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ELECTROui - IFEA

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Table des matièresA) Chronologie d’Istanbul (décembre 2003 – mars 2004)..............................................3ENVIRONNEMENT.........................................................................................................3TRANSPORTS.................................................................................................................4URBANISME ET CONSTRUCTION...............................................................................6POLITIQUE.....................................................................................................................7VIE ECONOMIQUE......................................................................................................12POPULATIONS, RELIGION, SANTÉ...........................................................................15RISQUES URBAINS......................................................................................................20EDUCATION, CULTURE et MEDIAS..........................................................................25B) Série thématique: Les élections municipales de mars 2004 à Istanbul...................30C) Références, sites et adresses utiles.............................................................................37D) L’OUI informe ............................................................................................................401)Activités et publications de l’OUI..............................................................................40a) Atelier cartographie de l'OUI :..............................................................................40b) Stages à l'OUI........................................................................................................41c)Programme des excursions urbaines de l’OUI.......................................................42d) Publications OUI :.................................................................................................43e)Projets en cours : ...................................................................................................432) Séminaires et conférences a l'<strong>IFEA</strong>...........................................................................48a) Séminaires et conférences passés..........................................................................48Journée d’études sur les associations de hemsehri en Turquie (8-9 mars 2004)...48Journée Alain TARRIUS, <strong>IFEA</strong>/OUI. Programme “Mobilités” (19/04/2004) :...60b) Séminaires et conférences a venir.........................................................................60Session internationale d’études doctorales : « Pouvoirs et territoires en Turquiecontemporaine », Istanbul, 14-20 juin 2004..........................................................60E) Colloques et informations sur des instituts de recherche :......................................642


A) Chronologie d’Istanbul (décembre 2003 – mars 2004)A partir de la presse turque (Radikal: R., Milliyet, M., Zaman: Z., Cumhuriyet: C., Evrensel:E., Gündem: G., Sabah: S, Hürriyet: H., Türkiye: T., Finansal Forum: FF. ; Dünya: D.).ENVIRONNEMENT- L’hiver a été extrêmement rude à Istanbul, mettant à l’épreuve les citoyens auquotidien et les pouvoirs locaux. Trois épisodes neigeux et froids, début janvier,les 23-24 janvier et les 23-24 février 2004, ont sérieusement perturbé la viesociale et économique de la métropole. Les journaux ont abondamment couvertces événements climatiques, n’hésitant pas à mettre en cause lesadministrations locales pour le manque de prévention et leur incapacité à réagirdans l’urgence. En particulier au lendemain des deux premières vagues deneige, les manchettes des principaux quotidiens ont été virulentes :« L’effondrement de la métropole » (24/01/2004, R.) ou encore « Istanbul encrise perpétuelle » (27/01/2004, R.). Concrètement, ces épisodes se sont soldéspar la paralysie complète de la circulation, y compris sur les principales artères,par de longues et éprouvantes coupures d’électricité, de gaz et d’eau, et par lafermeture des écoles, universités et même de certaines institutions publiques etprivées pendant au total près d’une semaine. Des centaines d’accidents se sontproduits, notamment à cause du non-respect du port obligatoire des chaînes parles conducteurs. Même à Istanbul, on a déploré plusieurs morts de froid. Le casle plus dramatique est celui d’un élève d’une école primaire d’Ümraniye(périphérie est) saisi par le froid et la mort sur le chemin du retour. L’enseignantqui l’a laissé partir dans ces conditions a été inculpé. Deux autres personnes sontégalement mortes de froid dans la rue début janvier, l’une à Zeytinburnu et l’autredans l’arrondissement de Bağcılar. Début février, les barrages d’Ömerli et deDarlık commençaient à déborder et 6 autres bassins avaient atteint plus de 90%de leur capacité limite. Face à l’urgence de la situation, accentuée par lesaccusations des médias, la Municipalité a mis en place une série de plansd’urgence de grande ampleur pour prévenir l’arrivée de la troisième vague. Descellules de crise ont été mises en place dans 83 centres névralgiques de la ville,ainsi qu’une vingtaine d’équipes médicales mobiles, coordonnées par le Centrede coordination des catastrophes de la la Mairie du Grand Istanbul (AKOM). Cesévénements ont été à certains égards les révélateurs de dysfonctionnements à lafois techniques et décisionnels importants. 07/01/2004, 08/01/2004, R.,23/01/2004, 24/01/2004, 27/01/2004, 12/02/2004, 20/02/2004, 22/02/2004,24/02/2004, R.3


- Le Ministère de l’Environnement et des Forêts prépare un train de lois, demesures et de décrets visant à accélérer la lutte contre la pollution de l’air (un‘Clean Air Act’ à la turque est en préparation) et faciliter le retraitement des eauxusées. Pour inciter les acteurs privés (surtout les industriels) à plus de sensibilitésur ces questions, d’importantes réductions fiscales et du coût de l’électricité(jusqu’à 45%) sont prévues. 30/12/2003, R.- Suite au naufrage d’un pétrolier géorgien à l’entrée nord du Bosphore,l’ « Organisation pour l’environnement des combattants de la nature »,association écologiste férue d’actions spectaculaires et médiatisées, a procédéau nettoyage bénévole des plages souillées d’Anadolu Feneri. C’est l’occasionpour l’organisation de rappeler à l’opinion publique combien le passage destankers constitue une menace pour Istanbul. 18/12/2003, R.- 17 des 43 navires condamnés à des amendes d’un total de 3,7 trillions TL(environ 2,5 millions d’Euros) en 2003 pour avoir pollué le Bosphore et sonenvironnement battent pavillon turc. 14/01/2004, RTRANSPORTS- L’observation radar du Bosphore 24h/24 a officiellement débuté le 30 décembre2003 à 14 heures et non, comme cela avait été préalablement annoncé, le 31octobre 2003 (cf Electroui précédent). Rappelons que 8 tours radar ont étéinstallées sur le Bosphore et 5 sur le détroit des Dardanelles à Çanakkale. Cestours de contrôle continuent de susciter des réserves chez les architectes turcs.Le système a coûté au total 40 millions $ et emploie 70 personnes. 1/3 des47000 navires qui traversent le Bosphore chaque année transportent desmatières inflammables. 31/12/2003, R.Le trafic dans le BosphoreNb de bateaux en 2003 46 939Nb de tankers en 2003 8 097Tonnes de pétrole 128 948Nb de tankers/jour en 2003 22Nb de tankers/jour en 2000 17Source : Vatan, 5/02/2004, p.94


- Durant la première vague d’intempéries, début janvier 2004, le trafic maritimesur le Bosphore a été interrompu durant 10 jours par mesure de sécurité. Lesraffineries d’Europe occidentale ont ainsi connu d’importants problèmes deravitaillement. Une solution à court terme étant impossible, les compagniespétrolières turques et étrangères souhaitent relancer le projet de constructiond’un pipe-line entre Samsun et Ceyhan (Golfe d'Alexandrette). Le coût d’un telprojet est évalué à 700 millions $. Il serait financièrement avantageux pour cescompagnies et réduirait considérablement les risques écologiques liés au traficsur le Bosphore. Cependant, un pipe-line ne pourrait transporter qu’1/3 des 122millions de tonnes de pétrole acheminées annuellement par voie maritime sur letrajet considéré. 13/01/2004, R.- Durant la seconde vague de froid et de neige (23-24 janvier), les fortes rafalesde vent ont eu raison de l’un des câbles d’acier du Pont du Bosphore. Durant 3jours, plusieurs voies du pont ont dû être fermées au trafic afin de permettre auxréparations d’être effectuées. Au total, les travaux d’inspection et de vérificationont duré deux mois. 28/01/2004, 30/01/2004, R- L’appel d’offre, lancé en décembre 2003, pour la construction du Marmaray, aété remporté par un consortium turco-japonais, Taisei-Kumagai Gumi-Gama-Nurol. Les travaux doivent débuter fin avril et devraient durer 4 ans. Le coût dutunnel est évalué à 830 millions $. Le Ministre des Transports a déclaré que leMarmaray devrait permettre un allègement de 8% du trafic. Le trajet s’étend sur76 km entre Halkalı (Küçükçekmece) et Gebze. Il comprend trois étapes : lapremière étape prévoit la réalisation du tronçon d’immersion de 13,3 km entreSöğütlüçeşme (Kadıköy) et Yedikule (Zeytinburnu) ; la seconde étape est laréhabilitation de la voie ferrée du train de banlieue entre Gebze et Söğütlüçeşme(43,4 km) et entre Yedikule et Halkalı (19,6 km). La troisième étape, enfin, prévoitla construction ou l’achat des trains. A l’issue des travaux, la part du réseau ferrédans l’ensemble du réseau de transports collectifs d’Istanbul devrait passer de3,6 à 27,7%. Le Marmaray transportera 75000 passagers par heure, soit plus de7 fois plus que le train de banlieue. Le trajet Gebze-Halkalı pourra être réalisé en104 minutes. 02/01/2004, R ; 05/04/04, Z, p.4- Le projet de modernisation de la voie ferrée reliant Ankara à Istanbul afinalement été budgété. Il doit permettre au Boğaziçi Express, qui effectuera cetrajet en 3h10 (au lieu de plus de 8 heures), d’être mis en service. L’appeld’offres a été gagné par un consortium turco-espagnol. La première étape destravaux a débuté en janvier, elle concerne le tronçon Ankara-Eskişehir. Les 437millions d’Euros nécessaires ont été budgétés. Le second tronçon (Eskişehir-Istanbul Haydarpaşa) sera mis en route fin 2004. Les travaux devraient durer autotal 34 mois et coûter 1,2 milliard $. 04/01/2004, R.5


- Un projet de tour géante à Maslak vient d’être annoncé en grande pompe parl’homme d’affaires Hattat, patron du Hattat Holding, spécialisé dans laconstruction et le tourisme. Cette tour devrait dépasser les 200 mètres et devenirla plus haute d’Istanbul, devant les tours de la İş Bankasi (181 mètres), celles deMetro-City (143 mètres), les tours Tatlici (143 mètres également) et les toursSabanci (140 mètres). Lors de la présentation du projet, il a été précisé que cettetour, déjà baptisée « Diamant d’Istanbul », aurait une structure porteuseentièrement faite de béton et non d’acier. 16/03/04, M., p.4.- Un cas de corruption a été révélé à Cekmeköy (arrondissement d’Ümraniye). Ilconcerne les administrateurs d’une importante coopérative de construction, EkolKent. Le chantier de cette coopérative, initié en 1997, avait été rapidementinterrompu par la municipalité de Cekmeköy en raison de son caractère illégal.L’autorisation de construire a finalement été accordée en février 2000 suite auxdémarches entreprises par les membres de la coopérative. Le chantier a été ànouveau interrompu en 2002, car l’entreprise de construction n’était pas payéepar la coopérative et que l'argent destiné à la payer avait disparu. 2/03/04, G.,p.5.POLITIQUEPolitique locale (pour les élections municipales, cf. Série thématique) :- Le 1 er décembre 2003, soit quelques mois avant les élections municipales, 29des 37 responsables inculpés dans le procès ‘Akbil’, lié au mode de paiementdes transports publics, qui durait depuis 1999, ont été finalement acquittés.L’ancien Maire d’Istanbul Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre depuis mars2003, a bénéficié de son immunité parlementaire, au même titre que quatreautres parlementaires. Le cas d’A. M. Gürtuna, Maire d’Istanbul de 1998 à 2004,a été repoussé à une date ultérieure. 02/12/2003, R.- L’adoption de la loi sur les administrations locales a été une nouvelle foisdifférée et reportée au lendemain des élections du 28 mars 2004. En chantierdepuis 2001, cette loi devrait redéfinir les compétences des différentesadministrations locales (yerel yönetimler). Elle s’inscrit résolument dans unevaste réflexion relative à la modernisation de l’Etat et de l’administration dans unesprit à la fois européen (principe de subsidiarité), participatif (katilimci), et dansun souci de transparence. En effet, parallèlement à ce projet de loi, les premiersarticles d’une loi sur l’administration publique (Kamu Yönetimi Kanunu) ont étévotés par l’Assemblée nationale entre la fin 2003 et le printemps 2004. En outre,7


une loi sur l’accès à l’information (Bilgi Edilme Yasasi) a d’ores et déjà étéintégralement adoptée. Quant à la loi sur les administrations locales, loitransversale qui concerne à la fois les municipalités, les super-municipalités et lesmuhtarlik, elle modifiera sensiblement la fiscalité et le fonctionnement interne desassemblées élues (conseil municipal et conseil de département), ainsi que lesprocédures d’accès au statut de municipalités. De même, une modification deslimites de la super-municipalité d’Istanbul est envisagée, qui entraînerait lasuppression d’une quarantaine de municipalités de second rang (beldebelediyeleri), et l’ajustement des limites de la Municipalité du Grand Istanbul surcelles du département (il). C’est sur ce dernier point en particulier que les débatssont les plus vifs, expliquant le retard pris dans l’adoption du texte de loi. Ainsi, lePrésident de la République a opposé son veto à deux articles de cette loi, relatifsà l’extension des limites de la souveraineté des grandes municipalités auxpériphéries, où le développement urbain est le plus incontrôlé. Il considère queces articles, qualifiés d’inconstitutionnels, pourraient menacer l’équilibre despouvoirs entre la préfecture et les grandes municipalités.- Signalons aussi que la Turquie est entrain de se doter d’un maillageadministratif régional conforme aux normes européennes (NUTS). Depuis fin2002, un nouveau découpage existe, qui comprend trois niveaux : 12 superrégions,26 régions intermédiaires et les 81 départements. Il reste à doter cesnouvelles entités d’une personnalité juridique. Nous renvoyons au site de laTESEV (www.tesev.org) pour un commentaire critique et détaillé du projet de loisur les administrations locales.- Le budget de l'« Administration spéciale du département d’Istanbul » (İl Özelİdaresi) est estimé, pour 2004, à 500 trillions TL (environ 300 millions d’Euros),soit 15 fois moins que celui de la Municipalité du Grand Istanbul. Cetteadministration locale, dont les compétences sont précisément en cours deredéfinition, gère entre autres l’éducation, la santé et les infrastructures (ces troispostes absorberont l’essentiel des investissements, qui représentent 60% du ditbudget). 15/12/2003, R.- Une décision du tribunal administratif a redéfini les limites administrativesrespectives des arrondissements d’Esenler et de Küçükçekmece. La zoneconcernée concentre 25000 habitants (en majorité dans des grands collectifsconstruits soit par KIPTAŞ, soit par TOKI) ; relevant jusque-là de Küçükçekmece,elle est désormais rattachée à Esenler. 29/01/04, Z., p.21.Prisons et Droits de l’Homme :- Le dispositif pénitentiaire turc est en voie de reconfiguration et8


de « modernisation ». Entre 45 et 50 petites prisons d’arrondissement, ainsi qu’uncertain nombre de prisons en position jugée trop centrale, vont être fermées, etles prisonniers transférés dans des prisons centrales plus conformes aux normesen vigueur. A terme, le Ministre de la justice souhaite à la fois réduire de moitié lenombre d’établissements et construire des centres pénitentiaires hors des villes.La Turquie comptait en janvier 2004, au total, 504 établissements carcéraux, oùsont détenus entre 64 et 65000 prisonniers. Dans le cadre de cette réforme, uneordonnance du 30 janvier 2004 redéfinit la distribution des prisonniers en fonctiondes chefs d’accusation. Les personnes accusées d’avoir hébergé et nourri des« terroristes » ne seront plus incarcérées avec les activistes. 10/01/2004,11/01/2004, 31/01/2004, R.- La tristement célèbre prison de Bayrampaşa déménage. Le maire et leshabitants de cet arrondissement ont obtenu gain de cause après des années deréclamations. La prison de Bayrampaşa est en service depuis 1968. La zoneavait alors été considérée comme idéale pour sa situation périphérique.Aujourd’hui, Bayrampaşa est l’un des arrondissements les plus peuplésd’Istanbul, et la population de l’arrondissement dit souffrir de l’image négative decette prison, qui a fait à de nombreuses reprises la une des médias nationauxdurant les 10 dernières années (rappelons que l’opération « Retour à la vie »menée par les forces de polices dans la prison le 19 décembre 2000 contre lesgrévistes de la faim avait fait 12 morts ; 1 an auparavant, le 20 septembre 1999,un règlement de compte entre deux groupes mafieux avait fait 8 morts). Le mairede Bayrampaşa, Hüseyin Bürge, en poste depuis 1994, a engagé en 2001, avecà ses côtés 250 représentants d’« associations de la société civile », lacampagne « Nous ne voulons pas une prison mais une université ». Le Ministèrede la Justice a finalement cédé à la pression et a obtenu du Ministère de laDéfense qu’un terrain d’une surface équivalente, situé dans l’arrondissementd’Esenler, lui soit attribué. Le projet est encore à l’étude, mais la prisondéménagera quoi qu’il arrive l’année prochaine. Des habitants de Bayrampaşa,interrogés par les journalistes du quotidien Radikal, ont déclaré que leurs enfantspourraient désormais « grandir dans un environnement psychologique plus sainque celui dans lequel eux-mêmes ont grandi », et d’ajouter « pourquoiBayrampaşa ne pourrait-il pas être un nouvel Etiler ou un nouveau Levent ? ».09/12/2003, R.- 19/12 : Commémoration des trois ans de l’opération « Retour à la vie »,conduite simultanément dans plusieurs prisons d’Istanbul, et du reste de laTurquie, pour mettre un terme aux grèves de la faim contre les prisonsd’isolement, entamées 2 mois plus tôt. Des manifestations ont été organiséesdevant les prisons concernées par les familles des victimes et par diversesassociations de défense des droits de l’Homme. Le 28/12, le périphériqueautoroutier E5 a été bloqué durant plus d’une heure par une opération9


