Nouvelle Revue d’Onomastique n° 49-50 – 2008Je tiens à signaler que dans le Nomenclàtor n’a pas été oubliée la région nomméeFenolledès/ Fenouilledès, <strong>ses</strong> <strong>noms</strong> <strong>de</strong> communes faisant l’obj<strong>et</strong> d’un intéressantcomplément [111-121 <strong>et</strong> in<strong>de</strong>x p. 129-130] : c<strong>et</strong>te disposition tient au fait que dans le parlervernaculaire <strong>de</strong> la zone en question, le voisinage <strong>de</strong> l’occitan <strong>et</strong> du catalan donne lieu à <strong>de</strong>ssituations <strong>de</strong> diglossie plus ou moins accentuées. Sont ainsi pri<strong>ses</strong> en compte trente-six localités àpropos <strong>de</strong>squelles sont apportées d’intéressantes indications <strong>et</strong> dont le nom apparaît dans sa formegraphique normalisée occitane <strong>et</strong> catalane, p. ex. Prats <strong>de</strong> Sornian (occ.) / Prats <strong>de</strong> Sornià (cat.) /Prats-<strong>de</strong>-Sournia (graphie française officielle).Je dois aussi faire état <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong> ceux qui ont participé à l’élaboration <strong>de</strong> l’ouvrage :leurs <strong>noms</strong> apparaissent dans une discrète note au bas <strong>de</strong> la p. 13. Signalons aussi que sapublication a coïncidé avec le centième anniversaire <strong>de</strong> la fondation <strong>de</strong> l’Institut d’EstudisCatalans. Il serait excessif <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Nomenclàtor toponímic <strong>de</strong> la Catalunya <strong>de</strong>l Nord cequ’il n’a pas vocation à donner : adressé à un public plus vaste que celui <strong>de</strong>s cercles savant, il a lemérite d’attirer l’attention sur l’existence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te composante du patrimoine culturel qu’est latoponymie. Celle-ci, si elle doit être étudiée, est avant tout un bien commun comme l’est la languequi la porte. C<strong>et</strong>te idée, dans toute sa simplicité, ne peut qu’inciter à se féliciter <strong>de</strong> la venue àl’existence du livre dont il est question dans ce qui précè<strong>de</strong> : son respect du linguistique sousplusieurs <strong>de</strong> <strong>ses</strong> aspects en témoigne.Xavier RAVIERDONATI, Bruno/VASSERE, Stefano. 2006. Repertorio toponomastico ticinese. I nomidi luogo <strong>de</strong>i comuni <strong>de</strong>l cantone Ticino. Broglio. Bellinzona : Archivio di StatoBellinzona. 271 p., 3 cartes h. t.<strong>La</strong> commune <strong>de</strong> Broglio, étendue, est aujourd’hui agrégée dans le vaste territoire <strong>de</strong> lanouvelle commune <strong>de</strong> <strong>La</strong>vizzara : pays très montagneux du nord du Tessin, oscillant entre 650 <strong>et</strong>2735 m. Le livre commence par plusieurs p<strong>et</strong>ites étu<strong>de</strong>s, dont une <strong>de</strong> Daniele ZOPPI sur les <strong>noms</strong><strong>de</strong> famille <strong>et</strong> l’émigration [35-39]. De nombreu<strong>ses</strong> familles ont abandonné la pauvr<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s <strong>lieux</strong> aucours du XIX e siècle, laissant le soin à une seule famille <strong>de</strong> peupler les trois quarts du village. <strong>La</strong>bibliographie court <strong>de</strong>s pages 51 à 58. [65] i Acèss désigne ici le chemin <strong>de</strong> procession qui part <strong>de</strong>l’église paroissiale. [69] L’intérêt sociologique <strong>de</strong> la microtoponymie est ici confirmé : la maisonqui appartint, jusque dans l’Entre-Deux-Guerres, à la famille DONATI, puis à Giuseppe TONINIqui l’a transformée en bureau postal dont il était l’agent, est appelée aujourd’hui <strong>de</strong> trois <strong>noms</strong> : laC’a di Donèd, la C’a du Pèpp dala Pòsta, la Pòsta. En 1936, elle n’était que la casa eredi Donati.