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Atelier de Sabouraud-Seguin - ASPCo

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Perfectionnement <strong>ASPCo</strong>, <strong>Atelier</strong> cliniqueY a-t’-il un stress post-traumatique chez les victimes <strong>de</strong> violences conjugales oufamiliales ?Les conséquences <strong>de</strong> ces violences : quels soins possibles ?Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>, psychiatreGenève, le 2 octobre 2010En ce premier matin du mois d’octobre aux allures d’été indien, nous sommesaccueillis avec un large sourire par le Dr. <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>, psychiatre enprovenance <strong>de</strong> Paris. Après s’être présentée, elle nous explique les raisons qui l’ontamenée à s’intéresser à la pratique psychiatrique avec les personnes victimes etévoque sa collaboration avec le Docteur Gérard Lopez, psychiatre et psychanalysteLacanien, <strong>de</strong>venu son « duettiste ».Initialement, le docteur Lopez orientait les femmes victimes <strong>de</strong> viol et <strong>de</strong> violencesconjugales, auprès du Docteur <strong>Sabouraud</strong> <strong>Seguin</strong>. Par conséquent, elle arapi<strong>de</strong>ment appris à travailler en fonction <strong>de</strong> divers paramètres et non pasexclusivement à travers le prisme <strong>de</strong> la pathologie. Elle utilise ainsi une approcheglobale <strong>de</strong> la situation du/<strong>de</strong> la patient-e et lui propose ultérieurement <strong>de</strong>s stratégiescomportementales pour l’ai<strong>de</strong>r à sortir <strong>de</strong> l’engrenage <strong>de</strong> la violence subie ouexercée.L’étroite collaboration avec le Docteur Lopez a donné lieu à l’ouverture en 1995 d’uncentre dédié initialement au traitement <strong>de</strong>s victimes d’attentats, dont l’offre s’est trèsrapi<strong>de</strong>ment élargie au traitement <strong>de</strong>s victimes d’acci<strong>de</strong>nts, <strong>de</strong> harcèlement au travail,<strong>de</strong> maltraitances et <strong>de</strong> violences.Depuis quelques années, le Dr. <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> observe que le profil <strong>de</strong> patient-esse présentant à la consultation correspond davantage à <strong>de</strong>s personnes souffrant<strong>de</strong> trauma complexe que <strong>de</strong> trouble du stress post traumatique. Dans ce contexte-là,elle relève que 11% <strong>de</strong>s adultes consultants ont été témoins <strong>de</strong> maltraitanceslorsqu’ils étaient enfants.En France, 10% <strong>de</strong>s femmes seraient touchées par la violence, d’où l’intérêt pour leDocteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> <strong>de</strong> se focaliser sur elles, sans pour autant occulter laviolence faite aux hommes. En outre, la problématique <strong>de</strong> l’enfant exposé à laviolence dans le couple serait actuellement considérée comme la forme la pluspernicieuse et la plus fréquente <strong>de</strong>s maltraitances.L’impact <strong>de</strong> ces violences conjugales sur les enfants est tel que d’importantescampagnes sont menées afin <strong>de</strong> sensibiliser l’opinion publique.En effet, puisque l’enfant est un observateur/témoin <strong>de</strong>s relations intra familiales, ilintègre dès sa naissance <strong>de</strong>s modèles d’interaction sociale. De ce fait, lorsqu’il y a<strong>de</strong>s violences au sein du couple, cela entrave son processus développemental etconditionne ses interactions sociales présentes et futures.S’ouvre alors une discussion sur les représentations <strong>de</strong> la violence, où fusent <strong>de</strong>stermes associés à celle-ci ou du moins la symbolisant.- 1 - 1