membre de l’organisation ne s’était rendu aux autorités. 05/02/2004, RAutres :- Erkin Yurdakul, le tout jeune rédacteur en chef de la revue d’extrême gauchenationaliste Türksolu Dergisi, réincarnation récente d’une revue mythique desannées 1970, s’est suicidé à Beyoglu. Il avait été exclu temporairement de sonuniversité pour activisme politique. 23/12/2003, R.- Publication des résultats d’une enquête sur « les doutes des Turcs au sujet del’UE », menée fin 2003 par la Commission pour les projets de recherchescientifique de l’Université du Bosphore et le Centre des Etudes européennes,dans 20 départements auprès de 2123 personnes, dont 68% d’ ‘urbains’. 74,4%des personnes interrogées se sont prononcées en faveur de l’entrée de laTurquie dans l’UE, ce qui représente une augmentation de 10% par rapport à2002. En revanche, seuls 43% d’entre eux estiment que la Turquie entrera dansles 10 années à venir et près de la moitié des personnes interrogées (47,9%)considèrent que l’UE se joue de la Turquie avec des promesses non tenues.24/12/2003, R.- Le maire d’Esenyurt (arrondissement de Büyükçekmece) Gürbüz Çapan, parailleurs en procès pour corruption et détournements de fonds dans le cadre deses fonctions municipales (cf Electroui n16), a été condamné à 15 mois de prisonferme par le tribunal de Kars, sa ville d’origine, pour avoir prononcé un discourssur la télévision locale durant lequel il avait débuté l’une de ses phrases par« Alors qu’Atatürk courrait les filles dans le Palais de Dolmabahçe… » (« AtatürkDolmabahçe’de kız kovalarken »). G. Çapan a cependant bénéficié d’un sursis,jusqu’à la fin de son mandat politique (signalons qu'il n'a pas été réélu fin mars2004...) 26/12/2003, R.- 24/12 : Les médecins du secteur public ont observé dans tout le pays unenouvelle journée de grève (la première avait eu lieu le 5 novembre 2003), trèslargement suivie, pour réclamer une mise en conformité de leurs salaires avecceux pratiqués dans le privé. Le slogan principal était « A travail égal salaireégal ! ». 25/12/2003, R.- 29/01/2004 : Entrée en vigueur d’une nouvelle loi redéfinissent les rapportsfinanciers entre fondations ou associations et les institutions publiques.Désormais, les fondations et associations ne pourront plus bénéficier d’aides despouvoirs publics sous quelle forme que ce soit (dons, salaires, participation aubudget). Cette réforme fait suite à une série de malaises suscités par l’octroi decertains dons consentis par des institutions publiques. Un contrôle étroit seradésormais exercé sur la comptabilité des fondations et associations. 20/02/04, R.11


entreprise en 2001. On note une réduction « symbolique » de la quantitéd’électricité détournée. En 2002, on estime que la moitié de l’électricité piratéel’est dans 6 départements dont Istanbul (avec Ankara, Izmir, Diyarbakir, Mardin,Sanliurfa). Les pertes subies sont estimées entre 2,5 et 3,5 milliards $.14/02/2004, R.POPULATIONS, RELIGION, SANTÉDonnées démographiques et Migrations :- La dépopulation de l’arrondissement central d’Eminönü prend des proportionsinquiétantes. L’écart entre la population nocturne (37000) et la population diurne(3 millions) préoccupe les autorités locales, qui ne peuvent faire face à l’affluxquotidien de personnes de passage. La population actuelle de l’arrondissementne représente plus qu’1/5ème de celle d’il y a 25 ans. A l’époque où la populationd’Istanbul ne dépassait pas 800 000 habitants, Eminönü en rassemblait 150 000.Le développement des activités touristiques, commerciales et artisanales achassé les populations résidentes vers le péricentre et la périphérie. Le cas duquartier de Laleli, où des milliers de boutiques et de dépôts se sont ouverts dansles immeubles, est éloquent. La population résidente réelle est sans doutesupérieure au chiffre de 37 000, mais elle est constituée d’irréguliers ou depopulations en transit, turques ou étrangères. Dans un premier temps, la mairiesouhaiterait accroître la population stable et enregistrée, et s’est fixée commeobjectif le chiffre de 60 000. Par ailleurs, le vieux projet de transfert des ateliersde Sultanahmet et Aya Sofya vers la périphérie, à Ikitelli et Cobançesme, est denouveau à l'ordre du jour. 02/12/2003, R.- Selon les données récoltées par la Fondation du centre des recherches deTurquie (TAM), 1,3 des 3,8 millions de ressortissants d’origine turque vivant dansdes pays membres de l’Union européenne seraient des « citoyens de l’Unioneuropéenne ». Dans le tableau ci-dessous sont reportés, pour chaque pays, en2002, le nombre de ressortissants « turcs », le nombre d’entre eux qui ont acquisla « citoyenneté européenne », et le pourcentage que ce dernier chiffrereprésente par rapport au nombre total de ressortissants turcs. En Suède et enHollande, plus de 60% des ressortissants d’origine turque ont acquis lanationalité du pays. Le pourcentage n’est en revanche que de 27,6% enAllemagne. Par ailleurs, l’enquête évalue à environ 2100 Euros le revenumensuel brut moyen des foyers « européens » d’origine turque. Une partie nonnégligeabledu revenu (700 Euros, soit 1/3) serait mise de côté. 08/12/2003, R.15


Source: Radikal, 08/12/2003- Les 11432 opérations menées par les équipes de la Sécurité entre 1999 et 2003ont permis de « mettre la main » sur 728.534 immigrés clandestins. Parmi les4167 passeurs arrêtés, 3617 sont Turcs, 182 Irakiens et 108 Iraniens. Lesimmigrés clandestins arrêtés et reconduits à la frontière étaient quant à euxoriginaires de 162 pays différents. On trouve notamment, aux premiers rangs,71518 Irakiens, 40806 Moldaves, 27033 Afghans, 23164 Pakistanais, 19556İraniens, 17726 Roumains, 14115 Russes, et 11337 Géorgiens. Enfin, 22737Turcs ont tenté de sortir du pays par des voies illégales. Il est intéressant denoter que les Turcs clandestins arrêtés alors qu’ils tentaient de quitter la Turquiene représentent qu’à peine 3% du total des clandestins arrêtés alors qu’ilsentraient ou sortaient illégalement de Turquie. 05/01/2004, R.Enfants :- La Direction des affaires sociales de la Préfecture d’Istanbul poursuit sa luttecontre le travail des enfants. Cette institution serait parvenue à réduire, entre1998 et 2003, le nombre des enfants travaillant dans les rues d’Istanbul de 7000à 600. Enfin, elle a intenté des procès à l’encontre des 600 familles persistant àfaire travailler leurs enfants. 75 de ces 600 procès ont débouché sur des peinesallant jusqu’à la prison. Le directeur de cette institution a déclaré que, grâce auxefforts conduits depuis 5 ans, l’attitude des parents consistant à dire « je mecomporterai comme je l’entends avec mes enfants » avait été sérieusement miseà mal. 17/12/2003, RFemmes :- Le décret sur l’ouverture et la gestion des bars servant de l’alcool a été modifié.Désormais, les femmes y travaillant n’auront plus à demander une autorisationspéciale, et les qualifications jusqu’ici en vigueur « barmen-barmaid » et« konsomatris » (entraîneuses) sont supprimées des textes administratifs. Enoutre, ces femmes n’auront plus à présenter à leur employeur de certificatattestant qu’elles ne sont pas porteuses de maladies sexuellementtransmissibles. Enfin, l’âge légal pour l’ouverture de tels lieux a été abaissé de 2116


à 18 ans. 22/12/2003, R- 09/01/04 : Un groupe d’une cinquantaine de femmes, sympathisantes de laPlateforme des femmes d’Istanbul, ont à nouveau manifesté à Kadiköy pour quela justice turque poursuive plus activement les auteurs d’agressions et deharcèlement. 10/01/2004, R.- Le Centre pour l’application du droit des femmes, fondé en 1999 au sein dubarreau d’Istanbul par 25 femmes avocats, apporte son soutien actif, sous laforme de conseils juridiques gratuits, aux femmes victimes de la ‘dominationmasculine’ sous toutes ses formes (mariages forcés, répudiations, violences,viols, etc.). Le Centre, qui compte aujourd’hui 322 avocats bénévoles (dont 30hommes), a vu ses activités s’intensifier au fil des ans : 68 procès ont étéengagés en 1999, 486 en 2000, 519 en 2001, et 769 en 2002. Les femmes quis'adressent à ce centre sont, en grande majorité, analphabètes. 03/02/2004, R.- L’association de femmes « Balais volant » (Uçan Süpürge), en collaborationavec l’ambassade britannique, a préparé un « Guide des mouvements defemmes en Turquie ». L’enquête ayant servi à la préparation du guide, dirigée parYıldız Ecevit (ODTÜ), a été menée 53 départements auprès de 313 mouvementsde femmes. Il y aurait 70 mouvements de femmes à Istanbul, 33 à Izmir, 32 àAnkara, 16 à Adana, 11 à Gaziantep, 10 à Kocaeli et Diyarbakır. Disponible surCD ou papier, le guide peut être commandé sur le site de l’association,www.ucansupurge.org . 23/12/2003, R.Religion :- Les locaux de la « Direction des Affaires Religieuses de l’Islam alévi », qui seraitun pendant officieux de la Direction des ‘Diyanet Işleri’, ont été inaugurés au seinde la fameuse Cemevi de Yenibosna, siège de la Cem Vakfi, dirigée par IzzetinDogan. Lors du discours d’inauguration, ce dernier crédite la ‘population alévie’de 25 millions de personnes, et souhaite qu’un jour, cette institution alévie prennepleinement sa place dans les Diyanet İşleri (Direction des Affaires Religieusesofficielle). 28/12/2003, R- Un groupe de 600 Caferi (appellation turque désignant les chiites reconnaissant12 imams, tout comme le chiisme iranien) a manifesté à Bakirköy contre lespropos de Ramazzan Ayvalli, universitaire ayant assimilé le chiisme à une‘déviation’ de l’Islam. Ajoutons que, cette année, l’anniversaire du martyre d’Ali den’a pas donné lieu à des scènes de flagellations sur le site traditionnel d’Halkali(arrondissement de Küçükçekmece). Celles-ci ont été remplacées par des donsde sang au Croissant rouge turc. 29/12/2003, R.- L’adoption en France de la loi interdisant les signes ostentatoires17


d’appartenance religieuse dans les écoles continue d’avoir un écho importantdans les médias turcs. Lors d’un entretien donné au quotidien Radikal, TülinBümin, professeur de philosophie politique à l’Université Galatasaray, a prisposition en distinguant clairement la signification du port du foulard en France decelle qu’il revêt en Turquie. Pour elle, le foulard peut être en Turquie un signed’ultra-modernité féminine, tandis qu’en France, il serait plutôt lié à des valeurstraditionnalistes. Elle identifie trois types de femmes turques : les ‘traditionnelles’portent le ‘basörtü’ (cf Electroui précédent), les ‘modernes’ rien, et les‘ultramodernes’ le ‘türban’ (foulard). 29/12/2003, R.- A compter du 1 er janvier 2004, la mention de la religion n’est plus obligatoire surles papiers d’identité. En outre, il n’est plus nécessaire de fournir de justificatifspour modifier la religion y figurant. Cette dernière mesure concerne en particulierles Eglises néo-protestantes, dont le prosélytisme alimente bien des débats .06/01/2004, R.- La question de la réouverture du Grand séminaire orthodoxe, qui formait lespopes de l’Eglise orthodoxe grecque sous la souveraineté du Patriarcatd’Istanbul, est à nouveau posée. Ce Grand séminaire, situé sur l’île de Heybeli(l’une des Îles-des-Princes), a été fermé en 1971 dans le contexte des relationstendues entre la Turquie et la Grèce. La décision engage à la fois le Ministèredes Affaires étrangères, le Ministère de l’Education nationale et le Conseilnational de sécurité (MGK). 09/01/2004, R.Santé :- A l’occasion du 6ème congrès sur le SIDA, le Ministre de la Santé a déclaré qu’ily avait 1600 cas déclarés en Turquie mais que l’on avait en réalité aucune idéedu nombre réel d’individus séropositifs. 03/12/2003, R.- Selon une enquête menée par l’association des dentistes turcs, 12,5% desTurcs n’ont jamais été chez le dentiste de leur vie. A Istanbul, il y a 1 dentistepour 2079 habitants, le taux le plus bas estimé étant de 1 dentiste pour 100 000habitants dans le département de Şanlıurfa. 27/01/2004, R.- Une enquête sur la consommation de tabac a été menée par une équipe demédecins et de chercheurs sous la forme d’entretiens auprès de 707 personnesdes 24 arrondissements d’Istanbul. 76,9% des personnes interrogées déclarentavoir fumé au moins une fois dans leur vie, et 64,2% d’entre eux ont fumé plus de10 cigarettes par jour durant le mois précédent l’entretien (contre 30% ou moinsdans les pays de l’Union européenne). La cohorte où le nombre de fumeurs est leplus élevé est celle des 26-35 ans, en particulier les hommes, quicommenceraient pour beaucoup à fumer régulièrement lorsqu’ils entrent dans la18


vie active. L’âge de la première cigarette est, en moyenne, 16,9 ans. Lepourcentage de fumeurs augmente avec le capital scolaire : 64,8% des diplômésde l’université fument contre 57,7% des non-diplômés. 21/02/2004, R.- A l’issue d’une tournée d’inspection de la Direction départementale de la santéd’Istanbul dans 882 fours à pain, 355 d’entre eux ont été fermés parce que jugésnon-conformes aux normes techniques et d’hygiène. 24/02/2004, R.19


