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Document PDF - Réseau québécois des villes et villages en santé

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Évaluation d’un proj<strong>et</strong> de prév<strong>en</strong>tion de la criminalité dans la MRC de La MitisPRÉAMBULE… Toute action visant à contrer <strong>des</strong> problématiques telles que lapauvr<strong>et</strong>é, le décrochage scolaire, l’intégration au marché du travail <strong>et</strong> ladétresse psychologique (toxicomanie, itinérance, <strong>et</strong>c.) peut avoir <strong>des</strong>eff<strong>et</strong>s sur la réduction de la criminalité. viiEn matière de prév<strong>en</strong>tion de la criminalité, la littérature reconnaît deux approches. Laprév<strong>en</strong>tion situationnelle (ou réduction <strong>des</strong> occasions) « qui agit sur les circonstances <strong>et</strong>l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t dans lesquels les délits sont commis » viii <strong>et</strong> la prév<strong>en</strong>tion par ledéveloppem<strong>en</strong>t social (ou prév<strong>en</strong>tion par le développem<strong>en</strong>t social <strong>des</strong> personnes <strong>et</strong> <strong>des</strong>communautés) « qui agit sur les facteurs contemporains qui prédispos<strong>en</strong>t à la criminalité » ix .Selon la politique ministérielle <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion de la criminalité, l’expéri<strong>en</strong>ce internationalemontre que la combinaison de ces deux types d’approches est nécessaire pour accroîtrel’efficacité <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion de la criminalité.Concrètem<strong>en</strong>t, m<strong>et</strong>tre l’acc<strong>en</strong>t sur la prév<strong>en</strong>tion par le développem<strong>en</strong>t social suppose quel’on priorise le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> personnes, <strong>des</strong> familles <strong>et</strong> <strong>des</strong> collectivités <strong>en</strong> agissant «sur les facteurs liés à la délinquance juvénile <strong>et</strong> à la criminalité adulte, comme la viol<strong>en</strong>cefamiliale, les lacunes de la vie familiale <strong>et</strong> <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts par<strong>en</strong>taux, la pauvr<strong>et</strong>é, lesmauvaises conditions de logem<strong>en</strong>t, les échecs scolaires <strong>et</strong> l’analphabétisme, laconsommation d’alcool <strong>et</strong> de drogue, <strong>et</strong> le chômage » x . Par conséqu<strong>en</strong>t, « toute action visantà contrer <strong>des</strong> problématiques telles que la pauvr<strong>et</strong>é, le décrochage scolaire, l’intégration aumarché du travail <strong>et</strong> la détresse psychologique peut avoir <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s sur la réduction de lacriminalité » xi .Les acteurs clés de La Mitis, que nous avons r<strong>en</strong>contrés dans le cadre de l’élaboration dudiagnostic de sécurité, ont nommé la pauvr<strong>et</strong>é comme l’une <strong>des</strong> principales causes de lacriminalité dans la MRC. La pauvr<strong>et</strong>é économique, mais égalem<strong>en</strong>t une pauvr<strong>et</strong>é« culturelle, éducationnelle », phénomène non exclusif à la MRC de La Mitis. Att<strong>en</strong>tion, il nefaut pas pour autant déduire que la pauvr<strong>et</strong>é est synonyme de criminalité. Les personnesdéfavorisées ou <strong>en</strong> situation de pauvr<strong>et</strong>é ne sont pas automatiquem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> criminelles. Et àl’inverse, les criminels ne sont pas tous <strong>des</strong> personnes défavorisées ou <strong>en</strong> situation depauvr<strong>et</strong>é.Mais qu’est la pauvr<strong>et</strong>é?viiviiiMinistère de la Sécurité publique. Plan stratégique 2005-2008, p. 6.Ministère de la Sécurité publique du Québec. Politique ministérielle <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion de la criminalité. Pour<strong>des</strong> milieux de vie plus sécuritaires. 2001, p. 10 <strong>et</strong> 22. Il est généralem<strong>en</strong>t reconnu dans la littérature que laprév<strong>en</strong>tion par le développem<strong>en</strong>t social cherche à interv<strong>en</strong>ir sur les facteurs socio-économiques pouvantinflu<strong>en</strong>cer les comportem<strong>en</strong>ts délinquants <strong>et</strong> les facteurs de vulnérabilités qui caractéris<strong>en</strong>t les victimespot<strong>en</strong>tielles. Ministère de la Sécurité publique du Québec (2001), op. cit., p. 11.ix Idem, p. 11.x Conseil national de prév<strong>en</strong>tion du crime, Canada. Sécurité <strong>et</strong> économies : Prév<strong>en</strong>ir le crime par lebiais du développem<strong>en</strong>t social. Mars 1996, 9p.xi Idem, p. 5.<strong>Réseau</strong> <strong>québécois</strong> de Villes <strong>et</strong> Villages <strong>en</strong> <strong>santé</strong> 71

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