Le groupe de travail recommande donc8. Que le MSSS ou l’un de ses mandataires négocie avec les fabricants l’achat d’unnombre limité de modèles <strong>et</strong> de formats de contenants pour DBM piquants <strong>et</strong>tranchants répondant aux besoins <strong>des</strong> utilisateurs de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> pourles autosoins.9. Que ces contenants soient distribués gratuitement par les pharmaciens <strong>et</strong>/ou lesCLSC.9.7 Désigner <strong>des</strong> lieux où l’on serait tenu de récupérer les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagéesMême si tous ceux qui font usage de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> sont sensibilisés à la nécessité de leséliminer de façon sécuritaire <strong>et</strong> même si tous ont accès à <strong>des</strong> contenants réglementaires, encorefaudra-t-il qu’ils disposent d’un endroit où ils pourront s’en débarrasser.Nous l’avons vu, certains pharmaciens <strong>et</strong> certains CLSC acceptent déjà de récupérer les <strong>seringues</strong><strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> usagées. Certains d’entre eux donnent même les contenants réglementaires à leurspatients. Toutefois, comme plusieurs intervenants consultés nous l’ont dit, on ne saurait compteruniquement sur la générosité <strong>des</strong> différents acteurs pour que toutes les <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> toutes les<strong>aiguilles</strong> soient récupérées de façon sécuritaire.Le groupe de travail croit qu’en multipliant le nombre d’endroits désignés pour la récupération<strong>des</strong> <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>aiguilles</strong>, on atteindra à la fois deux objectifs :• les utilisateurs de ces instruments à <strong>des</strong> fins domestiques seront incités à les rapporter, puisqu’ilse trouvera nécessairement à proximité un endroit où leurs contenants réglementaires remplisseront acceptés sans frais ;• ceux qui offriront le service de récupération n’hériteront pas d’<strong>une</strong> charge de travail trop lourdepuisque celle-ci sera répartie entre plusieurs acteurs.Tout comme il est naturel de rapporter les can<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les bouteilles à l’épicerie, les pneus horsd’usage au garage <strong>et</strong> les restes de peinture à la quincaillerie, les lieux désignés pour rapporter les<strong>seringues</strong> <strong>et</strong> les <strong>aiguilles</strong> devraient être <strong>des</strong> endroits naturellement fréquentés par les utilisateurs.Il serait irréaliste de croire qu’un service de transport puisse faire la collecte <strong>des</strong> contenants <strong>des</strong>eringues <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> à domicile. Les quantités en cause sont insuffisantes. Les éco-centres neconstituent pas <strong>une</strong> solution non plus : ils sont trop peu nombreux (Montréal n’en compte quecinq) <strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>s biomédicaux y sont refusés.Il n’y a pas lieu de désigner comme endroit de récupération de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> tous lescabin<strong>et</strong>s de professionnels où l’on fait usage d’instruments piquants <strong>et</strong> tranchants. Chacunconviendra qu’il serait inapproprié de demander à la population d’apporter ses <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> ses<strong>aiguilles</strong> usagées à la maison funéraire ou chez le vétérinaire. Ceux qui produisent de très p<strong>et</strong>itesquantités de DBM piquants <strong>et</strong> tranchants (dentistes, acupuncteurs, tatoueurs, perceurs <strong>et</strong>électrolystes) ne vendent pas de <strong>seringues</strong> ni d’<strong>aiguilles</strong> <strong>et</strong> ils ne traitent pas de maladies quirequièrent l’usage de <strong>seringues</strong> ou d’<strong>aiguilles</strong> à domicile.73
