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Grenelle Besancon re.. - La maison de l'environnement de Franche ...

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GRENELLE DEL’ENVIRONNEMENTGRENELLE DE L'ENVIRONNEMENTBESANÇON8 octob<strong>re</strong> 2007Document réalisépar le réseau associatif<strong>Franche</strong>-Comté Natu<strong>re</strong> EnvironnementAjenaInterbioLPO <strong>Franche</strong>-ComtéRéseau CocagnePage 1 sur 34


SOMMAIREPréambule p. 3Introduction p. 4Groupe 1 : Lutter cont<strong>re</strong> les changements climatiques p. 5Propositions bâtiment p.6Propositions transports p.8Propositions énergie p.10Propositions transversales (urbanisme) p.13Groupe 2 : préserver la biodiversité et les <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles p.15Thématique Forêt p.18Thématique Eau p.17Thématique OGM p.20Groupe 3 : Instau<strong>re</strong>r un environnement <strong>re</strong>spectueux <strong>de</strong> la santé p.22Groupe 4 : Favoriser les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> consommation durables p.27Groupe 5 : Construi<strong>re</strong> une démocratie écologique p.29Groupe 6 : promouvoir <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement écologiques favorables à lacompétitivité et à l’emploi p.30Position <strong>de</strong> FNE sur l’Incinération p.34ANNEXES p.35- Annexe 1 : Aménagement du territoi<strong>re</strong> et infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport (Collectif Saône et Doubsvivants et Sungdau vivant et <strong>Franche</strong>-Comté Natu<strong>re</strong> Environnement), déménagement duterritoi<strong>re</strong> (Capen 71) in annexe 3- Annexe 2 : Préserver la biodiversité et les <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles (Commission <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>seaux <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-Comté)- Annexe 3 : Agricultu<strong>re</strong> et eau (Collectif SDVSV et Capen 71)- Annexe 4 : Santé et transports (UFC Que Choisir 21)- Annexe 5 : Les sept propositions du corps médical en matiè<strong>re</strong> <strong>de</strong> santé environnementale(Plate-forme nationale du corps médical)- Annexe 6 : Contributions d’Interbio à l’atelier 4 « Adopter <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production et <strong>de</strong>consommation durables »- Annexe 7 : Incinération <strong>de</strong>s déchets, mâchefers et santé publique (<strong>Franche</strong>-Comté Natu<strong>re</strong>Environnement)- Annexe 8 : <strong>La</strong> problématique déchets (Haute-Saône Natu<strong>re</strong> Environnement)- Annexe 9 : Contributions <strong>de</strong> la LPO <strong>Franche</strong>-ComtéCe document a été envoyé à Mr Borloo, minist<strong>re</strong> d’Etat et à toute personne à qui nous l‘avonsestimé nécessai<strong>re</strong>.Page 2 sur 34


Remarque préliminai<strong>re</strong>L’impossible négociation…par Gilles Sené, le 24 juin 2007Samedi <strong>de</strong>rnier, à la confé<strong>re</strong>nce <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> FNE, le mot « négociation (s) a été le plus souventemployé pour présenter les discussions prévues l’automne prochain sous le nom <strong>de</strong> « <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong>l’environnement », en réfé<strong>re</strong>nce aux accords <strong>de</strong> <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong> 1968. Cela appelle quelques <strong>re</strong>marques.On nomme « négociations », au sens initial, l’acte <strong>de</strong> négocier, c'est-à-di<strong>re</strong> <strong>de</strong> fai<strong>re</strong> commerce et d’arriver àun accord (ceux <strong>de</strong> <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> par exemple) sur une transaction commerciale (ou aut<strong>re</strong>), où l’une <strong>de</strong>s partiespropose un produit, une marchandise, et l’aut<strong>re</strong> un prix. L’accord se réalisant sur la base <strong>de</strong> perceptionsprop<strong>re</strong>s à chaque partie sur la valeur <strong>de</strong> ce qu’elle propose.Dans la situation où nous nous trouvons, il ne s’agit absolument pas <strong>de</strong> cela, et pour plusieurs raisonstoutes aussi importantes les unes que les aut<strong>re</strong>s.Pour not<strong>re</strong> partie, nous n’apportons rien : les objectifs sur lesquels nous nous battons appartiennentclai<strong>re</strong>ment aux diffé<strong>re</strong>ntes parties autour <strong>de</strong> la table puisqu’il s’agit d’un patrimoine commun, not<strong>re</strong> planètevivante…. Nous bénéficions simplement d’une lucidité plus gran<strong>de</strong> ou plus précoce, ce qui permet <strong>de</strong> définirles objectifs <strong>de</strong> nos statuts. Et d’une générosité suffisante pour accepter <strong>de</strong> mett<strong>re</strong> sur la table le temps etl’énergie que nous y mettons.De plus, la valeur du patrimoine que nous défendons est inestimable au sens p<strong>re</strong>mier du mot, nous nepouvons en saisir la valeur. Mais elle n’a pas <strong>de</strong> prix, c’est évi<strong>de</strong>nt !Enfin, nous n’avons aucun mandat qui définisse le cad<strong>re</strong> <strong>de</strong> not<strong>re</strong> action, si ce n’est celui que nous noussommes octroyé : les espèces vivant sur cette Ter<strong>re</strong> ne nous ont rien <strong>de</strong>mandé, excepté une infime partie<strong>de</strong> not<strong>re</strong> espèce, cette ra<strong>re</strong> humanité consciente <strong>de</strong>s enjeux, <strong>de</strong> leur gravité et <strong>de</strong> leur urgence... Et lesgénérations à venir, bénéficiai<strong>re</strong>s <strong>de</strong> not<strong>re</strong> action présente, ne peuvent nous avoir évi<strong>de</strong>mment sollicités.Ce cad<strong>re</strong> posé, pouvons nous réellement négocier ? Et en avons-nous seulement le droit ?Car ce qui fait la difficulté <strong>de</strong> not<strong>re</strong> combat, c’est que nos <strong>re</strong>vendications ne sont pas les nôt<strong>re</strong>s prop<strong>re</strong>s,nous n’avons aucun intérêt di<strong>re</strong>ct à l’affai<strong>re</strong>, pas plus tout au moins que n’importe quel aut<strong>re</strong> êt<strong>re</strong> vivant !Les aut<strong>re</strong>s parties autour <strong>de</strong> la table doivent comp<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> que nous n’avons qu’un seul objectif, la défense duvivant sous toutes ses formes, et que cet objectif doit aussi êt<strong>re</strong> le leur. Et cela sans nous <strong>re</strong>nvoyer audogmatisme et aux ayatollahs.Ce que nous apportons sur la table est le résultat <strong>de</strong> constats, <strong>de</strong> faits établis sur les bases scientifiques quenous <strong>re</strong>cherchons pour êt<strong>re</strong> les plus fiables et les plus récentes. Sciences humaines (démographie,sociologie, épidémiologie, etc.) et sciences natu<strong>re</strong>lles (climatologie, océanologie, hydrologie, biologie,écologie, etc.) autant d’ouvertu<strong>re</strong>s sur le réel qui nous confortent avec force dans nos engagements.Ceci posé, qu’y a-t-il <strong>de</strong> plus important, <strong>de</strong> plus urgent ? OGM, nucléai<strong>re</strong>, perturbations climatiques, érosion<strong>de</strong> la biodiversité ? Tout est cohé<strong>re</strong>nt, nous le savons et le disons <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> t<strong>re</strong>nte ans : penser global,agir local ! Est-ce hiérarchisable ? Négociable ? Quels points <strong>de</strong> ruptu<strong>re</strong> définir ? Qui doit définir cesurgences ? C’est cela qu’il faudra avoir à l’esprit pour cet automne.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> toute politique partisane, nous <strong>de</strong>vons donc construi<strong>re</strong> une politique <strong>de</strong> survie et un mon<strong>de</strong>vivable, viable, équitable : nous y sommes obligés. Et le maît<strong>re</strong> mot y serait solidarité, solidarités pourl’humanité d’aujourd’hui, mais surtout solidarités intergénérationnelles. Et nous, militants pour la planète,n’avons pas le droit <strong>de</strong> nous tromper. Nous <strong>de</strong>vons êt<strong>re</strong> clairs dans nos paroles, sans censu<strong>re</strong>s, ni tabous.Nos partenai<strong>re</strong>s doivent intég<strong>re</strong>r cet impératif et ses urgences, non négociables sur le fond !Sur la forme, construi<strong>re</strong> <strong>de</strong>s solutions exigera bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s discussions pour déterminer les leviersles plus efficaces, ces mesu<strong>re</strong>s et enjeux transversaux que nous avons évoqués bien évi<strong>de</strong>mment samedi<strong>de</strong>rnier : déplacements <strong>de</strong> personnes et <strong>de</strong> marchandises, santé, agricultu<strong>re</strong> par exemple. Nous savons queles fonctionnements humains ne sont pas aussi rapi<strong>de</strong>s et efficaces que nous le souhaiterions. Mais nousaurons gagné lorsque <strong>de</strong>s dynamiques, intellectuelles déjà, se seront réorientées, chez nos concitoyens, etsurtout lorsque nous aurons décidé <strong>de</strong> les viv<strong>re</strong>, ce qui n’est pas le plus simple, lorsque l’on constate lesschizophrénies quotidiennes en la matiè<strong>re</strong>.Et c’est là où nos associations ont et auront tout leur mot à di<strong>re</strong>. Car, il s’agit bien d’expliquer, <strong>de</strong>convainc<strong>re</strong>, d’éduquer : aucun citoyen ne doit <strong>re</strong>ster sur le bord <strong>de</strong> la route !Page 3 sur 34


IntroductionOctob<strong>re</strong> 2007, en ce début du XXIe siècle, not<strong>re</strong> humanité se trouve pour la p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> fois <strong>de</strong> sonhistoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s choix vitaux et urgents : nous sommes en possession <strong>de</strong> moyens commejamais nous n’en avons disposé : moyens scientifiques pour appréhen<strong>de</strong>r not<strong>re</strong> planète et au<strong>de</strong>lànot<strong>re</strong> univers, moyens technologiques pour exploiter les <strong>re</strong>ssources planétai<strong>re</strong>s.Mais il nous manque d’évi<strong>de</strong>nce l’usage <strong>de</strong>s outils conceptuels et philosophiques ad-hoc nouspermettant d’utiliser les outils précé<strong>de</strong>mment évoqués <strong>de</strong> telle sorte que nous ne ruinions pasnot<strong>re</strong> mon<strong>de</strong>. <strong>La</strong> notion <strong>de</strong> progrès doit, dans son application ordinai<strong>re</strong>, <strong>re</strong>trouver cettedimension humaine et planétai<strong>re</strong>, dans une vision à long terme.Arc-boutés sur <strong>de</strong>s ambitions pécuniai<strong>re</strong>s et économiques, nous mesurons les progrès <strong>de</strong> not<strong>re</strong>humanité à l’aune <strong>de</strong> critè<strong>re</strong>s réducteurs et inefficaces au vu <strong>de</strong>s enjeux actuels : PIB, croissancefinanciè<strong>re</strong> et économique. A quand l’utilisation quotidienne d’un indicateur sur le bonheur humaindans les évaluations <strong>de</strong>s politiques ?C’est donc une révolution qu’il nous faut opé<strong>re</strong>r, révolution intellectuelle et mentale afin <strong>de</strong>gagner la course <strong>de</strong> vitesse avec la dégradation <strong>de</strong> la planète : il nous faut sortir <strong>de</strong> not<strong>re</strong>prétention matérialiste et accé<strong>de</strong>r à l’humilité : les perturbations climatiques, lesempoisonnements croissants <strong>de</strong>s organismes vivants et <strong>de</strong>s écosystèmes ne doivent êt<strong>re</strong> perçusque comme les indicateurs <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s processus économiques enco<strong>re</strong> en cours. Notons quela croissance économique et financiè<strong>re</strong> construit sa prop<strong>re</strong> fin : la réduction <strong>de</strong>s productionsagricoles aux USA trouve aussi son origine di<strong>re</strong>ctement dans les défo<strong>re</strong>stations du bassinamazonien, la disparition <strong>de</strong>s pollinisateurs natu<strong>re</strong>ls et domestiques, par exemples,…Il n’est que temps <strong>de</strong> réorienter nos politiques : créer <strong>de</strong>s solidarités, <strong>de</strong>s <strong>re</strong>lations humainesplutôt que <strong>de</strong>s richesses matérielles, soutenir les choix vitaux (politique <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’air,agricole, aménagement du territoi<strong>re</strong>, transports, etc.). Et nous <strong>re</strong>gardons avec <strong>re</strong>g<strong>re</strong>t ladisparition <strong>de</strong> l’Etat dans ses prérogatives régaliennes ou comme élément régulateur : larég<strong>re</strong>ssion <strong>de</strong>s services publics, (police <strong>de</strong> l’eau), la disparition <strong>de</strong> la DIREN en tantqu’interlocuteur régional dont les services fusionnent avec ceux <strong>de</strong> la DRIRE nous sont unesource d’inquiétu<strong>de</strong> quant à la réalité <strong>de</strong> la volonté politique affichée.Not<strong>re</strong> participation à ce cycle <strong>de</strong> <strong>re</strong>ncont<strong>re</strong>s cor<strong>re</strong>spond à un besoin <strong>de</strong> partager enco<strong>re</strong> plus cesconstats et cette vision pour fai<strong>re</strong> aboutir cette évolution le plus rapi<strong>de</strong>ment possible et le plusefficacement possible. <strong>La</strong> société doit construi<strong>re</strong> son avenir par une action collective établie surune <strong>re</strong>sponsabilité personnelle exercée en toute conscience. C’est là où nos associations, ent<strong>re</strong>aut<strong>re</strong>s celles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement <strong>re</strong>présentatives et légitimes (APERL) ontnatu<strong>re</strong>llement toute leur place.Nous vivons assurément, aujourd’hui, la plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extinctions du vivant. Nous,environnementalistes, posons la question : quel sera le niveau <strong>de</strong> catastrophes planétai<strong>re</strong>snécessai<strong>re</strong> pour réaliser, pour croi<strong>re</strong> enfin en ce que chacun d’ent<strong>re</strong> nous sait pertinemment. Iln’est que temps <strong>de</strong> réagir. C’est ce que nous, associations, attendons <strong>de</strong> ce <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> : qu’il nesoit pas une n ième occasion <strong>de</strong> beaux discours et vaines incantations jamais suivis d’effets, maisqu’il soit le déclic que nous espérons, que nous appelons, pour le bien <strong>de</strong> tous, vivantactuellement et <strong>de</strong>main. Nous nous engageons à fai<strong>re</strong> acte <strong>de</strong> not<strong>re</strong> <strong>re</strong>sponsabilité dansl’indispensable suivi <strong>de</strong> ce processus.Pour le réseau associatif,Gilles Sené, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> FCNEPage 4 sur 34


GROUPE 1 :Lutter cont<strong>re</strong> les Changements Climatiqueset maîtriser la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’énergiePersonnes, ayant participé aux travaux du groupe 1 :Michel Dubromel, FCNE, memb<strong>re</strong> du groupe 1, au <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> nationalMarc Borneck, JNE,Marc Goux, Collectif Saône&Doubs vivants-Sundgau vivantGilles Sené, FCNELe groupe <strong>de</strong> travail n°1 du <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong> l’environnement rappelle la réalité incontestable du changementclimatique et <strong>de</strong> ses impacts ainsi que l’épuisement à venir <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources fossiles. Le GIEC (groupeintergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) estime ainsi ent<strong>re</strong> 1 et 6°C l'élévation <strong>de</strong> latempératu<strong>re</strong> moyenne ter<strong>re</strong>st<strong>re</strong> associée à ce changement climatique d'ici la fin du siècle. Compte tenu <strong>de</strong>l’urgence d’agir, <strong>de</strong>s étapes intermédiai<strong>re</strong>s sont indispensables pour caler les mesu<strong>re</strong>s nécessai<strong>re</strong>s. Lesétapes <strong>de</strong>s « 3x20 » à l'horizon 2020, fixées par le Conseil européen : réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> ou 30% en cas d’engagements d’aut<strong>re</strong>s pays industrialisés, baisse <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> laconsommation d’énergie, et proportion <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s énergies <strong>re</strong>nouvelables dans la consommation d’énergie,sont adoptées par le groupe.Un certain nomb<strong>re</strong> <strong>de</strong>s propositions qui suivent doivent cependant fai<strong>re</strong> l'objet d'une expertisecomplémentai<strong>re</strong> afin notamment d'évaluer leur impact sur l'économie et sur l'emploi et <strong>de</strong> préciser lesmesu<strong>re</strong>s d’accompagnement qui doivent leur êt<strong>re</strong> associées.Rappelons qu’à l’automne 2006, un rapport <strong>re</strong>mis au gouvernement précisait les possibilités les plusefficaces afin rédui<strong>re</strong> les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> :- le développement <strong>de</strong>s économies d’énergies à réaliser dans l’habitat et la construction,- une évolution <strong>de</strong> l’urbanisme, permettant <strong>de</strong> limiter les déplacements,- une réduction <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> f<strong>re</strong>t routier par <strong>re</strong>port sur le ferroviai<strong>re</strong>,- une réduction <strong>de</strong>s transports automobile <strong>de</strong>s personnes en agglomération par <strong>re</strong>port sur lestransports collectifs ou doux.-Rappelons qu’en dépit <strong>de</strong> l’importance du nucléai<strong>re</strong> dans la production d’énergie en France, n’a pas permisla réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> (en augmentation <strong>de</strong>puis les années 90). Il semble doncd’autant plus <strong>de</strong> suiv<strong>re</strong> le rapport évoqué ci-<strong>de</strong>ssus, si l’on veut tenir nos engagements internationaux.Rappelons enfin que l’objectif « Facteur 4 » (voi<strong>re</strong> 10 pour Stern) dans les transports, à terme, ne serontréalisées que lorsqu’une complète réorganisation, <strong>re</strong>localisation <strong>de</strong>s activités sera effective.-Page 5 sur 34


