PERFORMANCES➢ DBO : 35 mg l-1 5;Le niveau de qualité que l’on peut obtenir est relativement modeste.➢ Azote et phosphore : élimination de l’ordre de 25-30 % ;Il n’y a normalement que très peu d’élimination d’azote et de phosphore au-delà de l’assimilation par lesbactéries.➢ Objectifs visés : niveau D2 de la circulaire du 17 février 1997.46LIMITES DU PROCÉDÉ➢ rejet d’une qualité moyenne sur tous les paramètres ;➢ présence de quelques matériels électromécaniques nécessitant un entretien spécifique.AVANTAGES DU PROCÉDÉLe lagunage aéré assure un traitement fiable dans de nombreuses situations difficiles. Il est particulièrementtolérant à de très nombreux facteurs influençant négativement nombre d’autres procédés :➢ variations de charges hydrauliques importantes ;➢ variations de charges organiques importantes ;➢ effluents très concentrés ;➢ effluents déséquilibrés en nutriments (à l’origine de foisonnement filamenteux en boues activées) ;➢ et même arrivée occasionnelle de produits toxiques.Cette filière est donc particulièrement adaptée <strong>aux</strong> "cas difficiles", par exemple les collectivités où des activitésartisanales ou industrielles pèsent significativement sur la nature des e<strong>aux</strong> usées (fruitière, activités vinicoles,petits ateliers de salaison,...). Dans ces cas, il conviendra de spécifier les charges à traiter mais souventaussi d’adapter les bases de dimensionnement à des valeurs spécifiques.DOMAINE D’APPLICATIONLe lagunageaéré
L E L I T B A C T É R I E NCultures fixées sur supports ts grossiersL’utilisation des lits bactériens en traitement des e<strong>aux</strong> usées est très ancienne, les premiers systèmes étantapparus en Grande-Bretagne il y a plus d’un siècle. Plus récemment et surtout à l’étranger, le procédé a faitl’objet de nombreuses adaptations technologiques.Depuis le milieu des années 1970, l’utilisation de garnissages "plastiques", ayant des surfaces développéesde 150 à 200 m 2 par m 3 et des indices de vide plus importants (95 %) que ceux des matéri<strong>aux</strong> traditionnels(pouzzolane, cailloux, qui ne dépassent pas 50 %), permet d’accepter de fortes charges organiques avecpeu de risques de colmatage. Vers 1982 <strong>aux</strong> USA, il a été proposé d’utiliser un bassin d’aération pourmettre en contact l’effluent traité en sortie de lit avec des boues recirculées (cf. Variantes). Par ailleurs, desprogrès ont été réalisés pour contrôler la croissance du biofilm, grâce à l’utilisation de sprinklers motorisés.En dépit des améliorations de performances qu’elles peuvent induire, ces diverses déclinaisons du procédéont été relativement peu diffusées en France. Une étude scientifique européenne, coordonnée par le Cemagref,ainsi que des mesures sur des installations récentes doivent permettre de mieux concevoir les lits bactérienset ainsi d’améliorer leurs performances. Les gains entrevus pourraient être liés à une diminution de la chargevolumique organique, mais surtout à une augmentation de la charge hydraulique via le recyclage et unemaîtrise de l’arrosage (obtenue à l’aide d’un sprinkler motorisé réduisant la vitesse de rotation qui se situe<strong>aux</strong> environs de 6 tours/minute sur les distributeurs entraînés par réaction).Leurs performances étant en majeure partie liées à la charge volumique qu’ils reçoivent (la vitesse ascensionnelledans le clarificateur ne doit pas être négligée pour autant), les lits bactériens ont souvent été classés enfonction de celle-ci (faible, moyenne, forte et très forte charge). Il nous semble désormais utile de les classeren fonction des objectifs de traitement définis par la réglementation. Si les exigences du milieu imposent unenitrification partielle ou totale de l’effluent, elle peut être couplée ou non avec l’élimination du carbone. Surles unités les plus importantes, il peut être plus économique de répartir le traitement sur deux étages de litsbactériens en série. Le tableau suivant résume les paramètres et valeurs essentiels à prendre en comptelorsque les objectifs ne concernent que l’élimination du carbone.ObjectifGarnissageChargeorganiquemax.kg DBO 5m -3 j -1Hauteurmin.mChargehydrauliqueinstantanée min.m h -1≤ 35 mg/l DBO 5traditionnel 0,7 2,5 1,0( 2 000 EH) plastique 0,4 5 1,8T<strong>aux</strong> de recyclagemin. en périodede pleine chargeVitesse ascensionnellemax.clarificateurm h -12 1,22 1,22,5 1,02,5 1,0En garnissage traditionnel (pouzzolane, cailloux), dont la taille minimale est de 40 mm et la taille maximaled’environ 80 mm, la séparation des MES à l’amont du lit doit faire l’objet d’une attention particulière.Il est indispensable d’installer un décanteur primaire en tête de station. La hauteur de garnissage ne doit pasêtre inférieure à 2,5 mètres. La pouzzolane doit être de qualité non friable et sa mise en œuvre non brutale.Avec un garnissage plastique dont la hauteur ne doit pas descendre en-dessous de 4 mètres, le décanteurprimaire (en général associé à un digesteur) peut être remplacé par un tamisage à maille inférieure à 3 mm.Dans ce cas, le problème de la stabilisation des boues secondaires reste entier.Différents férents modes de recyclage peuvent être proposés :– recyclage d'eau clarifiée directement dans le pot du sprinkler ;– recyclage depuis le fond du clarificateur [eau + boues secondaires concentrées] à l’amont du décanteurprimaire ;– uniquement pour les matéri<strong>aux</strong> plastiques : recyclage du mélange eau + boues issu du lit bactérien,vers le pot du sprinkler (sans décantation préalable).47Nota : pour plus d’informations, voir liste bibliographique en annexe I et plus précisément les ouvrages [3] et [4].Le litbactérien