La violence est décrite par les participant-e-s comme suit :- les contraintes- la domination- la manipulation- la perversion- l’assujettissement- la peur- l’effroi- le contrôle- la <strong>de</strong>struction- la mortCette liste n’étant <strong>de</strong> loin pas exhaustive, le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> poursuiten nous <strong>de</strong>mandant si nous considérons la violence comme étant normale ?Nos réactions quelques peu mitigées l’amènent à évoquer la violence commeétant constitutive <strong>de</strong> notre survie. Cependant, et la nuance est <strong>de</strong> taille, elle metl’accent sur l’objectif <strong>de</strong> la violence, qui est la <strong>de</strong>struction. Dans ce cas, laviolence intra familiale n’est pas assimilable à <strong>de</strong>s conflits <strong>de</strong> couple car il s’agitplutôt « d’un système <strong>de</strong> domination <strong>de</strong>stiné à détruire le partenaire pour en faireun objet soumis au désir du plus fort » 1 . Par conséquent, la violence n’est ninormale ni justifiable, qui plus est dans ces cas <strong>de</strong> figure.La violence étant souvent corrélée avec la colère et l’agressivité, la question sepose <strong>de</strong> savoir quoi faire <strong>de</strong> ces émotions dites « naturelles » et somme touterépandues !Le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> explique aux hommes qui viennent à saconsultation que dans la plupart <strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> violence, c’est la peur <strong>de</strong> perdrele contrôle qui est en jeu.La colère étant un état émotionnel très intense, il est nécessaire d’attendre qu’ellediminue avant d’agir. Par ailleurs, elle les rend également attentifs à la différenceentre les conflits conjugaux et la violence conjugale dans laquelle rentrent encompte les notions <strong>de</strong> contraintes et <strong>de</strong> dominations et qui génère un climatdélétère au sein <strong>de</strong> la cellule familiale, provoquant <strong>de</strong>s dégâts dans lapersonnalité <strong>de</strong>s enfants.Dans un bref historique <strong>de</strong> la violence à travers les temps, la psychiatre nousrappelle que celle-ci était essentiellement masculine dans les sociétés <strong>de</strong>chasseurs/cueilleurs. Puis dans nos sociétés contemporaines, les femmes ontégalement été « contaminées », notamment à cause <strong>de</strong> l’idéologie <strong>de</strong> laperformance poussant à en développer le versant agressif.Les violences conjugales contemporaines :Selon le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>, il est essentiel en psycho traumatologied’oser poser <strong>de</strong>s questions et <strong>de</strong> faire répéter littéralement les phrases que lespatient-e-s disent et enten<strong>de</strong>nt lorsqu’il y a violences et disputes, ceci afin <strong>de</strong>1 CREOF, M. et LOPEZ, G., L’enfant face à la violence dans le couple. Sous la direction <strong>de</strong> K. Sadler. Ed.Dunod , Paris, 2010- 2 - 2


comprendre ce qui se joue précisément, et quelles sont les stratégies d’emprisemises en place.N’importe qui peut se trouver dans <strong>de</strong>s relations d’emprise, mais si la personne aun bon entourage, si elle a eu <strong>de</strong>s attachements « sécures », elle finira par partir.Si cela n’est pas le cas, elle aura plus <strong>de</strong> peine à se dégager <strong>de</strong> cette relationdouloureuse.Les raisons qui maintiennent les femmes victimes <strong>de</strong> violence conjugale sousemprise paraissent relativement simples et logiques. Nous avons tous besoin <strong>de</strong>faire confiance et nous conservons également l’espoir <strong>de</strong> changements possiblesqui nous font entrevoir <strong>de</strong>s améliorations potentielles. De plus, au début <strong>de</strong>srelations amoureuses, le conjoint aurait plutôt tendance à se montrer trèsrassurant, prévenant afin <strong>de</strong> ne pas éveiller <strong>de</strong> soupçon. Ces attitu<strong>de</strong>s renforcentchez la victime l’idée qu’elle a dû faire quelque chose « d’incorrect » « <strong>de</strong> mal » sison conjoint <strong>de</strong>vient violent. Ces femmes sont dès lors très rapi<strong>de</strong>mentdévalorisées, en perte <strong>de</strong> confiance et ont toutes les peines du mon<strong>de</strong> à seprotéger <strong>de</strong>s attaques.Si les violences conjugales surviennent statistiquement plus souvent au cours <strong>de</strong>la grossesse, soit au moment <strong>de</strong> la transition entre « la conjugalité et laparentalité » comme nous le signale le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>, elles sedéveloppent à travers <strong>de</strong>s cycles dont l’intensité et la fréquence augmentent avecle temps.L’intervenante nous explique que la violence conjugale se décline quasisystématiquement selon <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> quatre temps avec <strong>de</strong>s allers et retourspossibles.La personne victime <strong>de</strong> violences conjugales se retrouverait ainsi aux prises avec<strong>de</strong> nombreuses considérations fluctuantes. Les décisions qui en découlent se fontselon un lent processus <strong>de</strong> maturation qui se découpe selon le schéma ci<strong>de</strong>ssous:1 er temps 2 ème temps 3 ème temps 4 ème temps« je peux le faire « je ne le changerai « ça ne changera « Il ne changera pas »changer »pas »pas »+Espoir- toute puissanceNon-I<strong>de</strong>ntificationcomme victimePeurHonteCulpabilitéIsolement- perte d’espoir-responsabilitéattribuée à soi-culpabilité attribuéeà soi+ prise <strong>de</strong> distance- responsabilitéattribuée à l’extérieur+Dégagement+responsabilité attribuée àl’auteur <strong>de</strong>s violences+culpabilité attribuée àl’auteur <strong>de</strong>s violencesVictime/Objet Victime/sujet Sujet agissantPeurHésitations/doutesAllers-retoursPlaintesDéculpabilisationsprogressivesPlaintesLoi socialeLoi symboliqueActiveSéparationAccès aux droits sociauxet symboliques- 3 - 3


