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Corpus Vitrearum - Centre André Chastel

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lundi 3 juilletRésumés des communicationsFig. 2 Expérimentation de la coupe au fer chaud.entre la fin du XIII e siècle et le XVI e siècle.Antoinede Pise accorde une place importante à la coupedu verre plat, décrivant deux techniques complémentaires,lacoupe à la pierre dure (de la plus rare- le diamant, à la plus commune - le silex) et lacoupe au fer chaud. Presque toutes les pierresdures citées conviennent à la coupe du verre.Quant au fer chaud, son utilisation expérimentalea révélé des propriétés particulières qui permettentde comprendre comment ont pu être réaliséescertaines coupes complexes, quasi impossiblesavec un diamant (Fig. 2). La descriptionconjointe, dans le traité, des deux procédés prouveaussi deux choses : d’une part qu’il n’est pasimpossible que la pierre dure ait pu trouver unusage très précoce, puisqu’un simple silex peutconvenir, d’autre part que les deux techniques decoupe ont pu être utilisées simultanément, auMoyen Âge ou à la Renaissance.D’autres techniques ont été testées, comme la fabricationd’un moule à plombs en pierre et lecoulage des plombs, la composition des souduresou encore la gravure à l’acide des verres rougestestée sur des fragments de verres anciens, type degravure qui est reconnaissable sur le vitraild’Antoine à Florence, ce qui permet de repousserla date d’apparition de cette technique antérieurementà 1395 (Fig. 3). En ce qui concerne la gravure,comme nos collègues allemands qui en firent l’expérimentationil y a quelques années 10 , nous avonsréussi avec certains verres et échoué avec d’autres,ce qui nous a conduit à entreprendre l’analysephysico-chimique des échantillons pour mieuxcomprendre les phénomènes.Nous avons également construit un four de cuissonen grès et terre, après avoir mis au point la terreréfractaire avec les ingrédients cités dans le traité.Puis nous avons réalisé une cuisson de verrespeints en respectant scrupuleusement les instructionsd’Antoine quant à la façon de conduire lefeu et de mener la cuisson (Fig. 4). En mesurant àl’aide d’un pyromètre la température à l’intérieurde la poêle contenant les verres peints, nousavons constaté que la courbe des températurescorrespondait à peu près à celle d’une cuissonidéale dans un four moderne.Ainsi, au terme de cette expérimentation, biendes préjugés semblent voler en éclats. Le traitédécrit bien les techniques pratiquées à la fin duXIV e siècle et faire un vitrail en suivant strictementles recettes d’Antoine de Pise est tout à faitpossible, y compris construire un four et menerune cuisson. En outre, puisque nous avons lachance qu’une de ses œuvres soit conservée,nous pouvons affirmer qu’il était un excellentpeintre verrier comme le montrent les qualitésdu vitrail qu’il réalisa pour le Duomo de Florence.14

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