AQABA (Ayla)Célèbre pour ses fonds coralliens préservés et pour la richessede la vie aquatique qu’ils abritent, ce port de la mer Rougeétait, dans l’antiquité, le principal point de départ de produitsde la mer Rouge vers l’Extrême-Orient. Son musée abrite unebelle collection d’objets antiques provenant de la région,notamment des poteries et des pièces de monnaie.Il y a 5500 ans déjà, Aqaba jouait un rôle important dansl’économie de la région. La ville se trouvait en effet à la jonctiondes routes terrestres et maritimes reliant l’Asie, l’Afrique etl’Europe, une situation qu’elle occupe toujours de nos jours.Du fait de son importance vitale, la région recèle de nombreuxsites historiques à visiter, en particulier un bâtiment que l’onpense être la plus ancienne église jamais construite.Les ruines de ce qui est sans doute laplus ancienne église au monde.26
La longue histoire d’Aqaba remonte aux tempspré-bibliques, à l’époque où la ville s’appelait Ayla.mont Sinaï. Nous savons également que l’architecte chargé de laconstruction du monastère du mont Sinaï au milieu du VIèmesiècle était Stephanos d’Ayla.La longue histoire d’Aqaba remonte aux temps pré-bibliques, àl’époque où la ville s’appelait Ayla. D’après l’Ancien Testament, leRoi Salomon fit édifier une base navale à Ezion Geber, prise à tortpour le site Edomite de Tell Al-Khaliefeh, près de la frontière nordde la ville d’Aqaba moderne.Certains documents suggèrent qu’Ayla (aussi écrite avec d’autresorthographes comme Aila, Ailana, Leena et Eilath) fut fondée pardes Nabatéens. En l’an 106 après Jésus-Christ, l’Empereur romainTrajan annexa le royaume Nabatéen et l’inclut dans la Provinced’Arabie nouvellement créée. Ce même empereur fit construire laVia Nova Trajana qui s’étendait d’Aila jusqu’à Bostra dans le sudde la Syrie.A la fin du IIIème siècle de notre ère, la Légion X Fretensis, qui étaitjusqu’alors basée à Jérusalem, fut transférée à Aila et y établit sagarnison. Pendant la période byzantine, lorsque le Christianismefut proclamé religion d’Etat de l’Empire Romain d’Orient, la villedevint un lieu d’escale important pour les pèlerins se rendant auLa domination musulmane à Ayla commença en 630 de notreère lorsque l’évêque « Yohanna bin Ru’bah » conclut un traité depaix avec le Prophète Mohamed. L’une des clauses de ce traité depaix garantissait aux habitants de la ville d’Ayla « une protectionpour leurs navires et caravanes sur mer comme sur terre ».Ceci témoigne du rôle important constamment joué par lecommerce dans l’économie de la cité, et ce jusqu’à l’aube dela conquête musulmane.Deux décennies plus tard, les musulmans fondèrentune nouvelle ville fortifiée qui prospéra du milieudu VIIème siècle jusqu’au début du XIIèmesiècle. Des fouilles réalisées au centre d’Aqaba,à proximité de la plage, ont permis de mettre àjour une ville entourée d’une enceinte de 165 x140 mètres. Cette enceinte était composée d’unesérie de tours en forme de U et n’était percée que d’une seuleporte en son centre. Le point d’intersection était marqué parun tétrapyle (une arche quadruple) qui, dans la seconde moitiédu Xème siècle, devient la résidence d’un riche marchand. Lequadrant était occupé par une mosquée hypostyle.Lorsque Baudouin Ier, Roi du Royaume latin de Jérusalem,arriva à Ayla en 1116 après Jésus-Christ, ses habitants étaienttrop faibles pour opposer une résistance digne de ce nom et, aucours du XIIème siècle, la ville fortifiée fut abandonnée alorsqu’une nouvelle implantation s’établissait plus au sud, près dufort mamelouk actuel.LE SAVIEZ-VOUS?Le fort mamelouk situé àl’extrémité de la corniched’Aqaba fut pris aux Ottomansen 1916 par T.E. Lawrence,mieux connu sous le nom deLawrence d’Arabie, au coursde ce qui fut l’une des victoiresles plus spectaculairesde la Révolte Arabe.Lawrence et lesArabes firent unlarge détour dansle désert et arrivèrentà Aqabapar l’arrière. La garnisonturque, prisepar surprise, capitularapidementLe fort mamelouk d’Aqaba.Figurine en bronze provenant du Musée Archéologiqued’Aqaba.27