RISQUES URBAINSPolice- 07/12: Un jeune policier recruté quelques mois auparavant, a pris en otagedurant plusieurs heures 3 des ses collègues dans une station service deÇengelköy (arrondissement d’Üsküdar). Il a déclaré avoir craqué nerveusementet ne plus pouvoir supporter le milieu policier. 07/12/2003, R.- Selon les données de la Direction générale de la sécurité, 370 policiers se sontsuicidés entre 1989 et 2003. Des taux records ont été atteints entre 1996 et2001(40 par an en moyenne) avant de diminuer ces trois dernières années (26en 2002 et 19 en 2003). Selon l’enquête, les raisons des suicides sont avant toutliées à des questions « morales » (manevi). Une ligne téléphonique spéciale aété mise en place par le Ministère de la santé afin que les policiers dépressifspuissent bénéficier de l’aide d’un psychologue. 07/12/2003, R.- 06/02/04 : Le corps du Directeur-adjoint de la sécurité de Ağrı, qui était venupasser des vacances à Istanbul, a été retrouvé dans sa voiture au fond du lac deBüyükçekmece. 07/02/2004, R.Securité :- La Direction de la sécurité d’Istanbul se dote d’un nouveau système desurveillance ultramoderne. Ce projet, pour lequel le Ministère de l’Intérieur et laChambre de commerce d’Istanbul ont chacun versé 4 millions $, est destiné àlutter contre le terrorisme. Des caméras de surveillance fonctionnant 24 heuressur 24 ont été installées dans tous les centres commerciaux, sur lespériphériques et les routes principales, dans les stations du métro et du train, etdans les terminaux des ferry. Par ailleurs, 3000 véhicules de polices ont été dotésdu système GPS, leur permettant d’être informés immédiatement du moindreincident dans la zone où ils se trouvent. Enfin, tous les citoyens qui le souhaitentpourront doter leur maison, leur lieu de travail ou même leur voiture d’une camérade surveillance reliée au système, pour la somme de 500 $. 13/12/2003, R.- Toujours dans le cadre des mesures anti-terroristes, les festivités du nouvel an,prévues sur la place de Taksim, ont été annulées en dernière minute. 29/12/03,R.Incendies et effondrements :- 21/12/03 07/01/04 et 14/01 : Trois incendies, à Kadıköy, à Şişli et à Hasköy(Fatih), ont causé la mort de 5 personnes. Il s’agissait d’une vieille femmehabitant seule dans le quartier de Feneryolu (Kadıköy), d’un père et de sa petitefille résidant dans le quartier d’Ayazağa (Şişli) et deux hommes (Hasköy). Dans20


les trois cas, la cause de l’incendie semble être liée à des moyens de chauffageélectriques (soba, couverture chauffante). 22/12/2003, R, 08/01/2004, R et16/01/04, R.- Un incendie s’est déclaré dans les logements des employés des Chemins de fer(TCDD) à Eminönü, causant la mort de 4 personnes. L’origine de l’incendie n’apu être déterminée. 25/01/2004, R.- En 2003, 83 incendies ont réduit en cendres des bâtisses en bois dans lesquartiers de la péninsule historique (arrondissements de Fatih et Eminönü), et 3dans les arrondissements de Beyoğlu, Şişli et Zeytinburnu. 53 de ces incendiesont été classés par les pompiers comme « incendies liés à des mégots decigarettes ou à l’inattention des citoyens », et le reste comme « incendies liés aucourant électrique et aux soba (poëles) ». Selon les responsables de laCommission de protection des biens historiques, ces incendies sont d’originecriminelle. D’une part, ils observent dans les statistiques une augmentationanormale du nombre d’incendies en 2003 : 15 bâtisses historiques ont brûlé en2000, 33 en 2001, et 15 en 2002, la plupart, cette année-là, dans lesarrondissements de Kadıköy et Üsküdar. Par ailleurs, certains bâtiments ont brûléà plusieurs reprises la même année : un bâtiment du quartier de Hadar (Fatih) abrûlé au total 12 fois durant l’année 2003. Perihan Balcı, directrice de laCommission, explique que ces bâtisses ne peuvent pas être détruites ou mêmerestaurées, selon un décret du 5 novembre 1999. Les propriétaires de cesimmeubles se trouvent pour certains dans des conditions économiques difficileset sont contraints d’abandonner les lieux. La « mafia des parkings » s’organiseraitalors pour brûler ces maisons, sachant que la loi n’interdit pas l’utilisation desterrains en tant que parking une fois que les bâtiments ont été réduits en cendres.08/01/2004, R.- Les 2 individus accusés d’avoir mis le feu au Yali historique Naime Sultand’Ortaköy, qui abritait une école primaire (cf. Electroui n14), ont été disculpés.12/02/04, Z, p.18.- 31/01/04 : Un immeuble en bois de 4 étages, situé sur l’avenue Dolapdere, dansle quartier de Çukur (arrondissement de Beyoğlu) s’est effondré, causant la mortde 6 personnes. Un mois auparavant, l’immeuble voisin s’était effondré. 4 autresimmeubles situés dans la même rue risquent de s’effondrer. Ces immeublesauraient dû être évacués depuis plusieurs mois, mais, d’après le Maire deBeyoğlu Kadir Topbaş (élu Maire d’Istanbul en mars 2004), « ces personnescontinuent tout de même de vivre dans ces immeubles car ils n’ont pas les21


moyens de déménager ». A.M. Gürtüna, alors Maire d’Istanbul, avait déclaré queces immeubles auraient dû être détruits depuis longtemps mais que laCommission de protection des biens historiques, évoquée précédemment, s’yétait opposée. 6 autres immeubles se sont effondrés depuis 2001, dans lesarrondissements de Fatih, Eminönü et Beyoğlu, causant la mort de 7 personnes.Le dernier effondrement datait de décembre 2003, il s’agit d’un immeubleabandonné de deux étages du quartier d’Istiklal (Beyoğlu). 23/12/2003,01/02/2004, 02/02/2004, R.- Début février, une partie importante d’un ancien işhanı (immeuble d'activités)abandonné d’Eminönü, en cours de restauration s’est effondrée. 3 ouvriers duchantier ont été gravement blessés. 09/02/2004, R.Tremblements de terre :- Suite à une étude du Centre de recherches Marmara (MAM) débutée en 2000,au lendemain des tremblements de terre d’août et novembre 1999, lesconstructions dépassant 4 étages ont été définitivement interdites dansl’arrondissement à risque d’Avcilar, qui avait été le plus touché desarrondissements d’Istanbul. Entre 1999 et aujourd’hui, des dizaines d’immeublesde 10 à 12 étages y ont été néanmoins érigés. 28/12/2003, R.- Au terme de la grande campagne d’analyse du sous-sol d’Istanbul, conduite envue d’estimer précisément et de cartographier le risque sismique, le maired’Istanbul A.M. Gürtuna a prononcé un discours alarmiste. S’appuyant sur leMasterplan sismique (İstanbul Deprem Master Plan, publié fin 2003, cf.www.ibb.gov.tr), il estime à 1 milliard de $ le coût des mesures urgentes àprendre pour limiter les dégâts en cas de tremblement de terre. Il préconisenotamment la relocalisation d’un certain nombre de quartiers trop exposés, situésdans les arrondissements de Zeytinburnu, Eyüp, Bayrampasa, Bagcilar, Avcilar).Il envisage même une destruction préventive et une reconstruction des 54quartiers les plus exposés en cas de catastrophe, soit 50 000 des 1 million debâtiments que compte Istanbul. 4/11/03, R., p.4.- Parmi les secteurs les plus exposés, signalons à Büyükçekmece une zonesujette aux glissements de terrains, dans la mairie de Kiraç. Les spécialistesestiment que des immeubles entiers et le cimetière de la zone seraient engloutisen cas de tremblement de terre. 21/02/04, M., p.17.- L’arrondissement de Bakırköy (250 000 hab.), particulièrement exposé auxrisques sismiques en raison de la nature de son sous-sol, se distingue unenouvelle fois comme un « arrondissement modèle » en matière de prévention. Eneffet, la mairie, en collaboration avec l’Université Technique d’Istanbul, vient22


d’achever l’examen des 10 000 bâtiments que compte l’arrondissement, cequ’aucun autre arrondissement n’a réussi à faire jusque-là (sauf Zeytinburnu,autre arrondissement pilote). On peut supposer que les classes moyennessupérieuresdes quartiers de Florya, Yesilyurt, Ataköy, ou Yesilköy, sensibles àces questions, ont contribué à ce que ces recherches soient menées à termerapidement. 35% des bâtiments ont été déclarés à risque. Une classification a étéopérée entre bâtiments à haut risque et bâtiments à très haut risque, 443immeubles ayant été catalogués dans cette dernière catégorie. Sur les 198bâtiments publics, 92 sont soit à haut risque soit à très haut risque. Néanmoins,seuls 20% de l’ensemble des bâtiments de l’arrondissement ont été déclarés trèsrésistants. 27/02/2004, R.. À Ataköy, la fragilité du sous-sol est compensée par larelative qualité des constructions. D’ailleurs, lors d’un discours électoral prononcédans la ville de Siirt (sud-est anatolien), le Premier ministre R.T. Erdogan avaitcité Ataköy comme un exemple d’environnement urbain intelligemment planifié.08/01/2004, R- 19/04/04 : Nouvelle secousse sismique d’une magnitude de 4,5 ressentie àIstanbul, dans la Mer de Marmara, au large de Tekirdağ (rive ouest). Lesscientifiques sont partagés entre une interprétation banalisante et uneinterprétation alarmiste du phénomène. 20/04/04, C., p.7.Drogues :- La police a saisi 3 tonnes de rakı frelaté dans l’arrondissement de Gebze(grande banlieue sud de la rive asiatique) en provenance de Bodrum. 25/12/03 R.- De multiples opérations d’envergure ont permis à la brigade des stupéfiants dese distinguer. Le 29/12/2003, 4000 pilules de LSD ont été saisies à l’aéroportd’Istanbul. Le 18/01/04, 100 kilos d’héroïne ont été saisies dans le port d’Avcılaret 36 kilos dans le quartier d’Erenköy (Kadıköy). Le 27/01/04, 1 tonne d’héroïne aété saisie dans l’arrondissement de Büyükçekmece. Enfin, le 31/01/04, 103 kilosd’héroïne ont été saisis à Trieste dans un bateau en provenance d’Istanbul quis’acheminait vers l’Allemagne. 30/12/2003, 19/01/2004, 28/01/2004, 01/02/04, R.- Un jeune homme de 19 ans résidant dans une cité de l’arrondissement deKartal est décédé après une fête durant laquelle il avait ingurgité de grandesquantités d’alcool et pris 6 pilules d’ecstasy. 06/02/2004, R.- Le corps de Burçin Bircan, une jeune mannequin de 20 ans qui avait remportéde nombreux concours de beauté, a été retrouvé sur le bord de la route àZeytinburnu. Selon la police, la jeune fille serait morte d’une overdose.23


09/01/2004, R.Accidents :- 24/12/03 : Nouvelle noyade due aux tranchées laissées béantes sanssignalisation par l’administration des eaux et canalisations d’Istanbul (ISKI). Cettefois, il s’agit de deux jeunes enfants du quartier d'Ertugrulgazi, dansl’arrondissement de Pendik. 26/12/2003, R.- 17/01/04 : Un camion est tombé d’un viaduc de l’autoroute TEM à Gebze faisanttrois morts. Il semble que le chauffeur du camion se soit endormi. 18/01/2004, R.- 26/01/04 : Un wagon de train parqué dans la gare de Haydarpaşa (Kadıköy) esttombé à la mer. 27/01/2004, R.- 24/02/04 : Un camion citerne de 40 tonnes transportant du mazout, dont lesfreins ont lâché sur un pont dans l’arrondissement de Kartal, a écrasé 23véhicules dont 3 minibus et deux bus avant de s’arrêter. Le lourd bilan del’accident s’élève à 9 morts et 26 blessés. 25/02/2004, R.- 40 ouvriers d’une usine textile du quartier de Namık Kemal, dansl’arrondissement d’Ümraniye, ont été hospitalisés suite à des problèmesrespiratoires. Les premières pistes tendaient à privilégier l’hypothèse d’unempoisonnement à la bombonne de gaz. La direction de l’entreprise dedistribution de gaz d’Istanbul (IGDAŞ), de son côté, s’est disculpée en précisantque cette entreprise textile n’utilisait pas le gaz de ville, dont elle assure ladistribution. 18/02/2004, R.Kurban Bayramı (fête du sacrifice) :- Selon le « Centre de contrôle des visas pour le transports des animaux », 10000bêtes par jour en moyenne ont été acheminées vers Istanbul en préparation duKurban Bayramı entre le 15 et le 20 janvier. Cela représente entre 900 et 2000camions par jour. 20/01/2004, R.- Une bagarre entre des vendeurs de moutons destinés au sacrifice rituel(kurbanlık) sur un marché de Kartal s’est soldée par un mort et 6 blessés.02/02/2004, R.- Pour éviter que les rues se transforment en « lacs de sang » comme chaqueannée, la mairie de Bakırköy a proposé les services gratuits de 100 bouchersprofessionnels. 02/02/2004, R.- Malgré les incitations et précautions des pouvoirs locaux, 2000 bouchersamateurs se sont blessés au cours du sacrifice, dont 244 à Istanbul. 02/02/04, R.24


EDUCATION, CULTURE et MEDIASEducation :- A l’issue d’une enquête sur “les droits de l’Homme dans les ouvrages scolaires”,menée par l’Académie des sciences de Turquie (TÜBA), la Fondation pourl’Histoire et la Commission européenne, il ressort que “les 4000 ouvragesscolaires étudiés mettent en avant de manière systématique l’identité turquesunniteet la supériorité de l’homme sur la femme”. Le directeur du projet pourl’éducation et les droits de l’homme de la Commission européenne Vincent Rey aannoncé que le Ministère de l’Education turc était du même avis et que, dès lors,la Commission européenne verserait 5 millions d’Euros pour poursuivre le travailcommencé. 10/12/2003, R.- A l’occasion d’un colloque organisée par la Commission nationale desinstitutions bénévoles pour la santé des femmes (KASAKOM) les 8 et 9décembre 2003, la question de la scolarisation des filles et des jeunes femmesest à nouveau posée. Selon les dernières statistiques publiées par le DIE, le tauxde scolarisation des filles à l’âge du primaire n’est que de 88%, 36% pour lesecondaire et seulement 10% pour le supérieur. Les pensionnats, pourtant crééspour accueillir des filles issues de milieux défavorisé, restent vides. 18/12/2003,R. Rappelons que, selon les données du rapport 2004 de l’UNICEF, 6 des 7millions d’adultes analphabètes que compte encore la Turquie sont des femmes.17/12/2003, R.- Dans le cadre du débat sur la réforme de l’administration publique et desadmistrations locales, la question du transfert de compétences de l’Etat auxmunicipalités en matière d’éducation est âprement discutée. De hauts dignitairesde l’armée expriment ouvertement leurs réserves face à une telle perspective quimenacerait, selon eux, l’unité spirituelle de la nation. Leur crainte principale estde voir la multiplication des cours coraniques. 25/01/2004, R.- Le décret de réforme de l’enseignement secondaire, présenté comme une miseen conformité aux standards européens, entrera en vigueur à la rentréeprochaine. Le projet consiste en une simplification drastique de la structure del’enseignement. Les élèves seront orientés dès leur entrée au collège (12 ans).La durée de l’enseignement obligatoire sera portée à 12 ans, dont 4 ans de lycéeau lieu de 3. Il n’y aura plus que 5 types de lycées en lieu et place des 73 actuels.Les lycées anatoliens et les lycées scientifiques (Fen lisesi) seront maintenus,ainsi que les tout nouveaux lycées de sciences sociales (Sosyal liseler). Les deuxautres types, lycées généraux et lycées professionnels, regrouperont toutes les25


autres formes existantes. les lycées Imam Hatip, qui relèvent de la catégorie« lycées professionnels », feront l’objet d’une décision spécifique annoncée par legouvernement. Pour le reste des lycées professionnels, le système européenCedefop, qui prévoit 8 spécialisations différentes, sera appliqué. La réforme metl’accent sur l’enseignement technique et le recours aux nouvelles technologies dela communication (augmentation des postes d’ordinateur avec accès à Internet).Par ailleurs, les programmes d’enseignement seront entièrement refondus, lesemplois du temps seront allégés, des cours optionnels seront mis en placepermettant aux élèves de se spécialiser dans la voie de leur choix durant lesdeux dernières années de lycée. Une aide spéciale émanant de l’Unioneuropéenne (55 millions d’Euros) et de la Banque mondiale (300 millions de $)sera affectée à la conduite de la réforme. 27/01/2004, R.- La Fondation TEGV (Fondation turque des volontaires pour l’éducation), quicompte 10000 bénévoles et bénéficie d’un réseau qui s’étend désormais sur toutle pays, est l’institution la plus en vue sur le terrain de l’aide à la scolarisation etde la lutte contre l’analphabétisme. 18/12/2003, R. Signalons conjointement lerôle joué par l’Association de soutien à la vie moderne (Çağdaş YaşamıDestekleme Derneği,ÇYDD), qui a fêté fin janvier 2004 ses 15 ans d’existence.Cette association, dont les objectifs sont assez proches de ceux du TEGV,attribue chaque année plus de 20000 bourses d’étude, et prévoit cette année definancer 1000 classes de maternelle et 1000 bourses d’études supplémentairesdestinées spécifiquement aux filles. 29/01/2004, R.- La campagne « 100% de soutien à l’éducation » engagée par le Ministère del’éducation en 2003 a permis de réunir les fonds nécessaires à la construction de196 écoles, dont 13 sont déjà terminées. 12/02/2004, R.- La Municipalité du Grand Istanbul, en collaboration avec l’entreprise de coursprivés Uğur Dershanesi, a ouvert des cours gratuits de préparation au concoursd’entrée à l’université (ÖSS) à destination des handicapés physiques et desmalvoyants. 15/02/04, R.- Dans le cadre de la réforme des cours coraniques, qui devrait faire l’objet d’undécret, un débat sur le principe de l’unité de l ‘enseignement est engagé. LaTevhid-i Tedrisat Kanunu (loi sur l’unité de l’enseignement du 3 mars 1924) seraitmenacée, selon certains observateurs. 17/12/2003, R. A la fin février 2004, laDirection des Affaires religieuses dénombrait officiellement 3859 courscoraniques en activité dans tout le pays. La loi régissant ces écoles interdit toutfinancement venant de l’étranger ; or des députés de l’opposition s’inquiètent dela création récente de cours dans la région du sud-est anatolien. Rappelons queles cours coraniques comprennent 12 heures de lecture du Coran, 6 heuresd’interprétation, 3 heures de prière, 2 heures de morale religieuse et générale et26


