l’imaginaireIOLETTE LEDUContée vers un âge d’or, celui de la conscience,Ce temps est celui du corps qui s’éveil<strong>le</strong>, encorehé par la remémoration, la signification. Ici appaiquedu corps total, marqué à l’aube de notreri de Kierkegaard : mais donnez-moi un corps !…impersonnel ; l’identité est comme un oiseau des haut au-dessus d’un sommeil où nous vaquonsraie vie, à notre histoire véritab<strong>le</strong> ; quand nousseau fond sur nous, et c’est en somme pendantt qu’il ne nous ait touchés, qu’il faut <strong>le</strong> prendrer. L’éveil sol<strong>le</strong>rsien est un temps comp<strong>le</strong>xe, à laès court : c’est un éveil naissant, un éveil dont»Roland Barthes, Sol<strong>le</strong>rs écrivainVIOLETTE LEDUC LA BÂTARDECouverture provisoire90-II A 71853 ISBN 978-2-07-071853-5 227VIOLETTE LEDUCL’IMAGINAIREGALLIMARDVio<strong>le</strong>tte LeducLa Bâtarde« Une femme descend au plus secret de soi, et el<strong>le</strong> raconte avec une sincérité intrépide,comme s’il n’y avait personne pour l’écouter. » Rien ne résume mieux <strong>le</strong> récit de Vio<strong>le</strong>tteLeduc que cette phrase empruntée à la préface où Simone de Beauvoir présente l’auteur etson œuvre. Car La Bâtarde est une autobiographie sans artifices, une « tranche de vie » duxx e sièc<strong>le</strong>, qui par son amplitude traverse <strong>le</strong>s deux dernières guerres. Trente ans qui font del’enfant illégitime un auteur capab<strong>le</strong> de retenir l’attention de grands écrivains contemporains.L’éveil à la vie que raconte Vio<strong>le</strong>tte Leduc, c’est aussi l’éveil d’une vocation littéraire.PARUTION SEPTEMBRE9782070745357476 pages • 11,20 eVio<strong>le</strong>tte, film réalisé par Martin provost, avec Emmanuel<strong>le</strong> devos et sandrine kiberlain,au cinéma <strong>le</strong> 6 novembre 2013. Le biopic événement sur la vie de Vio<strong>le</strong>tte <strong>le</strong>ducCurzio MalaparteLe Bal au KremlinTraduit de l’italien par Nino FranckPARUTION septembRE9782070767120Sous presseMoscou, 1930 : la révolution s’embourgeoise – et la haute société communiste s’amuse, avant<strong>le</strong> bain de sang. En poste dans la capita<strong>le</strong> soviétique, Malaparte fréquente <strong>le</strong>s soirées élégantesde la Nomenklatura : il y croise Boulgakov, Maïakovski désespéré, mais aussi la sœurde Trotski ou la danseuse étoi<strong>le</strong> du Bolchoï, et bien sûr Staline, dont l’ombre plane déjà surtoutes <strong>le</strong>s têtes... La nob<strong>le</strong>sse marxiste de l’URSS – société de parvenus – dans ses fastes,avant la chute : tel est <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> sujet de ce récit. Derrière <strong>le</strong>s croquis au vif perce l’intuitionsurprenante du chroniqueur politique et du commentateur de l’Histoire.Fresque entreprise dès la fin de la guerre, mais laissée inachevée, Le Bal au Kremlin resteun des textes marquants de Malaparte. On y retrouve <strong>le</strong> regard incisif et ironique du grandécrivain, prompt à saisir <strong>le</strong> grotesque, à deviner l’horreur.Rainer Maria RilkeDeux histoires pragoisesTraduit de l’al<strong>le</strong>mand (Autriche) par Claude PorcellCouverture provisoirePARUTION septembRE9782070142460Sous presse« Le projet de ce livre était de se rapprocher un peu de l’enfance. Car il n’est pas d’art quin’éprouve la nostalgie de ce jardin perdu, qui ne veuil<strong>le</strong> s’enrichir de ses parfums et de sesombres et recueillir l’écho de ses murmures. Deux petites histoires ne constituent que <strong>le</strong> prétexte.Le théâtre en est Prague, cette vil<strong>le</strong> p<strong>le</strong>ine de ruel<strong>le</strong>s obscures et de cours p<strong>le</strong>ines demystère. Les jours y sont rêveurs et tristes et agissent peu. Leur voix est p<strong>le</strong>ine de nostalgieslave ; ils vivent la piété native de <strong>le</strong>ur sentiment vierge. Et <strong>le</strong> prétexte a conduit à un sujetnouveau : l’histoire de l’enfance d’un peup<strong>le</strong>. Quelques mots racontent en passant <strong>le</strong> destind’un peup<strong>le</strong> qui ne peut donner de l’espace à son enfance à côté d’un peup<strong>le</strong> frère grave, plusâgé, adulte. Et c’est dans ces propos, qui me sont venus presque par hasard, que me paraîtmaintenant résider <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de mon livre. Car c’est de là que vient toute sa cha<strong>le</strong>ur ; et c’estprécisément là où il paraît être tendancieux qu’il est large, humain, p<strong>le</strong>in de savoir. »Rainer Maria RilkeJunichirô TanizakiLe Secret et autres textesTraductions de Jacqueline Pigeot, Jean-Jacques Tschudin, Marc Mécréant, Céci<strong>le</strong> Sakai