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Impact des importations européennes de soja sur le - Cfsi

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Le tourteau <strong>de</strong> tournesol possè<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en cellulose et en lignine assez é<strong>le</strong>vées. Toutcomme <strong>le</strong> tourteau fermier; sa richesse protéique peut varier entre 20 et 40 % selon <strong>le</strong> procédé<strong>de</strong> déshuilage utilisé. Il ne contient aucun facteur anti-nutritionnel et se montre intéressantdans <strong>le</strong>s systèmes moins intensifs. Il peut être utilisé à hauteur <strong>de</strong> 2 kg/jour sans risque pour laproduction ou <strong>le</strong> taux protéique.D'autres plantes oléagineuses fournissent <strong><strong>de</strong>s</strong> tourteaux « spéciaux », comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>chanvre, <strong>le</strong> lin ou la caméline. Ces graines très riches en vitamine E ainsi qu'en Oméga 3,fournissent <strong><strong>de</strong>s</strong> compléments alimentaires <strong>de</strong> choix <strong>sur</strong>tout pour la vian<strong>de</strong> bovine voire en productionlaitière (toutefois ces Omega 3 sont d'abord présents dans <strong>le</strong>s associations prairia<strong>le</strong>s).2.2. Améliorer l’autonomie protéique : freins, <strong>le</strong>viers et nouveaux enjeuxOn a vu au travers l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> évolutions <strong><strong>de</strong>s</strong> quatre <strong>de</strong>rnières décennies à quel point <strong>le</strong>s niveaux<strong>de</strong> prix – absolus et relatifs – <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes productions et <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes matièrespremières <strong>de</strong> l’alimentation anima<strong>le</strong> sont déterminants <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s choix <strong><strong>de</strong>s</strong> agriculteurs, <strong><strong>de</strong>s</strong> é<strong>le</strong>veurset <strong><strong>de</strong>s</strong> fabricants d’aliments, et donc <strong>sur</strong> <strong>le</strong> niveau d’indépendance protéique <strong>de</strong> l’Europe.De même, <strong>le</strong>s mécanismes d’ai<strong><strong>de</strong>s</strong> directes aux agriculteurs peuvent être déterminants.Cependant, d’autres facteurs, <strong>de</strong> nature agronomique, technologique ou liés aux connaissances,constituent éga<strong>le</strong>ment un frein à l’amélioration <strong>de</strong> l’indépendance protéique.a) Les freins du côté <strong><strong>de</strong>s</strong> agriculteursA court terme, différentes causes expliquent <strong>le</strong> désintérêt <strong><strong>de</strong>s</strong> producteurs à l'égard <strong>de</strong> la culture<strong>de</strong> légumineuses : ces plantes sont sensib<strong>le</strong>s aux maladies et parfois diffici<strong>le</strong>s à conduire l’hiver, soumises aurisque <strong>de</strong> gel dans <strong>le</strong>s régions du Nord <strong>de</strong> l’Europe et sensib<strong>le</strong>s aux fortes cha<strong>le</strong>urs <strong>de</strong> fin<strong>de</strong> cyc<strong>le</strong> ; ces plantes ont <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>ments annuels très aléatoires, et en moyenne trop stagnants durantces <strong>de</strong>rnières décennies (29q/ha en 2009) en comparaison <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>ments <strong><strong>de</strong>s</strong> céréa<strong>le</strong>s,<strong>de</strong>ux fois plus é<strong>le</strong>vés et qui n’ont cessé d’augmenter ; ces plantes sont en conséquence moins rentab<strong>le</strong>s que d’autres comme <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s, en particulier<strong>le</strong> blé.b) Les freins au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> é<strong>le</strong>veursDans <strong>le</strong>s exploitations d'é<strong>le</strong>vage laitier, l'organisation du parcellaire est déterminant pour pouvoirmaximiser <strong>le</strong> pâturage au niveau <strong>de</strong> l'exploitation. Quand <strong>le</strong> parcellaire n'est pas morcelé(c'est-à-dire lorsque <strong>le</strong>s terres sont bien regroupées autour du siège d'exploitation), <strong>le</strong>s protéinespeuvent être produites <strong>sur</strong> la ferme à moindre coût, en faisant pâturer <strong>le</strong>s associationsprairia<strong>le</strong>s. Les coûts <strong>de</strong> récolte et <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> l'herbe pâturée sont ainsi très faib<strong>le</strong>s, renforçantla compétitivité <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes herbagers.Lorsque <strong>le</strong> parcellaire ne <strong>le</strong> permet pas ou si <strong>le</strong> foncier fait défaut, la production <strong>de</strong> protéinesvégéta<strong>le</strong>s – et <strong>le</strong>ur utilisation par <strong>le</strong>s animaux – est plus problématique. Cependant, <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégiespartenaria<strong>le</strong>s peuvent être mises en œuvre pour pratiques <strong><strong>de</strong>s</strong> asso<strong>le</strong>ments en commun74

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