PROPOSITIONS BATIMENTNos propositions1. Abrogation <strong>de</strong> la Réglementation Thermique <strong>de</strong> 2005 avec <strong>re</strong>lèvement immédiat <strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong>performance <strong>de</strong> 20% par an dès janvier 2008 (bâtiments neufs).2. Programme national d’action pour <strong>de</strong>s bâtiments anciens mieux isolés, utilisant les ÉCO-ENR –Energies Eco-<strong>re</strong>nouvelables (objectif 50 kWh/m2/an en 2050).3. Permett<strong>re</strong> aux bâtiments classés <strong>de</strong>s cent<strong>re</strong>s urbains ou aut<strong>re</strong>s d’accé<strong>de</strong>r à l’objectif bâtimentsbasse consommation ou énergie positive.4. Passage à la construction <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> logements neufs à énergie positive.5. Étiquetage carbone-énergie <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> construction et bilan complémentai<strong>re</strong> transports.6. Formation et certification, pour les professionnels <strong>de</strong> la réhabilitation et <strong>de</strong> la construction, sur lesperformances énergétiques et bioclimatiques <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> construction p<strong>re</strong>nant en comptel’ensemble <strong>de</strong>s aménagements et <strong>de</strong>s processus.7. Air intérieur : veiller à l’intég<strong>re</strong>r un objectif <strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’air intérieur dansl’élargissement du plan national santé.8. Sensibilisation <strong>de</strong>s usagers à la sobriété et l’efficacité énergétiques <strong>de</strong> leur habitat.9. Impliquer les usagers dans les projets <strong>de</strong> construction ou <strong>de</strong> réhabilitation.10. Rend<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong> l’enseignement du bioclimatisme en architectu<strong>re</strong> et urbanisme dès le p<strong>re</strong>miercycle <strong>de</strong> formation initiale <strong>de</strong>s architectes.Même si nous pouvons êt<strong>re</strong> <strong>re</strong>lativement satisfaits <strong>de</strong>s propositions issues du groupe sur ce sujet, plusprécisément,- nous souhaitons un objectif chiffré clair sur la consommation énergétique <strong>de</strong>s bâtiments anciens :50 kWh/m2/an en 2050 (en moyenne),- nous souhaitons que l’accélération <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la Réglementation thermique se traduise parl’abrogation <strong>de</strong> la Réglementation thermique (RT) 2005 au profit d’une RT 2008 <strong>re</strong>nforçant lesnormes actuelles <strong>de</strong> 20%,- nous <strong>de</strong>mandons EN PRIORITÉ ABSOLUE la mise en place d’un contrôle <strong>de</strong> la RT sur lesbâtiments neufs, près <strong>de</strong> 50% ne semblant même pas <strong>re</strong>specter l’indigente RT 2005.A) Vers une société sob<strong>re</strong> en énergie et en <strong>re</strong>ssources<strong>La</strong> priorité est <strong>de</strong> parvenir à une réduction importante <strong>de</strong> la consommation d’énergie, dans tous lesdomaines, notamment les transports (voir B) et le bâtiment qui, principalement pour le chauffage et l’eauchau<strong>de</strong>, est aujourd’hui le secteur le plus consommateur d’énergie. Le groupe souhaite que les bâtimentsprog<strong>re</strong>ssent sur les trois critè<strong>re</strong>s : émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>, consommation d’énergie etproduction/utilisation d’énergies <strong>re</strong>nouvelables, en exploitant <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> progrès qui sont aujourd’huitrès importants et accessibles avec les techniques actuelles.A.1. Engager dès maintenant un chantier très ambitieux <strong>de</strong> rénovation énergétique <strong>de</strong>sbâtiments existants, pour rédui<strong>re</strong> les consommations d’énergie d’environ 20% dans les bâtimentstertiai<strong>re</strong>s et 12% dans les bâtiments rési<strong>de</strong>ntiels en 5 ans, et <strong>de</strong> plus d’un tiers à l’horizon 2020. Cechantier s’appuiera sur les outils suivants :- <strong>de</strong>s plans d’actions vigou<strong>re</strong>ux pour l’emploi et la formation dans le bâtiment, avec notammentle développement <strong>de</strong> la filiè<strong>re</strong> professionnelle <strong>de</strong>s « rénovateurs du bâtiment » et <strong>de</strong> la maîtrised’œuv<strong>re</strong> pluri-disciplinai<strong>re</strong> ;- <strong>de</strong>s outils bancai<strong>re</strong>s et financiers adaptés pour mieux p<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> en compte les économiesréalisées sur la consommation d’énergie et accompagner les ménages et les ent<strong>re</strong>prises,notamment <strong>de</strong>s prêts bonifiés et fonds <strong>de</strong> garantie ;- le développement <strong>de</strong> l’assurance qualité (diagnostic, travaux, bonnes pratiques, indicateurs <strong>de</strong>résultats) et <strong>de</strong> la <strong>re</strong>cherche-développement ;Page 6 sur 34


- un label « BBC rénovation » (BBC= Bâtiment basse consommation) pour les rénovationslour<strong>de</strong>s coordonnées (cor<strong>re</strong>spondant à une consommation énergétique moyenne <strong>de</strong> 80 kWh/m2/anet à un objectif à définir en termes d’émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>) et un label « BBCcompatible » pour les opérations <strong>de</strong> rénovation partielle <strong>de</strong> bâtiments ;- un objectif spécifique élevé <strong>de</strong> certificats d’économie d’énergie pour la rénovation énergétique<strong>de</strong>s bâtiments ;- une incitation forte à la réalisation <strong>de</strong> diagnostics informatifs énergie-climat (en améliorant lesDPE actuels), et l’obligation <strong>de</strong> rénovation aux mutations pour les logements les plusconsommateurs d’énergie ;- <strong>de</strong>s objectifs diffé<strong>re</strong>nciés par type <strong>de</strong> logements pour exploiter tous les gisements <strong>de</strong> progrès,avec notamment un plan spécifique pour le logement social et pour les bâtiments publics ;- une révision <strong>de</strong>s règles qui entravent la réhabilitation énergétique et climatique, et la définition<strong>de</strong> nouvelles règles <strong>de</strong> construction plus favorables au développement <strong>de</strong>s énergies <strong>re</strong>nouvelables(co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’urbanisme, co<strong>de</strong> civil).A.2. <strong>La</strong>ncer un programme <strong>de</strong> ruptu<strong>re</strong> technologique sur le bâtiment neuf visant à généraliserles bâtiments à énergie positive (qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment) en 2020 et àavoir, dans 5 ans, au moins un tiers <strong>de</strong>s bâtiments neufs à basse consommation ou à énergie positive.Les étapes <strong>de</strong> ce programme sont :Une loi d’orientation sur le « bâtiment efficace » dès 2008 fixant les étapes <strong>de</strong> la trajectoi<strong>re</strong> versles bâtiments à très basse consommation et à énergie positive, soutenue par les plans d’actions duparagraphe A.1., et un plan d’organisation <strong>de</strong>s filiè<strong>re</strong>s industrielles ;- Des programmes ambitieux, à lancer dès maintenant, <strong>de</strong> constructions à basseconsommation : d’ici 5 ans, la moitié <strong>de</strong>s constructions <strong>de</strong> l’ANRU et <strong>de</strong>s logements sociaux, lamoitié <strong>de</strong>s bâtiments tertiai<strong>re</strong>s et le tiers <strong>de</strong>s logements privés neufs doivent êt<strong>re</strong> soit à basseconsommation (soit 50 kWh/m2/an) soit à énergie positive ;- Des opérations <strong>de</strong> démonstration <strong>de</strong> bâtiments à énergie positive dès 2008 ;- <strong>La</strong> réglementation thermique (RT) doit accélé<strong>re</strong>r l’amélioration <strong>de</strong>s performances : le groupepropose qu’elle <strong>re</strong>n<strong>de</strong> obligatoi<strong>re</strong> en 2010 le bâtiment à très haute performance énergétique (20%<strong>de</strong> mieux que la RT 2005) et en 2015 le bâtiment à basse consommation, puis en 2020 lesbâtiments passifs ou à énergie positive ;- un <strong>re</strong>cours obligatoi<strong>re</strong> dans les constructions neuves aux énergies <strong>re</strong>nouvelables et auxmatériaux qui stockent le carbone dans une certaine proportion.Pour mémoi<strong>re</strong>, aujourd’hui, les bâtiments neufs conformes à la réglementation ont une consommationen énergie primai<strong>re</strong> située ent<strong>re</strong> 80 et 250 kWh/m2/an selon le type <strong>de</strong> chauffage et la localisationgéographique.Page 7 sur 34


PROPOSITIONS TRANSPORTNos propositions1. Suspend<strong>re</strong> les projets autoroutiers/routiers (liaison A31-Vesoul par exemple), le projet <strong>de</strong> mise àgrand gabarit <strong>de</strong> la liaison Rhin-Rhône, par la Moselle comme par le Doubs (et tout projetd’aéroport), et même le projet en cours <strong>de</strong> LGV Rhin-Rhône, afin <strong>de</strong> permett<strong>re</strong> la définition d’unepolitique globale, cohé<strong>re</strong>nte et soutenable <strong>de</strong>s transports appuyée sur un choix rationnel <strong>de</strong>sinvestissements – ce qui suppose un changement radical <strong>de</strong> paradigme. Une <strong>re</strong>mise en en causefondamentale du CIADT <strong>de</strong> Décemb<strong>re</strong> 2003 s’impose alors, à condition que l’objectif <strong>re</strong>ste biencelui <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>, tout comme celui <strong>de</strong> la préservation dupatrimoine natu<strong>re</strong>l. <strong>La</strong> notion d’artificialisation du territoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>vrait êt<strong>re</strong> un indicateur à mett<strong>re</strong> enœuv<strong>re</strong>. En tous cas, tout doit êt<strong>re</strong> fait pour sortir <strong>de</strong> l’er<strong>re</strong>ur stratégique majeu<strong>re</strong> dans laquellenous sommes enco<strong>re</strong> engagés.2. Des bilans socio-économico-environnementaux <strong>de</strong>vront êt<strong>re</strong> réalisés honnêtement, en ayant àl’esprit l’exagération systématique <strong>de</strong>s avantages et la réduction tout autant systématique <strong>de</strong>scoûts et nuisances par les promoteurs <strong>de</strong> ces projets. Les aspects environnementaux doivent êt<strong>re</strong>intégrés dans les expertises en terme <strong>de</strong> biodiversité, pollutions et santé humaine, mais aussi lesaspects sociaux trop souvent oubliés : délocalisation <strong>de</strong>s activités, ent<strong>re</strong> aut<strong>re</strong>s.3. Favoriser le <strong>re</strong>port modal <strong>de</strong>s transports, en particulier <strong>de</strong> marchandises :a. Par la mise en place d’une éco-<strong>re</strong><strong>de</strong>vance sur les transports routiers <strong>de</strong> marchandises,dont la majeu<strong>re</strong> partie <strong>de</strong>s <strong>re</strong>cettes serait affectée aux mo<strong>de</strong>s alternatifs (ferroviai<strong>re</strong>, fluvialet maritime) pour compenser les <strong>re</strong>tards d’investissement et <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong>s 40<strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s années, incontournables investissements donnant à un réseau son efficience.b. Par la <strong>re</strong>mise à niveau volontariste <strong>de</strong> l’infrastructu<strong>re</strong> ferroviai<strong>re</strong> permettant undéveloppement véritable du f<strong>re</strong>t ferroviai<strong>re</strong>.4. <strong>La</strong> sobriété énergétiquea. <strong>La</strong> réduction <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong> l’automobile en agglomération et du parc automobile par unepolitique multiple (urbanisme,consumériste, sociale, etc.)b. <strong>La</strong> limitation <strong>de</strong> l’émission à 120g CO 2 /km <strong>de</strong>s véhicules particuliers neufs à l’horizon2012.c. <strong>La</strong> diminution <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> 10 km/heu<strong>re</strong> sur routes et autoroutes (avec un fortimpact favorable sur la sécurité).d. <strong>La</strong> mise en place d’une taxe intérieu<strong>re</strong> sur le kérosène afin <strong>de</strong> fai<strong>re</strong> baisser le nomb<strong>re</strong><strong>de</strong> vols intérieurs et extérieurs.B) Ramener les émissions <strong>de</strong>s transports à leur niveau <strong>de</strong> 1990 d’ici 2020Les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> n’ont cessé d’augmenter ces <strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s années (+22% <strong>de</strong>puis 1990).Un ensemble <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>s, qui peuvent pour beaucoup êt<strong>re</strong> mises en œuv<strong>re</strong> très vite, doit permett<strong>re</strong>d’inverser enfin cette tendance et <strong>de</strong> <strong>re</strong>venir en 15 ans au niveau <strong>de</strong> 1990, ce qui ne constituera qu’unep<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> étape sur la trajectoi<strong>re</strong> du « facteur 4 ».B.1. Créer un observatoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>s transports pour établir une méthodologie partagée par les diffé<strong>re</strong>ntesparties p<strong>re</strong>nantes et permettant <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>r finement les émissions <strong>de</strong>s transports. Ces outilsd’évaluation constitueront le cad<strong>re</strong> nécessai<strong>re</strong> pour évaluer et piloter <strong>de</strong>s démarches volontai<strong>re</strong>sd’ent<strong>re</strong>prises, d’administrations, <strong>de</strong> collectivités locales pour rédui<strong>re</strong> leurs émissions. Ils constituerontégalement le cad<strong>re</strong> permettant <strong>de</strong> <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong> l’affichage <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong><strong>de</strong>s p<strong>re</strong>stations <strong>de</strong> transport.B.2. Réaliser un schéma national <strong>de</strong>s nouvelles infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport (routes, voies ferrées,aéroports, transport combiné…) pour évaluer globalement leur cohé<strong>re</strong>nce et leur impact surl’environnement et l’économie, avant toute nouvelle décision. De la même façon établir et évaluer uneprogrammation régionale <strong>de</strong>s infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport.B.3. Décla<strong>re</strong>r d’intérêt général pour la société, au niveau législatif, la promotion et l'utilisation <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s fluvial, ferroviai<strong>re</strong>s et <strong>de</strong> cabotage maritime pour le transport <strong>de</strong> f<strong>re</strong>t. Cette proposition estfortement contestée par un acteur économique.Page 8 sur 34


En application ce principe, le groupe appelle à un plan national <strong>de</strong> développement du f<strong>re</strong>t non-routierdont l’objectif sera d’amener le f<strong>re</strong>t non routier <strong>de</strong> 14% aujourd’hui à 25% du f<strong>re</strong>t total, en 15 ans. Ceplan combinera :- <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s réglementai<strong>re</strong>s, organisationnelles ou financiè<strong>re</strong>s : réduction prog<strong>re</strong>ssive et adaptée<strong>de</strong> la vitesse maximale pour les poids lourds après validation <strong>de</strong>s p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong>s expérimentations,généralisation du péage sans arrêt aux autoroutes, obligation d’affichage <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz àeffet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> <strong>de</strong> chaque p<strong>re</strong>station <strong>de</strong> transports, éco-<strong>re</strong><strong>de</strong>vance ou taxe kilométrique routiè<strong>re</strong>,avec un accompagnement économique adapté pour les ent<strong>re</strong>prises ;- et un programme ambitieux d’investissements sur les points critiques du réseau ferré, fluvial etmaritime pour le <strong>re</strong>mett<strong>re</strong> à niveau, ainsi que <strong>de</strong> nouveaux investissements : notamment <strong>de</strong>scontournements d’agglomération pour le f<strong>re</strong>t ferroviai<strong>re</strong>, <strong>de</strong>s autoroutes ferroviai<strong>re</strong>s sur les grandsaxes et plus largement du transport combiné rail-route, et <strong>de</strong>s autoroutes maritimes.B.4. Rationaliser l’usage <strong>de</strong> l’automobile et amener les émissions moyennes <strong>de</strong> CO2 <strong>de</strong>s véhiculesautomobiles en circulation <strong>de</strong> 176 g CO2/km à 130 g CO2/km en 2020 en combinant réglementation etincitation : réglementation à 120 gCO2/km en moyenne sur les véhicules neufs en 2012 (au lieu <strong>de</strong>130g dans les discussions actuelles), réduction <strong>de</strong> vitesse immédiate <strong>de</strong> 10 km/h sur les routes etautoroutes, éco-pastille annuelle avec un système <strong>de</strong> bonus-malus, conseils et formations pour l’écoconduite,avec un accompagnement économique adapté pour les ménages et les salariés contraintsd’utiliser leurs véhicules.B.5. Rétablir le vrai coût du transport aérien dont les émissions augmentent rapi<strong>de</strong>ment, enl’intégrant dans le marché <strong>de</strong> quotas <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>, voi<strong>re</strong> par une taxe sur le kérosèneaugmentant le prix <strong>de</strong>s trajets aériens qui sont <strong>de</strong>sservis par une ligne ferroviai<strong>re</strong> à gran<strong>de</strong> vitesse (pa<strong>re</strong>xemple sur le trajet Paris-Strasbourg, ou Paris-Lond<strong>re</strong>s), et en supprimant les subventions publiquesaux compagnies à bas coûts (« low-cost »).B.6. Affecter une part importante <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources <strong>de</strong> la fiscalité environnementale à l’AFITF (agence <strong>de</strong>financement <strong>de</strong>s infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> France) pour le financement d’infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong>transport alternatives à la route et à l’aérien, et aux collectivités territoriales pour le financement <strong>de</strong>stransports collectifs.C) Vers <strong>de</strong>s villes et plus largement <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s durablesC.3. Un plan volontariste <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s transports collectifs (trains, métros, tramways,bus…) et <strong>de</strong> leur intermodalité, avec notamment un objectif <strong>de</strong> doublement <strong>de</strong>s kilomèt<strong>re</strong>s <strong>de</strong> tramwayset bus en site prop<strong>re</strong> et dont les principales mesu<strong>re</strong>s sont présentées dans le rapport du groupe, et unplan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s déplacements « doux » (vélo, marche) avec un « co<strong>de</strong> <strong>de</strong> larue ».Page 9 sur 34