[71] Ici, les génériques dialectaux se mêlent aux italiens pour désigner le même type <strong>de</strong>bâtiment, en l’occurrence l’étable : al Técc du Barnardígn, la Stála di Pomíta. [74] Une <strong>de</strong>s ruesdu village a été baptisée par les jeunes la Banofstrásse, du nom <strong>de</strong> la célèbre avenue zurichoise.[88] la Rónsgia, autrefois graphié Rongia en 1598, Roggia en 1904, désigne un lieu dans lequel s<strong>et</strong>rouvait un bief <strong>de</strong> moulin, dit aujourd’hui ròngia ou roogia en dialecte. [99] il Sasso <strong>de</strong>i Gerbidésigne un lieu attesté en 1865, non localisé aujourd’hui ; son déterminant repose sur un motdialectal signifiant “terrain au soleil”. [102] la Lárasc est une formation récente pour désigner ungrand <strong>et</strong> ancien mélèze : alla <strong>La</strong>rice en 1865, <strong>de</strong>l <strong>La</strong>rice en 1942. Ce nom se trouve en cinqendroits sur la commune, preuve s’il en est qu’il est faux d’affirmer qu’un nom <strong>de</strong> lieu ne peut s<strong>et</strong>rouver qu’à un exemplaire sur un territoire délimité (paroisse ou commune). [104] la Gána tireson nom d’un prélt. *GANNA “moraine, terrain rocailleux”. [116] On peut supputer que c’est sonappartenance à la paroisse qui a valu son nom à la Pezza <strong>de</strong>l Santissimo ainsi nommée en 1888.36
Comptes rendus[118] al Casòtt dal’Áqua tire son nom d’un générique, casòtt, qui sert à désigner différentsédifices, le plus souvent <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille <strong>et</strong> éphémères, ici un bâtiment en béton pour abriter unemachinerie <strong>de</strong> pompage, mais ailleurs … <strong>de</strong>s lupanars. [126] la Strada Vegia est l’adaptationgraphique d’un odonyme qui n’est plus attesté <strong>de</strong>puis 1700 (Strada Vecchia) <strong>et</strong> désignait alors unvieux chemin, déjà ainsi nommé en 1598 ; seules quelques traces subsistent, mais l’abandon <strong>de</strong>son usage a entraîné l’abandon <strong>de</strong> son nom. [131] i Löit, appelé Loïta en 1914 est issu <strong>de</strong> *LOKETU,pour désigner un p<strong>et</strong>it terrain en pente. [163] al Croadásc est un collectif formé sur le nom dusapin blanc, cròat. [179] al Tául est un somm<strong>et</strong> arrondi <strong>et</strong> légèrement allongé ; al Taulign est unsomm<strong>et</strong> voisin, p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> plan. Les <strong>de</strong>ux <strong>noms</strong> sont issus <strong>de</strong> l’appellatif tàul “table”. [183] alPilástro est le nom d’un éperon rocheux à la confluence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ruisseaux. [186] al Córt C’ücc’est un syntagme dont le déterminant est le celt. *KUKKA, pour désigner la cime arrondie ; déjà CortCucco en 1700. [192] al <strong>La</strong>vónc désigne un lac éphémère d’altitu<strong>de</strong> : son nom est issu <strong>de</strong> lat. LACU“lac” + -UNCULU. [196] al Zücar est le nom d’un somm<strong>et</strong> du territoire, dit motto <strong>de</strong>l Zucchero en1855. Sa forme triangulaire lui a valu ce nom dont on connaît l’équivalent français sous la formePain <strong>de</strong> sucre. [214-215] <strong>La</strong> même forme triangulaire vaut à <strong>de</strong>ux autres somm<strong>et</strong>s, proches l’un <strong>de</strong>l’autre, d’être appelés al Triangolígn <strong>et</strong> al Triangolómm : ce <strong>de</strong>rnier est aussi connu sous le nom<strong>de</strong> al Zücar <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Broglio, <strong>de</strong> Sass Ross <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Verzascha. Unin<strong>de</strong>x alphabétique <strong>de</strong>s toponymes clôt le volume [235-250].Pierre-Henri BILLYSCHWARZ-AMMANN, Cornelia. 