1 heure d’affermissement de la foi. 22/02/2004, R.Enseignement supérieur et Recherche :- Fin 2003, 3 mois après la rentrée universitaire, 500 étudiants de l’UniversitéIstanbul ont fait l’objet de poursuites disciplinaires pour activités politiques et 45d’entre eux se sont vu interdire l’entrée de l’université. Le seul acte de dansercollectivement (Halay, danse folklorique anatolienne) dans l’enceinte del’université, a entraîné des poursuites. 28/12/2003, R. Les étudiants del’Université d’Istanbul manifestent également, principalement contrel’autoritarisme de leur recteur, à l’extérieur de l’université. Des dizainesd’étudiants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de lire une déclaration à lapresse. 05/01/2004, 06/01/2004, 14/01/2004, R.- L’ancien recteur de l’Université Galatasaray, le Professeur Teziç,constitutionnaliste renommé, a été élu à la tête du Conseil de l’enseignementsupérieur (YÖK). Ce dernier affiche une volonté de procéder à une modernisationde l’enseignement supérieur dans un esprit européen et soucieux des standardsinternationaux. 09/01/04, R.- Suite à la nomination du nouveau président de l’Institut turc de recherchescientifique et technique (TÜBITAK, équivalent du CNRS), les directeurs adjointset certains responsables d’unité ont démissionné collectivement. 20/01/2004, R.- Création de l’Union des Universités privées (Vakıf Üniversiteleri Birliği) quiregroupe 12 de la vingtaine d’universités privées ouvertes à ce jour. Son objectifest de défendre les intérêts de ces universités dans les débats actuels relatifs à laréforme du YÖK. 25/01/2004, R.- La participation, depuis l’année dernière, de la Turquie au programmed’échanges Erasmus, a commencé à porter ses fruits. Cette année, 107 étudiantsturcs des 15 universités pilotes sont partis étudier en France, en Allemagne et auPortugal, et 14 étudiants français et allemands sont venus passer un semestredans les Universités de Galatasaray et Marmara. 02/02/2004, R.- L’Université de commerce d’Istanbul (Istanbul Ticaret Üniversitesi), créée par laFondation pour l’éducation de la Chambre de commerce d’Istanbul, a ouvert sesportes à Eminönü en 2001. Cette université, qui comptait 73 étudiants en 2001,en compte cette année 1725, et prévoit d’en accueillir 5000 d’ici quelquesannées. Un nouveau campus a ouvert cette année à Üsküdar, sur la riveasiatique. Elle a la particularité de « garantir un travail à la sortie », selon les diresdu recteur, cela grâce à l’appui de la Chambre de commerce d’Istanbul.27


06/02/2004, R.Culture, Médias, Patrimoine :- Au cours d’une opération menée par la brigade financière dans un yali del’arrondissement de Beykoz, plus de 350 objets anciens ont été découverts. Lapropriétaire des lieux, héritière d’une vieille famille stambouliote, Didem Capa, aété arrêtée. 18/12/2003, R.- Fin 2003, 18 ouvrages, qui devaient, en vertu de la suppression de l’article 8 dela Loi pour la lutte contre le terrorisme, n’avaient toujours pas été autorisés. Ils’agit pour l’essentiel de livres ayant trait à la « question kurde » En voici la listeintégrale en turc (avec traduction en français pour certains titres) : Bilim Yöntemi,Koca Çınar (Kürt Bilgesi Musa Anter), Kürtlerin Mecburi İskânı, Ortadoğu'daDevlet Terörü (« Terreur éatique dans le Moyen-Orient »), Kürt Aydını ÜzerineDüşünceler, Türk Tarih Tezi, Güneş Dil Teorisi ve Kürt Sorunu (« La questionkurde et la théorie de la langue du soleil »), Zihnimizdeki Karakolların YıkılmasıYargılama Süreçleri ve Özgürleşme (« La destruction des commissariats qui sontdans nos têtes, les jugements et l'émancipation »), Bilim-Resmi İdeoloji, Devlet-Demokrasi ve Kürt Sorunu, Devletlerarası Sömürge Kürdistan, UNESCO'yaMektup (« Lettre à l'UNESCO »), Başkaldırının Koşulları, Doğu Anadolu'nunDüzeni Sosyo-Ekonomik ve Etnik Temeller (1-2), Tunceli Kanunu (DersimJenosidi), Kürdistan Üzerine Emperyalist Bölüşüm Mücadelesi, Kürt ToplumuÜzerine, Cumhuriyet Halk Fırkası'nın Tüzüğü ve Kürt Sorunu, Bilimsel Yöntem,Üniversite Özerkliği-Demokratik Toplum açısından Beşikçi Davalari. 25/12/03, R.- Malgré les réserves réitérées du Président de la République, le gouvernement aimposé à la direction de TRT (chaînes du Service public) la nomination de ŞenolDemiröz, ancien directeur des affaires sociales et culturelles de la Munipalité duGrand Istanbul durant le mandat de Recep Tayyip Erdogan. Certains milieuxlaïques se rappellent avec inquiétude les déclarations « islamistes » de Demirözdu temps de ses fonctions à la Mairie du Grand Istanbul. 09/01/2004, R.- Décès du chanteur Cem Karaca, dont les chansons engagées l’avaient pousséà s’exiler en Allemagne après le Coup d’Etat de 1980. De retour en Turquie, à lademande du président Turgut Özal, ce chanteur de mère arménienne poursuivitsa carrière de chanteur compositeur et conserva jusqu’à sa mort une grandepopularité. Il incarne ce que l’on dénomme l’Anadolu Pop. Le Ministre de laCulture, ainsi que de nombreuses personnalités politiques de tous les bords ontassisté à la mise en terre. 09/02/2004, R.28


- Le CSA a annoncé le retrait de la licence d’émission de la chaîne Medya TV,proche du PKK/PRD, qui émettait depuis 1999 dans 77 pays, et proposait desprogrammes en langues turque, kurde, syriaque et arabe. 13/02/2004, R.- Pour la première fois de son histoire, le Conseil supérieur de la Radio et de laTélévision (RTÜK) a décidé la suspension définitive d’un présentateur d’uneémission sur une chaîne nationale. Il s’agit de Can Atakli, figure emblématique dela chaîne Star, dont l’Etat vient de prendre le contrôle à la suite des difficultésrencontrées par le groupe Uzan. Il est accusé d’avoir tenu des propos orduriers àl’encontre du Premier ministre. 24/12/2003. L’Etat a pris le contrôle de l’ensembledes entreprises du groupe Uzan, parmi lesquelles les chaînes de télévision Star,Star 2, Interstar… D’importantes opérations de police ont été menées afin demettre la main sur les différents sièges de la Rumeli Holding et dinstaller lesnouveaux dirigeants. A Star, Can Atakli a été remplacé en février par AdemGürses. 15/02/2004, R.- Le « Conseil pour la protection de biens culturels et naturels » envisage lasuppression des barques-restaurants de poisson pourtant chères aux touristes,sur les quais d’Eminönü. 12/02/04, Z., p.2.- A l’heure où les musées d’Istanbul font l’objet de virulentes critiques de la partdes acteurs de la vie culturelle, qui déplorent leur état désastreux et leur faiblefréquentation, on parle de plus en plus de deux nouveaux projets qui pourraientaméliorer l’offre. Il s’agit d’une part du musée de Beyoglu (financé par la familleKoç), dont la construction spectaculaire a débuté fin 2003 à Tepebasi, et d’autrepart du Musée d’Istanbul, cher à La Fondation pour l’histoire (Tarih Vakfi), dontl’achèvement est envisagé pour 2010. 8/03/04, p.7, 17/02/04, R., p.21.- Le prix Dan David de l’Université de Tel Aviv, qui récompense les villes qui ontsu ‘faire vivre leur histoire en prenant en compte leur passé, leur présent et leuravenir’ a été décerné cette année à Rome, Jérusalem et Istanbul. C’est le Projetde Musée d’Istanbul de la Fondation pour l’histoire qui a été récompensé. Le prixd’un million de $ attribué au projet sera utilisé pour financer les scènes de vieminiatures reproduisant la vie à Istanbul à différentes époques. 19/02/2004, R.29


B) Série thématique: Les élections municipales de mars 2004 àIstanbulLexique des partis politiques turcs ayant pris part aux élections :AKP - Adalet ve Kalkınma Partisi, Parti de la Justice et du DéveloppementANAP - Anavatan Partisi, Parti de la Mère PatrieATP - Aydinlik Türkiye Partisi, Parti Turce de la LumièreBBP - Büyük Birlik Partisi, Parti de la Grande UnionBTP - Bagimsiz Türkiye Partisi, Parti de la Turquie IndépendanteCHP - Cumhuriyet Halk Partisi, Parti Républicain du PeupleDEHAP - Demokratik Halk Partisi, Parti Démocratique du PeupleDYP - Doğru Yol Partisi, Parti de la Juste VoieDSP - Demokratik Sol Partisi, Parti de la Gauche DémocratiqueEMEP - Emegin Partisi, Parti du travailGP - Genç Parti, Parti JeuneLDP - Liberal Demokrat Parti, Parti Libéral DémocrateMHP - Milliyetçi Hareket Partisi, Parti du Mouvement NationalisteMP - Millet Partisi, Parti de la NationÖDP - Özgürlük ve Dayanisma Partisi, Parti de la Liberté et de la SolidaritéÖTP - Özgür Toplum Partisi, Parti pour une Société LibreSDP - Sosyalist Demokrasi Partisi, Parti de la Démocratie SocialisteSHP - Sosyal Halk Partisi, Parti Social du PeupleSP - Saadet Partisi, Parti de la ProspéritéTKP - Türkiye Komünist Partisi, Parti Communiste de TurquieYDP - Yeniden Doğuş Partisi, Parti de la RenaissanceYTP - Yeni Türkiye Partisi, Parti de la Nouvelle TurquieYP - Yurt Partisi, Parti de la PatrieAutres abréviations :MGI : Municipalité du Grand IstanbulDSI : Devlet Su Isleri, Administration des eaux d’EtatISKI : Istanbul Su ve Kanalizasyon Idaresi, Administration des eaux et descanalisations d’Istanbul30


1- Les Partis22 (cf. tableau ci-dessus) des 51 partis autorisés (à la fin février 2004) ontfinalement pris part à la campagne électorale pour les administrations locales.Notons la constitution d’une « Union des forces démocratiques » de gauche, quia rassemblé le DEHAP, l’ÖDP, l’ÖTP, le SHP, l’EMEP, et le SDP. Par ailleurs, ungrand nombre de candidats indépendants se sont aussi présentés à Istanbul.Parmi eux, on trouve des candidats liés à des « plate-formes » ou groupusculesd’extrême-gauche, tel que « Ezilenlerin Sosyalist Platformu » (Plate-formeSocialiste des Opprimés). 30/12/2003, R.2- La sélection des candidats, l’exemple de l’AKPC’est pour l’AKP que le nombre de candidats à la candidature a été le plus élevé,cela à tous les niveaux de postes à pourvoir. Pourtant, les sommes exigées pourprétendre à une candidature étaient loin d’être symboliques.Avant même que le Maire de la Municipalité du Grand Istanbul (MGI) A.M.Gürtuna ait annoncé son ralliement à un quelconque parti ou sa volonté de sereprésenter à un nouveau mandat, l’AKP annonçait ses 6 candidats à lacandidature pour le poste de Maire du grand Istanbul.Il s’agit de :- 3 maires d’arrondissement AKP : Idris Güllüce, maire de Tuzla, qui prônaitune politique de la ville fondée sur la « démocratie participative » ; Erol Kaya,maire de Pendik et auteur de plusieurs ouvrages sur la « gouvernancelocale » ; et enfin l’architecte Kadir Topbas, maire de Beyoglu, dont le sloganétait « pour un Istanbul ville-monde » qui accueillerait 30 millions de touristeschaque année.- 2 bureaucrates de la MGI proches de R.T. Erdogan du temps où il était mairede la MGI : Ümit Özerol, ancien responsable de la Commission d’urbanisme,qui prônait « des projets pour une ville à dimension humaine » ; et VeyselEroğlu, ancien directeur d’ISKI promu directeur du DSI lors de l’arrivée aupouvoir de l’AKP qui proclamait « Je l’ai fait à ISKI, je le referai à Istanbul ».- 1 homme d’affaires de Bitlis, Bahattin Kocaman, qui prônait « l’amour, latolérance et l’honnêteté ».Ce n’est qu’au dernier moment, fin février, qu’A. M. Gürtuna a annoncé qu’il ne sereprésenterait finalement pas, ni en tant que candidat indépendant, ni en tant quecandidat d’un quelconque autre parti. Il avait été sollicité par de nombreux partis(GP, MHP, ANAP et même par une fraction du CHP), mais pas explicitement parl’AKP. Rappelons que Gürtuna, ancien maire ANAP de Kartal, avait rempli lafonction de maire intérimaire de la MGI après de départ d’Erdogan, puis avait étéélu sous l’étiquette Fazilet en 1999. Après la fermeture du Fazilet en 2001, il était31


esté indépendant, alors que la majorité de son conseil municipal passaitprogressivement à l’AKP.Au CHP, les candidats à la candidature n’ont pas été aussi nombreux ni aussidisciplinés. Après de longues polémiques, c’est Sefa Sirmen, ancien maire d’Izmit(3 mandats), qui a finalement été choisi par le président du CHP Deniz Baykal.Dans le cas du CHP et de l'AKP, d’ailleurs, l’ultime décision a été prise, pour lescandidats à la MGI comme pour les candidats aux mairies d’arrondissement, parle président du parti.La presse a également souligné la quasi-absence des femmes parmi lescandidates des principaux partis. A Istanbul, deux « candidates femmes » onttout de même été choisies par un parti de droite, l’ANAP (Pınar Türenç,journaliste renommée qui a travaillé un temps au journal Hürriyet), et un partid’extrême-droite, le MHP, qui a présenté Meral Aksener, ancien ministre del’Intérieur DYP du gouvernement de coalition de Tansu Ciller. 26/02/2004, R.3- La campagneA l’approche des élections, le nombre d’autorisations à la construction aaugmenté de mois en mois. Selon les statistiques de l’Institut national de lastatistique, on a observé une augmentation de 12% des autorisations délivréessur la période janvier-septembre 2003, par rapport à la même période en 2002.Dans les mairies de plus de 100 000 habitants, l’augmentation a été de 20%.08/02/2004, R.Un candidat ANAP en campagne à Bakirköy, qui dénonçait ces pratiques, a étéviolemment agressé par un entrepreneur, alors qu’il montrait à la presse l’un desces chantiers opportunistes. 17/02/04, M., p.9.Certains maires d’arrondissement ont eu l’audace de lutter contre ces pratiquesabusives préélectorales, risquant leur réélection. A Küçükçekmece, les forces defrappe de la police nationale sont intervenues dans le gecekondu d’AltinsehirSahintepe afin de détruire plusieurs constructions illégales. Les habitants onttenté de s’opposer à l’opération par des jets de pierres (le maire DSP n'a pas étéréélu). 12/02/04, Z., p.20.La campagne a été dominée, aussi bien dans les médias que dans la rue, par lesgrosses machines électorales de l’AKP et du CHP.Le 19 février, soit un mois avant les élections municipales du 28 mars 2004, laDirection départementale de l’Environnement et de Forêts d’Istanbul a annoncéque les amendes prévues à l’encontre des partis politiques dont les affichesnuiraient à l’environnement, iraient jusqu’à 12 milliards TL (environ 8000 Euros).Néanmoins, comme lors de chaque campagne électorale, les principales artères32


et places d’Istanbul se sont transformées durant le mois de mars en autant detoiles d’araignées multicolores. Les fils tendus entre les immeubles portant desmilliers de fanions aux couleurs des différents partis s’entremêlaient dans unjoyeux chaos arc-en-ciel. 20/02/2004, R.Les transports publics ont, pour la première fois, servi massivement de supportpublicitaire aux deux grands partis, surtout l’AKP.Les rues ont été animées par les camions et camionnettes électorales coiffés dehauts parleurs diffusant, quelquefois sans autorisation des artistes, les mélodiesles plus populaires du moment, détournées à leur compte.Dans le cadre des visites de l’OUI, nous avons pu accompagner le 10 marsl’ultra-populaire maire CHP de Sisli Mustafa Sarigül lors d’une de ses sorties,dûment orchestrées, dans une rue du quartier de Kurtulus (cf. photo encouverture). Une dizaine de femmes, qui précédaient le minibus et son speakerdéchaîné, étaient chargées de distribuer des roses jaunes (sari gül) aux passantset résidents. Les vieilles femmes du quartier faisaient descendre le traditionnelpanier de commissions que l’on descend à l’aide d’un fil depuis sa fenêtre, afin derecueillir l’une de ces roses en plastique, accompagnées de la carte visite ducandidat. Nous avons photographié et filmé un Mustafa Sarigül survolté, qui,descendu de son minibus, serrait frénétiquement des mains et embrassait despassants présélectionnés par son staff d’hommes de campagne, originaires pourla plupart d’Erzincan (Anatolie Centrale), la ville dont Sarigül est originaire.4- Les résultats et la nouvelle carte politique (cf. tableaux 1 et 2 page suivante)Conformément aux attentes, la majorité des mandats, de l’assembléedépartementale aux mairies d’arrondissement et aux mairies de municipalités desecond rang (belde belediyeleri), a été remportée par l’AKP.Le taux d’abstention a battu des records, atteignant près de 30%.Pour l’élection du maire de la MGI, la répartition des suffrages est la suivante :AKP 45,9%, CHP 28,3%, SP 5,5%, DYP 4,7%, MHP 4,1%, SHP 3,6%, GP 3,4%,DSP 1,4%, ANAP 1,3%.En ce qui concerne les 32 mairies d’arrondissement, 24 d’entre elles ont étéremportées par l’AKP, 5 par le CHP et 3 par l’ANAP. Cela entraîne unerecomposition significative de la carte politique stambouliote. Il est à noter que lesarrondissements les plus riches sont précisément ceux où le CHP est arrivé entête (Kadiköy, Sisli, Besiktas, Bakirköy) . L’ANAP n’a résisté qu’aux périphéries,ne conservant qu’un arrondissement de la MGI, les Îles-aux-Princes (Adalar), etse maintenant à Çatalca et Büyükçekmece (hors MGI).33


