Palaiseau mag' n°154 - Avril 2011 - Ville de Palaiseau

A c t u a l i t éen effet essentiel de répondreaux besoins des administrés aujour le jour : améliorer l’espacepublic, répondre aux sollicitationsdes nombreuses associations localeset être à l’écoute de la vie dela ville et de ses habitants.Chaque année, l’adoption dubudget de la commune estl’acte fort de la municipalité :quelles sont les grandeslignes du budget 2011 voté le30 mars dernier ?Avec la suppression de la taxeprofessionnelle et le gel desdotations que l’État nous octroie,le budget de la commune estcontraint et son équilibre est délicat.Mais comme je m’y suisengagé, et une nouvelle foisdepuis dix ans, je n’augmenteraipas les taux d’imposition desPalaisiens. Je ne réduirai pasnon plus le service public deproximité en diminuant lenombre de fonctionnaires municipauxcomme le réclame l’opposition.La crise rend encore plusnécessaire le fait que la Ville dePalaiseau soit un bouclier socialpour ses habitants.Toute l’équipe municipale etl’administration déploient destrésors d’ingéniosité pour trouverla moindre économie, tout enmaintenant le niveau des prestationscommunales, voire en lesrenforçant. Cette année 2011 seradonc une année où nous boucleronsle maximum des dossierslancés et où nous démarreronsles grands projets qui doivent êtreterminés en 2014, année durenouvellement de notre mandat.Palaiseau est le moteur de laCaps : comment l’agglomérationva-t-elle évoluer dans lestrois prochaines années ?L’intercommunalité, c’est l’avenirdes collectivités. Non pas pourdissoudre l’identité des communes- Palaiseau restera Palaiseau -,mais parce que la mutualisationdes moyens permet des économiesd’échelle. Aujourd’hui onne peut plus, en région parisienne,penser logements outransports dans les simples frontièresde sa commune. Travaillerà dix communes est parfoiscomplexe, mais c’est toujoursgagnant ! C’est le sens du transfertcette année de nos voiries àla Caps ou de la construction ducentre nautique, et je pourraismultiplier les exemples.Dans les mois qui viennent, nousallons entrer dans la secondephase de l’intercommunalité avecla loi sur les collectivités territorialesqui permet aux préfets deregrouper les intercommunalités.Je veillerai à ce que toute modificationdes frontières de la Capsrespecte les bassins de vie oude transports, et qu’elle s’organiseautour de projets au servicedes habitants. Je m’opposerai àtoute modification qui n’auraitpour seul but qu’un arrangementpolitique.Certains vous reprochentvotre attitude d’oppositionface à l’État, que leur répondez-vous?Je veux m’en tenir aux faits. Toutd’abord, j’ai toujours affirmé quej’étais pour le développementd’un grand pôle scientifique surle plateau au service de la régionet du pays.Mais si je suis pour un développementmaîtrisé du plateau, jene veux pas qu’on y fasse n’importequoi. C’est la raison pourlaquelle, sous mon impulsion,une carte de 2 300 hectares deterres agricoles à sanctuariser aété dessinée par la Caps etinscrite dans le Schéma directeurde la Région Île-de-France.C’est d’ailleurs ce chiffre de2 300 hectares que la loi sur leGrand Paris reprend, parce qu’ilest le fruit du travail de recensementdes parcelles entre la Capset les agriculteurs du plateau.La préservation de l’environnementn’est pas le seul problème.Aujourd’hui, les services de l’Étatne résonnent qu’en aménageursde trois pôles scientifiques surle plateau. Ils sont en train derefaire ce que le plateau a déjàconnu dans les années 70 avecl’École Polytechnique : un lieu«hors sol», refermé sur lui-même,sans aucun lien physique avecla ville et son environnement. Cen’est pas acceptable.Et comme dans les années 70,l’État veut aussi appliquer lamême méthode : «je décide detout». C’est en tout cas laméthode de l’établissementpublic Paris-Saclay au sein duquell’État nous propose de siéger.Mais je refuse, comme les présidentsdu Conseil général et duConseil régional, de n’y faire quede la figuration. Je ne cautionneraipas de ma présence desprojets qui se font contre la populationet ses représentants démocratiquementélus. Mais je feraides contre-propositions en fonctiondu mandat que j’ai reçu demes concitoyens.Comment voyez-vous votrerôle de maire ?J’ai toujours envie de faire fructifierles atouts de Palaiseau, villequi en compte énormément età laquelle je suis très attaché. Ily a une véritable mixité socialeque je veux garder. Je n’ai jamaisautant de plaisir que lorsque jeconstate que chaque année lesfêtes entre voisins augmentent.J’aime ce mandat de maire parceque j’aime cette ville et ses habitants.Et même si j’ai d’autresresponsabilités, mon tempsconsacré à la ville est toujoursle même parce que l’on ne peutpas gérer une commune si l’onne connaît pas tous les dossiers,si on ne lit pas tous les courriersdes habitants. J’ai une équipemunicipale formidable à qui jesais déléguer, mais à l’heure desarbitrages ou des grandes décisions,je suis présent car laresponsabilité que m’ontconfiée les Palaisiens ne separtage pas.4 P a l a i s e a u m a g ’ - A v r i l 2 0 1 1P a l a i s e a u m a g ’ - A v r i l 2 0 1 15