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Michèle BENOIT et Claude MICHEL, La Lorraine et ses noms de lieux

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Nouvelle Revue d’Onomastique n° 49-50 – 2008traduction est nécessitée par le fait que la commune comprend 33 % <strong>de</strong> germanophones ; le cantonseulement 8 %. Les p. 207-209 constituent un répertoire explicatif <strong>de</strong>s <strong>noms</strong> <strong>de</strong> rues du bourg. Unin<strong>de</strong>x alphabétique <strong>de</strong>s toponymes clôt le volume [211-221].Pierre-Henri BILLYDRESSI, Patrizio <strong>et</strong> al. 2007. Repertorio toponomastico ticinese. I nomi di luogo <strong>de</strong>icomuni <strong>de</strong>l cantone Ticino. Giornico. Bellinzona : Archivio di Stato Bellinzona, 207 p., 3cartes h. t.<strong>La</strong> commune <strong>de</strong> Giornico est située dans le nord du canton, sa partie inférieure constituée parla vallée du Tessin, la supérieure culminant à 2741 m. <strong>La</strong> majeure part du territoire est boisée,quand elle n’est pas réputée infertile. Dans quelques zones sont regroupées <strong>de</strong>s caves creuséesdans la roche, surtout usitées au XIX e siècle : elles ne paraissent pas avoir reçu <strong>de</strong> nom, en tout casconservé dans la mémoire collective. L’exploitation <strong>de</strong> l’eau était strictement réglementée, l’accèsà l’eau <strong>de</strong>s rigoles étant accordée selon <strong>de</strong>s documents officiels (rodolo <strong>de</strong>ll’acqua) mentionnantles usagers riverains, leurs parcelles, <strong>et</strong> le temps d’usage qui leur était imparti. Ces rôlesconstituent une source onomastique éminente pour le XIX e siècle [23-29]. Une liste <strong>de</strong>s sur<strong>noms</strong>familiaux est ici donnée [31-32]. <strong>La</strong> bibliographie court <strong>de</strong>s pages 41 à 50. [79] L’étymologie« officielle » <strong>de</strong> Giornico, <strong>et</strong> fixée par le DTS, est un dérivé <strong>de</strong> gaul. *JURIS ; cependant, O.LURATTI a proposé en 2004 un dérivé <strong>de</strong> lat. DIURNUS, pour désigner un lieu où aurait siégé lajustice locale (placita donnegaria). Le toponyme paraît être un hapax dans la nomenclature duTessin : cela conforterait la thèse gauloise qui reposerait alors sur un double suffixe, -(I)N-ICCU.[89] a Frècc, attesté Frag en 1652, est issu <strong>de</strong> l’appellatif m. lat. FRACTA, au sens d’“enclos”. [89]Lènca repose sur un appellatif homonyme au sens <strong>de</strong> “flaque”. [102] la Fròda est formé sur ledialectal froda “casca<strong>de</strong>” < gaul. *FRUTA “ruisseau”. [112] la Vígna di Pitói contenait une vigneappartenant à l’église paroissiale, dont le produit était <strong>de</strong>stiné aux passants, plus exactement auxmendiants comme son nom l’indique. [116] in Trípoli : le transfert <strong>de</strong> ce nom, dans l’Entre-Deux-Guerres, est dû aux cultures <strong>de</strong> type méditerranéen pratiquées dans c<strong>et</strong>te zone. Un autre lieu,relativement proche, a reçu le même nom pour la même raison [134]. [119] al Próu do Spagnoléttfait souvenir d’un prato <strong>de</strong>l Spagnol<strong>et</strong>to mentionné en 1754 ; le surnom <strong>de</strong> l’homme, propriétaire,fait référence à son émigration en Espagne. [121] in Ísra est le résultat dialectal <strong>de</strong> lat. INSULA.[122] al Diamantín tire son nom d’une ancienne usine appelée Officine Diamantin. [124] i SássiGròssi est connu pour avoir été le lieu d’une bataille entre Suis<strong>ses</strong> <strong>et</strong> Milanais en 1478 ; toujours <strong>et</strong>encore au pluriel, il est parfois, aujourd’hui, employé au singulier, i Sass Gröss. Le changement <strong>de</strong>genre est un fait grammatical fréquent dans la microtoponymie ancienne <strong>et</strong> actuelle, comme dansles <strong>noms</strong> <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> France jusqu’au XIX e siècle. [129] Un p<strong>et</strong>it ruisseau porte trois <strong>noms</strong> lelong <strong>de</strong> son cours : en amont, Dragonéi (déjà riello <strong>de</strong> Dragonerio en 1424) ; au milieu, Rïè diTráu ; en aval, la Lènca di Tráu. D’amont en aval, les trois appellatifs éponymes respectifssignifient : “couloir (<strong>de</strong> roche)”, “ruisseau”, “flaque”. [137] la Forcarèla d’Áfata est un p<strong>et</strong>it col.[153] Dans la toponymie du Tessin, la variabilité <strong>de</strong>s suffixes est gran<strong>de</strong> : ici, Mugarolo, sur lecadastre récent, alterne avec in Mügarón. [170] <strong>La</strong> montagne est dite ici Cristalína, nom motivé38

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