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Corpus Vitrearum - Centre André Chastel

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mercredi 5 juilletRésumés des communicationsSilvia SilvestriTradition et innovationdans les traités italiens du XIX e siècleFig. 1 Bologne, San Petronio : Vierge à l’Enfant avec anges et saints,par G. Bertini ; 1860.Même si cela ne semble pas un avis très répanduparmi les chercheurs, il est vrai qu’au XIX e siècle onproduisit en Italie comme dans le reste de l’Europeune vaste gamme de vitraux,se distinguant entre euxpar le style, la technique et l’iconographie. La redécouvertedes sources anciennes est à l’origine de lanaissance de ces œuvres et de la parution de textessur l’histoire des vitraux. Comme il arrive souventdans l’historiographie italienne, le lieu d’origine desécrivains a influencé les auteurs des ouvrages modernes,déterminantainsi la persistance des traditionslocales et l’opposition entre différentes écoles artistiques.Il faudra donc connaître la « géographie artistique »italienne pour repérer les centres où se développentle débat et la production de la peinture sur verre auXIX e siècle. Le renouveau du vitrail est parti duNord de l’Italie, des régions, ou plutôt des étatsantérieurs à son Unité, les plus proches, géographiquementet culturellement, des nationsfrontalières : la France et l’Autriche, cette dernièrepossédant politiquement la Lombardie et la Vénétie.Ces pays sont, dès le début du siècle, les principauxacteurs de l’évolution de la peinture sur verre et ilsdeviennent un point de repère pour ceux qui enItalie se préparent à entreprendre le même parcours.Les articles publiés en 1826 et 1828 à Milan,centre de la presse historique et technologique, rapportentles prix du gouvernement autrichienassignés à la société de Giovanni Bertini et de LuigiBrenta,la seule à l’époque à pratiquer la peinture surverre sur commande de l’aristocratie lombarde, envue d’achever et de restaurer les vitraux de la cathédralede Milan. C’est dans ces années-là que naîtl’atelier de peinture sur verre à la Manufacture royalede Sèvres, dirigé par le chimiste AlexandreBrongniart. L’événement de la fondation, ainsi que lemémoire concernant la peinture sur verre lu parBrongniart à l’Académie en 1828 sont évoqués dansdeux articles très denses publiés en Italie en 1832 et1834 : le premier consiste en un compte-rendu del’Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre deEustache-Hyacinthe Langlois, le second, signé parAchille Mauri, peut être considéré comme la premièrehistoire de la peinture sur verre parue enItalie.On peut remarquer combien est forte,chez lesdeux auteurs, la conviction que les techniques de lapeinture sur verre n’étaient oubliées ni en Italie ni enEurope,alors que le mémoire de Brongniart et toutela critique française, sauf, évidemment, Lenoir, sefondent sur l’affirmation contraire.L’idée du lien avecla tradition technique antérieure aux évolutions« modernes » françaises, en particulier celles deSèvres, se retrouve aussi dans un manuscrit attribuéà Giovanni Bertini et joint aux archives de la restaurationdes vitraux de la basilique Saint-François àAssise. Dans ce petit texte il est dit que « l’Italie, laFrance et les Pays-Bas regorgent de tableaux peintssur verre » et que l’art du verre était « assoupidepuis longtemps », jusqu’au moment où il s’estréveillé en ayant acquis la perfection de dessin de lapeinture contemporaine. L’ atelier de Sèvres, visité« très fréquemment » par l’auteur du manuscrit, est42

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