PROPOSITIONS ENERGIENos propositions sur l’énergie :1. Le nucléai<strong>re</strong> : garantir la transpa<strong>re</strong>nce, la sécurité, et entamer une réduction.a. suspension <strong>de</strong> tous les projets d’installations nucléai<strong>re</strong>s nouvelles afin <strong>de</strong> permett<strong>re</strong> la définitiond’une politique globale, cohé<strong>re</strong>nte et soutenable <strong>de</strong> l’énergie appuyée sur un choix rationnel<strong>de</strong>s investissements ;b. abrogation <strong>de</strong>s lois sur le nucléai<strong>re</strong> votées en 2006 et supp<strong>re</strong>ssion <strong>de</strong> l’ASN / Pour une loi quigarantisse le droit à l’information du public sur les coûts et risques exacts <strong>de</strong> l’énergienucléai<strong>re</strong> ;c. pour le parc nucléai<strong>re</strong> existant :o Conditionner le maintien en activité <strong>de</strong>s centrales <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> t<strong>re</strong>nte ans à un examendraconien <strong>de</strong>s cuves <strong>de</strong> type décennal.o Établir <strong>de</strong>s objectifs négociés <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la consommation d’électricité pour les trèsgrands consommateurs ponctuels d’électricité non substituable à court terme.o Encourager la substitution par les éco-ENR partout où c’est réalisable avec une perspective<strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’électricité.2. Carbone-énergie : éco-conditionalité et taxationo Éco-conditionnalité carbone-énergie : appliquer celle-ci à l’ensemble <strong>de</strong>s décisionspubliques et privées et commencer par généraliser la neutralité carbone à l’ensemble <strong>de</strong>spolitiques publiques et privées d’investissement impliquant un (co-)financement public(neutralité déjà en vigueur pour les contrats <strong>de</strong> projet Etat-Région).o Taxation généralisée carbone-énergie au niveau <strong>de</strong> la distribution pour inciter à rédui<strong>re</strong> lesémissions carbonées et la consommation <strong>de</strong>s énergies commerciales.3. Energies éco-<strong>re</strong>nouvelables : <strong>re</strong>cherche et développement <strong>de</strong> proximitéa. 90% <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> <strong>re</strong>cherche dans le domaine <strong>de</strong>s énergies alloués aux énergies éco<strong>re</strong>nouvelables,en particulier d’origine solai<strong>re</strong> ;b. Économie <strong>de</strong> proximité. Equilib<strong>re</strong>r le déploiement <strong>de</strong>s énergies éco-<strong>re</strong>nouvelables sur lesterritoi<strong>re</strong>s au plus près <strong>de</strong>s consommations.4. Déchets et incinérationL’incinération <strong>de</strong>s déchets, ainsi que cela a été validé récemment par la réglementationeuropéenne, ne saurait constituer une valorisation énergétique <strong>de</strong>s déchets : mauvais coefficientsthermiques, améliorés seulement par la combustion <strong>de</strong>s matiè<strong>re</strong>s nobles issues du bois ou <strong>de</strong>spétroles-gaz, déplacées et transformées, avec un lourds bilans énergétiques.5. Décentralisation <strong>de</strong> la production d’énergie au plus proche <strong>de</strong> la consommationa. suspension <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport d’électricité ;b. développement <strong>de</strong> micro-réseaux et <strong>de</strong> boucles locales exploitant au maximum les énergies éco<strong>re</strong>nouvelablesà l’échelle régionale, départementale voi<strong>re</strong> intercommunale.6. Boisa. Réserver les ai<strong>de</strong>s aux nouvelles installations bois-énergie pour les chaufferies collectives aux<strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s normes (seuil à débatt<strong>re</strong>) ;b. Interdi<strong>re</strong> la production d’électricité à partir <strong>de</strong> bois (qui a un très mauvais <strong>re</strong>n<strong>de</strong>ment) ;c. Établir <strong>de</strong>s bilans écologiques complets (cycle <strong>de</strong>s éléments et biodiversité) avant <strong>de</strong> décisiond’exploitation pour la production <strong>de</strong> bois énergie.7. Agro-carburantsa. Promouvoir l'auto consommation d'huile brute carburant à la ferme et la valorisation <strong>de</strong>stourteaux en alimentation animale ;b. Encad<strong>re</strong>r la production industrielle par un cahier <strong>de</strong>s charges environnemental global incluant, enparticulier l’énergie nécessai<strong>re</strong> à la production <strong>de</strong>s intrants ou la production <strong>de</strong> GES aut<strong>re</strong>s que le CO 2(N 2 0) ;c. Mett<strong>re</strong> en place une évaluation environnementale globale <strong>de</strong>s filiè<strong>re</strong>s industrielles, via le dispositif« plans et programmes » <strong>de</strong>stiné aux secteurs <strong>de</strong> production susceptibles d'avoir <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ncesnotables sur <strong>l'environnement</strong> ;d. <strong>La</strong>ncement d’une évaluation indépendante et approfondie sur les risques sanitai<strong>re</strong>s ;e. Assu<strong>re</strong>r les équilib<strong>re</strong>s <strong>de</strong>s diffé<strong>re</strong>ntes cultu<strong>re</strong>s et garantir l’autosuffisance alimentai<strong>re</strong>.Remarque : les diffé<strong>re</strong>ntes approches évoquées ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>vraient vraisemblablement êt<strong>re</strong> suivies <strong>de</strong>facto <strong>de</strong> l’abandon <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>s agro-carburants.Page 10 sur 34


A) Vers une société sob<strong>re</strong> en énergie et en <strong>re</strong>ssourcesA.3. Etend<strong>re</strong> l'étiquetage énergétique qui existe aujourd'hui pour les automobiles et certainsappa<strong>re</strong>ils électroménagers, à tous les appa<strong>re</strong>ils <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> consommation (téléviseurs,ordinateurs…) et interdi<strong>re</strong> à la vente les appa<strong>re</strong>ils les plus consommateurs d'électricité,notamment les lampes à incan<strong>de</strong>scence, à l'horizon 2010. Imposer dès à présent <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong>veille peu consommateurs d'énergie.A.4. Concevoir <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production innovants et efficaces en énergie dans l’industrie enmobilisant les acteurs européens. Cela suppose notamment <strong>de</strong> <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> plus efficaces les process"utilitai<strong>re</strong>s", d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong> nouveaux procédés industriels, "en ruptu<strong>re</strong>", d’incorpo<strong>re</strong>r <strong>de</strong>s bio-produits(chimie du végétal) et <strong>de</strong> <strong>re</strong>cycler systématiquement les déchets à fort potentiel.A.5. Dans le secteur agricole (voir aussi les travaux du groupe 4) : diminuer l'utilisation <strong>de</strong>s engraisazotés, promouvoir les techniques culturales adaptées, conditionner la défiscalisation partielle <strong>de</strong> TIPP etTICGN <strong>de</strong>s exploitations agricoles à la réalisation <strong>de</strong> diagnostics climat énergie et mesu<strong>re</strong>r les résultats<strong>de</strong>s actions issues <strong>de</strong> ces diagnostics (cette mesu<strong>re</strong> s'appliquerait également à la pêche maritime),promouvoir les exploitations autonomes en énergie.C) Vers <strong>de</strong>s villes et plus largement <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s durablesNos propositionsUn point essentiel : <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> les Plans <strong>de</strong> déplacement urbain obligatoi<strong>re</strong>s, obligation obtenue dans la loiLAURE <strong>de</strong> décemb<strong>re</strong> 1996.C.1. Rend<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong>s les plans climat-énergie territoriaux dans les communautésd’agglomérations et les communautés urbaines, avec un volet consacré à l’adaptation au changementclimatique et en <strong>re</strong>p<strong>re</strong>nant l’objectif <strong>de</strong> –20% d’émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> en 2020, pour unestratégie globale <strong>de</strong> territoi<strong>re</strong> alliant urbanisme, construction, transports, production décentraliséed’énergie. Les régions ou les départements seraient chargés d’élabo<strong>re</strong>r <strong>de</strong>s plans climat-énergieconsolidés à leur échelle.D) Introdui<strong>re</strong> <strong>de</strong>s signaux économiques plus clairs pour tous les acteursNos propositions1. Fiscalité environnementale. Un projet <strong>de</strong> fiscalité soutenu <strong>de</strong>puis les années 80 par nos associationsavec les aut<strong>re</strong>s gran<strong>de</strong>s associations fédérées par le Bu<strong>re</strong>au européen <strong>de</strong> l’environnement a failli êt<strong>re</strong>adopté par le Conseil européen en 1991, mais cette « contibution climat-énergie » a été bloquée par legouvernement français sous la p<strong>re</strong>ssion très forte du lobby nucléai<strong>re</strong>.2. Orienter les ai<strong>de</strong>s publiques vers les projets sob<strong>re</strong>s en énergies fossiles.D.1. Réorganiser la fiscalité environnementale et énergétique en adoptant une « contributionclimat énergie » sur les produits dont le contenu en carbone ou en énergie est élevé (carburants,combustibles). Elle augmenterait prog<strong>re</strong>ssivement pour fai<strong>re</strong> apparaît<strong>re</strong> le vrai prix <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>carbone et l’appauvrissement pour les générations futu<strong>re</strong>s du capital en énergies fossiles. Son produitserait affecté à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> lutte cont<strong>re</strong> le changement climatique et à l’accompagnement <strong>de</strong>sménages et <strong>de</strong>s secteurs économiques exposés. L’assiette <strong>de</strong> cette contribution (carbone ou carboneénergie) fait débat au sein du groupe.D.2. Orienter les ai<strong>de</strong>s publiques vers les projets sob<strong>re</strong>s en carbone et en énergie (sur lemodèle <strong>de</strong> la « neutralité carbone » <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> projet Etat-Région).Page 11 sur 34


E) Décarboner et rédui<strong>re</strong> la production d’énergieNos propositionsNous ne pouvons soutenir que les énergies réellement et globalement ÉCO-RENOUVELABLES. Celles-ci<strong>de</strong>vront fai<strong>re</strong> la p<strong>re</strong>uve <strong>de</strong> leur triple pertinence énergétique, sanitai<strong>re</strong> et environnementale.Pour l’hydraulique, elle est favorable à l’amélioration <strong>de</strong>s installations existantes dont la <strong>de</strong>struction n’estpas <strong>de</strong>mandée. Elle <strong>re</strong>fuse, sauf exception, les installations nouvelles, compte tenu du niveau très élevéd’exploitation du potentiel hydraulique et <strong>de</strong> l’ampleur actuelle <strong>de</strong>s atteintes à la morphologie et à labiodiversité <strong>de</strong>s cours d’eau.Pour le bois, il faut une démarche territoriale concertée dans le <strong>re</strong>spect <strong>de</strong> la gestion multifonctionnelle<strong>de</strong>s forêts. Il ne s'agit pas d'intensifier la production, mais d'aller chercher le bois là où il peut êt<strong>re</strong>récolté sans nui<strong>re</strong> à la biodiversité, ni, aux équilib<strong>re</strong>s <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong>s éléments. Il faut insister sur laproximité : c’est-à-di<strong>re</strong> l’utilisation <strong>de</strong> bois locaux certifiés et avoir une approche raisonnée <strong>de</strong> nosimportations, tout spécialement <strong>de</strong>s bois tropicaux. Nous insistons enfin sur la diffé<strong>re</strong>nce ent<strong>re</strong> cultu<strong>re</strong>sd’arb<strong>re</strong>s et forêts en équilib<strong>re</strong> avec les conditions climatiques et pédologiques face au changementclimatique : l approche territoriale multifonctionnelle <strong>de</strong> la forêt est essentielle.E.1. Passer <strong>de</strong> 9% à 20% la part <strong>de</strong>s énergies <strong>re</strong>nouvelables dans la consommation finaled’énergie en 2020 et viser, si possible, 25 %.Cela suppose un plan concerté pour mobiliser les filiè<strong>re</strong>s les plus matu<strong>re</strong>s (bois combustible,hydraulique, éolien, solai<strong>re</strong> thermique), et <strong>de</strong>s efforts pour développer les filiè<strong>re</strong>s prometteuses (solai<strong>re</strong>photovoltaïque, géothermie à moyenne profon<strong>de</strong>ur, biocarburants <strong>de</strong> 2e génération).Cela implique l'adaptation du cad<strong>re</strong> réglementai<strong>re</strong> et fiscal, afin <strong>de</strong> p<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> en compte <strong>de</strong> façon plusfine les enjeux environnementaux, économiques, sociaux.Par ailleurs, le groupe propose <strong>de</strong> promouvoir les nouveaux réseaux <strong>de</strong> chaleur <strong>re</strong>nouvelable et <strong>de</strong>maintenir et <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> plus efficaces les réseaux existants.E.2. Fai<strong>re</strong> <strong>de</strong>s DOM une vitrine <strong>de</strong> l'excellence climatique, notamment en visant une part <strong>de</strong> 50 %d'énergies <strong>re</strong>nouvelables en 2020 et en p<strong>re</strong>nant <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s adaptées <strong>de</strong>stinées à rédui<strong>re</strong> laconsommation d'énergie. Le groupe estime tout particuliè<strong>re</strong>ment nécessai<strong>re</strong> d’utiliser les réunions enrégions du <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong> l’environnement pour affiner et préciser ces propositions.E.3. Amplifier les efforts <strong>de</strong> <strong>re</strong>cherche et <strong>de</strong> développement pour prépa<strong>re</strong>r l’avenirénergétique, en priorité sur : l'industrie solai<strong>re</strong>, le stockage <strong>de</strong> l'électricité, les réseaux intelligents etles biocarburants <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération. Expérimenter le captage et stockage industriel dudioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone.Par ailleurs, le groupe émet un constat <strong>de</strong> désaccord sur l'avenir du parc nucléai<strong>re</strong>.Certains contributeurs proposent l'arrêt <strong>de</strong> l'EPR et l'arrêt <strong>de</strong> la <strong>re</strong>cherche sur le réacteur <strong>de</strong> 4egénération, en vue <strong>de</strong> rédui<strong>re</strong> le parc nucléai<strong>re</strong>. D'aut<strong>re</strong>s proposent <strong>de</strong> s'appuyer sur l'énergieélectronucléai<strong>re</strong> pour maintenir un portefeuille énergétique faiblement émetteur <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone,en menant à bien les programmes <strong>de</strong> l’EPR et du réacteur <strong>de</strong> 4e génération.Page 12 sur 34


PROPOSITIONS TRANSVERSALES (URBANISME)Nos propositions sur l’urbanisme :1. Obligation <strong>de</strong> plans climats territoriaux, régionaux ou départementaux, s’imposant auxdocuments d’urbanisme et d’aménagement, y compris sur le patrimoine préservé.2. Application <strong>re</strong>nforcée <strong>de</strong> la réglementation sur les étu<strong>de</strong>s d’impact stratégiques pour lesdocuments d’urbanisme et d’aménagement, avec obligation d’un bilan carbone-énergie etobjectifs quantifiés <strong>de</strong> réduction.3. Création d’une « police <strong>de</strong> la gestion économe <strong>de</strong> l’espace » chargée <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> la loi et<strong>re</strong>nforcement <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s ter<strong>re</strong>s agricoles et <strong>de</strong>s espaces natu<strong>re</strong>ls urbains et périurbains.4. SCOT obligatoi<strong>re</strong>s et opposables aux PLU, en commençant par tous les territoi<strong>re</strong>s soumis à <strong>de</strong>sp<strong>re</strong>ssions d’urbanisation <strong>de</strong> toutes natu<strong>re</strong>s (habitat, logistique, activités…).5. Mise en place d’une politique fonciè<strong>re</strong> volontai<strong>re</strong> et équitable :a. Affectation <strong>de</strong> 3% <strong>de</strong>s <strong>re</strong>cettes départementales et 1% <strong>de</strong>s <strong>re</strong>cettes régionales à <strong>de</strong>sagences fonciè<strong>re</strong>s régionales ou inter-régionalesb. ré-instauration <strong>de</strong>s « périmèt<strong>re</strong>s d’agglomération » définissant clai<strong>re</strong>ment les limites <strong>de</strong>l’extension urbaine <strong>de</strong>s agglomérations.c. Droit <strong>de</strong> pré-emption urbain automatique autour <strong>de</strong>s axes lourds <strong>de</strong> transport encommund. Taxation spéciale <strong>de</strong>s plus-values immobiliè<strong>re</strong>s liées à la réalisation <strong>de</strong> tels axes oud’aut<strong>re</strong>s grands services urbains6. Législation prévoyant l’obligation d’une protection <strong>de</strong> ter<strong>re</strong>s productives pour permett<strong>re</strong> l’autosuffisancealimentai<strong>re</strong> à l’échelle communale ou intercommunale en cas <strong>de</strong> crise, sur le modèle<strong>de</strong> la législation helvétique en vigueur.7. Obligations <strong>de</strong> plans logistiques pour les agglomérations, établis sur la base <strong>de</strong>s périmèt<strong>re</strong>sINSEE et non sur celui <strong>de</strong>s intercommunalités.8. Permis <strong>de</strong> construi<strong>re</strong> délivré par l’État et les Régions pour la création d’ent<strong>re</strong>pôts et <strong>de</strong> zoneslogistiques.9. Poursuite <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s collectivités locales et territoriales afin <strong>de</strong> permett<strong>re</strong> une gestionéconome <strong>de</strong> l’espace qui n’existe que sur le papier :a. Modification <strong>de</strong> la Constitution sur la non-hiérarchie <strong>de</strong>s collectivitésb. Délivrance <strong>de</strong>s permis <strong>de</strong> construi<strong>re</strong> au niveau intercommunal et départemental10. Réforme <strong>de</strong> la fiscalité locale : <strong>re</strong>nforcement <strong>de</strong> la TPU et création d’une THU (transposition <strong>de</strong> laTPU à la taxe d’habitation)11. Réforme du financement du logement par extension <strong>de</strong> la loi SRU :a. Obligation <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong>s budgets transport <strong>de</strong>s ménagesb. zonage du prêt à taux 0 excluant les zones mal <strong>de</strong>sservies par les transports encommuns dans les ai<strong>re</strong>s urbaines.c. Priorité <strong>de</strong>s financements pour la réhabilitation <strong>de</strong> l’existant12. Définition <strong>de</strong> sanctions fortes pour le <strong>re</strong>fus d’application convenable <strong>de</strong>s dispositions légales enmatiè<strong>re</strong> <strong>de</strong> participation, avec abaissement <strong>de</strong>s seuils prévus dans le déc<strong>re</strong>t <strong>de</strong> 1986 (R 300-1),et encouragement financier au développement <strong>de</strong> la gouvernance urbaine citoyenne (SCOT,Chartes, PLU, PDU, PPA, PPR, Agendas 21, etc.)13. Basculement <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong> rattrapage routier péri-urbain vers les transports encommun et aut<strong>re</strong>s investissements favorisant la compacité <strong>de</strong>s agglomérations14. Objectif d'un « tiers sauvage » à l’échelle <strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> vie, et à l’échelle <strong>de</strong> chaque Région.15. Programme national <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s architectes et <strong>de</strong>s urbanistes français, avec mise à niveau<strong>de</strong>s professionnels en exercice, ainsi que <strong>de</strong>s agents publics et <strong>de</strong>s élus.Page 13 sur 34