Dans ces moments-là, le rôle <strong>de</strong>s intervenant-e-s est délicat et nécessitebeaucoup <strong>de</strong> patience, <strong>de</strong> tolérance et <strong>de</strong> persévérance.Le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> estime que l’intervenant doit se positionner enfonction <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> violences conjugales, et se doit d’expliquer à lavictime que les violences verbales et physiques sont également un crime, proscritet punissable par la loi.Il est également important <strong>de</strong> nommer clairement les faits (parler d’agressionssexuelles si c’est cela dont il s’agit et <strong>de</strong> quel type d’agression, s’agit-il d’un violou d’attouchements ?), car comme le rappelle Christine Favre lors <strong>de</strong> cetatelier « il ne faut pas avoir peur <strong>de</strong>s mots car ce sont les faits seuls qui sontcruels. »Le travail thérapeutique <strong>de</strong>vrait aussi porter sur ces mêmes violences. Pour cefaire, il est important <strong>de</strong> comprendre le contexte <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> crise, <strong>de</strong> poser<strong>de</strong>s questions concernant la gestion <strong>de</strong>s comportements et <strong>de</strong>s émotions,d’évaluer à quelle étape du cycle se trouve la personne, d’adopter une attitu<strong>de</strong> enphase avec celle <strong>de</strong> la victime et d’être attentif aux résonnances, car les femmesvictimes <strong>de</strong> violences généreraient <strong>de</strong>s sentiments complexesd’incompréhension, d’irritation, et parfois <strong>de</strong> rejet.L’objectif étant <strong>de</strong> ne jamais se positionner en relation <strong>de</strong> pouvoir avec elles nid’être dans le jugement. La thérapie permet <strong>de</strong> reconstruire <strong>de</strong>s liens et <strong>de</strong>séparer la personne <strong>de</strong> la peur et <strong>de</strong> l’angoisse dans laquelle la violence lamaintient.Ce qui est <strong>de</strong> rigueur avec tous/tes les patient-e-s l’est encore plus avec lespersonnes victimes <strong>de</strong> traumas répétés. Il s’agit <strong>de</strong> privilégier une relation <strong>de</strong>confiance, <strong>de</strong> structurer les entretiens, <strong>de</strong> repérer les troubles dissociatifs,d’accepter les allers et retours émotionnels, d’éviter d’avoir une attitu<strong>de</strong> trop rigi<strong>de</strong>et <strong>de</strong> prendre clairement le parti <strong>de</strong> la victime afin ne pas se faire le compliceinvolontaire du « système » <strong>de</strong> l’agresseur.Les déclarations d’abusIl y a nécessité <strong>de</strong> questionner la personne avec beaucoup <strong>de</strong> tact et <strong>de</strong> patience,et surtout <strong>de</strong> savoir quoi faire une fois l’information d’abus reçue. Le rôle duthérapeute sera alors <strong>de</strong> renvoyer <strong>de</strong> manière bienveillante <strong>de</strong>s questionsessentielles, d’amener la discussion sur <strong>de</strong>s sujets épineux concernant lecontrôle, l’emprise puis amener la patiente à mieux s’affirmer face à soninterlocuteur, l’ai<strong>de</strong>r à reconquérir un peu d’autonomie.Selon le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> menace qui pèse sur la personne, il faut prioriser le« désamorçage » <strong>de</strong> la crise. Ceci nécessite <strong>de</strong> définir, reformuler, i<strong>de</strong>ntifier lasituation, <strong>de</strong> se documenter, d’observer comment cela se passe, <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>sexemples pour bien comprendre ce qui se joue, <strong>de</strong> reformuler. Et comme il n’y apas <strong>de</strong> cas d’école, les éléments essentiels restent :- le renforcement positif- redonner confiance dans un avenir possible- reprendre confiance en soi (en apprenant aux patientes à s’affirmer <strong>de</strong>manière non agressive)- 4 - 4


