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Zibeline n°38 en PDF

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48CAHIER JEUNESSEMUSÉE ZIEM | PRIX DES LYCÉENS ET APPRENTISPetit amateur devi<strong>en</strong>dra grand !Le musée Ziem à Martigues, dès lesannées 80, a intégré un service despublics particulièrem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tif auxjeunes. Du coup il n’est pas rare decroiser dans les salles de jeunes <strong>en</strong>fantsqui tir<strong>en</strong>t leurs par<strong>en</strong>ts par la manchedevant des œuvres qu’eux seulsconnaiss<strong>en</strong>t… C’est l’effet boomerang !Heureux élus des ateliers, ils sont aucœur des œuvres comme des poissonsdans l’eau puisqu’ils ont appris ànager avec Céline Laudrin (responsable),Auréli<strong>en</strong> Gonzalez (adjoint) etClaire Malaval (médiatrice). Ils sontv<strong>en</strong>us dans le cadre scolaire (de lacrèche à la terminale pour les établissem<strong>en</strong>tsde Martigues principalem<strong>en</strong>t, etdes <strong>en</strong>virons), p<strong>en</strong>dant leurs vacances(stage d’une semaine), à titre individuel(inscription annuelle qui demanderégularité et fidélité) ou à l’occasiond’un séjour <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tres de loisirs… Lesoccasions ne manqu<strong>en</strong>t pas de formerleur regard à l’<strong>en</strong>trelacs des formes, lasuperposition des couleurs, la brisured’une ligne, au gré des expositionstemporaires et de l’accrochage sanscesse r<strong>en</strong>ouvelé des collections. Car leservice des publics colle à l’actualité dumusée pour concevoir des ateliers surmesureet porter un éclairage àchaque fois différ<strong>en</strong>t. En début d’annéepar exemple, les compositions monum<strong>en</strong>taleset abstraites d’Olivier Debré(expo temporaire) comme les toilesd’Alphonse Monticelli (collection) ontété le support à un parcours de s<strong>en</strong>sibilisation<strong>en</strong> deux temps : d’abord ladécouverte in situ des œuvres puis lapratique ouverte à tous les médiums.Croquis dans les salles au crayon grisou au pastel aquarelable, peinture ausol et grands formats, travail à l’<strong>en</strong>crepour l’étude d’un détail et, hors tempsscolaire, reportage photographique. Enfévrier, dès l’ouverture de l’expositionpatrimoniale De la réalité au rêve :l’objet ethnographique et sa représ<strong>en</strong>tation,ils exploreront ce qu’il se passe<strong>en</strong>tre l’objet concret et sa représ<strong>en</strong>tationartistique dans un tableau. Encomm<strong>en</strong>çant par compr<strong>en</strong>dre la notiond’ethnographie, puis <strong>en</strong> dev<strong>en</strong>ant«de petits explorateurs du quotidi<strong>en</strong>» quis’interrogeront sur leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet le compareront à celui d’autrefois.Dans le temps scolaire, les modulessont conçus avec le conseiller pédagogique<strong>en</strong> arts visuels attaché à l’Inspectionacadémique et les professeurs d’artsplastiques : objectifs, création d’unemallette pédagogique, élaboration dejeux… autant de pistes exploitées demanière ludique. La preuve avec la«fête anniversaire au musée» quiemporte un vif succès, mêlant art,gourmandise et cotillon.M.G.-G.Atelier pour <strong>en</strong>fants du musee Ziem © Delphine WagnerAtelier pour <strong>en</strong>fants du musee Ziem © Delphine WagnerChiffres-clés année 2010+ de 2000 scolaires+ de 200 <strong>en</strong>fants de crèches+ de 600 <strong>en</strong> ateliers individuels+ de 100 goûters-anniversaires+ de 100 <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tres de loisirs+ de 300 <strong>en</strong> maisons de quartieret c<strong>en</strong>tres sociaux+ de 40 <strong>en</strong> situation de handicapMusée Ziem, Martigues,service des publics04 42 41 39 50www.musees-mediterranee.orgLes livres <strong>en</strong> partageLe 2 e Forum littéraire des lycé<strong>en</strong>s et des appr<strong>en</strong>tisde la Région Paca a rassemblé jeunes lecteurs,<strong>en</strong>seignants et auteurs à la Friche. Une belle r<strong>en</strong>contreà laquelle ne manquait que Lyonel Trouillot,auteur haïti<strong>en</strong>, dont la visite est annoncée dans leslycées <strong>en</strong> mars.De nombreuses questions ont tourné autour del’adaptation des textes <strong>en</strong> BD. Alfred qui a utilisé leroman de Guillaume Guéraud, Je mourrai pas gibier(éd. Le Rouergue), a déclaré que l’auteur lui avaitlaissé les droits de l’ouvrage et n’a pris connaissanceque du produit fini : «L’adaptation amène le texte unpeu ailleurs... il faut pr<strong>en</strong>dre le parti de la confiance».Mais Alfred travaille seul alors que les auteurs de BDsont souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> binômes, y trouvant une stimulation,comme le confie Antoine Bauza, scénariste deL’<strong>en</strong>cre du passé avec Maël, le dessinateur. Les auteurssont interrogés sur leur rapport à l’image : ils déclar<strong>en</strong>técrire <strong>en</strong> images, certains avou<strong>en</strong>t qu’ils secach<strong>en</strong>t derrière leurs dessins... C’est le cas de MichelRabagliati, le trucul<strong>en</strong>t québécois, qui a créé avec Paul,son personnage, une série teintée d’autobiographie.Grégoire Hervier a été l’objet de plusieurs questionssur la réalité de l’univers qu’il décrit dans Z<strong>en</strong> City(voir p 68). Roman d’anticipation certes, mais sur desbases d’actualité avec l’intrusion dans la vie privée parla surveillance à tout va, grâce à la technologie del’id<strong>en</strong>tification par radiofréqu<strong>en</strong>ce (RFID) ; tout celaexiste déjà avec la reconnaissance des voitures auxpéages, par exemple. L’auteur déclare mettre <strong>en</strong>garde contre les dérives, et le message est reçu.Les questions posées à Sorj Chalandon pour Lalég<strong>en</strong>de de nos pères ont donné lieu à une comparaisonpertin<strong>en</strong>te <strong>en</strong>tre ce qu’il appelle «l’écriture dujour», c’est à dire l’écriture journalistique qui le faitvivre, celle de l’urg<strong>en</strong>ce et de la rigueur, et «l’écriturede la nuit», écriture romanesque, fictive qui laisseplace à la liberté de la création et lui permet de nepas s’assécher.Les auteurs n’ont pas manqué de dire le respect qu’ilsavai<strong>en</strong>t pour les échanges avec les lycé<strong>en</strong>s et pourun Prix sans magouille, ni trucage, ni soupçon. Un belhommage !CHRIS BOURGUE

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