2007. Repertorio toponomastico ticinese. I nomi diluogo <strong>de</strong>i comuni <strong>de</strong>l cantone Ticino. Ronco sopra Ascona. Bellinzona : Archivio di StatoBellinzona, 235 p., 3 cartes h. t.<strong>La</strong> commune <strong>de</strong> Ronco sopra Ascona est située sur le <strong>La</strong>c Majeur, tout proche <strong>de</strong> la frontièreitalienne, rive droite. Son territoire est acci<strong>de</strong>nté, jusqu’à près <strong>de</strong> 1300 m. d’altitu<strong>de</strong>, aux troisquarts boisé. <strong>La</strong> bibliographie court <strong>de</strong>s pages 35 à 43. Les p. 24-27 sont consacrées aux sur<strong>noms</strong>propres aux familles <strong>de</strong> la commune ; certains se r<strong>et</strong>rouvent dans <strong>de</strong>s communes voisines, d’autresconcernent <strong>de</strong>s familles désormais disparues. De quelques sur<strong>noms</strong> les habitants ont oublié le nom<strong>de</strong> famille correspondant ; une seule famille, aisée <strong>et</strong> cultivée, semble ne jamais avoir reçu <strong>de</strong>surnom [27]. [58] Barchétt est le terme dialectal employé pour désigner ces nombreux passagescouverts qui caractérisent les rues du bourg <strong>de</strong> Ronco. [83] Une maison <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille estsurnommée el Vaticáno ; son nom habituel est la Ca di Bitt, du surnom d’un ancien propriétaire.[84] la Venásca est un vallon abrupt dont le nom fait l’obj<strong>et</strong> d’une étymologie populaire : ce seraitune zone <strong>de</strong>… chasse ! [86] el Mónte Tábor tient son nom, comme la plupart <strong>de</strong> <strong>ses</strong> homonymes,d’un transfert du nom biblique. [90] Le cim<strong>et</strong>ière érigé au XIX e siècle est oralement appelé elCampsánt “champ saint”. [101] la Vóce <strong>de</strong>l Desèrto est le nom rare d’un ancien hôtel du début duXX e siècle. [113] in Barcón, qui désigne <strong>de</strong>s champs aujourd’hui, est attesté anciennement, dès1632. Il désignait à l’époque un grand abri pour les bêtes (ici les bovins) ; c’est en eff<strong>et</strong> unaugmentatif <strong>de</strong> barc(h) “abri”. [118] i Ganèll est un dérivé <strong>de</strong> gana “moraine” (< p.i.-e. GANDA).[122] le quartier el Pián Carinágh, transformé en zone pavillonnaire, porte le surnom <strong>de</strong> la NuòvaGermánia. [131] el Ciapón : nom <strong>de</strong> lieu, dérivé pour le peuple <strong>de</strong> ciápa “fesse”, pour l<strong>et</strong>oponymiste <strong>de</strong> ciápa “parcelle” ; pour le peuple, le lieu évoquerait la forme susdite. [140] elZúcher désigne, ici encore, une (p<strong>et</strong>ite) hauteur rocheuse. Les pages 167-203 sont consacrées à un<strong>et</strong>raduction alleman<strong>de</strong> d’une partie <strong>de</strong> l’introduction <strong>et</strong> d’un choix d’articles du dictionnair<strong>et</strong>oponymique. Certains toponymes sont traduits : leur choix mériterait à lui seul un article. <strong>La</strong>37
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