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Michèle BENOIT et Claude MICHEL, La Lorraine et ses noms de lieux

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Nouvelle Revue d’Onomastique n° 49-50 – 2008ainsi que les références <strong>de</strong>s sources éditées <strong>et</strong> les <strong>noms</strong> <strong>de</strong>s personnes interrogées lors <strong>de</strong>s enquêtesdialectales. <strong>La</strong> bibliographie sélective qui suit [23-27] ne reprend que les références <strong>de</strong>s principauxtravaux <strong>de</strong> toponymie <strong>et</strong> <strong>de</strong> dialectologie <strong>et</strong> celles <strong>de</strong>s publications relatives à Spontin <strong>et</strong> à Durnal ;pour les autres, renvoi est fait aux très complètes bibliographies existantes. L’introduction s<strong>et</strong>ermine par une liste <strong>de</strong>s abréviations usuelles [28]. <strong>La</strong> « toponymie <strong>de</strong> Spontin » <strong>et</strong> la « toponymie<strong>de</strong> Durnal » qui composent les <strong>de</strong>uxième <strong>et</strong> troisième parties <strong>de</strong> l’ouvrage suivent le même plan :l’étu<strong>de</strong> du nom du village est suivie par un glossaire <strong>de</strong>s <strong>lieux</strong>-dits ; les cartes à la fin <strong>de</strong> ceglossaire perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> localiser ceux-ci. Dans le glossaire, le classement est alphabétique ;« priorité est donnée aux formes dialectales, mais les formes françai<strong>ses</strong> sont pri<strong>ses</strong> en compteaussi » [16]. Les composés sont rangés sous le simple : sous tri, par exemple, on trouve laid trieu,try bruard ou encore lès tris d’Salazène [122-123]. L’explication étymologique du mot simple estsuivie du classement <strong>de</strong>s différents composés en fonction <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> composition, avec leursattestations anciennes classées par ordre chronologique croissant ; le lieu est assez souventlocalisé ; il arrive également que <strong>de</strong>s indications topographiques soient fournies. Certains NLcomposés ont cependant leur notice « à la place du déterminant préposé » parce qu’ils semblaientaux auteurs « constituer <strong>de</strong>s toponymes homogènes <strong>et</strong> autonomes » [17]. Pour ce type <strong>de</strong> NL, ladocumentation historique précè<strong>de</strong> l’explication étymologique. Un commentaire vient parfoiséclairer les motivations <strong>de</strong> l’attribution du nom ou en préciser les circonstances historiques ; il peutégalement indiquer l’évolution <strong>de</strong> l’emploi du toponyme ou s’intéresser à la répartition <strong>et</strong> àl’origine du lexème qui en est l’étymon.Les auteurs sont d’excellents connaisseurs <strong>de</strong> la région, aussi bien <strong>de</strong> son histoire que <strong>de</strong> salangue <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sources, archives <strong>et</strong> publications, pour son étu<strong>de</strong> ; les nombreu<strong>ses</strong> référencesbibliographiques au fil du texte <strong>et</strong> l’abondance d’attestations anciennes pour chaque toponyme entémoignent. C<strong>et</strong>te parfaite maîtrise <strong>de</strong> la toponymie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s disciplines qui lui sont liées perm<strong>et</strong> auxauteurs d’exposer puis <strong>de</strong> discuter les différentes explications étymologiques proposées jusqu’alors<strong>et</strong> d’en proposer <strong>de</strong> nouvelles qui emportent l’adhésion. Loin <strong>de</strong> pratiquer une étymologiemécanique se limitant à l’indication du sens <strong>de</strong> l’étymon, Jean GERMAIN <strong>et</strong> Louis GENETTEfont partager au lecteur leur étonnement ou leurs doutes ; ainsi pour le toponyme brik’trîye [44]s’interrogent-ils sur l’existence d’une briqu<strong>et</strong>erie à Spontin, arguant que « la brique a été très peuutilisée dans la construction traditionnelle » ; <strong>et</strong> <strong>de</strong> supposer : « en a-t-on ouvert une à c<strong>et</strong> endroitpour les besoins <strong>de</strong>s agrandissements du château, notamment <strong>de</strong> la ferme en 1622 ? ». Leur gran<strong>de</strong>connaissance <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> leur commune leur perm<strong>et</strong> ainsi d’apporter <strong>de</strong>s éléments historiquesprécis <strong>et</strong> pertinents à leur raisonnement.Le texte est servi par <strong>de</strong> nombreu<strong>ses</strong> illustrations en noir <strong>et</strong> blanc dont les sources sont citéessystématiquement. Les plus anciennes sont <strong>de</strong>s détails du plan cadastral [5, 65, 127] ou <strong>de</strong>s cartespostales anciennes [39, 50, 63, <strong>et</strong>c.] ; sont également reproduites une charte [en partie : premièreattestation <strong>de</strong> Spontin, 28], une gravure [9] <strong>et</strong> une gouache [53] ; les illustrations plus récentesprennent la forme <strong>de</strong> cartes <strong>de</strong> la commune d’Yvoir [2] ou <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Spontin à la fin duMoyen Âge [4] ; les plus nombreu<strong>ses</strong> cependant sont <strong>de</strong>s photographies : vues aériennes [10, 15,74, <strong>et</strong>c.], vue générale <strong>de</strong> Durnal [11], vues <strong>de</strong> divers bâtiments, rues, <strong>et</strong>c. <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux villages [52,178, 195, <strong>et</strong>c.], plaques <strong>de</strong> rues [entre autres 100, 170, 177]. Si beaucoup reproduisent le lieudésigné (ou sa désignation dans le cas <strong>de</strong>s plaques <strong>de</strong> rues), certaines donnent à voir l’élément àl’origine du toponyme ; c’est notamment le cas pour la potale Sainte-Barbe [92], que le lecteurdécouvre grâce à une photographie <strong>de</strong> 1974.Si le classement <strong>de</strong>s différents types lexicaux dans les <strong>de</strong>ux « glossaires » perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir lavivacité d’un lexème <strong>et</strong> d’appuyer l’explication fournie, on regr<strong>et</strong>tera cependant l’absence d’unin<strong>de</strong>x facilitant les recherches par types, mais aussi par suffixes, <strong>et</strong>c. Certes, les toponymes sontclassés par ordre alphabétique avec, le cas échéant, renvoi à la notice dans laquelle ils sont traités26

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