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Le Phare - Centre culturel suisse

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mai-juillet 2013 / le phare n° 14 • 03Sommaire4 / • ExpositionUriel Orlow : mémoires d’espacesUriel Orlow8 / • ExpositionBlow !Claudia Comte9 / • ExpositionLa Ribot vue de haut10 / • ThéâtreFrançois Gremaud, l’idiot magnifique2b company / François Gremaud12 / • musiqueDrumming déphaséPOL + EklektoSinus croisésSunisit10 / • ARCHITECTURECréation d’espace publicEstudio Barozzi Veiga16 / • musiqueTouches jazzIiro RantalaMarc Perrenoud Trio18 / • musiqueGrand Pianoramax, facilité illusoireGrand Pianoramax19 / • insertRaphael Hefti23 / • LITTéRATURE<strong>Le</strong>ttres de campagnesJérôme Meizoz avec Pierre Bergouniouxet Marie-Hélène Lafon24 / • danseIl était mille fois… dans la chambrePerrine Valli25 / • graphismeL’urgence prend son tempsRuedi Baur26 / • PORTRAITVera Michalski, femme de lettres31 / • Longue vueL’actualité <strong>culturel</strong>le <strong>suisse</strong> en FranceExpositions / Scènes33 / • Made in CHL’actualité éditoriale <strong>suisse</strong>Arts / Littérature / Cinéma / Musique38 / • ÇA S’EST PASSÉ AU CCS39 / • iNFOS PRATIQUESCouverture : Uriel Orlow, The Reconnaissance, 2012.© Sam NightingaleUriel Orlow, image extraite de la série The Stills, 2013, tirage avec procédé chromogène, 60 x 45 cmArtistes <strong>culturel</strong>lement « hybridés »Pour une fois, observons les artistes par le biais de leur parcours biographiques. Uriel Orlowest zurichois et vit à Londres. Claudia Comte est lausannoise et vit à Berlin. <strong>Le</strong> ZurichoisRaphael Hefti partage sa vie entre Zurich et Londres. François Gremaud, basé à Lausanne, a faitune partie de sa formation à Bruxelles. <strong>Le</strong> Genevois Léo Tardin a vécu à New York, puis à Berlin avantde revenir à Genève. Perrine Valli s’est formée en France et à Londres, avant de se baser à Genève,mais apprécie toujours les résidences. L’Espagnole La Ribot a débuté à Madrid, puis a vécuà Londres avant de s’établir à Genève. Quant au Franco-Suisse Ruedi Baur, il enseigne en Europe,au Canada et en Chine. Qu’ils soient artistes, metteurs en scène, musiciens, chorégraphesou graphistes, une majorité des créateurs présentés dans ce programme développent un parcoursaux influences <strong>culturel</strong>les multiples.La notion d’artiste rattaché à un pays est donc de plus en plus ouverte. Nous l’avons examinéedans un article paru dans le catalogue de l’exposition La jeunesse est un art, qui rassemblait49 jeunes artistes <strong>suisse</strong>s au Aargauer Kunsthaus Aarau en 2012, à l’occasion du trentièmeanniversaire du prix Manor, l’un des principaux prix artistiques en Suisse. Nous relevions que plusde 75 % des artistes de cette exposition ont vécu partiellement à l’étranger, pendant leur formationou lors de résidences, ou y vivent actuellement. Ce pourcentage est certainement plus élevéen Suisse qu’ailleurs, et cela grâce à plusieurs facteurs. Par exemple, l’existence de nombreux prix,bourses, résidences, aides à la production ou encore Kunst am Bau (interventions artistiquesdans des bâtiments) qu’envient les artistes d’autres provenances. Mais aussi un niveau de viequi permet de partir aisément d’un petit pays et de multiplier ainsi les expériences, mêmede manière individuelle. De plus, l’habitude à s’exprimer en plusieurs langues facilite l’intégrationdans d’autres contextes. Mais ce phénomène d’hybridation des nationalités est aujourd’huide plus en plus international et se manisfeste de diverses manières. L’une des plus étonnantesest annoncée pour la Biennale de Venise 2013, où le Pavillon allemand présentera quatre artistesde quatre nationalités différentes et, de surcroît, dans le Pavillon français, puisque les deux paysont échangé leurs bâtiments respectifs !Il est clair que nous continuerons à soutenir et à présenter en priorité des artistes <strong>suisse</strong>s– toutes disciplines confondues –, car c’est la raison même de l’existence du <strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong>comme de la Fondation Pro Helvetia. Mais nous développons aussi des projets et des collaborations– notamment avec nos cartes blanches concertées à des artistes, festivals ou autres structures –qui amènent régulièrement des artistes étrangers dans notre programmation. À l’image, dansce programme, du pianiste finlandais Iiro Rantala, proposé dans la carte blanche à la FondationMontreux Jazz 2, ou aux architectes de l’Estudio Barozzi Veiga, établis à Barcelone, mais vainqueursde concours pour des nouveaux bâtiments de deux musées d’art en Suisse. Ce métissagedes provenances vise à nourrir et à diversifier les réseaux d’identification et de diffusion des artisteset de leurs projets, que ce soit à Paris et en France, en Suisse ou ailleurs.Jean-Paul Felley et Olivier Kaeser

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