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Métier - APCM

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ée au bout de cinq ans. Et, dans le cas defigure d’une donation à l’un de vos salariés,une exonération des droits de mutationprend cours dès lors que les actifs cédésvalent moins de 300 000 euros et que le,ou les salariés, poursuivent l’exploitationpendant cinq ans. Enfin, pour faciliter lepassage de relais entre vous et votre repreneur,a été instaurée la création d’une« convention de tutorat » qui vous permetde transmettre votre expérience professionnelle,bénévolement ou non, tout enpercevant votre pension au taux plein.Assurer la relève est donc un pari que l’artisanatse doit de remporter. L’enjeuéconomique et social que représentent les300 000 entreprises artisanales à transmettredans les dix années à venir est eneffet primordial. Or, une récente enquêtemenée auprès des Chambres de Métierset de l’Artisanat de France montrait que lefichier des entreprises à céder dans lescompagnies consulaires représentait7,6 % du nombre d’entreprises potentiellementcessibles (nombre d’offres/nombred’entreprises dont le dirigeant a plus de55 ans). Et, même si tous les dirigeantsne sont pas cédants psychologiquementdès 55 ans et qu’il existe des disparitéstrès fortes entre départements au regarddes actions menées, ce chiffre est assezsignificatif pour que nous nous mobilisionstous ensemble pour assurer lapérennité de vos entreprises et de laPremière entreprise de France.Yves Frédéric (55)Un modèledu genreInstallé depuis 1967 en tant quepeintre en lettres, Yves Frédéric,à l’aune de faire valoir ses droitsà la retraite, est contacté parplusieurs personnes souhaitant reprendre son entreprise. Heureuse coïncidencepour lui qui souhaitait valoriser le travail de toute une vie et préserver sessalariés d’un arrêt d’activité. Après une sélection presque « naturelle » (abandondu projet, manque de financement…), Sarah Tournier reste en lice. Pour affinersa connaissance du fonctionnement de l’entreprise, elle bénéficie d’uneévaluation en milieu de travail d’une semaine. En plus des démarches auprèsdes partenaires financiers, Sarah et Yves, informés par la CMA, se rapprochentdu CNAM afin de contractualiser un accompagnement via le dispositif ArdanRepreneur. Cette convention associe un accompagnement et un suivi du projet detransmission à un soutien financier à l’entreprise pendant six mois. Grâce à cela,Sarah a pu être salariée de l’entreprise et suivre Yves au quotidien. Il s’agissaitpour l’un de donner l’ensemble des éléments et pour l’autre de se les approprier.Vie de l’entreprise, gestion financière, gestion des salariés, découverte desproduits, des logiciels, contact avec les fournisseurs, présentation aux clients,astuces techniques et commerciales… autant de chantiers que le binôme a ainsipartagé. Sarah souligne l’importance de l’expérience : « Patrick, Anne-Marie (lessalariés) et Yves m’ont pris sous leurs ailes et m’ont non seulement fait partagerla passion qui les anime mais me l’ont transmise… Mes craintes ont disparu et lefait d’avoir été présentée et confrontée aux demandes des clients m’a réellementrassurée et confortée dans mon choix ». Et Yves Frédéric de rajouter : « Il paraîtimportant qu’au-delà de la transaction s’instaure entre les deux parties unecertaine complicité et, les échanges sincères que nous avons eu pendant ces sixmois, ont réellement donné corps non seulement à la transmission mais aussià l’évolution de l’entreprise… C’est le temps qu’il nous fallait, Sarah pouvait enfinprendre son envol. » Contact Ardan à la CMA 55 : Anne-Laure Adam au 03 29 79 75 18.Serge Gil-Ribeiro (54)Transmission d’une entrepriseet d’un savoir-faire«J’ai toujours voulu m’installer, mais j’avais quelques inquiétudes. Le feeling,je l’ai trouvé avec Christian Palin. » Serge Gil-Ribeiro est resté salarié pendantlongtemps : « Je faisais beaucoup d’heures pour un salaire pas forcémentà la hauteur. » Sa rencontre avec le boucher du rond-point du Vélodrome àVandœuvre a tout changé. Christian Palin, 58 ans à l’époque, avait monté son affaire audébut des années soixante. « Jusqu’en 2002, j’ai développé mon entreprise. Le secretde la réussite : beaucoup de travail, de l’innovation, et un bon rapport qualité-prix »,raconte-t-il. Serge et Christian se sont tout de suite bien entendus : « Je suis arrivéen 2001 pour me mettre dans le bain. À aucun moment, il n’a essayé de me donnerdes leçons. Ses conseils ont vraiment été précieux », se remémore Serge. L’ancienpropriétaire confirme : « Souvent, un repreneur n’est pas préparé mentalement.Ce n’est pas évident de passer d’une culture de salarié à celle de dirigeant. »©ADHOMMES & MÉTIERS / N° 218 / NOVEMBRE 200613

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