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par Marc GOUTAUDIER, février-mars 2006 (n°335-336), p37-43

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D É C O U V E R T E N ° 3 3 5 - 3 3 6 F É V R I E R - M A R S 2 0 0 639D. R./Extrait de la collection du Palais dela découverte OKAY.Henri Poincaré,mathématicien français(1854-1912).Léonhard Euler,mathématicien suisse(1707-1783).D. R./Extrait de la collection du Palais dela découverte OKAY.à deux corps. Puis l'on tient compte de l'effetdes autres planètes en considérant qu'ellesperturbent le système. Les résultats de cesperturbations sont alors pris en compte ; oneffectue les calculs une deuxième fois, puisune troisième fois en intégrant les résultatsdes calculs précédents, et ainsi de suite. Cetteméthode, initiée au XVIII e siècle <strong>par</strong> PierreSimon Laplace (1749-1827), permit d'obtenirdes théories planétaires en bon accord avecl'observation ; les écarts constatés ne s'expliquèrentqu'à la suite d'importantes découvertes.Ainsi l'étude de la trajectoire de laplanète Uranus – identifiée en 1781 <strong>par</strong>William Herschel (1738-1822) – n'était pas enaccord avec les théories planétaires. En 1846,Urbain Le Verrier (1811-1877) imagina quecet écart résultait de la présence d'un astreperturbateur inconnu : il put ainsi découvrir laplanète Neptune. L'incapacité des théoriesplanétaires à rendre compte de l'avance, tropgénéreuse, du périhélie de la planète Mercuredis<strong>par</strong>ut quant à elle en 1915, <strong>par</strong> l'examendes conséquences de la relativité généraled'Albert Einstein (1879-1955).Le dernier écart opposa une plus longuerésistance. Il concernait le mouvement de laLune. Il est vrai que sa résolution est ardue.Dans un premier temps, le « problème principal» s'attache à décrire le mouvement quiserait celui de notre satellite sous l'action de laTerre et du Soleil si les trois corps étaientréduits à leur centre de gravité. Puis, les effetsde la non-sphéricité de la Terre et des perturbationsplanétaires sont pris en compte.Durant le XVIII e siècle, l'Académie dessciences de Paris proposa à de nombreusesreprises un prix sur le sujet. Mais il faudraattendre 1939 pour que Spencer Jones (1890-1962) fasse concorder résultats et observations.La superposition de nombreux effets,dont un ralentissement séculaire de la rotationterrestre, compliquait diablement la chose.Points de LagrangeEn 1772, alors qu'ils cherchaient à résoudrece problème, Leonhard Euler (1707-1783) etJoseph-Louis Lagrange remportent le prix del'Académie des sciences de Paris. En <strong>par</strong>achevantles travaux du premier, antérieurs dequelques années, Lagrange démontre l'existencede cinq positions d'« équilibre », aujourd'huinommés « points de Lagrange », quiaccompagnent une planète dans sa révolutionautour du Soleil. En théorie, un troisièmecorps placé en l'un de ces points et affecté dela bonne vitesse suivrait <strong>par</strong>faitement le balletdes deux autres corps. Décrivant des ellipsesautour de leur barycentre commun, les trois

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