Document PDF - Réseau québécois des villes et villages en santé

Évaluation d’un projet de prévention de la criminalité dans la MRC de La MitisENJEUVALORISER LA SCOLARISATION, PARTICULIÈREMENT CHEZ DES JEUNES.Pour la majorité des acteurs clés, « le développement de l’activité économique et unescolarisation plus élevée » favoriseraient l’émergence de conditions pour sortir lespersonnes et le milieu mitissien du climat de morosité qui prévaut. Pour ce, une culture de« valorisation de l’instruction doit s’implanter. » Selon ces acteurs clés, un moyend’implanter une culture d’une meilleure scolarité est la concertation et la mobilisation desdifférents acteurs socio-économiques vers cet objectif commun.Fait intéressant : on observe une hausse du niveau de scolarité chez les plus jeunes dansLa Mitis. En effet, en 2001, un peu plus de 3 personnes sur 4 (77,7 %) âgées de 20 à 34 ansavaient un diplôme d’études secondaires ou plus comparativement à 69,2 % pour les 35-44ans et 61,3% pour les 45 à 64 ans. Malgré tout, la même année, 22,3 % des 20-34 ansn’avaient pas complété les études secondaires.Une hausse du niveau de scolarité est d’autant plus cruciale qu’« entre 1999 et 2003, laproportion d’emploi ne nécessitant pas de diplôme est passée de 29,5 % à 16,8 % ». 23Par ailleurs, les acteurs clés s’entendent sur le fait qu’un faible niveau de scolarité a unimpact sur le développement économique et la qualité des emplois offerts. D’un côté, lamain-d’œuvre qualifiée quitte la région pour chercher du travail et que les jeunes, qui vontétudier à l’extérieur, n’y reviennent pas faute d’emplois. Conséquence : les employeurs quicherchent une main-d’œuvre qualifiée ne la trouvent pas sur place. Trois solutions : soit ilsimportent des travailleurs qualifiés, soit ils déplacent leurs activités de production où setrouve la main-d’œuvre qualifiée, soit ils font réaliser les tâches spécialisées par des soustraitantsqui sont souvent situés à l’extérieur du territoire.Autre conséquence : un faible taux de scolarité a un impact majeur sur l’employabilité futuredu jeune à la fois sur son insertion sur le marché du travail et sur la qualité de l’emploi qu’iloccupera. En effet, une main-d’œuvre moins scolarisée occupe les emplois qui demandentpeu ou pas de qualifications donc moins bien rémunérés.Finalement, une main-d’œuvre moins ou non qualifiée rend plus difficile la diversification del’économie d’un milieu ou la spécialisation des entreprises qu’une main-d’œuvre qualifiéedisponible.D’autre part, « l’école constitue, après la famille, un lieu privilégié où l’enfant peut, dès leplus jeune âge, expérimenter des formes de participation sociale susceptibles de réduire lerecours aux comportements violents. Après la garderie, c’est à l’école que les jeunes fontl’apprentissage de relations interpersonnelles et qu’ils connaissent les premiers conflits avecles pairs. Dans ce contexte, on reconnaît d’emblée la pertinence des programmes de23 Secrétariat à la jeunesse. Portrait de la jeunesse dans Stratégie d’action jeunesse 2006-2009.Pour une jeunesse engagée dans sa réussite. Québec : Gouvernement du Québec, 2006, p. 5.82 Réseau québécois de Villes et Villages en santé