13.07.2015 Views

Atelier de Mark Freeston - ASPCo

Atelier de Mark Freeston - ASPCo

Atelier de Mark Freeston - ASPCo

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Sous-engagement : évitement <strong>de</strong>s situations, engagement conditionnel, règlesrigi<strong>de</strong>s, suivre les règles <strong>de</strong>s autres, etc.Sur-engagement : rechercher l’information, contrôler, s’occuper <strong>de</strong>s autres plutôtque <strong>de</strong> soi, etc.Hésitations : Procrastination, « ça ne va pas marcher » ; « je <strong>de</strong>vrais, mais », etc.Passer d’un extrême à l’autre : changer <strong>de</strong> thérapeute, s’engager dans le changementpuis retourner aux habitu<strong>de</strong>s, « passif-agressif », etc.Agir impulsivement : « passages en force », prendre une décision désavantageuseplutôt qu’une meilleure décision, mais plus incertaine, etc.Au début <strong>de</strong> la prise en charge, l’important est <strong>de</strong> ne pas trop surcharger le patient avecl’incertitu<strong>de</strong> : on peut alors lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire quelque chose qu’il a déjà accompli par lepassé (une activité prévisible) ou une activité pour laquelle le <strong>de</strong>gré d’incertitu<strong>de</strong> est biendosé (pas trop incertain, afin d’éviter les comportements décrits ci-<strong>de</strong>ssus). Ajouter petità petit un peu plus d’incertitu<strong>de</strong>, et voir si cela a du sens pour le patient. Si cela fonctionne,on va continuer à travailler ce processus dans le traitement, en augmentantprogressivement le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> difficulté (aller <strong>de</strong> moins d’incertitu<strong>de</strong> à plus d’incertitu<strong>de</strong>).M. <strong>Freeston</strong> affine encore la définition <strong>de</strong> l’intolérance à l’incertitu<strong>de</strong>. Il y aurait selon lui3 « styles » d’intolérance à l’incertitu<strong>de</strong>, qui se situeraient sur un continuum :Style : INQUIET QUI DOUTE CONVAINCUIncertitu<strong>de</strong> : Divergente Convergente A éliminerStratégie :Essayer <strong>de</strong> localiser ledanger, la menace, sansjamais réussir à la trouverVérifier qu’il n’y a pas <strong>de</strong>menace, que tout est sûr,avec difficulté arriver àun point <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong>Ne pas être capable <strong>de</strong>confirmer ce qui estsûr. C’est plus simpled’être convaincu dudangerEx. <strong>de</strong>trouble :TAG : « et si ? »TOC : « est-ce que jesuis sûr que… ? »Paranoïa : « Le loup estlà, même si je ne l’ai pasencore vu »Enthérapie :Plus on avance, plus onrisque <strong>de</strong> trouver d’autresproblèmesRecherche <strong>de</strong> réassurance,même subtileDifficultés à faireconfiance3


Ces trois styles d’intolérance à l’incertitu<strong>de</strong> peuvent amener <strong>de</strong>s comportementstotalement différents, aussi bien chez une même personne (à <strong>de</strong>s moments différents) quechez trois personnes présentant une problématique différente. M. <strong>Freeston</strong> donnel’exemple d’une préoccupation excessive à la santé :Le style « inquiet », pourrait avoir <strong>de</strong>s préoccupations généralisées sur son corps, peuprécises (et si… ?). Le style « qui doute » pourrait avoir une préoccupation centrée sur uneseule partie du corps, et rechercherait la preuve qu’il n’a rien. Le style « convaincu »,pourrait aller voir tous les mé<strong>de</strong>cins, pour être certain qu’on trouve quelque chose ; ilpréfère avoir la certitu<strong>de</strong> d’être mala<strong>de</strong>, plutôt que <strong>de</strong> supporter l’incertitu<strong>de</strong> d’avoiréventuellement quelque chose <strong>de</strong> grave.En petits groupes, nous avons ensuite essayé <strong>de</strong> classifier certaines pathologies enfonction <strong>de</strong> ces trois « styles » d’intolérance à l’incertitu<strong>de</strong>, ce qui n’a bien évi<strong>de</strong>mment pasété simple, vu qu’il s’agit d’un processus qui se situe sur un continuum, et que rien n’est figédans le temps.En fin <strong>de</strong> journée, toujours en petits groupes, nous avons également observé ce que cestrois styles peuvent avoir comme influence sur le thérapeute, et comment essayer d’yremédier. Par exemple, face à une personne qui « doute », le thérapeute peut se sentirrapi<strong>de</strong>ment impuissant, avoir l’impression d’être sur un fil, avec une peur <strong>de</strong> casser larelation. Une stratégie thérapeutique serait <strong>de</strong> bien approfondir l’hypothèse du patient(hypothèse A), <strong>de</strong> bien lui faire comprendre que nous l’avons comprise, avant d’introduire,progressivement, l’idée d’une hypothèse B.Dans ce résumé, j’ai essayé <strong>de</strong> regrouper les informations qui m’ont semblé les plus utiles àma pratique quotidienne. Je retiens plus particulièrement l’idée <strong>de</strong> cibler le traitement auniveau du processus général, ce qui nous évite <strong>de</strong> nous disperser face à <strong>de</strong>s patients quiprésentent <strong>de</strong> multiples comorbidités. Je retiens également l’idée qu’il y aurait 3 types <strong>de</strong>styles d’intolérance à l’incertitu<strong>de</strong>, et que rien n’est figé, que ce concept se situe sur uncontinuum.Sandra BaudoisPsychologue FSP4

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!