Tableau 1 : Elections d'avril 1999Tableau 2 : Elections de mars 200434


Comparaison avril 1999 / mars 2004 :Passages à l’AKP :- Toutes les mairies Fazilet d’alors sont passées à l’AKP (parfois avant mêmel’élection par transfert de maires, devenus indépendants au moment de ladissolution du parti). On remarque que le Saadet (SP) de l’ancien Premierministre Necmettin Erbakan a enregistré des scores importants dans les anciensfiefs du Fazilet (Eminönü ou Fatih), arrivant parfois en seconde position derrièrel’AKP avec des scores 2 à 3 fois supérieurs à celui réalisé sur l’ensemble de laMGI.- On note deux passages emblématiques du DSP à l’AKP, à Beykoz etKüçükçekmece, anciens bastions de la social-démocratie.- 3 arrondissements ANAP depuis 1999, Kartal, Sariyer et Bahçelievler, ont étéconquis par l’AKP.Passages au CHP :- L’arrondissement de Sisli était passé au CHP avant même les élections partransfert de son maire, M. Sarigül, formé au CHP historique, mais qui avait étéélu en avril 1999 sous l’étiquette DSP. Celui-ci a été réélu triomphalement (65,7%des suffrages).- Deux des arrondissements centraux et relativement prospères d’Istanbul,Besiktas et Kadiköy, bastions de l’ANAP depuis près de 20 ans, ont été conquispar le CHP.La carte des mairies de second rang (dont la suppression avait été envisagéeavant les élections, puis finalement différée) est plus complexe et moinsexclusivement bicolore (cf. tableau 2). Néanmoins, l’ANAP, qui possédait 18 des41 mairies, n’en détient désormais plus que 2. Le DYP passe de 10 à 6 mairies,dont 4 dans l’arrondissement de Silivri. Le CHP, quant à lui passe de 7 à 8mairies. Les 24 autres mairies seront désormais gérées par l’AKP. Le DSP n'enconserve qu'une, fort modeste, à l'extrême ouest du département (hors MGI, cf.tableau 2).Les muhtar (maires de quartier – mahalle), élus également au suffrage universeldepuis 1999, ne peuvent se réclamer d’aucune obédience politique. Néanmoins,leur élection a localement suscité un engouement important, qui s’est traduit pardes nombres records de candidats. Parmi les élus, on trouve un pourcentage defemmes plus important qu’aux autres niveaux administratifs.35


5- La mise en place des nouvelles équipesLe nouveau maire de la Municipalité du Grand Istanbul Kadir Topbas, ancienmaire de l’arrondissement de Beyoglu, est entré en fonction début avril. L’une deses premières décisions a concerné ses affaires familiales. Décidé à faire revenirl’essentiel des services de la mairie dans son bâtiment historique de Saraçhane(arrondissement d’Eminönü), il a annoncé son intention d’ouvrir un palais duMuhallebi (dessert traditionnel) tout près de ce bâtiment. Rappelons que la familleTopbas est propriétaire de la célèbre marque Saray Muhallebi. Le premiermagasin a été ouvert en 1935 dans le quartier de Kasimpasa (Beyoglu). D’autressuccursales ont ensuite été ouvertes, sur l'avenue İstiklal dans un premier temps,en 1948, puis à Tesvikiye. La firme Saray est également sur le point de s’associerà une grande marque japonaise, afin que ses produits soient distribués dans 900points de vente au Japon. 6/04/04, Z., p.21.36


C) Références, sites et adresses utilesSırma Ramazanoğulları Turgut, Istanbul'un Yönetimi (« La gestion d'Istanbul »). AnahtarYayınları, 296 p., 2004. Ouvrage essentiel traitant des acteurs de la gouvernance localeà Istanbul.Thomas Faist, Devletaşırı Alan-Almanya ve Türkiye arasında Siyaset Ticaret ve Kültür,Istanbul, Baglam, 2004, 374 p. (traduction).A. Sefa Odabaşı, Konya Imajı. Mekanlar-İnsanlar, Konya Ticaret Odasi Kütltür ve EgitimYayınları N.28, Konya, 2003.Sakip Sabancı, Biraktığım yerden Hayatim (Ma vie, de l’endroit où je l'ai laissée), Istanbul,Dogan Kitapçilik, 2004, 444 p.Mehmet Tahir Sakman, Dünden Bugüne Konya Oturaklari, Yayin .11, Halk Kültür Dizisi : 1,Istanbul, 2001.Sennur Sezer & Adnan Özyalcıner, Üç Dinin Bulustuğu Kent-Istanbul (Istanbul-Ville rencontrede trois religions), Istanbul, Inkilap Kitabevi, 2004, 360 p .Nedim Sener, Uzanlar. Bir korku Imparatorluğu Çöküşü, Istanbul, Güncel Yayincilik, 2004.Cahide Tamer : Istanbul Bizans Anıtları ve Onarımları (Les monuments byzantins d’Istanbul etleur restauration), TTOK, 2003, 239 p.Ö. Baysalling, Yasadığım Istanbul (« L'Istanbul où j'ai vécu »), Istanbul, Mozaïk, 2003H. Irmak, Yasadığım Kurtuluş (« Le Kurtuluş où j'ai vécu »), Istanbul, Aras, 160 p., 2003L. Senol & F. Cantek, Yabanlar ve Yerliler-Baskent Olma Sürecinde Ankara (« Les étrangers etles locaux – Ankara devient capitale »), Istanbul, Iletisim, 2003Zafer Yenal, Meltem Ahiska (eds), Hikâyemi dinler misin? Taniklarla Türkiye'de İnsan Haklarıve Sivil Toplum (« Veux-tu écouter mon histoire? Les droits de l'Homme et la sociétécivile en Turquie par les témoins »). Arastirma: Deniz Yonucu, Enis Köstepen, MeltemAhiska, Zafer Yenal. Türkiye Ekonomik Toplumsal Tarih vakfi ve Istanbul, 2004.Série d'ouvrages sur le manuels scolaires:1- Fatma Gök, Alper Sahin, Cemal Eker (çizer), Ders Kitaplarinda İnsan Hakları (« Les droitsde l'Homme dans les manuels scolaires »), Tarih Vakfi Yayinlari, 2003.2- Betül Çotuksöken, Ayse Erzan, Orhan Silier (éd.), Ders Kitaplarinda Insan Hakları: taramasonuçlari (« Les droits de l'Homme dans les manuels scolaires: résultats d'enquête »),Türkiye Ekonomik ve Toplumsal Tarih Vakfi, 2003.3- Melike Türkân Bagli, Yasemin Esen, (éd.), Ders Kitaplarinda İnsan Hakları: Insan haklarınaduyarlı ders kitapları için (« Les droits de l'Homme dans les manuels scolaires: pour desmanuels scolaires respecteux des droits de l'Homme »), 2003.Semih Balcıoğlu, Güle Güle Istanbul (« Adieu Istanbul »), Can Yayinlari, 2003. Rééditionattendue.Sennur Sezer, Adnan Özyalçiner, Üç dinin buluştuğu kent Istanbul (« Istanbul, ville de larencontre de trois religions »), Inkilâp Kitabevi, Kasim 2003, 360p.Ayse Saktanber, Kültür fragmanları, deniz kandiyoti (« Fragments culturels… »), MetisYayinlari, aralik 2003, 366p.37


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D) L’OUI informe1)Activités et publications de l’OUIa) Atelier cartographie de l'OUI :Le projet de création d’un atelier de cartographie à l’Observatoire Urbaind’Istanbul a bénéficié, pour l’année 2004, d’un financement P.C.R.D.. La mise enplace de ce nouveau pôle de l’O.U.I. se poursuit grâce à de multiplescoopérations.1/ Mise en place du système :a- Un travail préliminaire d’étude de marché et d’achat de matériel et logiciels aété réalisé à la fin de l’année 2003; nous sommes actuellement en possession del’essentiel du matériel nécessaire au démarrage de l’atelier. Notre choix s’estporté sur le logiciel Arc Info.b-L’I.F.E.A possède un fond cartographique riche mais malheureusement encoresous exploité. Les cartes et plans sont stockés à la bibliothèque de l’I.F.E.A, àl’O.U.I, et pour les plus précieux, numérisés et gravés sur CD. Dans un premiertemps, un travail de rationalisation du classement et de l’archivage des cartespermettra d’avoir une vision claire de notre matière première ; il s’agit de faciliterla consultation des bases de données existantes, en les mettant à la dispositiond’un plus large public sur le site Internet de l’O.U.I.c-Nous étudions les possibilités d’utilisation plus rentable des cartes en notrepossession. Un choix de documents à numériser doit être fait pour constituer cequi nous servira de base graphique pour la réalisation de cartes, et pour faireévoluer l’atelier vers un S.I.G. Cette réflexion, déjà initiée, nous amène àenvisager aussi l’achat de plans vectorisés.d-La mise en place du système nécessite aussi l’élargissement de nos contactsafin d’initier des collaborations avec d’autres institutions (Universités, centres derecherches,…), pour l’échange de documents mais aussi de savoir ; cescollaborations pouvant aboutir sur des réalisations communes (Cf. 3/). Undocument de synthèse reprenant les listes de nos contacts et de toutes nosinformations en lien avec le projet sera réalisé et mis en ligne sur notre siteinternet.2/La seconde phase de notre programme de travail, et non des moindres,consiste à « fabriquer » notre base de travail informatisée. Il s’agit :a- de rentrer les données acquises sous format informatique (donnéesstatistiques, cartes de toutes sortes,…),b- de tester l’efficacité du système.40


Cette phase de travail se recoupe avec la phase précédente d’acquisitiond’informations et de collaborations avec nos partenaires turcs, et est indissociablede la phase suivante de réalisation de projets.3/ Premier projet pilote de l’atelier de cartographie : un atlas sur CD d’Istanbul(1740-2004).Dans la continuité du colloque “Représenter Istanbul” (dont les actes sontdisponibles sur le site de l'<strong>IFEA</strong>), réalisé en mai 2000, l’objectif est de produire unatlas de la croissance d’Istanbul du XVIII ème siècle à nos jours. Ce projet sera lapremière production, expérimentale et inaugurale en quelque sorte, de l’ateliercartographique en cours de constitution à l’I.F.E.A/O.U.I. Ce premier travail adonc vocation à être la vitrine de cet atelier, qui, nous l’espérons, lui confèreraune première visibilité et raison d’être.L’objectif est à la fois de valoriser le fonds cartographique de l’O.U.I et de donnerà voir les étapes de la croissance d’Istanbul, un des phénomènes majeurs del’histoire urbaine de l’est méditerranéen, encore peu documenté à dire vrai.- Toutes les cartes et images satellitales seront coordonnées, scanérisées,orientées et référées précisément. Les cartes en vis-à-vis seront mises à lamême échelle, dans la mesure du possible. Le tout sera sur CD, de façon àrendre la lecture aisée. Des sorties papier pourront être, à la demande, réalisées.- Des textes/légendes introduiront chaque série de cartes/images et chaque cartemême. Elles seront rédigées en 3 langues : turc, français et anglais. Enconséquence, le texte devra être bref.- Le travail que réaliseront l’équipe de l’atelier cartographique de l’O.U.I (CélineBorgel et Pascal Lebouteiller), J.-F. Pérouse, ainsi que Rifat Bulut et Seher,enseignants-chercheurs à l’Université Mimar Sinan, devra être achevé à la fin del’automne 2004.b) Stages à l'OUI- Julien DAVID, stagiaire à l’Observatoire Urbain d’Istanbul, mars 2004-mai2004. Etudiant en Sciences Politiques à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble,rattaché à l’Université de Galatasaray.Le travail effectué dans le cadre de mon stage consiste en une étude des citésprivées à Istanbul. Plus précisément, il s’agit d’étudier la place de la sécurité dansla constitution de ces enclaves sécurisées et privatisées au cœur du tissu urbainstambouliote. Pour ce, mon enquête s’intéresse à deux cités privées, l’une situéeau centre de la métropole, dans le quartier de Şişli-Etiler, l’autre située dans unquartier périphérique, à Sariyer-Demerciköy. Des entretiens réalisés avec deshabitants et divers responsables de ces cités (agents de sécurité, responsablesadministratifs entre autres) doivent me permettre d’analyser la place prise par le41


discours sécuritaire dans la décision des habitants de venir s’installer dans detels « quartiers ». A ces entretiens s’ajoutent un certain nombre de donnéesreposant notamment sur des articles de presse, des photos, des brochurespublicitaires et différentes observations sur le terrain. Ces dernières doiventégalement permettre d’accroître la documentation de l’OUI sur ce sujet. L’étudede l’impact de l’urbanisme dans la prévention du crime et de l’insécurité est doncle thème directeur de mon travail, en prolongation d’un mémoire de maîtrisesoutenu en septembre 2003 et portant sur « la place de l’urbanisme dans la luttecontre la délinquance » à partir d’un projet urbain sur un quartier prioritaire de lapolitique de la ville, à Grenoble.- Dans les mois à venir, quatre stagiaires sont attendus (surtout pour l'été 2004).c)Programme des excursions urbaines de l’OUICette année, les sorties ont été centrées sur une zone géographiqueadministrative : l’arrondissement de Şişli, créé en 1954 et modifié en 1987 à lasuite de l’autonomisation de Kağıthane. Il s’agit d’un espace péricentral, situédans la continuité de Taksim, qui comprend aussi, du fait de son étirement vers leNord, des espaces périphériques avec Maslak et Ayazağa. Il concentre à la foisune population à haut revenu (il s’agit de l’arrondissement le plus riche deTurquie en terme de PIB/hab.), et des quartiers d’affaires comptant parmi les plusdynamiques de la ville, touchant aux activités de création et de gestion.mai 2004 : « La construction d’une histoire locale à Teşvikiye : le cas del’association Teşvikiye ».juin 2004 : Maslak : « Le développement d’un quartier d’affaires non-planifié etla déconcentration de lieux accueillant les grandes manifestations culturelles(Parkorman et le vaste projet du Istanbul Sanat ve Kültür Vakfı) ».Modalités pratiques : départs : 9h. Retours : vers 14 h.Les personnes intéressées sont priées de se faire connaître auprès de la secrétaire de InstitutFrançais d’Etudes Anatoliennes, Observatoire Urbain d’Istanbul, Nuru Ziya sok, 22 - PK 54 -80072 Beyoğlu/ISTANBUL (Ayfer Hanım, 244 17 17, poste 111) ou des responsables de l’OUI(244 17 17, poste 116) un certain temps avant les visites ; le plus tôt possible pour lespersonnes venant de l’étranger et souhaitant le cas échéant un programme spécial. Contact :ouistanbul@yahoo.fr42


d) Publications OUI :- Didem Danış, Ebru Kayaalp, Elmadag : A Neighborhood in Flux, Les Dossiersde l’<strong>IFEA</strong>, Série « La Turquie aujourd’hui », n°18, mars 2004, 61 p.- J. F. Pérouse, « La sournoise émergence des cités dites sécurisées enTurquie. Le cas de l’arrondissement de Beykoz (Istanbul)», GeographicaHelvetica, Jg.58, 2003/Heft 4, pp.340-350.- J. F. Pérouse, Sylvie Gangloff, « Les travailleurs roumains à Istanbul : flux etreflux », in : DIMINESCU D. (sous la dir.), Visibles mais peu nombreux.Les circulations migratoires roumaines, Paris, Editions de la Maison desSciences de l’Homme, 340 p., pp.149-172. Participation à un ouvrage.- J. F. Pérouse (avec Mustafa ASLAN), « Istanbul : le comptoir, le hub, le saset l'impasse : fonctions dans le système migratoire international », REMI,CNRS/Migrinter, volume 19 (2003) numéro 3, « MOYEN-ORIENT :MUTATIONS RECENTES D'UN CARREFOUR MIGRATOIRE »(Coordination : William Berthomière, Mohamed Kamel Doraï et Stéphanede Tapia), pp.173-204.e)Projets en cours :Anciens sites industriels et friches industrielles à Istanbul : destémoins d’une histoire refoulée ?Projet d’exposition de photographies et de livre. <strong>IFEA</strong>/OUI. En collaboration avecArif AşçıSous le coup de politiques étatiques et municipales (desserrement industriel,formation de « Zones Industrielles Organisées » de plus en plus excentrées,embellissement à finalité touristique), d’évolutions internes au tissu urbain(engorgement) et de mutations générales des formes de production[mécanisation, reconfiguration du dispositif, plus tourné vers l'international,privatisations, délocalisations, tertiarisation des bases économiques], Istanbul avu sa vie ouvrière quitter petit à petit les quartiers historiques 1 [Galata, Karaköy,Haliç...] pour les faubourgs, les banlieues, les proches et lointaines périphéries.En un sens, Istanbul n’a pas échappé au mouvement de désindustrialisation quia affecté depuis les années 1960 toutes les grandes métropoles mondiales. La1Pourtant, on note une remarquable résistance interstitielle d’activités de production, mais à caractère artisanal, aucentre, malgré toutes les injonctions étatiques et municipales.43