C) Vers <strong>de</strong>s villes et plus largement <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s durablesNos propositionsNous insistons sur l’exigence <strong>de</strong> transpa<strong>re</strong>nce et <strong>de</strong> démocratie comme condition du <strong>re</strong>nforcement <strong>de</strong>scompétences <strong>de</strong>s communautés urbaine et d’agglomération, évoquant en out<strong>re</strong> les risques <strong>de</strong> corruption.Suivant le manifeste <strong>de</strong> FNE pour les élections <strong>de</strong> 2007, nous <strong>de</strong>mandons en toute logique le doublement<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>s Cours régionales <strong>de</strong>s Comptes.Nous attendons une <strong>re</strong>mise à plat <strong>de</strong>s politiques d’urbanisme, avec réduction du gaspillage d’espacesnatu<strong>re</strong>ls ou agricoles lié à l’ouvertu<strong>re</strong> <strong>de</strong> nouvelles zones dites rurbaines, qu’il s’agisse d’implantationsrési<strong>de</strong>ntielles, <strong>de</strong> zones d’activités, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces commerciales, <strong>de</strong> pôles <strong>de</strong> loisirs, et <strong>de</strong> nouveauxquartiers qui justifient une <strong>de</strong>sserte adaptée par <strong>de</strong>s transport en commun (même légè<strong>re</strong>). Cesaménagements participent largement à l’usage <strong>de</strong>s énergies fossiles par les déplacements induits : nous<strong>de</strong>mandons donc une interdiction en bonne et due forme dans le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’urbanisme : « lesautorisations […] les permis <strong>de</strong> construi<strong>re</strong> […]. sont assujettis à une programmation <strong>de</strong>s transports encommun nécessai<strong>re</strong>s […] par l’autorité compétente en matiè<strong>re</strong> <strong>de</strong> transport et au contrôle <strong>de</strong> légalité parl’autorité préfectorale ». Sans <strong>de</strong> tels engagements, nous n’es <strong>re</strong>sterons qu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’incantation.Nous soutenons le développement d’écoquartiers, à l’image <strong>de</strong> ce qui s’est réalisé à Fribourg (All).C.2. Elargir les compétences <strong>de</strong>s communautés urbaines et <strong>de</strong>s communautésd’agglomération en matiè<strong>re</strong> d’urbanisme, <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> construction pour certains quartiers, et <strong>de</strong>transports (stationnement, gestion <strong>de</strong> la voirie nécessai<strong>re</strong> aux transports collectifs, légalisation <strong>de</strong>spéages urbains, vélo en lib<strong>re</strong>-service, autopartage, notamment) avec une gestion participativeassociant les habitants, les associations et les communes.C.4. Un plan volontariste d’éco-quartiers : au moins un éco-quartier avant 2012 dans toutes lescommunes qui ont <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’habitat significatif ; une quinzaine <strong>de</strong>grands projets d’innovation énergétique, architecturale et sociale à l’image <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> Fribourg(All), BedZED (Royaume-Uni), Dongtan (Chine).C.5. Introdui<strong>re</strong> dans la loi <strong>de</strong> nouvelles dispositions :- introduisant l’adaptation au changement climatique et la maîtrise <strong>de</strong> l’énergie dans les objectifs<strong>de</strong> l’aménagement du territoi<strong>re</strong>,- permettant <strong>de</strong> lutter concrètement cont<strong>re</strong> l’étalement urbain : obligation d’étu<strong>de</strong> d’impactpouvant amener à l’interdiction d’ouvrir <strong>de</strong> nouvelles zones importantes à l’urbanisation sansprogrammation <strong>de</strong> transports en commun adaptés, meilleu<strong>re</strong> articulation <strong>de</strong>s diffé<strong>re</strong>ntes politiquespubliques dans les documents d’urbanisme (logement, activités, transports, énergie, espacesverts, biodiversité…), , création <strong>de</strong> "Zones <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsification environnementales (ZDE)" dotées <strong>de</strong>COS majorés à proximité immédiate <strong>de</strong>s transports en commun ; ZDE pour les quartiers àperformance énergie-climat élevée,- et orientant prog<strong>re</strong>ssivement la fiscalité locale et les incitations financiè<strong>re</strong>s et fiscales dans ledomaine du logement et <strong>de</strong> l’urbanisme vers un urbanisme plus durable.Page 14 sur 34


GROUPE 2 :Préserver la biodiversité et les <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>llesPersonnes, ayant participé aux travaux du groupe 2 :Dominique <strong>La</strong>nglois, DNEJacques Terraz, FCNE,Georges Contejean, Société d’histoi<strong>re</strong> natu<strong>re</strong>lle du pays <strong>de</strong> MontbeliardGilles Benest, FCNE<strong>La</strong> faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> sa population (près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la moyenne nationale) a contribué àpréserver la qualité <strong>de</strong> l’environnement du territoi<strong>re</strong> franc-comtois : la région, <strong>de</strong> par sa positionoriginale au sein du continent européen, abrite une <strong>re</strong>marquable richesse d’espèces végétales etanimales, ainsi que d’écosystèmes et habitats natu<strong>re</strong>ls. Cette richesse <strong>re</strong>pose sur trois types <strong>de</strong>milieux : les milieux aquatiques et zones humi<strong>de</strong>s, les forêts et les zones agricoles (notammentprairies). Les uns et les aut<strong>re</strong>s constituent autant une <strong>re</strong>ssource natu<strong>re</strong>lle nécessai<strong>re</strong> à la vie <strong>de</strong>shabitants qu’un patrimoine à préserver durablement.Parmi les 119 mesu<strong>re</strong>s proposées par le groupe 2 national, quelques unes présentent unintérêt particulier pour la région <strong>Franche</strong>-Comté : elles sont développées ci-après. D’aut<strong>re</strong>sdoivent cependant êt<strong>re</strong> aussi envisagées : elles terminent ce présent inventai<strong>re</strong>.A° Stopper partout la perte <strong>de</strong> biodiversité1 - Créer une trame verte nationale :<strong>La</strong> préservation durable <strong>de</strong> la biodiversité nationale est <strong>de</strong>venu un impératif général. Ellepasse nécessai<strong>re</strong>ment par la préservation <strong>de</strong> celle hébergée par chacune <strong>de</strong>s régions. Unetelle trame comp<strong>re</strong>nd un ensemble <strong>re</strong>présentatif d’ai<strong>re</strong>s protégées mise en connexiondynamique par un réseau <strong>de</strong> continuités écologiques.En <strong>Franche</strong>-Comté, 6 167 ha bénéficient d’une protection réglementai<strong>re</strong> forte (RNN, RNR,RBD et RBF, forêt <strong>de</strong> protection), soit 0,4% <strong>de</strong> l’espace régional, ce qui cor<strong>re</strong>spond environà la proportion nationale. Des mesu<strong>re</strong>s contractuelles, Natura 2000, complètent cedispositif sur 15,7% <strong>de</strong> la surface régionale, cont<strong>re</strong> seulement moins <strong>de</strong> 12% <strong>de</strong> la surfacemétropolitaine.Une légè<strong>re</strong> préfé<strong>re</strong>nce pour une démarche contractuelle ne compense pas la faiblesse <strong>de</strong>l’application <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s réglementai<strong>re</strong>s. Des espaces fortement protégés p<strong>re</strong>nnent uneimportance toute particuliè<strong>re</strong> dans le contexte <strong>de</strong> l’évolution climatique que la planèteconnaît actuellement. En particulier, la disparition <strong>de</strong>s Réserves volontai<strong>re</strong>s n’a pas étécompensée par la création <strong>de</strong>s Réserves régionales dont l’intérêt était aussi <strong>de</strong> favoriserl’appropriation citoyenne <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong> la biodiversité et <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles.Par ailleurs, à l’instar <strong>de</strong> l’ensemble du territoi<strong>re</strong> national, la <strong>Franche</strong>-Comté est soumise àla présence d’espèces exotiques dont certaines connaissent un développement important.Celles-ci, dites invasives (à ne pas confond<strong>re</strong> avec les espèces envahissantes),concur<strong>re</strong>ncent défavorablement les populations végétales et animales et perturbent lefonctionnement spontané <strong>de</strong>s écosystèmes natu<strong>re</strong>ls et anthropisés : le Conservatoi<strong>re</strong>Botanique national vient <strong>de</strong> fai<strong>re</strong> l’inventai<strong>re</strong> <strong>de</strong>s espèces végétales.En out<strong>re</strong>, certaines pratiques d’élimination <strong>de</strong> certaines espèces ne sont parfois pasjustifiées par les connaissances scientifiques avérées, notamment quand il s’agit d’espècesdéclarées nuisibles (tels les mustélidés) ou traités comme tels (le blai<strong>re</strong>au). Ces espècesont au contrai<strong>re</strong> une contribution positive à la fonctionnalité <strong>de</strong>s systèmes natu<strong>re</strong>ls.Page 15 sur 34


Le constat s’impose <strong>de</strong> l’érosion prog<strong>re</strong>ssive <strong>de</strong> cette richesse biologique. Plusieursraisons à cela ; elles peuvent êt<strong>re</strong> classées en <strong>de</strong>ux catégories : celles cor<strong>re</strong>spondant auxtransformations <strong>de</strong>s milieux natu<strong>re</strong>ls physiques et chimiques, avec ent<strong>re</strong> aut<strong>re</strong>s :- l’utilisation diffé<strong>re</strong>nte <strong>de</strong>s espaces natu<strong>re</strong>ls,- les changements climatiques sur les migrations,- les pollutions multiples, à l’origine d’une diminution <strong>de</strong> la vitalité <strong>de</strong>s organismes(par exemple <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> fertilité) (CF. Groupe 3).<strong>La</strong> transformation <strong>de</strong>s espaces : l’urbanisation, les infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transports(autoroute, LGV,…) etc., sont construites sur <strong>de</strong>s espaces natu<strong>re</strong>ls ; sont ainsiconsommés plusieurs milliers d’hecta<strong>re</strong>s annuellement. Les étu<strong>de</strong>s préalables etd’impacts ne suffisent à une prise compte efficace <strong>de</strong> la biodiversité dans lesaménagements du territoi<strong>re</strong>. <strong>La</strong> biodiversité doit donc êt<strong>re</strong> placée au cent<strong>re</strong> <strong>de</strong>spolitiques régionales <strong>de</strong> gestion et d’aménagement du territoi<strong>re</strong>.L’utilisation <strong>de</strong>s espaces, <strong>de</strong>puis la moitié du XX° siècle, la population française s’estfortement concentrée dans les agglomérations ; aujourd’hui, près <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s françaishabitent en ville. Depuis quelques années, leur besoin <strong>de</strong> natu<strong>re</strong> se manifeste par ledéveloppement important d’activités pratiquées dans la natu<strong>re</strong>. <strong>La</strong> p<strong>re</strong>ssion exercée surles milieux natu<strong>re</strong>ls dépend du type d’activité, par exemple motorisée ou non.Objectifs :- Passer d’une pratique opportuniste à une politique volontariste ;- Disposer d’outils efficaces et opérationnels pour une préservation durable <strong>de</strong> lanatu<strong>re</strong> ordinai<strong>re</strong> et patrimoniale ;- Elabo<strong>re</strong>r un plan franc-comtois <strong>de</strong> préservation et valorisation du patrimoinenatu<strong>re</strong>l : celui-ci doit viser à 600 ha <strong>de</strong> trame verte pour 20 000 ha <strong>de</strong>territoi<strong>re</strong>, gérée prioritai<strong>re</strong>ment pour la biodiversité, soit 3% du territoi<strong>re</strong> (encomplément <strong>de</strong>s 10% du territoi<strong>re</strong> agricole) : celui-ci doit viser à garantir lafonctionnalité spontanée <strong>de</strong>s milieux natu<strong>re</strong>ls.Propositions :- Définir <strong>de</strong>s objectifs clairs et conc<strong>re</strong>ts à l’échelle <strong>de</strong> 5 à 10 ans ;- Disposer d’outils efficaces et opérationnels pour une préservation durable <strong>de</strong> lanatu<strong>re</strong> ordinai<strong>re</strong> et patrimoniale ;- Renforcer et développer les ensembles d’espaces protégés réglementai<strong>re</strong>s(R.N.N., R.N.R., …) et contractuels (Natura 2000) : par exemple développer lesai<strong>re</strong>s protégées sur <strong>de</strong>s surfaces importantes (>10 000 ha) ;- Organiser <strong>de</strong> véritables connections écologiques ent<strong>re</strong> les ai<strong>re</strong>s ainsi protégéesafin <strong>de</strong> constituer une trame efficace et cohé<strong>re</strong>nte ;- Cesser les pratiques d’éliminations <strong>de</strong>s espèces utiles au fonctionnementspontané <strong>de</strong>s écosystèmes, par quelque moyen que ce soit dont notammentchimique ;- Maintenir et <strong>re</strong>déployer l’utilisation <strong>de</strong>s semences fermiè<strong>re</strong>s (CF. groupe 4) ;- Etudier et développer l’association <strong>de</strong> <strong>re</strong>plantation <strong>de</strong> haies et enrichissement <strong>de</strong>ssols par la fragmentation <strong>de</strong>s bois qui en sont issus (Bois et Rameaux Fragmentés);- Intég<strong>re</strong>r pleinement la biodiversité dans les documents <strong>de</strong> planification etd’urbanisme ;- Fai<strong>re</strong> <strong>de</strong> la trame verte un document opposable, légalement parlant ;- Obtenir la <strong>re</strong>-création <strong>de</strong>s Réserves volontai<strong>re</strong>s, statut <strong>de</strong> protection spatiale,facile à mett<strong>re</strong> en œuv<strong>re</strong> pour le propriétai<strong>re</strong> ;- Soutenir l’intégration d’un facteur Biodiversité dans la Dotation Globale <strong>de</strong>Fonctionnement versée aux collectivités.Page 16 sur 34


2/ Conserver les patrimoines et <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles exceptionnelles <strong>de</strong> l’out<strong>re</strong>-mer,dans le cad<strong>re</strong> du développement durable <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s(Hors sujet en <strong>Franche</strong>-Comté)3 - Atteind<strong>re</strong> un objectif ambitieux pour le bon état écologique<strong>de</strong>s masses d’eau (Di<strong>re</strong>ctive Cad<strong>re</strong> Eau). (CF. Groupe 4)Qu’elle soit courante ou stagnante, qu’elle soit <strong>de</strong> surface ou <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, l’eau estélément écologique majeur <strong>de</strong> la région <strong>Franche</strong>-Comté. Il s’agit cependant d’une<strong>re</strong>ssource fragile, notamment du fait du substrat karstique <strong>de</strong> la géologie franc-comtoise.<strong>La</strong> région <strong>Franche</strong>-Comté n’a jusqu’à présent que peu souffert <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong>pluviosité ; néanmoins <strong>de</strong> nomb<strong>re</strong>ux indicateurs (crues, rapidité <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong>sniveaux étiages/crues, pollutions, développements d’algues et bactéries…) mont<strong>re</strong>nt lanécessité d’une politique soli<strong>de</strong> favorable à la <strong>re</strong>stauration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s massesd’eaux et la préservation quantitative <strong>de</strong> cette <strong>re</strong>ssource majeu<strong>re</strong>.Ressource juridique gratuite car considérée comme un bien commun à tous, l’eau esttrop souvent gaspillée ou mal utilisée.Nous voudrions enfin souligner les <strong>re</strong>lations étroites ent<strong>re</strong> les qualités physiques etbiologiques <strong>de</strong>s écosystèmes associés <strong>de</strong> près comme <strong>de</strong> loin à l’eau (importance <strong>de</strong> lanotion <strong>de</strong> bassin versant), les qualités physico-chimiques <strong>de</strong> la <strong>re</strong>ssource en eau et lesréponses dynamiques d’un cours d’eau aux évolutions constatées <strong>de</strong>puis plusieursdécennies. On ne peut modifier l’un <strong>de</strong> ces 3 aspects sans que <strong>de</strong>s conséquences s’en<strong>re</strong>ssentent sur les 2 aut<strong>re</strong>s. <strong>La</strong> perception profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces aspects et <strong>de</strong> leurs <strong>re</strong>lationsconstitue pour nous la philosophie qui doit nourrir toute politique <strong>de</strong> l’eau qui, commecelle affichée par la DCE, se veut honnête, ambitieuse et volontai<strong>re</strong>.Objectif :- Restau<strong>re</strong>r durablement la qualité et la quantité <strong>de</strong> la masse d’eau par une politiquevolontariste et exigeante.Propositions :- Respecter la Di<strong>re</strong>ctive cad<strong>re</strong> sur l’Eau, <strong>de</strong> telle sorte que les caractéristiquesphysiques et biologiques <strong>de</strong>s écosytèmes permettent leur fonctionnalité spontanée, le<strong>re</strong>tour au potentiel initial ;- Développer la récupération <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluies :- Soutenir les pratiques d’économie d’eau, dont la réutilisation <strong>de</strong>s eaux utilisées ;- Assu<strong>re</strong>r durablement la capacité <strong>de</strong>s bassins versants à protéger la <strong>re</strong>ssource Eau(dépollution, stockage, <strong>re</strong>naturation <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s…) ;- Supp<strong>re</strong>ssion (avec comme p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> étape, diminution <strong>de</strong> 50% d’ici 2012, enquantités <strong>de</strong> molécules actives et métabolites réellement présentes) <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>sdans les pratiques agricoles, horticoles ou <strong>de</strong> voirie,- Supp<strong>re</strong>ssion <strong>de</strong> l’irrigation agricole et l’enneigement artificiel ;- Rédui<strong>re</strong> et à terme cesser les élevages industriels d’animaux hors-sol (porcs etvolailles…), à l’origine <strong>de</strong> pollutions diffuses empêchant le <strong>re</strong>tour <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>cours d’eau, y compris en tête <strong>de</strong> bassin ;- Mett<strong>re</strong> en place une tarification prog<strong>re</strong>ssive (et non rég<strong>re</strong>ssive) du prix payé par leconsommateur-contribuable ;- Eco-conditionner les ai<strong>de</strong>s notamment celles <strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong> l’Eau R-M et C ;- Renforcer les SDAGE, SAGE et contrats <strong>de</strong> riviè<strong>re</strong>s.Page 17 sur 34