- reprendre confiance dans les possibilités d’ai<strong>de</strong> et d’obtention <strong>de</strong> soutien- travailler sur la parentalité- diriger vers un support socialPour ce faire, il est bien sûr nécessaire <strong>de</strong> travailler en réseau et <strong>de</strong> connaître lesassociations <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong> soutien, <strong>de</strong> maîtriser les lois afin d’orienter aumieux les personnes victimes <strong>de</strong> violence.L’enfant victime <strong>de</strong> violences familiales :Comme le rappelle le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>, les recherches en matière <strong>de</strong>violences conjugales soulignent qu’elles ont <strong>de</strong>s conséquences graves sur lesdéveloppements psychologique et physique <strong>de</strong> l’enfant qui en est témoin. Cesviolences entravent <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce les besoins légitimes <strong>de</strong> l’enfant, qui sontle respect envers soi-même et envers autrui, les limites/interdits, lesencouragements, la sécurité, l’amour, la protection, la bienveillance, <strong>de</strong>s modèlesadéquats etc.…L’objectif <strong>de</strong> l’éducation étant son autonomisation et l’apprentissage du respect<strong>de</strong> soi et d’autrui, il reste essentiel que les parents ne soient pas trop absorbéspar leurs problèmes personnels liés à leur propre sécurité.Si tel est le cas, l’enfant a beau recevoir beaucoup d’amour, l’insécurité estsuffisamment déstabilisante pour qu’il risque d’en être affecté.Pour diminuer l’anxiété générée par cette base insécure, l’enfant s’invente unmon<strong>de</strong> meilleur à travers <strong>de</strong>s stratégies d’ajustement ou coping commel’évitement (la dissociation du réel) ou se réfugie dans un mon<strong>de</strong> fantasmatique(avec <strong>de</strong>s scénarii <strong>de</strong> vengeance, <strong>de</strong> vie dans une autre famille, il peut sevisualiser en sauveur…). D’autres seront dans les tentatives <strong>de</strong> maîtrise (enessayant <strong>de</strong> protéger la fratrie pendant les épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> violences notamment),alors que certains auront recours à l’auto ou l’hétéro-agressivité mais aussi àl’expression créative et corporelle par <strong>de</strong>s activités sportives et artistiqueslibératrices <strong>de</strong> stress. Certains enfants seront davantage dans la rationalisationcomme tentative d’explication et d’autres encore seront en quête <strong>de</strong> soutien etparviendront à solliciter <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>.Pour ceux qui bénéficieront d’une ai<strong>de</strong> thérapeutique, l’intervention visera dansun premier temps la recherche <strong>de</strong> l’arrêt <strong>de</strong> la violence par la séparation <strong>de</strong>l’enfant d’avec l’agresseur, la stabilisation d’un cadre <strong>de</strong> vie plus sécurisant, lemaintien du lien entre l’enfant et le parent sécure car ceci reste un facteur <strong>de</strong>protection puissant.Il arrive parfois que la séparation mentionnée ci-<strong>de</strong>ssus transformeconséquemment le lien et lui permette <strong>de</strong> se restaurer partiellement du moinssuffisamment pour donner à l’enfant l’espoir d’un avenir différent avec leparent maltraitant.Lorsqu’un travail thérapeutique s’initie, l’objectif consiste notamment à offrir àl’enfant un espace pour parler ouvertement <strong>de</strong> la violence dont il est témoin.Le/la thérapeute accompagnera l’enfant afin qu’il i<strong>de</strong>ntifie et exprime sesémotions, qu’il puisse dire à ses parents qu’il est en colère <strong>de</strong> les entendre sedisputer, qu’il leur signifie que lui aussi a peur. La violence ayant la- 5 - 5


caractéristique <strong>de</strong> « tuer » la parole, le/la thérapeute ai<strong>de</strong>ra l’enfant à larécupérer, rompant ainsi l’isolement dans lequel ces situations <strong>de</strong> violence leconfinent.L’enfant doit également sentir que le thérapeute est là pour lui, occupé à l’ai<strong>de</strong>r,et non pas à prendre parti pour l’un ou l’autre parent. Ceci n’empêche nullementl’ai<strong>de</strong> dispensée à la mère <strong>de</strong> l’enfant mais dans un second temps. Cetteaccompagnement consiste notamment à « soutenir la mère dans son rôleparental afin qu’elle ne ressente pas le placement <strong>de</strong> ses enfants comme uneviolence supplémentaire » 2 .Ceci repose le préalable impératif qui est <strong>de</strong> travailleren lien avec <strong>de</strong>s services divers et compétents cherchant à protéger l’enfant et leparent victime mais également d’étayer <strong>de</strong>s liens avec ceux qui visent uneintervention ciblée auprès du parent auteur.Pour conclure, le Docteur <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong> met en avant l’importance, en tantqu’intervenant avec <strong>de</strong>s personnes victimes, d’accepter nos limites, <strong>de</strong> ne pasvouloir convaincre à tout prix, d’éviter les attitu<strong>de</strong>s rigi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> se constituer unréseau et d’être dans le renforcement positif .Martine LeuchterPsychologue FSPRéférences bibliographiques :A.<strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>. Revivre après un choc. Ed. O.Jacob 2006Lopez.G, <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>.A, Jehel.Le vampirisme au quotidien. Ed. L’esprit dutemps 2001Lopez.G, <strong>Sabouraud</strong>-<strong>Seguin</strong>.A.Psychothérapie <strong>de</strong>s victimes. Ed. O.Jacob. 19982 Idid, p. 16. Sous la direction <strong>de</strong> K.Sadler. L’enfant face à la violence. Ed. Dunod.2010.- 6 - 6

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