fermeture des usines Paşabahçe de Beykoz au début des années 2000 ou celled’une partie des arsenaux de la Corne d’Or sont à cet égard emblématiques.Les sites industriels délaissés – communément dénommés « friches » - sont deshéritages qui marquent çà et là le paysage et interrogent la mémoire locale. Orces héritages tardent à être construits en patrimoine (ici endüstri mirasi)collectivement identifié, assumé et pris en charge. Faute de valorisation, cesvestiges risquent d’être effacés de la mémoire locale. Ils nécessitent donc d'êtredocumentés, sous peine de les voir disparaître de façon irréversible. Il y aurgence à écrire, et pourquoi pas en images, une histoire de ladésindustrialisation d’Istanbul, dans toutes ses dimensions (paysagères,sociales, politiques et économiques).Le dispositif industriel que nous souhaitons prendre en compte à travers dessites et bâtiments témoins encore inscrits dans le paysage urbain a été mis enplace entre le milieu du XIXe siècle et la fin des années 1970. Elle irait de laManufacture des Tabacs de Cibali, ou des usines à gaz et électricité, auxindustries électroniques et pharmaceutiques de Levent des années 1950-1960,en passant par les témoins de la phase d’industrialisation nationale des années1920-1930 (industries d’Etat : Tekel, Sümer Holding… ). Elle pourrait aussipasser par des témoins vivants de celles-ci, anciens ouvriers des sitesabandonnés.Le travail photographique d'un Arif Aşçı capture la poésie et la force propres autravail de l'homme, qu'un photographe comme Sebastiao Salgado a su décelerdans « la main de l'homme ». Plus qu'une couverture photographique, plus qu'undocumentaire clinique et sans âme, c'est l'esprit des lieux et pratiques ouvriersque ces bâtiments et friches industrielles nous livrent. En ce sens, l’objectif seraitde saisir l’effacement de la présence ouvrière au cœur d'Istanbul, dont Ara Gülera saisi les premiers développements dès les années 1960.C'est, de la sorte, autant un travail d’histoire urbaine, de géographie sociale qued'ethnologie auquel s'attache ce projet de documentation, publication etexposition [...]. Dans le même temps, cela participe d'une mise en perspective etd’une restructuration du fonds photographique de l'<strong>IFEA</strong>. C'est raccrocher lestémoins d'une présence et d'un regard, dont l'Observatoire Urbain d'Istanbul estgarant, de même que perpétuer le grand oeuvre inauguré par le fondateur del’<strong>IFEA</strong>, Albert Gabriel.La collaboration avec un photographe turc de la carrure d'Arif Asçi pourrait être lapreuve qu’une institution comme la nôtre a sa place dans la compréhension de laTurquie contemporaine, par un biais autre que celui de la « production44


scientifique » standard. Le projet d’exposition (et d’ouvrage associé) offrirait ainsiune contribution d’un autre ordre, tout en permettant d’accroître le fondsdocumentaire de l’OUI.Calendrier :Recherche sur l’histoire industrielle. Bibliographie, iconographie.Repérage et sélection des sites /Plan de l’expo, choixCampagne de photosEntretiens/portraitsExpositionPublication du catalogueSites sélectionnés :Corne d’Or, amont de la Corne d’Or (destruction 1986-2000), Levent,Mecidiyeköy (Tekel), Bomonti et environs, Pasabahçe, Sümer Holding (Bakirköy),Kazlıçeşme (Zeytinburnu), Cendere (Şişli), İspirto Fabrikasi (Bakirköy), Beşiktas(à côté du musée de la marine),Plan :Artisanat et production pré-industrielle à Istanbul : une étonnante permanenceLes lieux de la première et deuxième révolution industrielleLes lieux de l’industrie nationaleLes lieux de la « troisième révolution »L’industrie redéployée (les OSB) et l’ère post-industrielle (l’industrie propre) :Dudullu, Ikitelli, Tuzla…Sources :-1998 yılı İstanbul Küçük Sanayi Kapasite Kullanım Araştırması, İstanbul, İTO Yayını 1999-12,56 p.-AKSOY A. (1996), Küreselleşme ve İstanbul'da İstihdam, İstanbul, F.Ebert Stiftung, 60 p. (BÜ. :Gov Doc. HD 5811 93.18 A57. 1996)-ATAUZ A. & ATAUZ S. (1992), “ Enformel Sektör, Kentsel İşgücü Pazarları, Sosyal veEkonomik Yapılanmalar Üzerinde Betimsel Tart›flmalar ”, Planlama, 1992/1-4, 4-21.-ATAUZ A. (1992), “ Enformel Sektör üzerine Enformel Tezler ” (Thèses "informelles" sur lesecteur informel), Planlama, Ankara, 1992/1-4, 22-24.-BERSOY T. (1989), Enflasyonun Hanehalkı üzerindeki Etkileri, İTO Yayınları, İstanbul, 59 p.(<strong>IFEA</strong> : Obs Urb. 322).-BERKSOY T. (sous la dir.) (1993), İstanbul halkının ithal mallarına yönelik tercihleri(préférences en matière de biens importés du peuple d'Istanbul ), Istanbul, Chambre deCommerce, 326 p. (<strong>IFEA</strong>).-BİLGİN İ & KARAÖREN M. (1993), "İkili Yapıda Bir Şehir", İstanbul Dergisi, Ekim 1993, N.7., pp36-39.-BULDAM A. (1993), "Nasıl bir Uluslararası Finanz Merkezi ?", İstanbul Dergisi, Ekim 1993, N.7.,pp.62-65.45


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2) Séminaires et conférences a l'<strong>IFEA</strong>a) Séminaires et conférences passésJournée d’études sur les associations de hemsehri en Turquie (8-9 mars2004)(Jeanne Hersant, <strong>IFEA</strong> et Alexandre Toumarkine, Université de Galatasaray)I. Présentation des associations de paysL’objectif de cette journée d’étude était de montrer que les associations dehemşehri, qui représentent une part significative du total des associations enTurquie, ont – et nous verrons selon quelles modalités – un ancrage social et unpoids politique non négligeable.Il convient tout d’abord de resituer historiquement et politiquement le faitassociatif en Turquie, afin d’en cerner les enjeux. La multiplication desassociations quelles qu’elles soient est un phénomène relativement récent. C’estparticulièrement dans les années 1950, parallèlement à l’introduction dumultipartisme, période durant laquelle on recense un peu plus de 2000associations en Turquie, que la création d’association, dans toute sa diversité,prend un essor significatif. Fikret Toksöz (1983 : 377) y voit la conséquence deplusieurs facteurs combinés : l’exode rural, l’accélération du processus capitalisteet l’affirmation concomitante de structures de classe. En 1972, lorsqu’unenouvelle loi modifie le statut des associations, on en dénombre 45 000. Depuisles années 1970, et particulièrement dans les années 1990, le mouvementassociatif a pris une ampleur inédite.Sur un plan juridique, il existait une réglementation des associations sousl’Empire ottoman, mais la première loi réglementant les associations (CemiyetlerKânunu) sous la République fut promulguée d’après les dispositions de laConstitution de 1924. Leur statut actuel est défini par la loi du 7 octobre 1983(Dernekler Kanunu), particulièrement restrictive, élaborée dans le contexte del’après-coup d’Etat du 12 septembre 1980 en prévision de la levée desinterdictions qui avaient alors frappé nombre d’associations, et obligé la totalitéd’entre elles à mettre leurs activités en sommeil 2 . Le statut des fondations (vakıfs)2“Dernekler 13.maddedeki genel sınırlamalara aykırı hareket edemeyecekleri gibi; siyasi amaç güdemezler, siyasifaaliyette bulunamazlar, siyasi partilerden destek göremez ve onlara destek olamazlar, sendikalarla, kamu kurumuniteliğindeki meslek kuruluşları ve vakıflarla bu amaçla ortak hareket edemezler”, extrait de la Constitution de 1982cité par Fikret Toksöz, “Dernekler” et “7 Ekim 1983 Tarihli Dernekler Kanunu”, Cumhuriyet Dönemi TürkiyeEnsiklopedisi, Cilt 2, İstanbul, İletişim Yayınları, 1983, pp.366-378 et 379-386. Une nouvelle loi est en préparationdans le cadre de la mise en conformité du cadre juridique turc aux normes européennes: “Dernekler Yasaıdeğiştiriliyor”, Cumhuriyet, 11/07/03.48


doit également être pris en compte dans la mesure où leur particularité juridiquepermet à leurs activités de s’inscrire en complément de celles des associations :« Contrôlés et supervisés non par le ministère de l’Intérieur mais par la Directiongénérale des vakıfs et éventuellement par le ministère des Finances […], lesvakıfs jouissent d’une liberté financière, organisationnelle, voire politique » 3 . Dansles lignes qui suivent néanmoins, nous avons choisi par souci de clarté d’utiliserprovisoirement le terme « association » dans son sens générique, en tant quelieu de vie et espace de sociabilité, qu’il se rapporte aux associations proprementdites ou aux fondations.Quelques précisions s’imposent au sujet du terme « hemşehri ». Au sens littéral,le mot « hemşehri » renvoie aux gens originaires de la même ville. En fait, ildésigne ici les gens originaires du même lieu (région ou localité), c’est-à-direceux qu’on désignait autrefois en français comme les « pays » 4 . Les associationsconsidérées sont aussi celles qui rassemblent les immigrés (et leursdescendants) originaires du « monde turc », à savoir les Balkans, le Caucase etla Crimée. Bien que le principe d’organisation soit le même, on emploiegénéralement le terme de « göçmen » pour désigner leurs associations. A l’instardes autres associations en Turquie, les associations de hemşehri ont vu le jourdès les années 1940. Après le coup d’Etat du 12 septembre 1980, elles aussi ontdû mettre la clé sous la porte, subissant en cela les mêmes restrictions que lesorganisations à caractère directement politique. Néanmoins, là encore, lesassociations liées à la « cause nationale » (comme celle des Turcs de Thraceoccidentale), ont échappé à l’interdiction et gardé sans discontinuité leurexistence juridique. La croissance des associations de hemşehri a étéparticulièrement forte durant la décennie 1990 5 , ce qui témoigne de la vitalité duphénomène, lequel ne peut plus désormais être analysé comme une simplephase de transition dans le processus de socialisation urbaine des migrants.Après avoir présenté un état des lieux de la recherche sur les associations dehemşehri en Turquie, nous développerons une problématique articulée autour dedeux axes principaux, qui sont les suivants :- La recomposition des rapports sociaux et la production identitaire qui se jouentdans et à travers les associations de hemşehri ;- Le rapport au politique et aux institutions de ces associations, à travers trois3Faruk Bilici , “Acteurs de développement des relations entre la Turquie et le monde turc: les vakıfs”, CEMOTI,n°14, 1992, pp.17-29. Sur les vakıfs, voir également Aydın Zevkliler, “Türkiye’de vakıflar”, Cumhuriyet DönemiTürkiye Ensiklopedisi, Cilt 15, İstanbul, İletişim Yayınları, 1995, pp.1438-1446.4Pour un passage en revue des différentes significations du terme hemşehri, on verra Teksen (2003 : 64).5D’après la même étude de cas portant sur la ville de Bursa, on relève les chiffres suivants: alors que de 1963 à 1983les associations de pays représentaient 2,2 % des associations de Bursa, elles en représentaient 34 % pour la période1984-1990 et 61,6% pour la période 1991-1999. Yaşar Narı, Bursa Kent Merkezinde Faaliyet Gösteren HemşehriDernekleri ve bu Derneklerinin Bursa’nın Sosyo-Politik Yapısına Katkıları, Yüksek Lisans Tezi, MarmaraÜniversitesi, Istanbul, 1999.49


niveaux : celui du clientélisme/patronnage électoral, celui de la négociation auniveau local et/ou national pour l’obtention d’avantages matériels ou de positionssur les listes électorales pour les membres du groupe (on est là encore dans ledomaine du clientélisme, mais d’une façon qui transcende les clivages de partis),et celui de la mobilisation politique en tant que telle (structuration et encadrementd’un mouvement de revendication au sein de l’association)Ces deux axes seront précédés par deux points préalables. Il s’agit d’une part deprésenter les conditions d’émergence du phénomène des associations de paysen Turquie (flux migratoires, arrière-plan juridique et contexte politique) ; d’autrepart de s’intéresser à la structuration horizontale et verticale des associationsconsidérées, afin d’en proposer une typologie simple.II. Etat de la questionLes analyses sociologiques des associations de pays en Turquie semblent seramener à trois grilles de lecture : la conséquence de l’exode rural, la sociétécivile et le clientélisme politique sous forme de patronage électoral.1) Les premiers travaux qui ont interrogé le lien de « pays », à partir des années70, l’ont fait dans le cadre d’une analyse de l’exode rural et de l’urbanisation(Teksen 2003). Selon cette analyse, le lien de pays est une ressource mobiliséepar les migrants en situation de précarité pour s’adapter à la vie urbaine, dans lecadre du gecekondu. L’analyse porte en fait sur la dimension informelle du lien depays, conçue comme une fonction d’entraide et non sur l’association, qui en estla formalisation. Puis l’accent a été mis, ces dernières années, sur ce lien commeexpression identitaire du migrant. En fait, le développement des associations depays n’a pas pour cadre privilégié le gecekondu, mais des espaces urbains trèsvariés, qui ne sont pas nécessairement aussi défavorisés et marginaux. Ilconvient donc de dépasser cet amalgame, ancien et persistant, entre gecekonduet hemşehrilik.Par ailleurs, à partir des travaux de Mücebbel Kıray, la notion de « mécanismetampon », appliquée au départ à la famille, a été étendue à l’analyse desassociations de pays (Yakut Sencer 1979 : 306 ; Anse, 2003) pour en fairel’expression d’une phase de transition dans le processus migratoire.L’augmentation du nombre d’associations de hemşehri au cours de la dernièredécennie prouve que ce phénomène associatif n’a rien de transitoire (Anse,2003) et qu’il constitue bien plus qu’un mode d’intégration à l’environnementurbain. Ce phénomène associatif peut certes être appréhendé comme un moded’appropriation par différents groupes sociaux de l’espace urbain, celui-ciimpliquant de nouveaux rapports sociaux, des trajectoires économiques et50


professionnelles différenciées, tout simplement aussi une temporalité de viedifférente. Mais il semble qu’il soit tout autant, dans le contexte turc, un moyend’insertion dans l’espace public, un mode d’intégration au politique.2) Dans les années 90, la question de l’émergence d’une société civile enTurquie a été centrale dans l’analyse des mouvements sociaux 6 . Comme le restedu mouvement associatif, les associations de hemşehri ont été présentéescomme l’expression « naturelle » et démocratique de la société face à l’Etat. Pourun exemple de cette démarche, on renverra au travail d’Önen à propos de larégion d’İzmir [Önen :1997]. Incarnant la Turquie « réelle » au sein desmétropoles, exprimant des identités locales et régionales que la structureadministrative turque néglige ou omet de relayer, les associations feraient« parler les petits ».3) Inversement, certains ont présenté cette sociabilité nouvelle comme unarchaïsme politique et social qui favoriserait le communautarisme en milieuurbain, en contradiction avec les principes de la citoyenneté républicaine. Grouped’intérêt, au fonctionnement et à la finalité non démocratiques, les associationsde pays incarneraient une forme nouvelle de clientélisme urbain (orienté vers lacaptation des votes) [Günes-Ayata, 1984 et Demirbağ, 1997]. C’est pourtantprincipalement en ces termes que les associations de pays ont longtemps étéappréhendées dans les sciences sociales turques, et également sous l’angle duclientélisme, comme des « réservoir de votes ». Le clientélisme politique est ainsil’axe majeur des recherches sur les associations de hemşehri comme le montrela bibliographie fournie ici, en particulier les travaux de Kurdoğlu (1998) etBayraktar (2001). Pourtant, Ebru Anse met en cause l’hypothèse selon laquelle ilserait possible d’orienter les votes de tout un groupe grâce à la médiation desassociations de pays, à travers le cas des associations de Rizeli, (Anse, 2003).III ProblématiqueNous proposons comme point de départ l’hypothèse de la spécificité turque dufait associatif hemşehri. Ce point a été mis en avant par Ebru Anse (Anse, 2003)à travers la comparaison de la littérature relative aux pays en développement(pays d’Amérique latine, Irak, Iran et Italie des années 1950) : si on y trouve biende telles associations, elles ne sont pas aussi actives et influentes que celles deTurquie, et leur activité ne s’inscrit pas dans la durée. Ce projet se veut ensomme une réflexion le système politique turc, et plus précisément surl’articulation entre structures sociales et familiales et structures de pouvoir quis’opère au sein et par la médiation des associations de hemşehri.6Nilüfer Göle, “Towards an autonomization of politics and civil society in Turkey” in Heper & Evin (eds.) Politicsin the Third Turkish Republic, Boulder Westview, 1994, pp.213-222.51


