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Musée des beaux-artsdu - National Gallery of Canada

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M U S É E D E S B E AU X - A RT S D U C A N A D A – R A P P O R T A N N U E L 1 9 9 8 – 1 9 9 9Le Musée a récemment reçu en don une œuvre splendide grâce à la générosité deRenata et Michal Hornstein : il s’agit d’un paysage de petites dimensions peint parRubens en fin de carr i è re, alors qu’il vivait dans sa propriété de Het Steen. Unruisseau serpentant vers le lointain, quatre arbres qui se détachent sur la rive et tro i svaches au pâturage occupent le premier plan. Un peu plus loin, un autre groupe de septa r b res se pr<strong>of</strong>ile sur la droite, tandis qu’à gauche, au-delà <strong>des</strong> champs onduleux, le re g a r<strong>des</strong>t attiré vers un ciel spectaculaire où le soleil cherche à percer <strong>des</strong> nuages orageux. Lamodification graduelle <strong>des</strong> effets lumineux illustre chez Rubens une maîtrise totale de laperspective atmosphérique, une caractéristique <strong>des</strong> œuvres vénitiennes du début du XVI esiècle qu’il a pu voir en Italie, à Mantoue aussi bien qu’à Rome, et qu’ont adoptée lespaysagistes hollandais de son époque dont il connaît aussi les œuvres. Paysage partemps d’orage a servi de modèle à une estampe du XVIII e siècle réalisée par l’art i s t ehollandais J. Dansaert (ou Danckerts) avant de faire partie de la vaste collection d’AdolpheSchloss re g roupant essentiellement <strong>des</strong> vues nord i q u e s .P robablement l’artiste le plus célèbre du XVII e siècle, Rubens est surtout connu pourses figures. Ses gran<strong>des</strong> compositions dynamiques sur <strong>des</strong> sujets religieux etmythologiques étaient appréciées non seulement en Flandre, où il passa la majeure part i ede sa vie, mais elles étaient aussi très prisées <strong>des</strong> princes étrangers avec qui il entre t e n a i t<strong>des</strong> relations par le biais de la cour de Bruxelles <strong>des</strong> archiducs Albert et Isabelle,g o u v e rneurs alliés <strong>des</strong> Flandres catholiques. Cependant, Rubens a peint tout au long <strong>des</strong>a carr i è re <strong>des</strong> paysages très appréciés par <strong>des</strong> collectionneurs aussi distingués que lesducs de Richelieu ou de Buckingham.F o rmé à Anvers, où il est inscrit comme maître sur les re g i s t res de la Gilde de Saint-Luc en1598, Rubens exécute ses premiers paysages dans la tradition flamande établie parJoachim Patiner (vers 1485–1524) et Pieter Bruegel (vers 1525–1569). En 1600, il partpour l’Italie. Il se rend d’abord à Mantoue puis à Rome, deux ans plus tard; il y établit <strong>des</strong>relations avec d’autres artistes, étudie les maîtres de la Renaisance et y connaît même unc e rtain succès. Après son retour en Flandre, il travaille à plein temps à l’exécution deretables pour les églises d’Anvers et d’images pour la cour de Bruxelles. Chargé demissions diplomatiques à Madrid et à Londres, il re p rend contact avec les œuvres de Ti t i e nqu’il peut étudier dans les importantes collections de peintures vénitiennes <strong>des</strong> deuxcapitales. En 1630, âgé de cinquante-deux ans et veuf depuis quatre ans, Rubens épousela jeune Hélène Froment. Cinq ans plus tard, il achète Het Steen, situé entre Malines etB ruxelles, où il passera le reste de sa vie. Le domaine compte plusieurs bâtiments, dontune tour d’où il aurait peut-être peint les vues panoramiques de l’immense plaine quis’étend derr i è re et qui se re t rouve fréquemment dans ses derniers paysages. D’unee x p ression plus intime, ces images de dimensions souvent réduites font de plus en plusabstraction <strong>des</strong> personnages (parfois l’artiste autorise-t-il un seul animal à errer dans sonchamp de vision). Le fait qu’il ait conservé pour lui-même certaines de ces œuvres tend àubensc o n f i rmer leur caractère intime, donnant à penser qu’il ne les <strong>des</strong>tinait pas à la vente.La collection du Musée comprend déjà un noyau important d’œuvres figurativesflaman<strong>des</strong>, dont <strong>des</strong> tableaux religieux peints par Rubens et les toiles splendi<strong>des</strong> deJacob Jordaens et de Van Dyck, Les jeunes piaillent comme chantent les vieux etLaissez les enfants venir à moi. Par contre, les paysages de cette période sont peureprésentés, ce qui rend d’autant plus re m a rquable et importante l’acquisition de cePaysage par temps d’orage.3 4

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