4/ Gé<strong>re</strong>r durablement la mer(Hors sujet en <strong>Franche</strong>-Comté)5 - Protéger la diversité fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong> et dynamiser la filiè<strong>re</strong> bois :Riche <strong>de</strong> forêts sur 40% <strong>de</strong> son territoi<strong>re</strong>, la <strong>Franche</strong>-Comté dispose d’une <strong>re</strong>ssourcenatu<strong>re</strong>lle <strong>re</strong>nouvelable. Cette <strong>re</strong>ssource doit êt<strong>re</strong> préservée par un enrichissement <strong>de</strong> sadiversité. <strong>La</strong> préservation et le <strong>re</strong>déploiement <strong>de</strong>s espèces dites parapluie (Tétraonidés)doivent constituer un <strong>de</strong>s maît<strong>re</strong>s mots <strong>de</strong> toute politique fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong> en faveur <strong>de</strong> labiodiversité.Si la voirie fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong> est nécessai<strong>re</strong> à l’exploitation <strong>de</strong>s bois, elle constitue une ouvertu<strong>re</strong>pour la pénétration pour les activités <strong>de</strong> loisirs, incluant ceux exerçant la plus fortep<strong>re</strong>ssion sur les sols et la biodiversité. Elle est aussi source d’érosion <strong>de</strong>s sols en zones<strong>de</strong> montagne, <strong>de</strong> dégradations paysagè<strong>re</strong>s et <strong>de</strong> perturbations physiques pour les coursd’eau. Page : 18C’est en out<strong>re</strong> une dépense publique inutile dans les forêts à l’accès délicat.Dans un contexte <strong>de</strong> réchauffement climatique, la contribution <strong>de</strong> la forêt doit êt<strong>re</strong>étudiée avec la plus gran<strong>de</strong> attention : le bilan « puits <strong>de</strong> C » <strong>de</strong> la production fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong>peut êt<strong>re</strong> favorable dans le cas d’utilisation du matériau bois pour la construction(meubles et immeubles). Mais concernant le bois énergie, ce bilan sera d’autant moinspositif que celui-ci est transporté loin.Objectifs :- Augmenter la biodiversité fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong> ;- Préserver les équilib<strong>re</strong>s écologiques d’une exploitation excessive ;- Supprimer les intrants, quels qu’ils soient, engrais, mâchefers d’UIOM, boues <strong>de</strong>STEP ;- Développer la capacité « puits <strong>de</strong> C », sans concur<strong>re</strong>nce <strong>de</strong>s aut<strong>re</strong>s objectifs.Propositions :- Réaliser <strong>de</strong>s écobilans complets et en visant le plus long terme possible : le tempsd’une forêt n’est pas celui <strong>de</strong> l’humain ;- Développer une gestion <strong>de</strong>s forêts proche <strong>de</strong> la natu<strong>re</strong> ;- Valoriser localement le bois produit- Eco-conditionner (critè<strong>re</strong>s qualitatifs et critè<strong>re</strong>s quantitatifs) les ai<strong>de</strong>s à la création<strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s parcelles fo<strong>re</strong>stiè<strong>re</strong>s ; développer l’usage <strong>de</strong> la tractionanimale par cheval.6/ Développer une agricultu<strong>re</strong> favorable à la biodiversité et à la conservation <strong>de</strong>s<strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles(CF. Atelier 4)7/ Protéger les patrimoines natu<strong>re</strong>ls <strong>re</strong>marquables et menacés et les paysages(CF. ci-<strong>de</strong>ssus)Page 18 sur 34


B) Organiser l’action en faveur <strong>de</strong> la biodiversité :1. Proposer la création d’une organisation nationale et cohé<strong>re</strong>nte <strong>de</strong> la biodiversité et<strong>re</strong>nforcer la concertation.2. Mesu<strong>re</strong>s économiques favorables à la biodiversité3. Mett<strong>re</strong> la biodiversité au cœur <strong>de</strong>s politiques en <strong>re</strong>nforçant la stratégie nationale eten mettant en place <strong>de</strong>s stratégies territorialesVouloir arrêter l’érosion <strong>de</strong> la biodiversité largement constatée constitue un véritable engagement <strong>de</strong>résultats. <strong>La</strong> <strong>Franche</strong>-Comté doit mett<strong>re</strong> en œuv<strong>re</strong> les moyens opérationnels nécessai<strong>re</strong>s.Or les spécialistes naturalistes ne sont majoritai<strong>re</strong>ment plus dans les institutions <strong>de</strong> <strong>re</strong>cherchesnationales. <strong>La</strong> <strong>Franche</strong>-Comté dispose enco<strong>re</strong> d’excellents spécialistes (bénévoles le plus souvent ausein du mouvement associatif), dont la contribution à l’expertise est aujourd’hui unanimement<strong>re</strong>connue. De fait, plusieurs d’ent<strong>re</strong> eux ont été nommés memb<strong>re</strong>s du Conseil Scientifique Régional dupatrimoine natu<strong>re</strong>l. Leur moyenne d’âge est <strong>re</strong>lativement élevée et certains d’ent<strong>re</strong> eux détiennentune compétence exclusive.Par ailleurs, l’enchaînement <strong>de</strong>s processus économiques n’est actuellement que peu favorable à laprise en compte <strong>de</strong> la biodiversité : l’externalité économique <strong>re</strong>pose sur la gratuité <strong>de</strong>s servicesécologiques. Ainsi, <strong>de</strong> nomb<strong>re</strong>uses taxes et subventions publiques constituent <strong>de</strong> fait <strong>de</strong>sencouragements à une exploitation miniè<strong>re</strong> <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles : une vingtaine <strong>de</strong> tellesdispositions ont été <strong>re</strong>censées par les memb<strong>re</strong>s du groupe national. En out<strong>re</strong>, la faiblesse d’une<strong>re</strong>connaissance officielle <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> la biodiversité va <strong>de</strong> pair avec celle <strong>de</strong>s financementsaffé<strong>re</strong>nts.Enfin la <strong>re</strong>présentation <strong>de</strong>s organismes compétents et légitimes dans la préservation <strong>de</strong> la biodiversitéest particuliè<strong>re</strong>ment faible ; elle doit êt<strong>re</strong> <strong>re</strong>nforcée.<strong>La</strong> <strong>Franche</strong>-Comté dispose d’un terrain expérimental idéal pour innover dans <strong>de</strong> telles démarches,celui couvert par le programme ATSR.Objectif :- Mett<strong>re</strong> en place <strong>de</strong>s outils opérationnels pertinents pour la préservation durable <strong>de</strong> la biodiversitéet <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles.Propositions :- Relancer une réelle formation <strong>de</strong> naturalistes et développer une sensibilisation et éducationcitoyenne ;- Relancer une <strong>re</strong>cherche scientifique visant à une meilleu<strong>re</strong> expertise écologique ;- Développer une <strong>re</strong>cherche sur les indicateurs pour une évaluation rigou<strong>re</strong>use et objective <strong>de</strong>srésultats ;- Ouvrir paritai<strong>re</strong>ment le C.E.S.R. aux <strong>re</strong>présentants <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>l’environnement <strong>re</strong>présentatifs et légitimes ;- Organiser une information transpa<strong>re</strong>nte <strong>de</strong>s citoyens ;- Mett<strong>re</strong> en place un suivi transpa<strong>re</strong>nt et indépendant <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s programmes pour labiodiversité et les <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles ;- Dégager les <strong>re</strong>ssources nécessai<strong>re</strong>s, dans une démarche <strong>de</strong> neutralité fiscale, pour la prise encompte à long terme <strong>de</strong> la biodiversité ;- Soutenir la supp<strong>re</strong>ssion <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s fiscales défavorables à la biodiversité et à l’environnement.Page 19 sur 34


C) Connaît<strong>re</strong> et fai<strong>re</strong> connaît<strong>re</strong> la biodiversité1. Recherche et expertise scientifique : création d’un observatoi<strong>re</strong> <strong>de</strong> la biodiversité2 Renforcer la <strong>re</strong>cherche scientifique sur la biodiversité et création d’une fondationpour la <strong>re</strong>cherche en biodiversité3. Développer fortement la formation, l’éducation et la sensibilisationD) Agir pour sauver la biodiversité planétai<strong>re</strong>, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> nos frontiè<strong>re</strong>s1. Positionner la France au cœur <strong>de</strong> l’action européenne pour la biodiversité et les<strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles2. Une France <strong>re</strong>sponsable et engagée à l’internationalPlan d’action pour France Natu<strong>re</strong> EnvironnementThématique OGMFrance Natu<strong>re</strong> Environnement se félicite que les acteurs du Groupe <strong>de</strong> travail aient validé leprincipe d’une loi, qui fait enfin consensus, et accepté un débat constructif sur le fond. Elle<strong>re</strong>g<strong>re</strong>tte toutefois que la FNSEA et le GNIS n’aient pas souhaité participer à ces négociationsjusqu’à leur terme, ayant abouti cependant à définir « <strong>de</strong>s principes incontournables pour unefutu<strong>re</strong> loi sur les OGM ».Traduction opérationnelle :1) Mesu<strong>re</strong>s nécessai<strong>re</strong>s à p<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> pour répond<strong>re</strong> à l’urgence dans l’attente d’une loi : gel <strong>de</strong>scultu<strong>re</strong>s et <strong>de</strong>s importations d’OGM, mesu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> biovigilance et application du principe pollueurpayeur concernant les 22 000 ha <strong>de</strong> maïs MON 810. FNE est dans l’attente d’une position officielleet définitive <strong>de</strong> l’Etat à ce sujet, considérant que l’urgence écologique comman<strong>de</strong> une réactiondans un délai court. Le succès du <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> sera évalué aussi à cette aune.2) S’agissant du contenu <strong>de</strong> la futu<strong>re</strong> loi sur les OGM, France Natu<strong>re</strong> Environnement insiste surles éléments suivants :‣ Principes fondamentaux :- Les OGM sont incompatibles avec les critè<strong>re</strong>s d’un développement soutenable.- Il s’agit <strong>de</strong> préserver l’environnement <strong>de</strong>s contaminations transgéniques : maintien <strong>de</strong>l’intégrité <strong>de</strong> la biodiversité, protection <strong>de</strong>s cultu<strong>re</strong>s non OGM et, par conséquent, du lib<strong>re</strong> choixalimentai<strong>re</strong> et <strong>de</strong> dommages économiques.- <strong>La</strong> loi doit procé<strong>de</strong>r du constat, établi scientifiquement, d’une impossible coexistence <strong>de</strong>sfiliè<strong>re</strong>s OGM et sans OGM qu’elle ne peut donc organiser.Il importe <strong>de</strong> rappeler que ce constat a été <strong>re</strong>pris par Monsieur Borloo : « Sur les OGM, tout lemon<strong>de</strong> est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va p<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> lerisque » ; propos confirmés lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rniè<strong>re</strong> séance <strong>de</strong> travail du groupe OGM par un rapportscientifique rédigé par Marion Guillou, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'INRA, Bernard Chevassus-Au-Louis duCNRS-INRA et Michel Griffon, <strong>re</strong>sponsable du département "Agricultu<strong>re</strong> et développementdurable" au sein <strong>de</strong> l'ANR (Agence nationale <strong>de</strong> la <strong>re</strong>cherche) : extrait <strong>de</strong> ce rapport « En<strong>re</strong>vanche nous soulignons qu'une exigence d'absence totale d'OGM dans un produit ne peut-êt<strong>re</strong>satisfaite par <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> distances d'isolement et <strong>re</strong>vient donc à <strong>re</strong>vendiquer l'interdiction <strong>de</strong>toutes cultu<strong>re</strong>s ou d'importation d'OGM ».- Cette loi doit êt<strong>re</strong> prioritai<strong>re</strong> dans le programme législatif <strong>de</strong> la <strong>re</strong>ntrée automnale.‣ Points importants <strong>de</strong>vant constituer la futu<strong>re</strong> loi par l’application du principe <strong>de</strong> précautionconformément à la charte constitutionnelle <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> et par la transpositionfidèle <strong>de</strong>s di<strong>re</strong>ctives européennes et <strong>de</strong> leurs annexes techniques, concernant :Page 20 sur 34


- l'évaluation du risque et <strong>de</strong> l'intérêt au cas par cas <strong>de</strong>s OGM, selon <strong>de</strong>s critè<strong>re</strong>s fixés,non par les firmes OGM elles-mêmes, mais par le législateur. Une cont<strong>re</strong> expertisetranspa<strong>re</strong>nte, par une « haute autorité » pluridisciplinai<strong>re</strong>, constituées d’expertsscientifiques indépendants (qui ne soient pas que <strong>de</strong>s biologistes) et <strong>de</strong> <strong>re</strong>présentants <strong>de</strong>la société dite civile. Cette cont<strong>re</strong>-expertise <strong>de</strong>vient obligatoi<strong>re</strong>.- l'accès à l'information du public au sujet :. <strong>de</strong>s risques dont la teneur ne peut êt<strong>re</strong> déclarée confi<strong>de</strong>ntielle, pour quelque motifque ce soit ;. <strong>de</strong> la localisation <strong>de</strong>s cultu<strong>re</strong>s ;. <strong>de</strong> la traçabilité <strong>de</strong>s aliments, y compris ceux issus d'animaux nourris avec <strong>de</strong>sOGM : obligation d’indiquer la présence d’OGM dans la nourritu<strong>re</strong> <strong>de</strong>s élevages ; ce point afait l’objet d’un consensus à l’exception <strong>de</strong> l’ANIA (Association nationale <strong>de</strong>s industriesalimentai<strong>re</strong>s).. <strong>de</strong> l’abandon du seuil <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong> 0,9% qui n’est qu’un compromispolitique sans fon<strong>de</strong>ment scientifique, pour le seuil <strong>de</strong> détectabilité.- la <strong>re</strong>sponsabilité <strong>de</strong>s producteurs d'OGM, pour faute présumée et avec inversion <strong>de</strong> lacharge <strong>de</strong> la p<strong>re</strong>uve (conséquence nécessai<strong>re</strong> du principe <strong>de</strong> précaution), pour lesdétenteurs <strong>de</strong> b<strong>re</strong>vets d’OGM et non pour les seuls agriculteurs qui planteraient <strong>de</strong>s OGM ;une obligation d'assurance pour toute cultu<strong>re</strong> OGM.- le droit <strong>de</strong>s collectivités territoriales à <strong>re</strong>fuser sur leur territoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>s cultu<strong>re</strong>s d'OGM.France Natu<strong>re</strong> Environnement rappelle que 86 % <strong>de</strong> la population (sondage CSA septemb<strong>re</strong> 06)et 62 % <strong>de</strong>s agriculteurs (sondage BVA janvier 04) sont opposés à la poursuite <strong>de</strong>s OGM àvocation agro-alimentai<strong>re</strong> en milieu ouvert et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, par conséquent, l’organisation d’unréfé<strong>re</strong>ndum législatif pour permett<strong>re</strong> le débat et la ratification par le peuple français d’une gran<strong>de</strong>loi sur les biotechnologies, protectrice <strong>de</strong> la santé publique, <strong>de</strong> l’environnement, du droit <strong>de</strong> toutagriculteur à cultiver sans OGM et du lib<strong>re</strong> choix alimentai<strong>re</strong> du consommateur.Enfin, France Natu<strong>re</strong> Environnement souhaite que l’Etat engage sans délai une campagned’information <strong>de</strong>s agriculteurs, d’une part sur les risques scientifiques, économiques et juridiquesliés au <strong>re</strong>cours aux OGM, d’aut<strong>re</strong> part, sur les alternatives existant d’o<strong>re</strong>s et déjà pour répond<strong>re</strong>aux difficultés qu’ils <strong>re</strong>ncont<strong>re</strong>nt et pouvant nourrir la planète ainsi que la FAO l’a rappelérécemment au sujet <strong>de</strong> l’agricultu<strong>re</strong> biologique.Contact :- Lylian Le Goff (Pilote <strong>de</strong> la Mission biotechnologies <strong>de</strong> FNE) 06 72 15 22 25- Arnaud Gossement (juriste FNE) 06 83 32 15 10Page 21 sur 34