L’objectif de ce travail collectif est d’interroger de façon critique les perspectivesthéoriques rappelées ci-dessus pour dépasser cette vision ternaire et mieuxanalyser les logiques sociales qui s’expriment dans ces associations. Nousproposons à titre d’hypothèse, en attendant les résultats de notre journéed’études, deux perspectives d’analyse. D’une part, les associations sont un lieuessentiel de reproduction des modèles sociaux et, au-delà, de larecomposition/réinvention des identités régionales sous différentes formes,notamment par le biais du folklore et de la production d’un discours historique pardes érudits locaux. D’autre part, les associations de hemşehri semblent constituerun échelon en soi des relations de pouvoir qui structurent le champ politique turc.A) Les causes du développement des associations de paysL’objet de ce premier axe de travail est de préciser les conditions d’émergence duphénomène des « associations de pays », principalement les flux migratoires(incluant l’immigration interne et celle en provenance du « monde turc ») et lescontraintes particulières posées à l’activité associative en Turquie.a) Pour ce qui est des flux migratoires, on s’efforcera d’établir, à l’échelled’Istanbul, une carte faisant apparaître les différentes strates de la migration et del’appropriation de l’espace urbain par les migrants. Ce support visuel permettranotamment de rendre lisible la localisation dans l’espace urbain des associationset des groupes de migrants en fonction de leur origine géographique, ainsi que ladivision du travail qui règne au sein d’une même structure associative, à traversla localisation différenciée du siège et des annexes. En effet, pour ce qui est desassociations relativement structurées, on observe que le siège se trouve dans lesquartiers du centre d’Istanbul à proximité des centres administratifs etéconomiques, et que seules les annexes, si elles existent, sont localisées dansles zones d’habitation des groupes qu’elles représentent. L’observation est apriori valable aussi pour les fondations, qui rassemblent un public plus bourgeoisque les simples associations. Quant aux petites structures, elles sont reléguéesla plupart du temps en grande banlieue (les gecekondu pour partie). Cettecartographie pourra servir de support à une réflexion sur la dichotomiecentre/périphérie, non seulement à l’échelle géographique, mais en termes derapports de pouvoir et de partage des tâches entre les différentes structures ouau sein d’une même structure.b) Le deuxième élément qui pourrait expliquer le développement des associationsde pays est le contexte politique des années 80 et 90, en particulier les limitesposées aux libertés civiques. On fera référence rapidement aux textes qui limitent52


les libertés (loi sur les associations, règlements des associations, contrôlebureaucratique et policier des associations, limites aux relations avec l’étrangeretc.) quand ils touchent particulièrement les associations de hemsehri. Yaşar Narı(1999) met en avant le fait que le nombre d’associations de hemşehri s’estconsidérablement accru après 1983 et avance l’hypothèse selon laquelle,jusqu’au coup d’Etat du 12 septembre 1980, les migrants se réunissaient plutôtdans le cadre des partis politiques et syndicats. Après cette date, le contrôle etles restrictions très fortes pesant sur la vie politique et syndicale auraient ouvertla voie à la création d’associations de hemşehri. Cette hypothèse est stimulanteet renvoie à la question complexe de la dépolitisation de la société turque, réelleou supposée, mais en tout cas objectif assumé du coup d’Etat du 12 septembre1980 7 , ayant marqué en tant que tel l’organisation civile et politique de la Turquiecontemporaine.c) Enfin, Ebru Anse suggère de s’intéresser au caractère autoritaire etnationaliste de l’Etat turc pour une compréhension plus fine du fait associatifhemşehri. Ici se trouve posée la question de la place des identités régionales etlocales, mais aussi de celle du « monde turc » dans le cadre du nationalismeturc. Yaşar Narı précise à ce propos que les associations de göçmen déjàmentionnées, en vertu de leur statut d’association d’utilité publique, reçoivent dessubventions étatiques pour leur permettre de mener à bien leurs activités àl’intérieur du pays, mais aussi vis-à-vis de l’extérieur 8 . Par ailleurs, dans un paysoù d’une part la formation d’associations à caractère politique est interdite, et où,d’autre part, la mise en avant des identités autres que l’identité de référenceconduit à la stigmatisation 9 , les associations de pays constituent un cadre demobilisation relativement neutre et transforment des liens a priori suspects ensimples solidarités géographiques. D’ailleurs, dans certains cas, les associationspeuvent avoir l’étiquette hemsehri mais en fait fonctionner comme l’expressiond’identités stigmatisées ou légalement interdites (alévis et kurdes). On sait parailleurs, d’après les travaux de Sauner 10 , que l’Etat turc a joué sciemment la cartedes identités régionales.B) Différents types d’association7Gilles Dorronsoro, “Réflexions sur la causalité d’un manque. Pourquoi y a-t-il si peu de mobilisations enTurquie?”, septembre 2001, www.ceri-sciences-po.org8« Kamu yararına dernek » statüsünde olan dernekler diğerlerine göre ekonomik açıdan biraz daha rahatlar.Bursa’daki hemşehri derneklerinden sadece ikisi bu statüye sahip durumdalar. Bunlar, Batı Trakya TürkleriDayanışma Derneği ve Balkan Göçmenleri Kültür ve Dayanışma Derneği. Bu dernekler yurt içine ve yurt dışınayönelik faaliyetlerinde Başbakanlık’tan yardım almakta ve bu avantajı kullanarak hizmet etmekteler. AncakBaşbakanlığın yapmış olduğu yardımın bir kritere bağlı olmaması ve düzensiz verilmesi bu derneklerin hizmetiniaksatmaktadır ».9Cf. Elise Massicard, “"L’Europe est séparatiste!" ou les avatars du discours de l’unité en Turquie”, novembre 2001,www.ceri-sciences-po.org.10Marie-Hélène Sauner-Nebioğlu, Evolution des pratiques alimentaires en Turquie: analyse comparée, Berlin,Klaus-Schwartz Verlag, 1995.53


Il y a gradation entre les différents niveau d’association : le village, le quartier, laville, le département, la région au sens large. Cette gradation se répercute dansle mode de structuration interne des associations, notamment dans le “partagedes tâches” déjà évoqué entre sièges et annexes ou branches locales desassociations. Ces niveaux correspondent à des activités, des logiquesdifférentes, ce qui nous permet de proposer deux idéal-types d’association depays.Le premier type est l’association de village, ou alors l’annexe de quartier d’uneassociation plus importante, dont les membres ont pour origine commune unezone géographique limitée, et habitent dans les environs immédiats de leurassociation. Les activités de l’association sont limités à la sociabilité (piqueniques, cafés, gece etc.) et à l’entraide. Le second type est l’association derégion qui mobilise des entrepreneurs, des hommes politiques, des notables engénéral. Ce sont ces associations et les acteurs qui y sont impliqués quiimpulsent le discours identitaire, qui orientent les investissements étatiques versleur région d’origine, qui gèrent la représentation des intérêts du groupe auniveau national, et éventuellement sa représentation politique (associations degöçmen).Dans la réalité, les associations sont souvent des types mixtes. De plus, lesassociations de différents niveaux sont en interaction. Ainsi, si l’on introduit ladistinction genel merkez/şube en terme de partage des tâches, on comprend queles associations régionales puissent avoir un recrutement double entre les“notables” et les “migrants ordinaires”, qui pourtant ne se retrouvent pas dans lesmêmes endroits, hormis lors de manifestations précises telles que les gece où lesassemblées générales. La prise en compte de ces associations de göçmen ouvredes perspectives d’analyse plus riches. En effet, si au niveau local les göçmen etleurs associations présentent un tissu social, des stratégies d’appropriation del’espace urbain et de pérennisation du groupe semblables à ceux des hemşehri« classiques », ils participent de la « cause nationale » (millî dava) dans le cadredu nationalisme turc. Il n’est d’ailleurs pas anodin que ce soient plutôt lesassociations de göçmen qui se voient reconnaître le statut d’associations d’utilitépublique (kamu yararına dernek), financées par l’Etat. Ainsi, pour ce qui est de laville de Bursa, seules deux association de hemşehri en bénéficient, il s’agit de labranche locale de la Batı Trakya Türkleri Dayanışma Derneği et de la BalkanGöçmenleri Kültür ve Dayanışma Derneği (Narı, 1999). Ces différents aspects deleur activité se répercutent sur la structure interne de l’association ; il y a ainsitrès peu d’associations qui, comme celle des Turcs de Thrace occidentale, soientconstituées d’une structure centrale assortie d’annexes dans plusieurs quartiersd’Istanbul et dans une dizaine de villes de Turquie. On peut également citer le54


mode d’organisation de la Karadeniz Sivil Toplum Örgütleri Birliği (KASTOB),récemment créée, qui regroupe les associations de Karadenizli, non seulementde Turquie mais de tous les pays riverains de la mer Noire.C) La reconstruction communautaireMême si les associations de hemşehri prétendent souvent - et , vues del’extérieur, sont souvent créditées du fait de - représenter l’ensemble despersonnes originaires d’une même région, rappelons que tous ne participent pas,ou seulement indirectement à - ni ne se reconnaissent dans - une association.Inversement les migrants d’une même région peuvent prendre place au sein de(ou même « coloniser ») une structure qui n’est pas censée les représenter (parexemple un groupement politique, religieux ou socioprofessionnel); lephénomène est courant en Turquie et il faut l’avoir présent à l’esprit comme unesorte de contrepoint.La recomposition des rapports et des hiérarchies sociales médiatisée parl’association, qui ne reproduit pas à l’identique ceux du cadre d’origine, doit aussiattirer notre attention. Il y a, à cette mutation, une raison évidente qui tient auxéchelles de grandeur (village, localité, région). Les associations sont parfoiscomposées de personnes originaires d’un même quartier ou village, maispeuvent aussi bien regrouper des gens qui ne se fréquentaient pas – et même nese connaissaient pas - dans leur région d’origine. Cette redéfinition des rôles etrapports sociaux se joue également dans l’interaction avec la région d’origine, augré des allers et retours des citadins vers leur « memleket », de la transpositiondans l’espace de la métropole de normes importées de là-bas, et de l’adaptationde ces normes à celles de la société urbaine environnante. Les pratiques etcultures politiques peuvent être comprises dans cet ensemble de codes sociaux.Les associations de hemşehri se présentent comme l’expression d’unecommunauté « naturelle » de gens liés par une origine commune. La réalité estplus complexe et il s’agit en fait d’une construction intellectuelle qui se traduit parla production et l’expression d’une identité collective, d’une mémoire du groupe.Là encore il s’agit de transposer au contexte urbain des éléments du folklorelocal, d’emprunter des références à la mémoire régionale officielle, de créer uneinteraction entre différents univers de sens afin d’établir un socle de référents etde valeurs aisément appropriables par tous, et d’assurer la reproduction dugroupe. A la source de la production identitaire on trouve généralement un petitnoyau d’intellectuels, dont il faudra préciser la trajectoire sociale et le rapport auchamp intellectuel et au monde associatif.Néanmoins ce type d’entreprise doit se conformer avec les pratiques, codes etreprésentations du groupes afin d’élargir son assise. En effet lorsqu’ons’intéresse aux mécanismes de la production identitaire, il faut prendre en compte55


ceux de sa réception par le groupe ciblé, ce qui nous amène à la question de la« mise en forme du social » 11 . On peut évoquer ici pêle-mêle les cours de folklorequi permettent d’impliquer les mères de famille dans l’association, les piqueniques,les gece qui permettent d’exprimer des valeurs propres au groupe, lapratique de la médisance comme contrôle social, les relations entre jeuneshommes et femmes etc.D) Le rapport avec le politique (institutions, vie politique)La réflexion sur les associations de hemsehri a également une dimensionpolitique et institutionnelle. L’association de hemşehri peut être un acteur dans lejeu politique local, même si l’étiquette « clientélisme » est loin de rendre comptedes modalités d’interaction entre les institutions administratives, les hommespolitiques et les associations. La question est ici de comprendre commentl’association - en tant qu’association de hemsehri - a une place propre dans le jeupolitique. Au-delà de la prise en compte d’un certain nombre d’aspects nouveaux,l’objectif de ce travail collectif est d’élaborer une réflexion sur le rapport existantentre le phénomène hemşehri, et le cadre politique et institutionnel de l’Etat turc.Il s’agit de passer de l’association de hemşehri comme émanation de liens desolidarité régionale à l’association de hemşehri comme formalisation de réseauxpolitiques et sociaux s’insérant dans le jeu des rapports de pouvoir en Turquie, auniveau local comme national. Cette dimension ne se réduit pas à celle duclientélisme. On peut ici rappeler les réflexions de Hamit Bozarslan sur le rôle dulien et des réseaux (incluant ceux de hemşehri) dans les structures de pouvoir enTurquie, en référence à l’affaire de Susurluk : «les mécanismes réels delégitimité, i-e ceux qui vont au-delà des théories philosophiques etconstitutionnelles, ceux qui au bout du compte produisent de la « loyauté » aujour le jour, sont à chercher ailleurs que dans l’Etat : au niveau infra-étatique,dans les entités locales, dans les groupes et réseaux linguistiques et sectaires, etau niveau supra-étatique, dans les relations transfrontalières ou alors, avecl’amplification de l’émigration, dans les réseaux transnationaux » 12 .1) Le cas des associations de göçmen, au moins celles qui ont une certaineimportance, est probablement à isoler car la dimension politique est ici présentedès l’origine. On pense par exemple aux Nord Caucasiens et aux Turcs desBalkans, dont le rôle a déjà été évoqué. Pour ce qui est des associationsregroupant des migrants originaires du Nord Caucase, elles ont fonctionnécomme des groupes de pression afin que la Turquie soutienne leurs Etats11L’expression est de Morgane Labbé, La population à l’échelle des frontières. Pour une démographie politique del’Europe, Paris, EHESS, 2001. Quoique se rapportant dans l’ouvrage mentionné aux politiques étatiques de gestiondes populations, l’expression me semble pertinente dans le contexte étudié ici.12Hamit Bozarslan, “Network-Building, Ethnicity and Violence in Turkey”, The Emirates Occasionnal Papers,1999. .56


d’origine. Il y a en retour une dimension ambiguë dans l’attitude de l’Etat quiinstrumentalise ces associations (Toumarkine, 2000).2) En ce qui concerne le clientélisme, il convient d’opérer tout d’abord unedistinction entre clientélisme/patronage électoral (propre au champ politique ruraloù le notable engrange des voix en raison de son statut social, de ses ressourceséconomiques, et donc de sa supériorité objectivée), et négociation au niveaulocal avec les détenteurs du pouvoir en vue de l’obtention d’avantages matérielspour les membres du groupe. Pour ce que nous avons appelé « patronage »,c’est-à-dire l’orientation par l’association du vote de ses membres (malgrél’interdiction légale), il convient de distinguer cette fois entre les élections àcaractère national et celles mettant en scène des personnalités locales. Ainsi,bien que l’étude de cas menée par Ebru Anse rende peu probable l’hypothèse del’association comme « réservoir de votes », on peut s’interroger sur le fait que leshommes politiques visitent régulièrement les associations hemsehri, ou au moinsles « kahvehane » qui sont également des lieux où se retrouvent les hemşehri 13 .Il est en outre utile de s’intéresser aux associations qui organisent le voyage deleurs adhérents pour aller voter dans leur région d’origine (où beaucoup sontinscrits).Quant au rapport de négociation directe avec les autorités locales (municipalité,préfecture de police), elles font partie de la stratégie d’appropriation d’un espacepar le groupe, et ne sont pas spécifiques aux périodes électorales (qui enconstituent plutôt le point d’orgue).3) Enfin, on assiste parfois à la mise en œuvre de mobilisations par lesassociations de pays pour des causes spécifiques, comme la protection del’environnement dans la région d’origine, qui ont le mérite de n’avoir pasdirectement de caractère politique. Il s’agit néanmoins de formes d’actionpolitique en dehors des canaux politiques traditionnels de la représentation, etnous en étudierons les modalités.V. BibliographieANSE, Ebru, Internal Migration and NGO’s : places, peoples, politics, Masters of Arts in Political science,Institute of Social Sciences, Boğaziçi Üniv., 2003, 75 p.AYBAY, Aydın, « Vakıf », Cumhuriyet Dönemi Türkiye Ensiklopedisi, t.10 : 2778-2786.BAYRAKTAR, Ulaş, Associations de pays : les fers de lance du clientélisme politique urbain, Mémoire defin d’études, Université Galatasaray, Faculté des sciences économiques et sociales, Département dessciences politiques et administratives, juin 2001, 68 p.BAYRAKTAR, Ulaş, « Formelleşen hemşehri dayanışma ağları : Istanbul’daki hemşehri dernekleri »,13“Kahvehanede iktidarı şikayet eden Baykal "tabanı dinleyin"uyarısı aldı”, Zaman, 29/01/04. Pour ce qui est du rôlede ces kahvehane hemşehri dans les campagnes électorales locales, voir Kurtoğlu, 1998.57


