CFSSD Report_FR.indd - Economic Commission for Africa - United ...

50. La délégation sénégalaise a mis au fait le Comité de la stratégie adoptée par leGouvernement sénégalais pour lutter contre la crise alimentaire, consistant en un programmemené sur deux fronts : subventionner la consommation de la population la plus pauvreet stimuler la production agricole. Le volet « production » avait beaucoup mis l’accentsur l’intensification, afin d’améliorer la sécurité alimentaire toute l’année et de réduire lesmigrations annuelles des populations rurales vers les zones urbaines et, partant, d’atténuerla pression exercée sur les ménages urbains. La délégation a fait savoir qu’encourager uneagriculture durable en milieu urbain était une possibilité qui valait la peine d’être étudiée enraison de la contribution qu’elle pouvait apporter à une meilleure sécurité alimentaire et àune meilleure nutrition ainsi qu’à l’atténuation de la pauvreté – surtout chez les femmes – età une meilleure gestion de l’environnement. Cette contribution illustrait l’une des principalesstratégies appliquées par les gouvernements africains pour faire face à la crise alimentaire etgérer les catastrophes.51. Le Comité estimait que l’instauration d’une agriculture plus intensive grâce àl’irrigation et aux cultures multiples pouvait aider à assurer la sécurité alimentaire et undéveloppement durable. S’agissant des aspects sexospécifiques de la sécurité alimentaire, àsavoir, en particulier, le rôle des femmes petits exploitants agricoles et leurs difficultés, leComité a recommandé d’accorder une plus grande place aux associations d’exploitantesagricoles afin de leur permettre d’avoir plus facilement accès aux intrants, aux services et auxmarchés agricoles.52. En complément de cette recommandation, l’intervenant a indiqué que la crisemondiale avait ouvert des débouchés commerciaux pour les femmes car, à l’exception du riz,la plupart du temps les produits de base les plus coûteux en Afrique, étaient ceux cultivéspar des femmes (par exemple, huiles végétales, légumineuses ou fruits). L’aquaculture offraitégalement des possibilités dont devraient tirer parti les petits exploitants agricoles. Adopterune approche intégrée dans ce domaine aiderait à augmenter les approvisionnements, àdiversifier les productions à faible niveau d’intrants, à améliorer les revenus et la sécuriténutritionnelle au niveau local, tout en permettant de restaurer les zones humides et, du mêmecoup, d’atténuer les effets potentiels des phénomènes extrêmes sur les côtes.53. Le Comité a relevé qu’il importait de recueillir et de mettre en commun les informationsen utilisant, par exemple, un système de centre d’échanges ou en organisant des campagnesd’information, d’éducation et de communication sur les meilleures pratiques en matière desécurité alimentaire dans le cadre de la crise alimentaire. Pour renforcer la sécurité alimentaireet réaliser un meilleur équilibre par rapport au très grand intérêt actuellement porté auxrégions à fort potentiel, il faudrait aussi se pencher sur les questions suivantes :16 Rapport de la sixième session du Comité de la sécurité alimentaire et du développement durable