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La récupération des seringues et des aiguilles usagées : une ...

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8.3 Le refus de certains pharmaciens de récupérer les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagéesL’obstacle qui a été le plus souvent mentionné est le refus de certains pharmaciens de récupérerles <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagées. Comme les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> utilisées pour lesautosoins sont normalement vendues à la pharmacie, bon nombre d’intervenants trouvent qu’ilserait logique que les clients rapportent leurs contenants de <strong>seringues</strong> usagées à la pharmacie aumoment où ils s’y rendent pour en ach<strong>et</strong>er de nouvelles.De leur côté, <strong>des</strong> pharmaciens nous ont fait part de problèmes vécus en ce domaine :• le pharmacien qui accepte de récupérer les <strong>seringues</strong> usagées écope de celles qui sont ach<strong>et</strong>éeschez <strong>des</strong> compétiteurs qui, eux, ne les récupèrent pas ;• les clients rapportent leurs <strong>seringues</strong> à la pharmacie dans toute sorte de contenants, y compris<strong>des</strong> sacs de plastique <strong>et</strong> <strong>des</strong> sacs de papier, ce qui a déjà causé <strong>des</strong> accidents ;• il y a pénurie de pharmaciens, la récupération <strong>des</strong> médicaments périmés représente déjà unsurcroît de tâche pour lequel les pharmaciens ne sont pas rémunérés ;• on manque d’espace pour l’entreposage <strong>des</strong> contenants de <strong>seringues</strong> usagées ;• les coûts d’élimination <strong>des</strong> <strong>seringues</strong> usagées sont prohibitifs.D’autres nous ont signalé <strong>des</strong> problèmes qu’ils appréhendaient, notamment la crainte deprocédures compliquées <strong>et</strong> de tracasseries administratives s’ils apportaient à un hôpital muni d’unautoclave les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagées récupérées auprès <strong>des</strong> individus. Mais lesprincipales appréhensions étaient liées à la récupération <strong>des</strong> <strong>seringues</strong> usagées <strong>des</strong> UDI :• peur d’être identifié comme site d’échange de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’attirer ainsi <strong>une</strong> clientèledésagréable à l’égard du personnel ou <strong>des</strong> autres clients ;• crainte de vol ou de vandalisme.Le groupe de travail est d’avis que les problèmes de manque d’espace <strong>et</strong> de surcroît de travailpourraient être réduits sensiblement par <strong>une</strong> augmentation du nombre d’endroits où les individuspeuvent apporter les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagées. Il estime cependant que ce service rendu àla société ne doit pas m<strong>et</strong>tre en danger la santé <strong>et</strong> la sécurité <strong>des</strong> pharmaciens ni celle de leurpersonnel, d’où l’importance de faciliter l’accès aux contenants pour DBM piquants <strong>et</strong> tranchants.Des solutions doivent également être trouvées pour que les pharmaciens qui récupèrent les<strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagées n’aient pas à en supporter les coûts d’élimination. À c<strong>et</strong> égard,l’expérience de la région de l’Abitibi-Témiscamingue pourrait être appliquée dans d’autresrégions.En ce qui a trait aux problèmes appréhendés, précisons que les CH qui offrent le service dedécontamination <strong>et</strong> d’élimination <strong>des</strong> DBM à <strong>des</strong> clients extérieurs ont mis au point <strong>une</strong>procédure simple de réception <strong>et</strong> de facturation. De tous les « clients » que nous avons interrogés,aucun ne s’est plaint ni de la qualité du service ni de tracasseries administratives.Les craintes au suj<strong>et</strong> du vol, du vandalisme ou de diverses formes de violence liées au fait devendre <strong>des</strong> <strong>seringues</strong> sans ordonnance aux UDI <strong>et</strong> de récupérer le matériel souillé ne sont pasfondées, du moins si l’on se fie aux résultats d’un proj<strong>et</strong> pilote qui a été réalisé à Montréal du1 er avril 1994 au 30 avril 1995. L’expérience de 8 pharmacies participantes (qui acceptaient devendre <strong>des</strong> <strong>seringues</strong> aux UDI <strong>et</strong> récupéraient le matériel souillé) <strong>et</strong> de 8 pharmacies témoins qui54

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