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agriculture De plus en plus présents sur le marché,les vins biologiques sont-ils vraiment au-dessus de tout soupçon ?Des verres à moitié bioEn quelques années, la mutationdes vignobles en bio a étéla plus importante de l’évolutionagricole en France. Une extensionde 41 % des surfaces entre2011 et 2013, selon l’Agence Bio.Et 20 % des exploitations cultivéessans chimie sont consacrées au vin.Au moins deux explications à cebond spectaculaire de la production.D’abord, nombre de viticulteursredoutent les effets des produitsphytosanitaires sur leur santé ;ensuite, beaucoup ont vu dans cetteproduction un créneau porteur lié àun phénomène de mode – même s’ilne faut pas négliger l’importance etle rôle des jeunes viticulteurs passionnéspar une nouvelle approchede leur métier.Pour Jean-Marc Carité, responsabledes éditions Utovieet rédacteur en chef de la revueVin bio magazine, « on ne peutque se réjouir de l’extensiondes vignobles en bio, car c’estau moins une diminution desintrants chimiques épandusdans le sol, même si des grandsdomaines de Bourgogne ou duMédoc s’y mettent moins par“philosophie” que parce qu’ilsconstatent que leurs terres sonten train de mourir ».Un optimisme pas forcément partagé.À la Fédération nationale del’agriculture biologique (Fnab),certains estiment (discrètement)que la nouvelle réglementationeuropéenne peut ouvrir la voieà des dérives, notamment via lagrande distribution.Depuis le 1 er juillet 2012, la vinificationest très encadrée, avec uneliste réduite (par rapport aux pratiquesconventionnelles) d’intrantsautorisés dans la composition dubreuvage. Le vin « issu de raisinsde l’agriculture biologique » estdevenu « vin biologique ». Maiscette nouvelle réglementation comportedes contraintes complexes,La photo de la semaineouvrant la voie à de nombreusesinterprétations. Par exemple, « certainsintrants œnologiques doiventêtre d’origine bio s’il existe des disponibilitéscommerciales », unedisposition qui pourrait aboutirà une production plus difficile àcontrôler par les organismes decertification.Ce sont ces produits mal définisqui colonisent cette année les foiresaux vins des grandes surfaces, lesvins bio représentant actuellement35 % des achats. Les cavistes et lesmagasins bio sont, en général, plusattentifs à la qualité et au respectde la législation que les gestionnairesde grandes surfaces. Mêmes’il ne faut pas oublier qu’un vinbio, c’est-à-dire exempt de chimie,n’est pas forcément, d’un point devue organoleptique, un « bon »vin. Car les nouveaux convertis nesont pas obligatoirement de bonsvignerons.Urgence≥ Claude-Marie VadrotLe 21septembre,la marchepour le climata rassembléplus de300 000personnes àNew York. Unemobilisationpourinterpellerles dirigeantsà la veilledu sommetdes Nationsunies sur lechangementclimatique.Burton/GETTYIMAGES NORTHAMERICA/AFPpourTerra EcoLa revue lanceun appel aux donset aux abonnements.Tourné vers l’économie socialeet solidaire et les enjeux dudéveloppement durable, créé en2004, déjà fort de 170 numéros,le magazine bimédia TerraEco connaît de graves difficultésfinancières.Le titre peut s’enorgueillir de15000 abonnés et de 300000 lecteurs,ce qui est important, certes,mais bien insuffisant pour garantirsa pérennité. Il est confronté à unebaisse de ses recettes publicitaireset à un contexte économique difficile.Terra Eco a donc lancé le16 septembre un appel à ses lecteurs.La barre est élevée, reconnaîtle journal, mais il y va de sasurvie (et de ses 21 postes).L’objectif est fixé à 500000 euros,dont la moitié en dons et en abonnements.« Cette somme doitpermettre au journal de passerla vague, juge David Solon, directeurde la rédaction, d’atteindrela rentabilité et de se réinventer.C’est l’heure de vérité pourTerra Eco. » Et, surtout, dans undélai très court. « D’ici au 26 septembre,s’il n’y a pas un enthousiasmefort pour notre appel,Terra Eco s’arrête. »Un chiffre n’en reste pas moinsencourageant : avec 2000 abonnéssupplémentaires, le magazinese donnerait de l’air au moinsjusqu’en 2015. Le montant collectémardi 23 septembre était de182784 euros.≥ J.-C.R.Campagne de soutien sur : www.terraeco.net25 septembre 2014 Politis 17

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