GROUPE 3 :Instau<strong>re</strong>r un environnement <strong>re</strong>spectueux <strong>de</strong> la santéPersonnes, ayant participé aux travaux du groupe 3 :Muriel Anguenot, DNEPascal Blain, Collectif alternatives à l’incinérationMichel Georges, HSNEJean Cambillard, UFC 21 Collectif Saône&Doubs vivants-Sundgau vivantContributions <strong>de</strong>- Jean Cambillard sur les pollutions atmosphériques issues <strong>de</strong> la circulation routiè<strong>re</strong> et leurs effetspotentiels sur la santé ;- Gilles Sené et Pascal Blain sur les MIOM et la dispersion <strong>de</strong> polluants majeurs dans lesécosystèmes.« Les impacts sur la santé humaine <strong>de</strong>s dégradations <strong>de</strong> l’environnement sont pour certainsscientifiquement validés, pour d’aut<strong>re</strong>s suffisamment documentés pour mériter une action visantà en rédui<strong>re</strong> les risques, pour les <strong>de</strong>rniers enfin soupçonnés, voi<strong>re</strong> enco<strong>re</strong> inconnus, maispotentiellement suffisamment graves pour exiger une vigilance soutenue.Face à l’urgence, six axes fondateurs doivent êt<strong>re</strong> posés : le principe <strong>de</strong> précaution 1 , le principe<strong>de</strong> substitution, la prise en compte explicite <strong>de</strong> la politique environnementale en tant quecomposante d’une politique <strong>de</strong> santé, le lien fort ent<strong>re</strong> santé environnementale et santé <strong>de</strong>l’écosystème, la nécessité d’une gouvernance et d’une démocratie participatives, le principe dupollueur - payeur.Sur la base <strong>de</strong> ce constat le Groupe 3 : « Instau<strong>re</strong>r un environnement <strong>re</strong>spectueux <strong>de</strong> la santé »,propose <strong>de</strong>s actions impliquant les professionnels <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> l’environnement mais aussiles acteurs économiques, les collectivités territoriales et les citoyens, pour <strong>re</strong>chercher <strong>de</strong>sconvergences scientifiques, une meilleu<strong>re</strong> gouvernance, et un appui aux décisions publiques. »Nos réflexions et propositionsL’essentiel est dit dans ces lignes <strong>de</strong> la synthèse nationale.Nous voudrions insister sur la complexité <strong>de</strong> not<strong>re</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie et du mon<strong>de</strong> que nous avons transformé dans lesens d’une moind<strong>re</strong> capacité à not<strong>re</strong> vie, comme celles <strong>de</strong> tous les aut<strong>re</strong>s êt<strong>re</strong>s vivants.Car ce sont dans les gestes, les comportements les plus banaux, les plus essentiels que sous sommes confrontésà <strong>de</strong>s substances ou molécules toxiques (organiques ou minérales) ou à <strong>de</strong>s phénomènes physiques dange<strong>re</strong>ux(on<strong>de</strong>s électromagnétiques) : en <strong>re</strong>spirant, en buvant, en mangeant, en vivant à proximité d’émetteur <strong>de</strong>téléphonie portable ou sur son lieu <strong>de</strong> travail.Nous <strong>de</strong>vons donc résolument app<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> à <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> not<strong>re</strong> environnement moins dange<strong>re</strong>ux et à mieux s’enprotéger. C’est donc toute une éducation, plus que <strong>de</strong> sensibilisation ou information, qu’il faut mett<strong>re</strong> en œuv<strong>re</strong>auprès <strong>de</strong> chacun d’ent<strong>re</strong> nous, tout en sachant que nous ne nous transformerons pas tous en savant(e)s.De façon complémentai<strong>re</strong>, not<strong>re</strong> <strong>re</strong>cherche doit se muer d’une science <strong>de</strong> la promotion d’un improbable progrès,en une science <strong>de</strong> la précaution : et ainsi nous proposer une environnement moins dange<strong>re</strong>ux, moins complexe.L’exemple <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déchets est éloquent : qui sait précisément qu’en déposant un objet usager dans sapoubelle, si celle-ci part à l’incinération, on se <strong>re</strong>nd <strong>re</strong>sponsable <strong>de</strong> pollutions graves et durables <strong>de</strong>sécosystèmes et organismes vivants.1 Tel que défini dans la charte constitutionnelle : « Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état <strong>de</strong>sconnaissances scientifiques, pourrait affecter <strong>de</strong> maniè<strong>re</strong> grave et irréversible <strong>l'environnement</strong>, les autorités publiquesveillent, par application du principe <strong>de</strong> précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuv<strong>re</strong> <strong>de</strong>procédu<strong>re</strong>s d'évaluation <strong>de</strong>s risques et à l'adoption <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>s provisoi<strong>re</strong>s et proportionnées afin <strong>de</strong> pa<strong>re</strong>r à la réalisationdu dommage ».Page 22 sur 34


- Propositions nationales Positions <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif1. S’assu<strong>re</strong>r d’une cohé<strong>re</strong>nce d’action globaleElabo<strong>re</strong>r un Plan National Santé Environnement 2 Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifthématiques complémentai<strong>re</strong>s / PNSE1. 2en 2008 en associant l’ensemble <strong>de</strong>s parties p<strong>re</strong>nantes Articuler le Plan Cancer au PNSE 2et voir son champ élargi à la prise en compte <strong>de</strong>sDévelopper une politique ambitieuse <strong>de</strong> substitution (sur Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifles produits, les procédés, les systèmes <strong>de</strong> production etl’usage) et d’innovation.Renforcer le principe <strong>de</strong> <strong>re</strong>sponsabilité environnementale Soutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifpollueur payeur.Renforcer les contrôles, les moyens <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong>s installations classées et <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong>contrôles actifs dans le domaine <strong>de</strong>s substanceschimiques.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif : nousattendons un <strong>re</strong>nforcement <strong>de</strong>spouvoirs régaliens <strong>de</strong> l’Etat sur cesujet <strong>de</strong> police.2. Rédui<strong>re</strong> drastiquement l’émission et la dispersion <strong>de</strong>s polluants nocifs pour la santé dansles milieux (air, eau, sols et sédiments)Elabo<strong>re</strong>r un programme quantifié portant sur l’ensemble Soutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif,<strong>de</strong>s sources et <strong>de</strong>s milieux et visant à la réduction <strong>de</strong> sachant que d’aut<strong>re</strong>s substancescertaines substances cibles (notamment benzène, peuvent y êt<strong>re</strong> intégrées : pestici<strong>de</strong>s,mercu<strong>re</strong> 3 , composés chromés du chrome hexavalent, dioxines, PCB, etc.trichloréthylène, …) soit défini en 2008 et intégré dans lePNSE2.Air et bruitFai<strong>re</strong> une nouvelle loi pour se donner les outils améliorés Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifd’une politique <strong>de</strong> l’air dont la priorité sera lapréservation <strong>de</strong> la santé.Fai<strong>re</strong> diminuer les Particules fines : objectif à terme <strong>de</strong> Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif10 microgrammes/m 3 , avec comme p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> étape, 15microgrammes/m 3 , en allant si besoin est au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>sobligations <strong>de</strong>s futurs textes européens.Fixer <strong>de</strong> façon volontariste <strong>de</strong>s objectifs pour les 35principaux polluants atmosphériques pour lesquels l’OMSa publié <strong>de</strong>s valeurs-gui<strong>de</strong>s.Plan Santé Transport pour les sources mobilesdans le PNSE2 (avec objectif du rééquilibrage versd’aut<strong>re</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport, qu’il s’agisse du f<strong>re</strong>t ou dutransport <strong>de</strong> passagers).Renouveler les flottes captives. (/air).Renforcer les performances environnementales <strong>de</strong>sinstallations <strong>de</strong> chauffage (du domestique à l’industriel) 4au cours <strong>de</strong> l'année 2008, en prêtant une attentionparticuliè<strong>re</strong> au chauffage au bois.Développer l’équité en terme <strong>de</strong> santéenvironnement:- I<strong>de</strong>ntifier puis agir sur les zones exposées à <strong>de</strong>sniveaux élevés <strong>de</strong> pollution air (points noirs).- Résorber les « points noirs » <strong>de</strong> bruit liés auxinfrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transports ter<strong>re</strong>st<strong>re</strong>s et aériennes,priorité à traiter dans les 5 ans.Elargir les attributions du Conseil National <strong>de</strong> l’Air à l’airintérieur dans un souci d’approche transversale etcohé<strong>re</strong>nte.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifInterdi<strong>re</strong> la construction <strong>de</strong> nouvellesUIOM (véritable impasse sanitai<strong>re</strong>) etfermer au plus vite ceux existants.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif2 Question <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s PRSE abordée <strong>de</strong> même que la participation <strong>de</strong>s APNE.3 En cohé<strong>re</strong>nce pour cette substance avec la stratégie européenne.4 ou mises en place pour celles non réglementées actuellement.Page 23 sur 34


Effectuer à partir <strong>de</strong> 2008 une surveillance réguliè<strong>re</strong> <strong>de</strong>la pollution <strong>de</strong> l'air intérieur dans les lieux <strong>de</strong> vieconsidérés à risque du fait d’une forte concentration <strong>de</strong>population (notamment lieux publics ou professionnels),<strong>de</strong> fortes et/ou longues expositions ou d’accueil <strong>de</strong>populations particuliè<strong>re</strong>ment vulnérables (jeunesenfants, personnes âgées ou mala<strong>de</strong>s) et mett<strong>re</strong> <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> prévention (sur la base <strong>de</strong> l’impact sanitai<strong>re</strong>et, le cas échéant, <strong>de</strong> valeurs gui<strong>de</strong>s).Rédui<strong>re</strong> prioritai<strong>re</strong>ment les émissions <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong>construction et <strong>de</strong> décoration pour l’habitat.Rend<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong> l’étiquetage systématique sur laqualité environnementale et sanitai<strong>re</strong> <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong>construction.Interdi<strong>re</strong> les matériaux <strong>de</strong> construction contenant <strong>de</strong>ssubstances CMR 5 dans tous les bâtiments.Favoriser la mise en place <strong>de</strong>s observatoi<strong>re</strong>s du bruitdans les gran<strong>de</strong>s agglomérations (voi<strong>re</strong> régions),permettant la concertation.Interdi<strong>re</strong> les atterrissages et décollages <strong>de</strong> nuit dans lesaéroports situés en zones urbaines.Eau potable – solsRenforcer la protection <strong>de</strong>s bassins d’alimentation <strong>de</strong>scaptages (eau potable).Recharger artificiellement les nappes (/eau potable).Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifMett<strong>re</strong> en place un plan <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s risques liés auxrésidus médicamenteux.Finir l’inventai<strong>re</strong> <strong>de</strong>s sites historiques potentiellementpollués.Croiser cet inventai<strong>re</strong> avec celui <strong>de</strong>s captages d’eau etpopulation sensible pour prioriser actions.Privilégier l’extraction <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> pollution, quan<strong>de</strong>lles sont susceptibles <strong>de</strong> contaminer les <strong>re</strong>ssourcesaquatiques utilisables pour la consommation humaine oul’irrigation agricole.Effectuer plan d'action <strong>re</strong>latif à la pollution historique parle chlordécone aux Antilles.Populations sensiblesRépertorier dans les 2 ans les zones ou populationsprésentant <strong>de</strong>s cumuls d’exposition importants. Puisdéfinir actions <strong>de</strong> prévention.Créer <strong>de</strong>s cent<strong>re</strong>s inter-CHU axés santé-environnementavec consultations pour les mala<strong>de</strong>s, et notamment lesenfants, atteints d’affections potentiellement liées à <strong>de</strong>sperturbations environnementales et généraliserl’existence <strong>de</strong> techniciens <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> intérieur.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSans opinionSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif avecengagement <strong>de</strong> l’Etat avec date butoir.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifProposition discutable : service supplémentai<strong>re</strong>dans <strong>de</strong>s CHU en situationdifficile et risque <strong>de</strong> marginalisation<strong>de</strong>s patients, sur <strong>de</strong>s risques et causespas toujours facilement classables.5 cancérigènes, mutagènes et <strong>re</strong>protoxiques.Page 24 sur 34


3. Prévenir et anticiper les risques liés aux produits, aux techniques et aux modifications <strong>de</strong>l’environnementPhytosanitai<strong>re</strong>sRédui<strong>re</strong> <strong>de</strong> 50% 6 au plus vite, sinon d’ici 2012.CF. travaux AFSSETPhytosanitai<strong>re</strong>s : diminuer les substances préoccupantes,dans les 5 ans.Interdi<strong>re</strong> dès 2008 la vente pour usage domestique etl’utilisation dans les lieux publics <strong>de</strong>s produits contenant<strong>de</strong>s substances préoccupantes.Interdi<strong>re</strong> la publicité pour les usages non professionnels<strong>de</strong>s phytosanitai<strong>re</strong>s.Interdi<strong>re</strong> l’épandage aérien <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s.Soutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif, encohé<strong>re</strong>nce <strong>de</strong> la politique européenneSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif. Anoter l’extension <strong>de</strong> cette démarche auxphtalates en milieu médicalSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSubstances chimiques et produitsSe doter d’une capacité scientifique pour prédi<strong>re</strong> lesdangers <strong>de</strong>s substances et anticiper ainsi les risques <strong>de</strong>leurs usages.Informer davantage ent<strong>re</strong>prises utilisatrices et <strong>de</strong> leurssalariés au travers <strong>de</strong> fiches <strong>de</strong> données <strong>de</strong> sécuritésignificativement améliorées.Mett<strong>re</strong> en œuv<strong>re</strong> négociation ent<strong>re</strong> partenai<strong>re</strong>s sociauxsur rôle à accroît<strong>re</strong> <strong>de</strong>s CHSCT en santé environnement.Fai<strong>re</strong> obligation aux importateurs <strong>de</strong> produits hors UE <strong>de</strong>préciser la composition chimique <strong>de</strong>s produits qu’ilscommercialisent et les contrôles sur ces importationscomme sur l’ensemble <strong>de</strong> la chaîne doivent êt<strong>re</strong> accrus. 7<strong>La</strong>bel Reach sur les produitsFai<strong>re</strong> effort collectif <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l'off<strong>re</strong>d'écoproduits (notamment pour les enfants).Proposer aux aut<strong>re</strong>s Etats, dans le cad<strong>re</strong> <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>ncefrançaise <strong>de</strong> l’UE, une initiative visant à l'introduction <strong>de</strong>sniveaux d’exigence du règlement REACH dans uneconvention internationale.Nanomatériaux – Nanos.Organiser débats et négociations (confé<strong>re</strong>nce consensusscientifique, débat public CNDP, groupe <strong>de</strong> concertation)Amélio<strong>re</strong>r les connaissances en terme <strong>de</strong> risques.Déclaration obligatoi<strong>re</strong> pour la production et information<strong>de</strong>s utilisateurs et consommateurs.Mett<strong>re</strong> en œuv<strong>re</strong> <strong>de</strong> la réglementation spécifique.Risques natu<strong>re</strong>ls et technologiquesEffectuer un débat national sur les politiques <strong>de</strong>prévention <strong>de</strong>s catastrophes natu<strong>re</strong>lles et <strong>de</strong> leur gestionorganisé par la CNDP.Accéléré le plan séisme et <strong>re</strong>nforcer les bâtimentssensibles aux Antilles.Définir un plan d'action sur les risques sanitai<strong>re</strong>s différéssuite à un acci<strong>de</strong>nt technologique ou natu<strong>re</strong>l.Agir <strong>de</strong> maniè<strong>re</strong> <strong>re</strong>nforcée / risques liés aux ports ettransports <strong>de</strong> matiè<strong>re</strong>s dange<strong>re</strong>uses et maintien dutransport par fer pour les TMD.Soutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifSoutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif-Notons que le collectif corps médicalpropose <strong>de</strong> <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> les préconisationsREACH aussi strictes du point <strong>de</strong> vuetoxicologique et sanitai<strong>re</strong> que l' AMMutilisée pour les médicamentsSoutien global <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseauassociatif, en application simple duprincipe <strong>de</strong> précaution6 objectif exprimé en indice <strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> traitement.7 si juridiquement possible par rapport à l’OMCPage 25 sur 34


Renforcer la réglementation <strong>re</strong>lative aux risques liés auxradiofréquences pour atteind<strong>re</strong> un seuil <strong>de</strong> 0,6V/m.4. Renforcer et partager les connaissances dans le domaine <strong>de</strong> la santé environnementaleChanger d’échelle dans le domaine <strong>de</strong> la <strong>re</strong>cherche et <strong>de</strong> Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifl’évaluation et asseoir l’expertise. De nomb<strong>re</strong>ux moyenssont inventoriés.(tous ne sont pas <strong>re</strong>pris ci-<strong>de</strong>ssous)Développer <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> prédiction et d’ai<strong>de</strong> à la Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifdécision, en particulier sur les dangers et risques <strong>de</strong>ssubstances chimiques, y inclus en développant lesmétho<strong>de</strong>s alternatives à l’expérimentation animale.Transfé<strong>re</strong>r les missions du BERPC à l’AFSSET.Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifModifier AFSSET <strong>de</strong> tête <strong>de</strong> réseau en agence <strong>de</strong> Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifmoyens.Création d’Institut national <strong>de</strong> la Recherche en Santé A condition <strong>de</strong> l’intég<strong>re</strong>r dans lesEnvironnementale.structu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> contrôle déjà existantesCréer un Haut Conseil <strong>de</strong> l’Expertise afin <strong>de</strong> garantir la Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatiftranspa<strong>re</strong>nce, la déontologie et les méthodologies <strong>de</strong>l’expertise. 8Changer d’approche dans la surveillance et la veille Soutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatifenvironnementale et sanitai<strong>re</strong>. De nomb<strong>re</strong>ux moyenssont développés dont :Un programme <strong>de</strong> bio-surveillance <strong>de</strong> la population seradéfini, pour caractériser l’état sanitai<strong>re</strong> et évaluer lesrésultats <strong>de</strong>s politiques.(texte <strong>re</strong>tenu + développé)Développer information tant sur les données environnementsque sur la santé-environnement du public etSoutien <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseau associatif<strong>de</strong>s professionnels.(texte <strong>re</strong>tenu + développé)Rend<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong> dans la formation continue et initiale<strong>de</strong> nomb<strong>re</strong>ux acteurs.(texte <strong>re</strong>tenu + développé)Soutien fort <strong>de</strong> not<strong>re</strong> réseauassociatif,à condition <strong>de</strong> n’oublier aucuneformation (agricole ent<strong>re</strong> aut<strong>re</strong>s)8 Certains souhaiteraient qu’elle ait aussi <strong>de</strong>s compétences sur les lanceurs d’alerte. Réflexion non finalisée par manque<strong>de</strong> temps mais abordée d’une maniè<strong>re</strong> plus globale au sein du GT 5.Page 26 sur 34


