multiforme, pour à la fois désigner ou construire des risques et construire des parades(imparables ?) à ceux-ci ? Cette journée inaugurera la série de séminaires OUI pour l’année<strong>2001</strong>-2002, portant sur la question des cités privées à Istanbul spécifiquement.Programme28/<strong>10</strong>/<strong>2001</strong>Pour ceux qui seraient intéressés : visite de cités privées à Istanbul dans le secteur de Göktürk(nord-ouest de l’agglomération). En fonction des possibilités de transport et des autorisationsde pénétrer…29/<strong>10</strong>/<strong>2001</strong>Matinée :Introduction : « Développement des cités privées, fermées et risques urbains » (J.F. Pérouse)Ant. Bailly, professeur à l’Université de Genève : «Le phénomène des cités privées enAmérique du Nord »Eric Denis (CEDEJ, Le Caire) : «La refondation urbaine ou l’entre-soi. Sécession,construction du risque et nouvelle écologie urbaine ».Après-midi :Christophe BETIN (doctorant, Lyon) : «La vidéo-surveillance »Hervé Vieillard-Baron : « Tendances à la fermeture des lotissements dans la régionparisienne »J.F. Pérouse : «Le discours sécuritaire développé par les promoteurs de « cités privées » àIstanbul »Discussion générale sur la thématique et les perspectives du programme, avec D. Bartement etT. Coanus.c)Le séminaire régulier de l’OUI.Comme il est suggéré plus haut ces séminaires porteront sur les modalités et la significationdu développement des cités privées à Istanbul. S’il n’existe pas de définition arrêtée des citésprivées, la multiplication des complexes résidentiels fermés, dotés de leurs propreséquipements, est un phénomène spectaculaire dont il est urgent de faire la genèse et dedégager le sens. Le séminaire cette année se déroulera en fait sous la forme de plusieurs demijournéesdont le détail et les dates seront fournis ultérieurement.d)Annulation du colloque de l’université de Marmara sur la « gestion des risques naturels »,prévu pour les 18 et 19 <strong>octobre</strong> <strong>2001</strong>, suite au retrait du principal sponsor…d)StagiairesL’OUI accueille Sébastien CHAMBE, diplômé du Mastere Spécialisé en Aménagement etMaîtrise d’ouvrage de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (Paris) pour un stage de troismois, dans le cadre du programme sur les « risques urbains ». Deux études seront conduitespar ce stagiaire : l’une sur les « cités privées » de l’arrondissement de Beşiktaş, l’autre sur le« quartier » de Tarlabaşı, perçu et souvent présenté comme un « quartier à risques ».
B)Récentes publications et adresses utiles1)Récentes publications :-Toplum ve Bilim, Yaz <strong>2001</strong>, N.89, « Yoksulluk ve Yoksunluk ».Ce dossier spécial « Pauvreté et Privation » comprend des articles intéressants sur cette vastequestion, sous un angle à la fois historique (sur les femmes de Salonique au XVIIIème),littéraire et sociologique. On notera un article, qui est en fait un résumé de l’ouvrage parailleurs signalé sur Sultanbeyli.-ÇAKIR R. & ÇALMUK F. (<strong>2001</strong>), Recep Tayyip Erdoğan. Bir dönüşüm öyküsü, İstanbul :Metis, Siyahbeyaz/Metis Portre, « 1980 sonrası İslami Hareket, 3 », 244 p.Il s’agit d’un des trois (à notre connaissance) ouvrages récemment parus sur l’ancien maired’Istanbul (1994-1998), fondateur du tout récent « Adalet ve Kalkınma Partisi », issu de ladissolution-scission du Fazilet, lui-même avatar du Refah Partisi. Si le destin politique deR.T. Erdoğan demeure encore incertain, les dernières modifications de la Constitution turquen’ayant pas permis son retour à l’Assemblée Nationale, ce personnage politique n’en constituepas moins une figure passionnante de l’islam politique turc et de ses métamorphosesmultiples. L’ouvrage écrit à quatre mains retrace l’ascension de ce « fils de Kasımpaşa » –quiaime à rappeler ses origines prétendument « populaires » dans ce quartier multiculturel deBeyoğlu-, et de ce disciple de N. Erbakan, devenu, de facto, un de ses concurrents enpopularité. La seconde partie, tout spécialement, synthétise bien les ambiguïtés d’un politique,avant tout populiste et affairiste, expert dans le double discours, qui tente de se tailler unerespectabilité pour rentrer dans le jeu politique turc dont il a parfaitement assumé les limites etsubtilités.-HACISALİHOĞLU İ.Y. (<strong>2001</strong>), Türkiye’nin Kentsel Gelişme Süreci ve 1999 MarmaraDepremi. Mekânsal Planlamadan Kopmanın Acı Bilançosu (Le processus de développementurbain de la Turquie et le séisme de Marmara de 1999. Bilan amer d’une rupture avec laplanification spatiale), İstanbul : Çantay Kitapevi, 88 p.Ce petit ouvrage, écrit par un enseignant de géographie de l’Université d’Istanbul, tente defaire le lien entre l’absence ou le manque d’efficacité de la planification régionale en Turquieet les dégâts du tremblement de terre d’août 1999. L’auteur part d’un rappel utile, consacré àl’avant-plan de la région Est-Marmara, datant de 1963. On remarque sur ce plan, dontplusieurs copies sont fournies, une volonté de ne pas concentrer les industries sensibles et lesprochaines extensions urbaines sur le littoral. Mais ce plan, qui témoignait d’un louable soucide planification–quant à la protection du littoral ou au respect des équilibres « naturels »-, n’amalheureusement jamais été pris en compte, les logiques spéculatives à court terme prenant ledessus, avec la complicité des politiciens locaux sans scrupule. L’auteur, enfin, plaide pourune planification sérieuse et coercitive qui ne se limite pas à l’échelle des villes, mais qui tientcompte de l’ensemble de la région, de façon véritablement intégrée.On notera enfin de nombreuses photos –qui auraient mérité une meilleure qualitéd’impression- consacrées aux dégâts causés par le tremblement de terre.-YELDAN E. (<strong>2001</strong>), Küreseleşme Sürecinde Türkiye Ekonomisi. Bölüşüm, Birikim veBüyüme (L’économie turque dans le processus de globalisation. Division, Accumulation etCroissance), İstanbul : İletişim, 202 p. Professeur d’économie à l’université de Bilkent