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Filières d'épuration adaptées aux petites collectivités - Epnac

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L E L A G U N A G E A É R ÉCultures libresLe lagunage aéré est un procédé de traitement biologique principalement aérobie, en cultures libres qui sedifférencie des boues activées par l’absence de recirculation de la culture bactérienne séparée par décantationavant rejet des e<strong>aux</strong> traitées. La population bactérienne y est donc en équilibre avec le substratcarboné, ce qui a deux conséquences :– la densité des bactéries y reste modeste, ce qui oblige à un temps de traitement long pour obtenir unrésiduel dissous peu important ;– la floculation est relativement peu prononcée ce qui contraint à la mise en œuvre de lagune de décantationlargement dimensionnée, siège d'une séparation lente.Remarque : la terminologie "lagunage aéré" pourrait conduire à penser que les processus en cause sont voisins de ceuxdu lagunage naturel. Cela serait une erreur. Un développement d’algues microscopiques n’est réellement notable qu’ensituation de nette sous-charge, aggravée par des apports d’e<strong>aux</strong> salées. L’absence d’algues conduit à une teneur faibledu rejet en MES mais à un t<strong>aux</strong> d’élimination réduit de l’azote et du phosphore. Les différences sont aussi notables enmatière d’élimination de germes.Les princip<strong>aux</strong> critères de conception et de dimensionnement pour des e<strong>aux</strong> usées domestiques sont énoncésci-après. En cas de traitement d’effluents issus de <strong>petites</strong> industries agro-alimentaires, les différentesvaleurs devront être adaptées au cas par cas.Le temps de séjour en lagune d’aération. La valeur de 20 jours, réduite dans les faits après quelquesannées à une quinzaine de jours par le volume des dépôts qui s’y installe, ne semble pas devoir être remiseen cause. Certaines expériences étrangères réduisant ce temps de séjour ne paraissent pas adaptées à deseffluents non dilués.La puissance spécifique d’aération. Alors que les besoins en oxygène (de l’ordre de 2 kg O 2/kg DBO 5)ne nécessiteraient que des puissances de l’ordre de 1 à 2 W m -3 , les besoins de brassage font conseillerl’installation de 5 à 6 W m -3 afin de limiter les dépôts à un volume ne perturbant pas la qualité du traitementet de prévenir le développement d’algues microscopiques.En fonctionnement, les temps de marche sont réduits et ce "surdimensionnement" n’a ainsi pas d’incidencetrop importante sur le coût de fonctionnement.La profondeur en aération, d’au moins 2,5 m, est variable et croît avec la puissance unitaire des aérateurs.Les turbines rapides de 4 kW seront couplées à des profondeurs de lagunes aérées de l'ordre de2,5 m, celles de 5,5 kW (pour des hauteurs comprises entre 2,5 et 3 m). L’utilisation d’autres types d’aérateursdevrait être justifiée, posant divers problèmes d’installation (horizontalité de rése<strong>aux</strong> pour de la diffusiond’air) et plus encore de maintenance (bouchages, etc.).La forme de la lagune d’aération doit être simple (par exemple un plan délimitant un carré autour dechaque aérateur).La forme rectangulaire (L/l = 2/1 ou 3/1) de la lagune de décantation est un bon modèle ; la profondeurest typiquement de 2 m pour laisser 1 m d’eau libre avant soutirage des boues. Selon la taille notamment,on pourra disposer d’une seule lagune de décantation à temps de séjour de cinq jours ou de deux fonctionnanten alternance et possédant un temps de séjour plus faible (Ts = 4 jours). Tous les deux ans environ, onprocède à l’extraction des boues qui est facilitée par cette dernière disposition.Réalisation : l’étanchéité par compactage de matéri<strong>aux</strong> doit permettre d’atteindre un coefficient de perméabilitéK * de 10 -8 m s -1 . Il convient de prévoir des protections antibatillage (pierres, géotextile,...) de partet d’autre du niveau d’eau (+ 30 ou - 30 cm). Les faibles surfaces en jeu permettent toutefois sans surcoûtrédhibitoire l’étanchéification par géomembrane non altérable par le rayonnement lumineux. Cette membranedoit être située au-dessus du plus haut niveau de la nappe et le terrain sous-jacent doit être sansmatières organiques ou purgé des gaz par drains. À la verticale des aérateurs, des protections grossièresdoivent être mises en place pour éviter les affouillements.43* En conformité avec la future norme européenne "EN 12255 - 5"Nota : pour plus d’informations, voir liste bibliographique en annexe I et plus précisément les ouvrages [3] et [4].Le lagunageaéré

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