et Anne Bayard-SakaiPARUTION octobRE9782070142910Sous pressePoursuivant <strong>le</strong> thème de l’anti-naturalisme qui a fait sa renommée et l’a démarqué singulièrement,Tanizaki met en scène des héros doués d’une certaine perversion dans un climatonirique. L’image de la femme fata<strong>le</strong> dont la beauté et la volupté soumettent <strong>le</strong>s hommesest centra<strong>le</strong> dans la nouvel<strong>le</strong> Le Kilin à la tonalité fortement exotique. La nouvel<strong>le</strong> Les JeunesGarçons est marqué par une liberté de ton et peut être perçue comme une illustration ludiquede perversions majeures, tels <strong>le</strong> sadisme, <strong>le</strong> masochisme, <strong>le</strong> fétichisme, etc…Il poursuit cette exploration d’une sexualité en marge dans la nouvel<strong>le</strong> Le Secret où il confirmesa volonté de rupture avec <strong>le</strong> climat social et littéraire des dernières années de l’ère du Meiji.28
Du monde entierRichard BauschQuelque chose est là dehorsTraduit de l’anglais (États-Unis) par Stéphanie LevetNé en 1945 en Virginie oùil réside toujours, RichardBausch jouit aux États-Unis del’admiration unanime de sespairs. Son œuvre, couronnée àmaintes reprises, figure dansde nombreuses anthologies.Richard Bausch ne s’intéresse qu’aux moments déterminantsde l’existence : une trahison, la mort d’un proche, lafin de l’amour. Avec assurance et subtilité, il décrit <strong>le</strong>s tourmentsd’individus qui tentent pourtant d’échapper à <strong>le</strong>urdestin, et <strong>le</strong>s quitte souvent à l’orée d’une nouvel<strong>le</strong> étape.Qu’il fasse irruption dans l’univers d’un coup<strong>le</strong> de musiciensou d’une famil<strong>le</strong> de Virginie faisant <strong>le</strong>s frais des combinesd’un père en p<strong>le</strong>ine banqueroute, Bausch démontreune puissance d’évocation irrésistib<strong>le</strong> et une perceptiondes relations humaines d’une acuité peu commune. Sonœuvre, plusieurs fois distinguée, s’inscrit dans la traditiondes grands nouvellistes nord-américains tels que RaymondCarver ou Alice Munro.Parution octoBRERoman9782070135813Sous presseCouverture provisoireDernière parutionTéléphone roseet autres nouvel<strong>le</strong>sFolio 2 e n° 5294112 pages • 2 ephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Jens Christian Grøndahl estné à Copenhague en 1959.Il est un auteur vedette auDanemark et ses livres sonttraduits dans de nombreuxpays. Ses romans parus auxÉditions <strong>Gallimard</strong>, dontnotamment Quatre joursen mars, l’ont éga<strong>le</strong>mentfait connaître en France.Jens Christian GrøndahlLes complémentairesTraduit du danois par Alain GnaedigDavid Fischer ne se doute pas que l’appel téléphonique de safemme, alors qu’il est en voyage d’affaires à Londres, sera <strong>le</strong>premier signe annonciateur de trois jours qui mettront à malbon nombre de ses certitudes. Car tout va bien dans la vie decet avocat danois, et <strong>le</strong> dîner avec Nadeel, <strong>le</strong> petit-ami pakistanaisde sa fil<strong>le</strong> Zoé, qu’Emma lui rappel<strong>le</strong> ainsi ne lui poseaucun problème. Mais <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain matin, une fois rentréà Copenhague, il trouve une croix gammée taguée sur saboîte aux <strong>le</strong>ttres. Il décide de la remplacer et de n’en par<strong>le</strong>rà personne, mais il est troublé.Sa femme Emma est anglaise. Mariée avec David depuisvingt-cinq ans, el<strong>le</strong> l’a suivi dans cette banlieue cossue deCopenhague pour se consacrer à l’éducation de <strong>le</strong>ur fil<strong>le</strong> ZoéParution OCTOBRERoman9782070134984Sous pressemais aussi à la peinture, sans toutefois tenter une carrière dans ce domaine. Le soir du dîner,quand el<strong>le</strong> prend l’initiative de par<strong>le</strong>r des origines juives de David à Nadeel, <strong>le</strong> malaise danscette famil<strong>le</strong> en apparence sans histoire s’accroît tout d’un coup. Puis arrive <strong>le</strong> premier vernissagede Zoé, étudiante aux beaux-arts, où l’installation vidéo provocante qu’el<strong>le</strong> a conçueavec Nadeel risque bien de mettre <strong>le</strong> feu aux poudres…Dans une narration serrée à l’intrigue ramassée, Jens Christian Grøndahl évoque avec unegrande justesse ces moments où nos identités se fissurent et où tous nos repères semb<strong>le</strong>ntse recomposer. Ce roman est sans doute <strong>le</strong> plus contemporain – <strong>le</strong>s questions d’appartenance,d’immigration et de multiculturalisme y sont clairement abordées – mais aussi <strong>le</strong>plus émouvant.Dernière parutionQuatre jours en marsFolio n° 5494496 pages • 8,20 e29