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Michèle BENOIT et Claude MICHEL, La Lorraine et ses noms de lieux

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Nouvelle Revue d’Onomastique n° 49-50 – 2008L’ouvrage regroupe neuf étu<strong>de</strong>s inédites <strong>de</strong> l’auteur, qu’elle présente comme une suite <strong>de</strong> <strong>ses</strong>Contribuţii <strong>de</strong> onomastică istorică <strong>et</strong> Onomastică românească, tous <strong>de</strong>ux publiés en 2001 chezl’éditeur Augusta. Dans sa préface, l’auteur redit la nécessité <strong>de</strong> considérer le nom propre danstoute sa dimension : il n’est pas qu’un obj<strong>et</strong> linguistique <strong>de</strong> dictionnaire (ce qui lui fait perdre sonessence même <strong>de</strong> nom propre), il représente linguistiquement un référent <strong>et</strong> a été conféré dans uncontexte social, linguistique, historique, géographique, <strong>et</strong> selon <strong>de</strong>s motivations notammentpsychologiques qui ne sauraient être négligées. C<strong>et</strong>te pluridisciplinarité est aussi linguistique : ence qui concerne <strong>ses</strong> propres étu<strong>de</strong>s, l’auteur a prolongé <strong>ses</strong> recherches dans le domaine magyar, cequi lui a permis <strong>de</strong> dresser <strong>de</strong>s comparaisons utiles pour l’histoire du système <strong>de</strong> dénominationroumain [5-6]. “Originea şi semnificaţia numelui Barbu” [7-18]. Pour les linguistes roumains, leNP Barbu serait un dérivé du NP féminin Barbara parce que <strong>ses</strong> porteurs fêtent leur nom le jourdédié à la sainte. Pour l’auteur, Barbut est un dérivé <strong>de</strong> l’adjectif bărbat dont l’étymon a connul’évolution sémantique suivante : “barbu” > “homme marié, mari” > “fort, courageux”. Del’étymon sont issus un très grand nombre <strong>de</strong> dérivés onomastiques. [19-31] “Originea cuvântuluibrânduşă în limba şi onomastica românească”. C<strong>et</strong> appellatif végétal a laissé <strong>de</strong>s traces dansl’anthroponymie, jusqu’à l’hypocoristique Brânda ; son origine linguistique remonte au substratthraco-dace. [32-41] “Relaţia între cuvântul muscă şi antroponimul Muscă”. Le nom <strong>de</strong> personnehomonyme a plusieurs étymologies possibles selon les régions roumaines : dans la zoneseptentrionale, il vient clairement <strong>de</strong> l’appellatif muscă “mouche”. [42-55] “ Relaţia între numele<strong>de</strong> familie M<strong>et</strong>ea şi tradiţia chirilo-m<strong>et</strong>odiană în cultura românească”. Le NF M<strong>et</strong>ea bien attestédans la partie méridionale <strong>de</strong> la Transylvanie, semble être un hypocoristique <strong>de</strong> M<strong>et</strong>odie, du nomdu frère <strong>de</strong> Cyrille. [56-67] “Originea şi semnificaţiile sufixului regional -oc”. Il existe en roumain<strong>de</strong>ux suffixes homographes, l’un augmentatif <strong>et</strong> péjoratif, du latin -OCCU, l’autre diminutif,emprunté au slave. [68-81] “Nume <strong>de</strong> familie la origine nume <strong>de</strong> meserii din ju<strong>de</strong>ţul Arad în primajumătate a secolului al XVIII-lea”. Dans c<strong>et</strong>te région <strong>de</strong> Transylvanie, les NF attestés au XVIII esiècle sont fréquemment issus <strong>de</strong> <strong>noms</strong> <strong>de</strong> métiers : agriculture, élevage <strong>et</strong> artisanat. [82-93]“Evoluţia sistemului antroponimic în Transilvania”. L’auteur présente un historique <strong>de</strong>s systèmesanthroponymiques roumains, qu’elle illustre par l’analyse d’un registre <strong>de</strong> recensement pour troisdistricts <strong>de</strong> Transylvanie, en 1721. [94-107] “Originea numelor <strong>de</strong> localităţi <strong>de</strong> pe cursul superioral Crişului Alb (ju<strong>de</strong>ţul Hunedoara)”. Dans la vallée supérieure du Crişul Alb, en Transylvanie, les<strong>noms</strong> <strong>de</strong>s villages sont pour la plupart roumains plutôt que slaves ; certains ont été traduits enhongrois dès la fin du Moyen Âge, puis rétablis dans leur langue originelle, d’autres ont ététranscrits avec la graphie <strong>et</strong> la syntaxe hongroise. [108-123] “Dictionnaire historique <strong>de</strong>l’anthroponymie romane. Patronymica Romanica (PatRom). Volume II/1. L’homme <strong>et</strong> les partiesdu corps humain (première partie)”. L’auteur relit ce volume, publié en 2004, à la lumière <strong>de</strong> <strong>ses</strong>connaissances en roumain : certains NF roumains attribués à un étymon lexical relèvent <strong>de</strong> latoponymie ou <strong>de</strong> l’anthroponymie roumaines ; ce type d’erreurs étymologiques a déjà été relevépour les domaines français <strong>et</strong> italien. L’auteur achève son ouvrage par une liste d’abréviations[124], une bibliographie bien fournie [125-138] <strong>et</strong> un résumé en français [139-154].Un ouvrage <strong>de</strong> bon aloi qui nourrit la réflexion <strong>de</strong>s lecteurs roumains autant que panromans<strong>et</strong> laisse présager une suite <strong>de</strong> semblables monographies. <strong>La</strong> variété <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s traités perm<strong>et</strong> àl’auteur <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> bons exemples du nécessaire comparatisme <strong>et</strong> d’une vision globale du nompropre, bien éloignée <strong>de</strong>s sentiers battus par la linguistique théorique.Pierre-Henri BILLY30

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