Nouvelle Revue d’Onomastique n° 49-50 – 2008Chaque article compte en moyenne dix à douze pages. Y sont abordés les systèmesanthroponymiques européens les plus importants, ceux <strong>de</strong> l’allemand [139-152, DamarisNÜBLING/Antje DAMMEL], <strong>de</strong> l’anglais [159-169, John INSLEY], <strong>de</strong> l’italien [322-338, RoccoBERARDI], <strong>de</strong> l’espagnol [725-, Andrea BRENDLER/Lidia KOUZNETSOVA], ou encore durusse [620-631, Karlheinz HENGST], mais aussi ceux <strong>de</strong> langues méconnues comme le bachkir[91-93, <strong>La</strong>rs JOHANSON], langue appartenant au groupe turc <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s langues altaïques,le carélien [363-371, Ol’ga LEONIDOVNA KARLOVA], qui appartient au groupe <strong>de</strong>s languesfinno-ougriennes, ou encore le laze [454-458, Guram KARTOZIA], langue du sud du Caucase.Parmi tous ces articles, les lecteurs <strong>de</strong> la NRO s’intéresseront probablement plus particulièrement àceux qui sont consacrés au français [215-226, Martina PITZ], à l’occitan [562-573, Pierre-HenriBILLY], au basque [94-101, Henrike KNÖRR], au br<strong>et</strong>on [102-108, Albert BOCK], au catalan[387-398, Beatrice SCHMID], au corse [415-428, Marie-José DALBERA-STEFANAGGI/JosephMARTINETTI] ou au néerlandais [534-543, Doreen GERRITZEN], sans oublier d’autres languesromanes comme le portugais [597-606, Rolf KEMMLER], le roumain [608-618, WolfgangDAHMEN], le sar<strong>de</strong> [641-648, Eduardo BLASCO FERRER/Luca GUIDO], le romanche <strong>de</strong>sGrisons [119-127, Johannes KRAMER], le ladin [153-158, Johannes KRAMER], le frioulan [227-236, Giovanni FRAU] ou le galicien [247-258, Ana Isabel BOULLÓN AGRELO].Un certain nombre d’articles suit un plan comparable : à une introduction (Einführung,Einleitung), <strong>de</strong>s remarques préliminaires (Vorbemerkungen) ou <strong>de</strong>s principes fondamentaux(Grundprinzipien) font suite l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pré<strong>noms</strong> (Rufnamen/Vornamen) puis celle <strong>de</strong>s <strong>noms</strong> <strong>de</strong>famille (Familiennamen/Nachnamen/Vatersnamen [Patronymika]) ; une bibliographie thématiquesélective (thematische Literaturauswahl) termine l’ensemble. Dans certains articles s’intercalent<strong>de</strong>s chapitres sur le système anthroponymique <strong>et</strong> l’usage du nom (Namensystem undNamengebrauch), la structure ou les évolutions du système anthroponymique, le développementdu système mo<strong>de</strong>rne, les sobriqu<strong>et</strong>s (Spitznamen), les motivations du choix du prénom (Motive <strong>de</strong>rVornamengebung), le droit du nom (Namenrecht), <strong>et</strong>c. ; on trouve aussi parfois quelques lignes surles pseudonymes, les <strong>noms</strong> <strong>de</strong> guerre (Kampfnamen, pour le bulgare) ou le nom <strong>de</strong>sreligieux/religieu<strong>ses</strong>. Quelques articles adoptent cependant un plan historique (c’est le cas,notamment, pour les systèmes br<strong>et</strong>on <strong>et</strong> danois).L’ensemble constitue un ouvrage <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong> qualité qui fournira à celui qui s’intéresseaux <strong>noms</strong> <strong>de</strong> personnes en Europe <strong>et</strong> a besoin <strong>de</strong> se documenter rapi<strong>de</strong>ment sur le suj<strong>et</strong> l’essentiel<strong>de</strong>s informations importantes sur chaque système anthroponymique ; à l’anthroponymiste nonspécialiste <strong>de</strong>s domaines concernés, il offrira <strong>de</strong>s références bibliographiques préci<strong>ses</strong> <strong>et</strong>nombreu<strong>ses</strong> pour orienter <strong>ses</strong> recherches.Au<strong>de</strong> WIRTHGERMAIN, Jean/KREMER, Di<strong>et</strong>er/CANO GONZÁLEZ, Ana María (dir.). 2007.Dictionnaire historique <strong>de</strong> l’anthroponymie romane. Vol. I/1 : Introduction. Cahier <strong>de</strong>snormes rédactionnelles. Morphologie. Bibliographies. Tübingen : Niemeyer, 286 p.Nous avons déjà salué ici la publication du premier volume <strong>de</strong> résultats <strong>et</strong> c’est avec plaisirque nous saluerons la publication du volume <strong>de</strong> présentation du PatRom qui a connu <strong>de</strong>nombreu<strong>ses</strong> difficultés, liées surtout à l’ampleur <strong>de</strong> l’entreprise. Nous ne reviendrons pas sur cesdifficultés ; il nous suffira <strong>de</strong> constater avec plaisir qu’elles ont pu être surmontées grâce au travailacharné <strong>de</strong>s nombreux collaborateurs. Peut-on faire quelques réserves sur la qualité <strong>de</strong> ce travail ?Certainement pas ; il nous suffira <strong>de</strong> rappeler la table <strong>de</strong>s matières pour faire comprendre que ce28