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Journée Alain TARRIUS, <strong>IFEA</strong>/OUI. Programme “Mobilités” (19/04/2004) :Journée de séminaire autour d’Alain TARRIUS, anthropologue français de renom(actuellement détaché au CNRS, au sein de l’EHESS) spécialisé, pour parler vite,dans les « questions migratoires » -sa bibliographie est riche et stimulante-, defaçon à faire connaître ses travaux en Turquie où des recherches sur cesquestions « sensibles » sont en cours. En effet, les études sur les migrations sedéveloppent vite en Turquie, mais pour l'instant les références américaines y sontdominantes voire écrasantes. Il s'agissait donc de faire entendre une autre voixque les voix habituellement convoquées en Turquie, pour suggérer d'autresmodes d'approche et d'autres paradigmes pertinents et, nous l’espérons,alimenter un débat de fonds.b) Séminaires et conférences a venirSession internationale d’études doctorales : « Pouvoirs et territoires enTurquie contemporaine », Istanbul, 14-20 juin 2004L’institut Français des Etudes Anatoliennes (<strong>IFEA</strong>), l’Institut d’Etudes de l’Islam etdes Sociétés du Monde Musulman (IISMM / EHESS), et le Centre d'Histoire duDomaine Turc (CHDT / EHESS), organisent une session d’études doctoralespour jeunes chercheurs sur le thème « pouvoirs et territoires en Turquiecontemporaine ». Entre 20 et 25 jeunes chercheurs pourront dans ce cadreprésenter et discuter de leur recherche, encadrés par des spécialistesinternationaux de la question.La société ottomane était formellement organisée et gérée sur la base d'uneagglomération de statuts hétérogènes (communautés religieuses, guildes),souvent non territorialisés. Par opposition, la République s'est voulu un Etatnationhomogène et territorialisé, sur un modèle administratif napoléonien. Cechangement a donné lieu à une transformation des modes de pouvoir et desrapports entre centre et périphérie.Or, ce processus - déjà entamé sous l'Empire ottoman - reste mal étudié. Lesottomanistes ont traité la dimension territoriale du pouvoir, d’où l’existence d’uneimportante littérature sur les notables (ayan) ou les relations centre-périphérie.Mais les politologues, voire les historiens, de la période républicaine n'ont pasrepris ce programme de recherche. Dans un cadre centraliste et unitariste, lagrande majorité des travaux de science politique s'intéresse essentiellement àl'étude de l'Etat central, ou des organisations politiques au niveau national, etdescend rarement au niveau infranational. Ainsi, les monographies localesintégrant la dimension politique restent rares, ou se ramènent à l'ethnicité.60


L'interrogation sur les modes de pouvoir au niveau local reste largementillégitime, sauf dans une perspective normative de "démocratie locale" répondantaux demandes d'institutions internationales (Conseil de l'Europe).En outre, ce processus de "centralisation" est souvent conçu sur un modedichotomique, dans le cadre d'un processus de modernisation unidirectionnel etinéluctable. Ainsi, on considère couramment que les pouvoirs locaux, détenus pardes potentats locaux et notables "communautaires" sous l'Empire, passent auxfonctionnaires ou hommes de parti, eux-mêmes rattachés au centre, avec laRépublique. La figure du notable, centrale dans les études ottomanes, estpresque absente des études sur la Turquie républicaine. Elle y est abordéepresque exclusivement dans des contextes périphériques et constitue un clichérécurrent sur le sud-est, et a été récemment abordée pour la région de la merNoire ; plus largement, cette figure est traitée en termes de survivance etd'adaptation.Il semble donc nécessaire de dépasser l'étude des structures formelles par celledes modes réels d'exercice du pouvoir. Ainsi, la sociologie politique française,dans la continuité des travaux de Pierre Grémion, a montré que, derrière uneadministration pyramidale apparemment transparente, se déroulaient devéritables jeux de pouvoir complexes et que les rapports de dépendance entrecentre et périphérie pouvaient s'inverser, au point de qualifier le préfets de"notables". Mettre à profit les avancées théoriques de sociologie politique(sociologie des organisations, de l'administration territoriale, des mobilisations)doit permettre de faire progresser l'analyse des pouvoirs locaux et de leurarticulation avec les pouvoirs centraux dans le cadre d'une sociologie politique dela Turquie. Cela ne signifie pas de plaquer ces approches telles quelles sur laTurquie, mais d'en mesurer l'applicabilité et les nécessaires adaptations. Cettedémarche doit en outre permettre d'interroger la dimension diachronique non entermes simplistes de l'avant / après République, mais en mettant à profit lesétudes ottomanes. Elle mènera probablement à réintroduire des temporalitéscomplexes et multiples.Cette session comporte en outre une dimension méthodologique. De nombreuxjeunes chercheurs basent leur recherche sur des études de terrain localisées.Sans travailler directement sur la dimension territoriale, ils s'interrogent sur lepotentiel de généralisation de ce qu'ils observent, sur son articulation avec desphénomènes plus généraux. Une connaissance plus précise de la structurationd'une scène politique locale, des enjeux locaux, ou de l'articulation des différentsniveaux de pouvoirs en Turquie, et des manières de les aborder, pourraitconstituer un apport précieux. En ce sens, la question de l'articulation deséchelles d'observation et des échelles d'analyse est susceptible d'intéresserégalement ceux qui ne travaillent pas directement sur la territorialité politique,61


mais sont confrontés, même indirectement, à cette dimension transversale.Un séminaire consacré à cette question s'est tenu à Paris (EHESS) et à Istanbul(<strong>IFEA</strong>) lors de l'année 2003-2004, qui a permis de faire le point desconnaissances et de défricher cette question. La session doctorale doitrassembler les participants à ces séminaires, et permettre d'élargir le cercle àd'autres doctorants. Une participation active des doctorants est demandée, pourlesquels il s'agit d'interroger et de relire leur propre travail sous cet angle. Faireintervenir des spécialistes dans des séances de travail autour de lectures detextes permettra de faire le point des travaux et des différentes approches sur laquestion, mais aussi d'engager de véritables débats.Cette session, consacrée à la dimension territoriale, et notamment locale, despouvoirs en Turquie, abordera de manière transversale la question del'articulation des espaces de l'action politique - notamment entre les pouvoirslocaux et central –, ce qui requiert le mise en relation de différentes échellesd'analyse. Plus précisément, trois thèmes seront prioritairement abordés :1) Les systèmes d'action politico-administratifs locaux. Comment sontorganisés les espaces juridiques, administratifs et politiques ? Comment lesdispositifs administratifs et politiques interagissent-ils au niveau local ? Commentse passe la prise de décision au niveau local ?2) Notables, intermédiaires et figures du pouvoir local. Dans ce cadre, ons'intéressera aux porteurs de pouvoir au niveau local et aux ressources qu'ilsmobilisent, aux groupes sur lesquels ils s'appuient, ainsi qu'aux réseaux qu'ilsforment. Dans cette perspective, il s'agira de mieux cerner les ressorts de lanotabilité et du clientélisme. Peut-on identifier, au niveau des trajectoires et desressources, des passages et reconversions du niveau national au local, ou viceversa,et leurs limites ? Il s'agira aussi de mieux cerner les stratégies d'acteurspolitiques agissant simultanément dans différents espaces, national, mais aussirégionaux ou micro-locaux.3) L'autonomisation des champs politiques locaux. Il s'agira ici de mieuxcerner la différenciation du phénomène politique d'un lieu à l'autre, voire laprégnance locale de la vie politique dans ce grand pays marqué par desdisparités sociales et régionales très importantes : régionalisation descomportements électoraux, structuration locale différenciée des mobilisations etleur articulation au niveau national. Assiste-t-on à la formation de sous-espacespolitiques (quartiers, villes, régions, mais aussi espaces réticulaires, pouvantégalement intégrer la migration), marqués par l'existence d'un agenda localspécifique, de systèmes d'alliance locaux ? Ces tendances vont-elles à l'encontre62


de la nationalisation de la vie politique en Turquie, ou constituent-elles aucontraire un mode d'insertion dans la vie politique nationale ?La session sera organisée autour de deux types de travail :- la présentation et discussion des travaux des doctorants (1h30 par étudiant)dans le cadre de groupes réduits (quatre demi-journées),- des sessions plénières de discussion de textes distribués à l'avance autourd'intervenants (cinq demi-journées),- une demi-journée de découverte / terrain à Istanbul.Les frais de transport et de séjour des participants seront couverts par lesorganisateurs.Conditions de candidature :- Être inscrit en doctorat dans une discipline de sciences sociales (sociologie,science politique, géographie, ethnologie, histoire, aires culturelles)- Travailler sur un sujet lié à la problématique- Avoir une connaissance au moins passive du français et de l’anglais, écrit etoral.Composition du dossier de candidature:- Un CV- La présentation du sujet de thèse (trois à cinq pages) avec un résumé d’unedizaine de lignes- Rattachement de la recherche au sujet de l'école doctorale (une page)- Les références de trois textes se rattachant au thème de la session que leparticipant aimerait voir discutés.A renvoyer avant le 30 avril 2004 à :Elise MassicardCERAPSCentre d'Etudes et de Recherches administratives, politiques et socialesFaculté des Sciences juridiques, politiques et socialesUniversité de Lille II1, place DéliotBP 62959024 LilleFranceFax : +33 03 20 90 77 00e-mail : elise.massicard@laposte.net63


E) Colloques et informations sur des instituts de recherche :Evénements passés:- 19-22 décembre 2003, "Istanbul'un jeolojisi Sempozyumu" (« La géologied'Istanbul »), Université Kadir Has.- 08 et 09 janvier 2004, Symposium: Istanbul et L'eau. (probleme de l'eaupotable et la qualité de l'eau). et l'exposition de photographies "içme suyuhavzalari" (les bassins d'eau potable)- 26/01-1/02/04, La semaine de la Turquie sur RFI. RFi fait le portrait de laTurquie a travers des rendez-vous spécifiques, des reportages et des chroniques.- 21 février 2004, Université Bilgi D'Istanbul, Dolapdere Kampüsü, Faculté dedroit. "Altinci daire: Ilk belediye". Beyoglu'nda Idare, Toplum, Kentlilik", exposition.Evénements a venir :- 20-24 Mai 2004 : Colloque laïcité France/Turquie (cf. site internet de l'<strong>IFEA</strong>)- Juillet 2004: La Conférence internationale sur les transports, qui a lieu tousles 4 ans, est organisée cette année a Istanbul. L'OUI y présentera ses activités.- Boğaziçi University ( www.boun.edu.tr )31/05 – 02/06 : 5 th İnternational Conferance on Information Technology BasedHigher Education and Training11/10 – 13/10 : Workshop in Altaic Formal Linguistics – 2 (WAFL 2). Deadline forpapers 31/05/04.64


Hors Istanbul :Journées d’études du GERIT (6 et 7 Mai 2004 – EHESS/Paris): « Desbalkans au moyen-orient. heritages d’hier, crises d’aujourd’hui : regardscroisés sur l’espace post-ottoman »Première journée (6 mai 2004)Première session : Regards croisés sur le « siècle le plus long de l’Empire »Antonis HADJIKYRIACOU, Social change and crisis of legitimacy in OttomanCyprus during the first half of the nineteenth centurySilvia MARTON, Archéologie identitaire et construction politique : la nationroumaine pendant la première moitié du XIXe siècleAlexandru JINGA, Un voyage au sud du Danube : la part de l’autre. Analyse dutexte « Une excursion en Bulgarie » (1884) de Melchisedec StefanescuZeynep ATADEMIR, Une société en guerre ou pour une analyse de la sociétéottomane dans les guerres balkaniquesDeuxième session : Le fait social et religieux dans les sociétéscontemporainesSandrine BRETONNIERE, Quelle place pour l’islam dans la configurationidentitaire des femmes de Bosnie-Herzégovine après 1995 ?Seçil DOGUÇ, L’analyse de la construction d’identité et de la représentation del’Autre dans les romans islamiquesSemra MERAL, Religion et politique en France et en TurquieNicoletta CHARDALIA, Modernité et traditions alternatives en Grèce : Laformation de la tradition du mariage religieux (orthodoxe)Najah LARBI, Modernité et traditionalisme : émergence de l’intellectuel enTunisieCem ÖZATALAY, Une analyse par le biais d’un terme en crise, « la classe », surun groupe social en crise, « les travailleurs du secteur informel » : le cas de IkitelliGülçin LELANDAIS, Les nouvelles formes de mobilisation : Etude dumouvement altermondialiste et anti-guerre en Turquie65


Deuxième journée (7 mai 2004)Troisième session : Expressions identitaires à travers la création artistiqueet littéraireCaroline PIQUET, De l’identité ottomane à la nationalité égyptienne : rôle de l’artet positions des intellectuels, à partir de l’étude d’une revue littéraire et artistiquede l’entre-deux-guerres en Égypte.Zehra GULBAHAR-CUNILLERA, Haïr pour aimer : Inscription de l’identiténationale sur le corps?Tania KAMBOUROVA, La « mobilisation » des images médiévales au KosovoGülsenem ÇOBANER, Les immigrés turcs ou les neo-allemands dans le CinémaTurc. Analyses comparatives de « Berlin in Berlin » (Sinan Çetin, 1993) et« Contre le Mur » (Fatih Akın, 2003) dans la perspective de crise d’identiténationale.Ikbal HAMZAOUI, De la musique à l’identité nationale : le cas de ChypreTogay SENALP, Crise d’identité musicale en Turquie moderne : passage dumaqam “Rast” à “Do Majeur déguisé en Çargah”Quatrième session : Coopérations et conflits sur l’échiquier post-ottomanUgur Baran KAYA, La « politique de réseau » de la Turquie au Moyen-OrientAurélie CAMPANA, Affrontement politique et différences de représentations :l’«ethnicisation » du champ politique en Crimée depuis 1991Kinda CHAIB, Nouvelle forme de légitimation et de mobilisation pour leHezbollah : la négociation ?Nefeli TZANETAKOU, Le « militarisme » islamiste dans les Balkans.Dimitar BECHER, Regionale Identity and Interstate Cooperation in South EastEuropeKerem OKTEM, ‘Divided we stand!’ How exclusionary nationalisms unite thepost-Ottoman space of today…Discutants :Ali Akay (Mimar Sinan Üniversitesi)J. F. Pérouse (<strong>IFEA</strong>)Hamit Bozarslan (EHESS)66


World Congress on Human Movements and Immigration(www.mhicongress.org)Barcelona from 2nd to 5th of September 2004 in the framework of Forum ofCultures Barcelona 2004 ( www.barcelona2004.org).The main objective of the Congress is to generate a debate on the greatchallenges posed by the 21st century around human movements andimmigration. This debate will be led by the contributions of experts, heads ofinternational organisations and representatives of NGOs and institutions of civilsociety worldwide. It is not a congress based on a call of papers but rather eachsession has a coordinator who, in their turn, has chosen three panellists who willinitiate the debate posing key questions suggested by all those attending thesession. Everybody is invited to contribute from their own perspective andresponsibility as social actors. Therefore, we invite you to attend the Congressand participate in the conceptual debates, the exchanges of experiences andworkshops which will take place during the four days of the Congress. You canconsult the list of coordinators and panellists on the website of the Congress.The debate is open to everyone in all fields. Thus you can register on the websiteof the Congress from this week (www.mhicongress.org). At the same address,you can also send an abstract of 150 words about your research/ideas/workusing the contribution link of the Congress www.mhicongress.org/iparticipa.php.Your contribution will appear on the website. The Congress Secretariat will passon the contribution texts to the session coordinators, who, if they so desire, canrequest the attendance in their session of those persons who have made themost interesting contributions and who will form part of the so-called front row ofthe session in question.Moreover, the website of the Congress has a section on documentation in whichwe can include your works if you so desire.We hope that we have explained everything clearly and fully but if you have anyquery about your possible participation in the Congress, please do not hesitate tocontact us.Technical secretariat of Human Mouvements and Immigration (HMI) WorldCongress -Forum Barcelona 2004European Institute of the Mediterranean (IEMed)Phone: +34 93 567 09 82/ 2449855 /Fax +34 93 247 2235C/ Girona, 20 5th floor 08010 Barcelona Spainwww.mhicongress.org / mhi@iemed.org67

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