GROUPE 4 :Agricultu<strong>re</strong>, distribution :favoriser <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production et <strong>de</strong>consommation durablesPersonnes, ayant participé aux travaux du groupe 4 :Henri Renaud, DNEJacques <strong>La</strong>nçon, JNEMarguerite Pier<strong>re</strong>l, HSNEThierry Grosjean, Capen 71, Collectif Saône&Doubs vivants-Sundgau vivantContributions <strong>de</strong> Thierry Grosjean, Gilles BenestGlobalement nous attendons que l’agricultu<strong>re</strong> nourrisse (avant que <strong>de</strong> nourrir nos moteurs), et ce <strong>de</strong>maniè<strong>re</strong> à nous gar<strong>de</strong>r en santé durablement, tout en <strong>re</strong>spectant sols, eaux et atmosphè<strong>re</strong> (etclimats). Et ainsi que l’agricultu<strong>re</strong> <strong>re</strong>trouve ses fondamentaux agronomiques.Les dérives <strong>de</strong> l’agricultu<strong>re</strong> industrielle et <strong>de</strong>s activités agroalimentai<strong>re</strong>s <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s décenniessont patentes ; elles ne peuvent satisfai<strong>re</strong> ni la société, ni les agriculteurs, <strong>re</strong>ndus <strong>re</strong>sponsables <strong>de</strong>tout et pour tous : il n’est que temps <strong>de</strong> leur <strong>re</strong>donner dignité et <strong>re</strong>spect <strong>de</strong> leur position sociale.Nos positions n’ont jamais eu d’aut<strong>re</strong>s objectifs.Dans ce contexte, nous soutenons très fortement le développement <strong>de</strong> l’agricultu<strong>re</strong> en qualitébiologique : 15% <strong>de</strong> la SAU en 2015, 20% en 2020 et plus : cette évolution doit êt<strong>re</strong> assuméecollectivement par les ai<strong>de</strong>s publiques (ai<strong>de</strong>s à la conversion et au maintien). Le soutien <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> ne sera pas non plus oublié.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette évolution, l’objectif <strong>de</strong> diviser par 2 l’utilisation <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s d’ici 2012 estnécessai<strong>re</strong> et nous le soutenons fortement. <strong>La</strong> gestion <strong>de</strong>s masses d’eaux en bénéficiera di<strong>re</strong>ctementau niveau qualitatif, <strong>de</strong> même que l’ensemble <strong>de</strong>s écosystèmes associés à l’eau.Nous soutenons aussi très fortement la mise œuv<strong>re</strong> d’une certification Haute QualitéEnvironnementale, à condition que les critè<strong>re</strong>s en soient parfaitement i<strong>de</strong>ntifiés et cohé<strong>re</strong>nts :- 10% <strong>de</strong> zone <strong>de</strong> régulation écologique,- 70% d’efficience agroécologique : (Produits - Intrants)/Intrants,- absence d’utilisation <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s (au moins ceux <strong>re</strong>connus comme les 47 plus toxiques).Nous <strong>de</strong>mandons une expertise complète, tant énergétique, sanitai<strong>re</strong>, environnementale que socioéconomique(toutes échelles confondues) sur la filiè<strong>re</strong> <strong>de</strong>s agro-carburants, afin, ent<strong>re</strong> aut<strong>re</strong>s, <strong>de</strong> nepas affaiblir not<strong>re</strong> autosuffisance alimentai<strong>re</strong>, ni <strong>de</strong> poursuiv<strong>re</strong> sur l’impasse <strong>de</strong> l’industrialisation <strong>de</strong>l’agricultu<strong>re</strong>.Ces diffé<strong>re</strong>nts points sont à la base d’une définition exigeante d’une agricultu<strong>re</strong> paysanne durable,intégrant les aspects économiques, environnementaux comme sociaux.Enfin, nous <strong>de</strong>mandons que <strong>de</strong>s schémas di<strong>re</strong>cteurs <strong>de</strong>s enseignements agricoles intèg<strong>re</strong>nt dans leursprogrammes les fondamentaux agronomiques évoqués en haut <strong>de</strong> page.Page 27 sur 34


LA SITUATION EN FRANCHE-COMTE<strong>La</strong> <strong>Franche</strong>-Comté est une région traditionnellement agricole : la S.A.U. couv<strong>re</strong> 45% <strong>de</strong> son territoi<strong>re</strong>et 44% l’est par <strong>de</strong>s forêts.Ainsi en zone <strong>de</strong> montagne, le fromage, avec notamment les A.O.C. Comté, Morbier, est l’une <strong>de</strong>sproductions pha<strong>re</strong> <strong>de</strong> la région. Il induit une forte production <strong>de</strong> salaisons.En plaine, une agricultu<strong>re</strong> intensive est développée, par exemple en Val <strong>de</strong> Saône, aujourd’huiconsidérée comme une zone vulnérable. Il en est <strong>de</strong> même dans la basse vallée du Doubs, oùd’importants pompages pour irriguer ont fait baisser le niveau <strong>de</strong> la nappe alluviale.Depuis quelques années, <strong>de</strong>s élevages industriels, notamment porcin, ont été installés, avec toutes lesp<strong>re</strong>ssions affé<strong>re</strong>ntes sur les milieux natu<strong>re</strong>ls, notamment édaphiques et aquatiques. Les impacts <strong>de</strong>sépandages <strong>de</strong> lisier, parfois faits à la mauvaise saison, sont souvent aggravés par ceux <strong>de</strong>s stationsd’épuration.Des programmes alternatifs novateurs apparaissent cependant, tel le programme SAUGE autour <strong>de</strong> laCommunauté d’agglomération <strong>de</strong> Besançon. Le projet en cours <strong>de</strong> plateforme <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>sproduits agricoles <strong>de</strong> qualité bio est un aut<strong>re</strong> exemple encourageant. De même, le vignoble du Jura estle 2°vignoble français (après l’Alsace) où la part <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> cultu<strong>re</strong> biologique est la plus élevée.Objectifs :- Rattraper le <strong>re</strong>tard en production agricole dite biologique ;- Réconcilier agricultu<strong>re</strong> et biodiversité ;- Arrêter les p<strong>re</strong>ssions agricoles sur la <strong>re</strong>ssource « eau » ;Propositions :- la SAU en agricultu<strong>re</strong> biologique doit êt<strong>re</strong> portée à 6% d’ici 2010, puis 15% en 2013 pouratteind<strong>re</strong> 20% en 2020, avec la mise en œuv<strong>re</strong> <strong>de</strong> moyens adaptés aux objectifs (maintien et<strong>re</strong>conversion, développement <strong>de</strong>s filiè<strong>re</strong>s aval : transformation et marché) ;- réduction, d’ici 2013, <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s quantités utilisées <strong>de</strong> tous les pestici<strong>de</strong>s ;- intég<strong>re</strong>r dans les procédu<strong>re</strong>s d’homologation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> la prise en compte <strong>de</strong>sproduits <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> la molécule active ;- interdiction <strong>de</strong>s OGM en plein champ ;- utilisation dans les cantines collectives (par exemple scolai<strong>re</strong>s) <strong>de</strong>s produits issus <strong>de</strong>l’agricultu<strong>re</strong> biologique ;- <strong>re</strong>stauration <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> véritables jachè<strong>re</strong>s et rotations <strong>de</strong>s cultu<strong>re</strong>s ;- la <strong>re</strong>cherche doit êt<strong>re</strong> développée <strong>de</strong> maniè<strong>re</strong> équivalente, sur l’ensemble <strong>de</strong>s pratiquesculturales, conventionnelles et biologiques- stimuler la diversité <strong>de</strong>s semences et variétés <strong>de</strong>s espèces cultivées et élevées ;- ré-équilibrage <strong>de</strong>s soutiens aux agriculteurs les plus exigeants en matiè<strong>re</strong> <strong>de</strong> <strong>re</strong>spect <strong>de</strong> labiodiversité et <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources natu<strong>re</strong>lles par un système <strong>de</strong> bonus-malus ;- réorientation <strong>de</strong> tous les élevages industriels, notamment porcins, ;-<strong>re</strong>convertir les cultu<strong>re</strong>s, notamment <strong>de</strong> maïs, en lit majeur en prairies permanentes ;- maintenir en agricultu<strong>re</strong> les ter<strong>re</strong>s en périphérie proche <strong>de</strong>s villes.Objectif :- Que chaque exploitation contribue à la régulation écologique <strong>de</strong> son territoi<strong>re</strong>Propositions :- chaque exploitation doit consac<strong>re</strong>r 10% <strong>de</strong> sa SAU en zones <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la biodiversitéet/ou connexion écologique- les exploitations agricoles doivent consac<strong>re</strong>r 10% <strong>de</strong> sa SAU en zones <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> labiodiversité et/ou connexion écologique- Renforcer les moyens du réseau Natura 2000 en lui donnant par exemple la possibilité <strong>de</strong>financer <strong>de</strong>s actions pointues <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la biodiversité sur les exploitations agricoles(actuellement Natura2000 ne peut pas intervenir sur la SAU).Page 28 sur 34


GROUPE 5 :Construi<strong>re</strong> une démocratie écologiqueAtelier non mis en place sur BesançonCommentai<strong>re</strong>s FNE et Gilles SenéLes principales mesu<strong>re</strong>s que portait France Natu<strong>re</strong> Environnement ont été <strong>re</strong>tenues.Le groupe a ainsi i<strong>de</strong>ntifié les mesu<strong>re</strong>s ayant le plus « d’effet <strong>de</strong> levier » sur l’ensemble <strong>de</strong>sprocessus <strong>de</strong> décisions et <strong>de</strong> gouvernance écologique et établi <strong>de</strong>s priorités pourprivilégier 4 mesu<strong>re</strong>s pha<strong>re</strong>s à caractè<strong>re</strong> structurant.L’ensemble <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s a été conçu comme un programme cohé<strong>re</strong>nt, dont leséléments se <strong>re</strong>nforcent mutuellement. Ces mesu<strong>re</strong>s visent principalement à <strong>re</strong>médier à<strong>de</strong>s constats <strong>de</strong> dysfonctionnement <strong>de</strong> la démocratie écologique en intégrant le citoyenet les protecteurs <strong>de</strong> l’environnement à la prise <strong>de</strong> décision. Mais nous savons que cen’est qu’une p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> étape pour <strong>re</strong>nforcer un dialogue environnemental <strong>de</strong> natu<strong>re</strong> àcontribuer à une vraie politique <strong>de</strong> développement soutenable qu’il appartiendra à tousles acteurs publics et privés <strong>de</strong> poursuiv<strong>re</strong>, <strong>de</strong> <strong>re</strong>nforcer et d’enrichir. Nous comptonsbien êt<strong>re</strong> associés à la définition et mise en œuv<strong>re</strong> <strong>de</strong> ces mesu<strong>re</strong>s dans l’après<strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> pour éviter leur dénaturation et s’assu<strong>re</strong>r <strong>de</strong> leur effectivité.Nous voudrions insister sur les caractéristiques <strong>de</strong> nos associations : lieux d’échangeset d’appropriation <strong>de</strong>s idées en toute liberté, nos associations sont <strong>de</strong>venues unexemple <strong>de</strong> fonctionnement ra<strong>re</strong> dans not<strong>re</strong> pays. Du fait <strong>de</strong> l’insuffisance <strong>de</strong> not<strong>re</strong>législation, et plus grave enco<strong>re</strong> <strong>de</strong> l’insuffisance <strong>de</strong> son application et <strong>de</strong> son <strong>re</strong>spect,nous nous sommes acquis, bénévolement, bien malgré nous parfois, une technicitéforte sur nos domaines <strong>de</strong> compétence. Ce qui nous amène aussi bien souvent aucontentieux, <strong>de</strong>rniè<strong>re</strong> possibilité d’échanges avec le corps sociétal et prévueheu<strong>re</strong>usement par la loi. Car, malheu<strong>re</strong>usement, nous sommes enco<strong>re</strong> trop souventcompris comme une parole dérangeante et non constructive.Le développement attendu <strong>de</strong> not<strong>re</strong> <strong>re</strong>connaissance et <strong>de</strong> not<strong>re</strong> part dans les processusdécisionnels ou <strong>de</strong> contrôles, doit aussi êt<strong>re</strong> compris comme la possibilité <strong>de</strong>sensibiliser, partager et gé<strong>re</strong>r <strong>de</strong> maniè<strong>re</strong> plus consensuelle les problèmesenvironnementaux ou sanitai<strong>re</strong>s : et ainsi donner plus <strong>de</strong> force et <strong>de</strong> légitimité à not<strong>re</strong>démocratie.Page 29 sur 34


GROUPE 6 :« Promouvoir <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développementécologiques favorables à la compétitivité et àl’emploi »Personnes, ayant participé aux travaux du groupe 6 (5 à Besançon) :André Lin<strong>de</strong>rme, DNEIsabelle Barnier, AjenaMichèle Durand-Migeon, HSNEDamien Vauchier, Réseau CocagneCommentai<strong>re</strong>s FNE et Gilles SenéRéflexions et propositions <strong>de</strong> nos associations (complément)Nous <strong>re</strong>g<strong>re</strong>ttons que cet atelier n’ait pas permis <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s propositions plusprofon<strong>de</strong>s dans le sens <strong>de</strong> la solidarité et <strong>de</strong> la <strong>re</strong>sponsabilité sociale. Nous savonsqu’actuellement se construisent, s’amplifient <strong>de</strong>s disparités sociales. <strong>La</strong> prise encompte <strong>de</strong> cette grave problématique aurait pu se fai<strong>re</strong> sur une réflexion et le soutien<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement économique et social alternatifs, tels que les réseauxd’économie solidai<strong>re</strong>, Réseau Cocagne, <strong>re</strong>ssourceries ou les SEL peuvent le réaliser : lefon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ces démarches innovantes efficaces étant qu’il est urgent <strong>de</strong> construi<strong>re</strong><strong>de</strong>s liens ent<strong>re</strong> les hommes et non <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s uns cont<strong>re</strong> d’aut<strong>re</strong>s.Nous attendons aussi une réelle prise en compte <strong>de</strong> certaines activités, qui même sielles génè<strong>re</strong>nt PIB et croissance ne répon<strong>de</strong>nt absolument pas aux besoinsexistentiels sur lesquels nous <strong>de</strong>vrions aujourd’hui nous pencher : l’exemple <strong>de</strong>l’enneigement artificiel dans le Jura, soutenu par les collectivités, est l’exemple le pluséloquent <strong>de</strong> cette fuite en avant.Nous voudrions aussi alerter not<strong>re</strong> société sur un abus souvent <strong>re</strong>ncontré : la science,la technologie ne résoudront pas toutes nos difficultés actuelles ; il est urgent quenous <strong>re</strong>pensions ces domaines non pas pour construi<strong>re</strong> d’improbables ou dange<strong>re</strong>uxfuturs (on parle d’une science <strong>de</strong> la promotion), mais pour articuler raisonnablementétats <strong>de</strong>s lieux et possibilités humaines et planétai<strong>re</strong>s (on parle <strong>de</strong> sciences <strong>de</strong> laprécaution).Vous trouve<strong>re</strong>z ci-<strong>de</strong>ssous les 3 propositions soutenues par nos associations8 programmes sont proposés avec chacun 3, 4 actions. Pour FNE, beaucoup ne sont que <strong>de</strong>smesu<strong>re</strong>ttes et <strong>de</strong>s propositions qui n’apporteront pas <strong>de</strong> changements fondamentaux, souventparce que la mesu<strong>re</strong> est floue (notamment pour ce qui <strong>re</strong>lève <strong>de</strong> sa mise en œuv<strong>re</strong> etfinancement). <strong>La</strong> stratégie <strong>de</strong> FNE a donc été <strong>de</strong> défend<strong>re</strong> et porter uniquement 3 mesu<strong>re</strong>s fortes,afin d’éviter toute dilution et <strong>de</strong> concent<strong>re</strong>r nos forces sur <strong>de</strong>s propositions fortes ettransversales.Ces mesu<strong>re</strong>s sont, par ord<strong>re</strong> <strong>de</strong> priorité :Page 30 sur 34