Comptes rendusvolume n’est pas seulement la présentation d’un futur dictionnaire, il est aussi un plan nécessairepour tous ceux qui voudront s’occuper un jour d’onomastique <strong>et</strong>, plus particulièrement,d’anthroponymie. On sait que le PatRom est un dictionnaire pan-roman (ce qui nécessite unemasse d’informations sur <strong>de</strong>s pays <strong>et</strong> <strong>de</strong>s langues dont les systèmes ne sont pas nécessairement lesmêmes <strong>et</strong> où les structures administratives sont parfois très différentes, ce qui compliqueconsidérablement la documentation) ; mais, dès le départ, <strong>ses</strong> promoteurs, sous la direction <strong>de</strong>Di<strong>et</strong>er KREMER, espéraient que le PatRom pourrait un jour servir <strong>de</strong> cadre à <strong>de</strong>s publicationsnationales. Ces publications nationales ne sont pas encore là <strong>et</strong>, en France en particulier, ce quiexiste est encore du domaine <strong>de</strong> l’amateurisme à peine éclairé (si on fait exception <strong>de</strong> certainesthè<strong>ses</strong> malheureusement restées inédites). Il est vrai aussi que <strong>de</strong>puis la première réunion duPatRom en 1987 à Trèves, nos sources <strong>de</strong> documentation ont beaucoup évolué <strong>et</strong> que tous le<strong>ses</strong>poirs sont permis.Ce volume commence par une prefazione <strong>de</strong> Max PFISTER. Le choix <strong>de</strong> la langue italiennen’est pas neutre ; il importait <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r à l’ouvrage son caractère roman (una visione globalepanromanza che richie<strong>de</strong> un’analisi equilibrata in grado di valutare criteri geolinguistici, fattoristorici e culturali, la tradizione cristiana e pagana e le ten<strong>de</strong>nze innovazionistiche operanti inquesto campo <strong>de</strong>ll’onomastica). P. 3, Di<strong>et</strong>er KREMER nous parle (en français) <strong>de</strong> la genèse <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’organisation du proj<strong>et</strong> PatRom. Notre collègue <strong>de</strong> Trèves regr<strong>et</strong>te que d’autres proj<strong>et</strong>s aient puvoir le jour, surtout du côté <strong>de</strong>s historiens, sans qu’on ait pu penser pour autant à une collaborationinterdisciplinaire. Mais n’est-ce pas là le sort, on pourrait même dire le sortilège, <strong>de</strong>l’onomastique, science qui a du mal à trouver sa place entre la linguistique <strong>et</strong> l’histoire ? EnFrance, en particulier, nous savons que l’onomastique n’est qu’une science auxiliaire <strong>de</strong> l’histoire,du moins selon la définition officielle. Le troisième texte est l’œuvre <strong>de</strong> Ana Maria CANOGONZÁLEZ, en langue espagnole. L’auteur nous rappelle, entre autres, les principes <strong>de</strong>classement <strong>de</strong>s racines : par exemple, Lhommedieu sera classé s.v. HOMO, alors que Cordommesera s.v. CORPUS.Éva BUCHI abor<strong>de</strong> une partie plus technique avec le Cahier <strong>de</strong>s normes rédactionnelles (p.29) ; elle rappelle les <strong>noms</strong> <strong>de</strong> toutes les personnes qui ont amélioré au fil du temps ces normes qui<strong>de</strong>vaient encadrer l’élaboration du proj<strong>et</strong>. Suivent les cartes <strong>de</strong>s pays romans qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>comprendre les découpages géographiques. P. 111, Norbert WEINHOLD abor<strong>de</strong> la morphologiedérivationnelle dans le dictionnaire PatRom ; on trouvera en ces pages la liste, très classique, <strong>de</strong>sprincipaux suffixes utilisés par les langues romanes. <strong>La</strong> partie essentielle du volume est constituée(p. 131) par la bibliographie (ou plutôt par les bibliographies, pour respecter le titre) présentée parClaudia MAAS-CHAUVEAU (ces listes ont été complétées par Jean GERMAIN). Il sera difficiledésormais <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s travaux d’onomastique sans avoir recours à ces listes ; il manque cependantles bibliographies médiévales annoncées dans un prochain volume. Les auteurs nous ont annoncémo<strong>de</strong>stement une bibliographie <strong>de</strong> travail ; mais nous avons l’impression qu’elle <strong>de</strong>vra êtrebeaucoup plus que cela. Et nous pourrions souhaiter (mais ce vœu est sans doute bien téméraire)que ce premier volume du PatRom puisse figurer sur les rayons <strong>de</strong>s principales bibliothèques <strong>de</strong>France.Gérard TAVERDETGOICU, Viorica. 2008. Cerc<strong>et</strong>ãri <strong>de</strong> onomasticã istoricã. Timişoara : Augusta <strong>et</strong>Artpress, 155 p.29
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