Certains centres hospitaliers ont installé <strong>des</strong> contenants de récupération soit à la réception, soitaux urgences, soit dans certains locaux accessibles au public (p. ex. toil<strong>et</strong>tes) où quiconque peutdéposer ses <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> ses <strong>aiguilles</strong>. Plusieurs CH munis d’autoclaves acceptent aussi dedécontaminer <strong>et</strong> d’éliminer (souvent sans frais) les DBM que leur apportent les pharmacies, lesCLSC <strong>et</strong> les organismes communautaires qui, eux, les récupèrent auprès <strong>des</strong> individus. Àl’exception <strong>des</strong> cliniques spécialisées dans le traitement de certaines maladies telles que lediabète, la sclérose en plaques <strong>et</strong> l’insuffisance rénale, qui requièrent <strong>des</strong> autosoins à l’aide <strong>des</strong>eringues ou d’<strong>aiguilles</strong>, il nous semble inapproprié de demander aux CH de recevoir, de surcroît,les contenants de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> apportés par les individus.Quant aux cliniques médicales privées avec ou sans rendez-vous, il semble peu réaliste de leurdemander d’offrir le service de récupération de <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> d’<strong>aiguilles</strong> à ceux qui en font unusage domestique. D’ailleurs, en 2003-2004, seulement deux cliniques privées (en Montérégie) <strong>et</strong><strong>une</strong> clinique universitaire (en Estrie) étaient inscrites à la liste officielle <strong>des</strong> centres d’accès aux<strong>seringues</strong> pour les UDI, au Québec. L’organisation matérielle <strong>et</strong> l’organisation du travail dans cescliniques nous semblent peu propices à l’ajout de ce service. Nous croyons cependant raisonnablede demander aux cliniques médicales privées de sensibiliser leurs patients qui font usage <strong>des</strong>eringues ou d’<strong>aiguilles</strong> à la nécessité de les éliminer de façon sécuritaire. Auc<strong>une</strong> clinique nedevrait, non plus, refuser de récupérer <strong>et</strong> d’éliminer avec ses propres DBM <strong>une</strong> seringue qu’<strong>une</strong>personne apporterait après l’avoir trouvée dans l’environnement.Le groupe de travail est d’avis que les endroits suivants devraient être désignés comme lieux derécupération sans frais <strong>des</strong> <strong>seringues</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>aiguilles</strong> provenant d’un usage domestique :• les CLSC 55En 2004, on comptait 147 CLSC au Québec. Plusieurs d’entre eux avaient plusieurs points <strong>des</strong>ervice. Selon la Loi sur les services de santé <strong>et</strong> les services sociaux, le CLSC doit offrirnotamment <strong>des</strong> services de nature préventive. Certains <strong>des</strong> services déjà offerts, par exemple entoxicomanie <strong>et</strong> en dépistage du VIH-sida, touchent <strong>des</strong> personnes qui peuvent être utilisatrices <strong>des</strong>eringues ou d’<strong>aiguilles</strong>. En 2003-2004, 187 points de service <strong>des</strong> CLSC étaient inscrits à la listeofficielle <strong>des</strong> centres d’accès aux <strong>seringues</strong>.<strong>La</strong> <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> services généraux offerts par les centres de santé <strong>et</strong> de services sociaux inclut« <strong>des</strong> interventions ayant pour obj<strong>et</strong> la distribution <strong>et</strong> la récupération de matériel pour injectionsécuritaire auprès <strong>des</strong> personnes qui font usage de drogues par injection <strong>et</strong> la récupération <strong>des</strong>eringues usagées trouvées ou utilisées par la population 56 ».Des CLSC acceptent les <strong>aiguilles</strong> usagées <strong>des</strong> tatoueurs <strong>et</strong> <strong>des</strong> perceurs. Le groupe de travail estd’avis que c<strong>et</strong>te pratique doit être encouragée <strong>et</strong> qu’elle devrait s’étendre aux électrolystes. Enassurant un contact avec ces p<strong>et</strong>its producteurs de DBM dont la pratique n’est pas encadrée par unordre professionnel, les CLSC pourraient connaître leurs besoins, par exemple en matière d<strong>et</strong>echniques de désinfection, <strong>et</strong> leur fournir un minimum d’information (au moyen de dépliants,55. Dans le cadre de la réorganisation du réseau de la santé <strong>et</strong> <strong>des</strong> services sociaux, les CLSC disparaîtronten tant qu’établissements autonomes. Toutefois, la mission qu’ils accomplissent demeurera certainement.Étant donné l’incertitude qui existe concernant la façon dont on désignera finalement c<strong>et</strong>temission, nous avons maintenu l’appellation CLSC pour nos recommandations.56. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Les services généraux offerts par lescentres de santé <strong>et</strong> de services sociaux, Québec, ministère de la Santé <strong>et</strong> <strong>des</strong> Services sociaux,septembre 2004, p.51.74
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IntroductionDes seringues sont trou
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On rapporte souvent des cas de seri
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