1 - Programme 4 : « incorpo<strong>re</strong>r dans les prix <strong>de</strong>s produits, leur caractéristiqueenvironnementale lié à la production et l’utilisation <strong>de</strong> ces produits ».Objectif : Stimuler une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s produits/services durables en systématisant<strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> <strong>re</strong>sponsabilisation étendue <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s consommateursPour FNE, cette proposition se traduira par <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s prop<strong>re</strong>s à <strong>re</strong>nforcer la <strong>re</strong>sponsabilité <strong>de</strong>sproducteurs, en particulier par la mise en place d’une Eco-contribution sur chaque produit missur le marché (sur le modèle <strong>de</strong> celle existante sur les emballages ou les DEEE).Cette éco-contribution intèg<strong>re</strong>rait l’ensemble <strong>de</strong>s impacts environnementaux :Actuellement, les coûts <strong>de</strong> la pollution sur le milieu natu<strong>re</strong>l sont soit non pris en compte, soitsupporté par la collectivité. Ce système <strong>re</strong>stau<strong>re</strong> ce déséquilib<strong>re</strong> financier.En amont <strong>de</strong> la mise sur le marché <strong>de</strong> tout produit, le montant <strong>de</strong> la contribution sera fixé enfonction <strong>de</strong>s externalités environnementales :- consommation <strong>de</strong> <strong>re</strong>ssources- production <strong>de</strong> <strong>re</strong>jets liqui<strong>de</strong>s, soli<strong>de</strong>s et gazeux- aut<strong>re</strong>s impacts sur la santé et l’environnement.Il est très important <strong>de</strong> noter que ce système doit nous rassembler puisque du fait qu’il intèg<strong>re</strong>toutes les externalités. Enfin, un <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> cette proposition est qu’elle permet <strong>de</strong>financer les actions (les contributions donnent <strong>de</strong>s moyens pour intervenir).Des moyens pour stimuler une consommation plus soutenableLe montant <strong>de</strong>s contributions permettra notamment : d’informer le consommateur et <strong>de</strong> l’inciterà acheter <strong>de</strong>s produits et services éco-<strong>re</strong>sponsables, moins chers que <strong>de</strong>s produits plus polluants.De plus, ces <strong>re</strong>ssources financiè<strong>re</strong>s permettront ensuite <strong>de</strong> payer le <strong>re</strong>cyclage <strong>de</strong> ces produits enfin <strong>de</strong> vie (déchet) mais également <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> sensibilisation etd’accompagnement <strong>de</strong>s citoyens (programme d’éducation populai<strong>re</strong> à la consommation durable),<strong>de</strong>s collectivités et <strong>de</strong>s ent<strong>re</strong>prises, afin <strong>de</strong> tous nous ai<strong>de</strong>r à produi<strong>re</strong> et consommer aut<strong>re</strong>ment.En terme <strong>de</strong> gouvernance du dispositif, nous <strong>de</strong>mandons la création d’un Conseil Supérieur <strong>de</strong> laProduction et <strong>de</strong> la Consommation Durables (CSPCD). Ce conseil orientera et contrôlera lesinterventions <strong>de</strong> l’éco-organisme uniquePour ce qui concerne la <strong>re</strong>sponsabilité <strong>de</strong>s consommateurs, elle s’exerce au moins à <strong>de</strong>uxniveaux :- le montant <strong>de</strong> la contribution se trouve <strong>de</strong> fait répercuté dans le prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s produits- le paiement du service « déchets » se fait sur la base d’une facturation incitative (moins jejette <strong>de</strong> déchets résiduels, moins je paie)Voici les f<strong>re</strong>ins qui pourront vous êt<strong>re</strong> opposés à cette mesu<strong>re</strong> et quelques arguments pour yrépond<strong>re</strong> :- « ce sont enco<strong>re</strong> les consommateurs qui paient en fin <strong>de</strong> compte ». D’où l’importance duCSPCD et d’un travail d’information/éducation/sensibilisation <strong>de</strong>s citoyens afin <strong>de</strong> leur mont<strong>re</strong>rqu’ils ne sont pas obligés d’acheter <strong>de</strong>s produits/services à forts impacts environnementaux etque le marché propose <strong>de</strong>s alternatives. D’aut<strong>re</strong> part, si celui qui consomme beaucoup et <strong>de</strong>sproduits très impactants est pénalisé, celui qui consomme mieux est avantagé;- « ce système pénalise une fois <strong>de</strong> plus les plus défavorisés » D’où l’importance du travaild’information/éducation/sensibilisation mais aussi peut-êt<strong>re</strong> d’exonérations pour <strong>de</strong>s produits<strong>de</strong> base. En out<strong>re</strong>, il y a un travail <strong>de</strong> pédagogie à fai<strong>re</strong> pour mont<strong>re</strong>r qu’il n’est pas choquantque celui qui consomme beaucoup <strong>de</strong> produits non-durables paie plus cher.- « c’est une usine à gaz ». En fait, ne sommes-nous pas déjà en voie <strong>de</strong> bâtir une véritableusine à gaz avec la multiplication d’éco-organismes (Eco-Emballages, Alliapur, A<strong>de</strong>lphe, Eco-Systèmes, Eco-Logic, ERP, Eco-folio, Sc<strong>re</strong>lec, Corépile, …) qui fonctionnent avec <strong>de</strong>s logiquesdiffé<strong>re</strong>ntes (ex. crité<strong>re</strong>s <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong>s barèmes amont très diffé<strong>re</strong>nts, certains étantplus ou moins incitatifs ; d’aut<strong>re</strong>s pas du tout)? En out<strong>re</strong>, ces systèmes créent parfois <strong>de</strong>sdistorsions <strong>de</strong> concur<strong>re</strong>nce (cf. par exemple la note <strong>de</strong> bas <strong>de</strong> page n° 6). Un système aussivaste, s’appliquant à tous les produits est déjà en place en Gran<strong>de</strong>-B<strong>re</strong>tagne sur une partie<strong>de</strong>s externalités environnementales (article sur Tesco, prise en compte <strong>de</strong>s aspects CO2).- « C’est à L’union Européenne <strong>de</strong> p<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> ce type <strong>de</strong> décisions ». Lorsque la France a publié ledéc<strong>re</strong>t du 1 er avril 1992 <strong>re</strong>latif aux emballages, c’était 2 ans avant la Di<strong>re</strong>ctive <strong>re</strong>lative auxemballages et aux déchets d’emballages qui en <strong>re</strong>p<strong>re</strong>nait les dispositions. Devons-nousPage 31 sur 34


attend<strong>re</strong> et suiv<strong>re</strong> ou bien êt<strong>re</strong> moteur ? De plus, rappeler que la France va bientôt assumerla prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’UE et que cela constitue une opportunité pour fai<strong>re</strong> avancer cetteproposition à l’échelon communautai<strong>re</strong>- « cela va pénaliser les ent<strong>re</strong>prises ». Oui, cela pénalisera les ent<strong>re</strong>prises qui mettent sur lemarché <strong>de</strong>s produits très impactants. Au contrai<strong>re</strong>, les ent<strong>re</strong>prises qui mettent sur le marché<strong>de</strong>s produits plus « vertueux » seront avantagées (on peut même imaginer <strong>de</strong>s contributionsnégatives pour les produits les plus innovants). Enfin, un tel système permet <strong>de</strong> stimuler la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits durables (ex. services se substituant à <strong>de</strong>s produits, circuits courts, …).Cette mesu<strong>re</strong> est un levier permettant <strong>de</strong> favoriser les ent<strong>re</strong>prises qui innovent dans laconsommation alternative, plus <strong>re</strong>spectueuse <strong>de</strong> l’environnement.2- Programme 3 : « Promouvoir une publicité <strong>re</strong>sponsable »« Passer d’une logique d’autorégulation à une logique <strong>de</strong> co-<strong>re</strong>sponsabilité. »Ce point a été soutenu par FNE, surtout pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que la publicité soit réellement réguléeet qu’il n’y ait plus qu’un simple « avis » émis par <strong>de</strong>s professionnels. Ainsi FNE a proposé que leConseil Supérieur <strong>de</strong> la Production et Consommation Durable, comp<strong>re</strong>nant notamment les<strong>re</strong>présentants <strong>de</strong> la société civile (associations environnement et consommateur), <strong>de</strong>s pouvoirspublics et industriels, <strong>re</strong>mplisse ce rôle <strong>de</strong> régulation, pouvant déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’interdiction <strong>de</strong>diffusion <strong>de</strong> certaines publicités (notamment dans les cas où la publicité incite à <strong>de</strong>scomportements délictueux ou écologiquement ir<strong>re</strong>sponsable.Les négociations ont permis <strong>de</strong> mett<strong>re</strong> en évi<strong>de</strong>nce qu’une majorité <strong>de</strong>s partenai<strong>re</strong>s sont d’accordpour une co-régulation <strong>de</strong> la publicité par la société civile (sorte <strong>de</strong> BVP avec une <strong>re</strong>présentation<strong>de</strong> la société civile)3 – Programme 2 : « donner une information écologique sur les produits et lesservices »Toutes les mesu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> ce programme 2 proposées ici sont inté<strong>re</strong>ssantes. Elles <strong>re</strong>joignent not<strong>re</strong>proposition d’éco-contribution, qui implique un affichage <strong>de</strong> l’éco-contribution (par ex. co<strong>de</strong>couleurs pour les produits plus ou moins impactants, à l’instar <strong>de</strong> ce qui a été fait pour lesétiquettes « Classe Energie »), diffé<strong>re</strong>nciée selon le caractè<strong>re</strong> environnemental <strong>de</strong>s produits ouservices.N’hésitez pas à soutenir ces éléments, en montrant qu’ils sont très liés à la mesu<strong>re</strong> d’écocontribution.N’hésitez pas à insister sur l’information et l’éducation populai<strong>re</strong> à la consommationdurable, point important pour promouvoir une éco-consommation, les plus démunis étant biensouvent les plus touchés par la « mal consommation, la mal bouffe … » (à la fois sur un planfinancier 9 que sur celui <strong>de</strong> la santé) et les moins informés pour pouvoir contourner cescontraintes 10 .Précisément la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’observatoi<strong>re</strong> cor<strong>re</strong>spond, en moins abouti, à not<strong>re</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>« Conseil Supérieur <strong>de</strong> la Production et Consommation Durable », qui pour FNE est le lieu<strong>re</strong>groupant les diffé<strong>re</strong>nts acteurs <strong>de</strong> la société civile, pouvoirs publics et ent<strong>re</strong>prises, permettantun suivi, un contrôle (dans un souci <strong>de</strong> gouvernance), une régulation <strong>de</strong>s produits et services missur le marché, ainsi qu’une diffusion partager et vali<strong>de</strong>r sur les caractè<strong>re</strong>s environnementaux <strong>de</strong>sproduits et services.b- une vision globale sur le travail du groupe :Beaucoup <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>s proposées ne sont que <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong> bonnes intentions. Par exemple : <strong>de</strong>smesu<strong>re</strong>s intitulées « stimuler la <strong>re</strong>cherche », « mieux former les acheteurs publics », « mieuxfai<strong>re</strong> connaît<strong>re</strong> les mesu<strong>re</strong>s d’économie <strong>de</strong> fonctionnalité, promouvoir l’économie circulai<strong>re</strong> », etc.n’engagent pas vraiment en terme <strong>de</strong> traduction opérationnelle.9 A tit<strong>re</strong> d’illustration : un produit qui coûte moins cher à l’achat coûte parfois plus cher à l’usage.10D’après une étu<strong>de</strong> commanditée par la gran<strong>de</strong> distribution, 15 à 25% <strong>de</strong>s français intèg<strong>re</strong>nt <strong>de</strong>s critè<strong>re</strong>senvironnementaux et sociaux dans leurs choix d’achat (Source : Le Mon<strong>de</strong>, édition du 14/07/2004. Tit<strong>re</strong> <strong>de</strong> l’article : « <strong>La</strong>distribution désemparée face aux alter-consommateurs »). Profil-type <strong>de</strong> l’alter-consommateur : haut niveau d’étu<strong>de</strong>s,urbain, classes sociales dites supérieu<strong>re</strong>s, …. L’enjeu est bien <strong>de</strong> partager ces savoirs plutôt que se satisfai<strong>re</strong> d’une situationactuelle que <strong>de</strong> fait pénalise les plus pauv<strong>re</strong>s.Page 32 sur 34


L’essentiel est bien d’orienter les débats vers <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s <strong>re</strong>présentant <strong>de</strong> vrais leviersincitatifs prop<strong>re</strong>s à obtenir <strong>de</strong> véritables changements et d’éviter le piège <strong>de</strong> débatt<strong>re</strong>uniquement sur <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>ttes.Ainsi, not<strong>re</strong> mesu<strong>re</strong> d’éco-contribution pourra, à diffé<strong>re</strong>nts moments <strong>de</strong>s débats (les outilsfiscaux, l’information et la sensibilisation), êt<strong>re</strong> <strong>re</strong>mise sur le « tapis » pour êt<strong>re</strong> discutée, afind’essayer d’y fai<strong>re</strong> adhé<strong>re</strong>r le plus grand nomb<strong>re</strong> <strong>de</strong> personnes.Certains <strong>re</strong>présentants du collège Ent<strong>re</strong>prises ont tenté à maintes fois <strong>de</strong> supprimer et <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r<strong>de</strong> sa substance not<strong>re</strong> proposition <strong>re</strong>lative à l’éco-contribution. N’hésitez pas à vous fai<strong>re</strong>entend<strong>re</strong> pour fai<strong>re</strong> soutenir cette proposition, qui constitue un réel levier pour changer nosmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> consommation.Page 33 sur 34


Incinération <strong>de</strong>s déchets non dange<strong>re</strong>ux : la position <strong>de</strong> FranceNatu<strong>re</strong> Environnement« produi<strong>re</strong> et consommer aut<strong>re</strong>ment » : voilà l’objectif que la fédération s’est fixée en engageantune réflexion sur les thématiques <strong>de</strong> l’industrie et <strong>de</strong>s déchets, <strong>de</strong> maniè<strong>re</strong> à préciser certaines <strong>de</strong>ses positions. Dans ce cad<strong>re</strong>, la réflexion a porté, en particulier, sur l’incinération <strong>de</strong> déchets nondange<strong>re</strong>ux afin <strong>de</strong> clarifier le discours <strong>de</strong> France Natu<strong>re</strong> Environnement sur ce sujet.FNE <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un moratoi<strong>re</strong> sur les nouveaux projets d’incinération. Dans la perspective <strong>de</strong>préserver l’environnement et la santé, valoriser la part combustible <strong>de</strong>s déchets dans un cad<strong>re</strong>industriel ne peut êt<strong>re</strong> envisagé que sous certaines conditions :1. l’articulation à une forte politique locale <strong>de</strong> prévention (avec <strong>de</strong>s objectifs réalistes etambitieux, avec obligation <strong>de</strong>s moyens humains et financiers suffisant, et obligations <strong>de</strong> résultat);2. un système performant <strong>de</strong> tri et <strong>re</strong>cyclage <strong>de</strong>s emballages et <strong>de</strong> la matiè<strong>re</strong> organique;3. une pertinence locale confirmée, avec un gisement suffisant sur le territoi<strong>re</strong> considéré ;4. l’épuisement <strong>de</strong>s aut<strong>re</strong>s possibilités locales (fours industriels existants avec <strong>de</strong>scontraintes d'émission suffisantes) ;5. la non-délocalisation <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> traitement sur <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s éloignés ;6. une valorisation énergétique effective (réseau <strong>de</strong> chaleur et efficacité énergétique) etperformante avec un <strong>re</strong>n<strong>de</strong>ment minimum <strong>de</strong> 60% non prétexte à l'élimination ;7. la disponibilité d’étu<strong>de</strong>s positives épidémiologiques sur <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> même technologie ;8. le choix doit se fai<strong>re</strong> autour d’une vraie concertation avec la population locale ;Aucun lieu en France ne <strong>re</strong>mplit actuellement ces conditions.Ce constat ne peut condui<strong>re</strong> qu’à l’exigence d’un moratoi<strong>re</strong> sur la construction <strong>de</strong>nouveaux incinérateurs.L’incinération ne doit pas êt<strong>re</strong> diabolisée mais elle présente aujourd’hui <strong>de</strong>s inconvénientsmajeurs : les incertitu<strong>de</strong>s sur la santé, l’effet aspirateur à déchet (voir encadré), l’absence <strong>de</strong>transpa<strong>re</strong>nce et la dé<strong>re</strong>sponsabilisation.De plus, l’incinération coûte extrêmement cher et ne permet qu’une diminution du volume <strong>de</strong>sdéchets, en fabriquant <strong>de</strong>s sous-produits concentrés à la toxicité variable : <strong>re</strong>jets atmosphériques,REFIOMS (qui sont eux-mêmes <strong>de</strong>s déchets dange<strong>re</strong>ux nécessitant <strong>de</strong> la stabilisation stockagedans <strong>de</strong>s Classe 1), mâchefers (dont les usages en routier peuvent présenter <strong>de</strong>s risques pour lesmilieux).<strong>La</strong> possibilité d’une valorisation énergétique effective n’est pas exclue. Pour cela, <strong>de</strong>s programmes<strong>de</strong> <strong>re</strong>cherche peuvent êt<strong>re</strong> ent<strong>re</strong>pris afin <strong>de</strong> se donner le temps et les moyens <strong>de</strong> parvenir à <strong>de</strong>ssolutions techniques satisfaisantes au plan <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong> la santé publique.Pour nos associations, en cohé<strong>re</strong>nce sur ce point avec l’Europe, not<strong>re</strong> position est plusavancée, appuyée sur les progrès réalisés dans les <strong>re</strong>n<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s chaudiè<strong>re</strong>s à gaz. Nousattendons une révision <strong>de</strong> tous les plans départementaux d’élimination <strong>de</strong>s déchetsménagers et assimilés qui ne comportent pas un volet prévention et un bilanenvironnemental et <strong>de</strong>s analyses en sortie d’UIOM en continu.Pour autant, les cent<strong>re</strong>s <strong>de</strong> combustions <strong>de</strong>vront toujours êt<strong>re</strong> considérés comme <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong><strong>de</strong>rniers <strong>re</strong>cours et n’êt<strong>re</strong> envisageables qu’à condition d'avoir mis en place, en amont, les filiè<strong>re</strong>set moyens <strong>de</strong> minimiser au maximum les déchets.L’incinérateur : un aspirateur à déchetsEn pratique, les incinérateurs fonctionnent comme <strong>de</strong>s "aspirateur à déchets" : si leur taux <strong>de</strong><strong>re</strong>mplissage n’est pas maximal, les pertes financiè<strong>re</strong>s sont majeu<strong>re</strong>s. De ce fait, un incinérateur est unobstacle à une politique <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s déchets, contrai<strong>re</strong>ment au cent<strong>re</strong> <strong>de</strong> stockage qui n'a pasbesoin <strong>de</strong> fonctionner "à pleine charge". L’incinérateur constitue également un f<strong>re</strong>in au tri et <strong>re</strong>cyclage<strong>de</strong>s matiè<strong>re</strong>s plastiques (surtout au développement du <strong>re</strong>cyclage <strong>de</strong> ceux « plat » et « mou »), papier, etorganiques. Le déchet n'est pas une <strong>re</strong>ssource. Il est donc erroné <strong>de</strong> penser que les déchets <strong>re</strong>présententune source d'énergie.Page 34 sur 34

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