Tizi Ouzou, nous ont permisde constater un vrai changement dansla prise en charge des demandeurs d’emploi,bien que certains d’entre eux affirmentl’absence de solution que l’agence peut leurIl y a un article de code de procédure,concernant un ex-ministre, qui stipule quec'est le Conseil d'Etat qui devait instruirel’affaire vu le statut particulier du justiciable,et dans ce cas, il s’agit d’un ex-ministredont les faits remontent à l’époque où ilétait en poste. Est-ce exact ?Non, c’est le Code de procédure pénalequi évoque dans son titre VIII ( loi n°90-24du 18 août 1990) , intitulé «Crimes et délitscommis par des membres du gouvernement,les modalités des poursuites judiciaires àl’encontre de faits commis dans l’exercice oupar l’exercice» des fonctions d’un ministre :«le procureur de la République saisi de l’affaire,transmet le dossier, par voie hiérarchique,au procureur général près la Coursuprême qui désigne un membre de la Coursuprême aux fins de procéder à une information»,puis «lorsque l’instruction est terminée,le magistrat instructeur rend, suivantle cas, une ordonnance de non-lieu ou transmetle dossier dans les conditions ci-après :dans le cas d’un délit, l’inculpé est renvoyédevant la juridiction compétente, à l’exceptionde celles dans le ressort de laquelle l’inculpéexerçait ses missions». Mais pour quela Cour suprême puisse être saisie, il fautbien que Chakib Khelil se présente au moinsune première fois devant la justice afin quel’on lui signifie que des poursuites judiciairessont lancées à son encontre, or l’intéressélui-même reconnaît qu’il a été convoquéet qu’il ne s’est pas présenté devant lajustice. Il est par conséquent tout à fait dansles procédures légales que la justice lance unmandat d’arrêt à l’encontre d’un justiciablequi n’est plus ministre. Ce n’est pas à la Coursuprême de lancer ce type de mandat. SiChakib Khelil n’est pas entendu au moinsune première fois, le procureur de laRépublique saisi de l’affaire ne peut rientransmettre au procureur général près laCour suprême.Entretien réalisé parMohammed ZerroukiL’Anem de Tizi Ouzou booste les placementsoffrir afin de dénicher un poste d’emploistable.Rabah Kheloui, qui nous a accordé hierune entrevue, n’a pas nié les difficultés querencontrent certains demandeurs d’emploidans les agences « tant le vieux reflexe debureaucratie et de mépris qu’affichent certainspersonnels à l’égard du chômeur esttoujours présent. » « Je vous garantis quedepuis mon installation à l’Awem au derniertrimestre de l’année écoulée, la plupartdes agences ont carrément changé deméthode de travail, notamment d’accueil etd’orientation. Et c’est sur cette base que jevous fais la promesse de dépasser de loinl’objectif que ma direction générale m’aimposé en terme de placement », s’estengagé M. Kheloui sur un ton ferme.Pour lui, tant que la déperdition ayantlongtemps prévalu à l’agence locale deBoghni est définitivement remédiée, « aprèstrois mois d’efforts et d’épuration », rien nepeut résister à l’obligation faite aux fonctionnairesd’assister les demandeurs d’emploi,« ne serait-ce que pour atténuer leseffets néfastes du chômage qui persistentmalheureusement faute d’investissementséconomiques d’envergures dans la wilaya. »M.A.T