Notruf_4_2016

français ‹Rédaction ›
Sur cet état de fait, nous avons alors formé un petit groupe au
sein de la police afin de nous concerter sur les conséquences précises
de ce décret. Nous avons rapide
ment pris conscience qu’il ne suffisait pas de répartir les titres et
les rôles… Non, nous devions définir précisément les processus
de gestion des évènements, attribuer les différents rôles, compétences
et tâches, et enfin former le personnel en conséquence.
Aussitôt dit, aussitôt fait… En l’espace de quelques mois,
nous sommes parvenus à définir les modes opératoires de gestion
des évènements et à former immédiatement le corps de police
du canton de Berne à ces processus.
FORMATION D’UN NOYAU CANTONAL
Pour organiser et finalement faire entériner la formation commune
à la conduite, nous avons créé dans le canton de Berne un
noyau encore en activité aujourd’hui.
Ce noyau est composé de représentants de l’Organe de
conduite cantonale (OCC), de la police cantonale, de l’assurance-bâtiment
pour les sapeurs-pompiers, de la direction
de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP), et d’un
organisme de sauvetage pour les services sanitaires, de l’Office
cantonal pour la protection civile et militaire (OSSM) pour la
Carte de poche représentant les tâches, les compétences et les responsabilités lors de la gestion des évènements
Le premier pas est toujours le plus difficile, et il en fut ainsi.
Les portes ne nous furent pas toujours ouvertes. Qu’est-ce que
cela veut dire? N’avons-nous pas bien travaillé jusqu’ici?
On réinvente le «flicage»? Nous avons dû nous entendre dire de
tels propos, et bien pire encore. Imperturbables et convaincus de
la cause, nous poursuivîmes la formation.
Une fois que la partie théorique des modes opératoires était
dispensée, il convenait de la mettre en pratique. Il ne fallait naturellement
pas se contenter d’informer la police sur ces modes
opératoires et ces processus, les organisations partenaires devaient
également les connaître et apprendre à les appliquer.
Nous avons commencé par dispenser les nouveaux modes
opératoires de gestion des évènements dans les formations des
cadres de la police. Il s’en suivit quelques «déclics» qui nous
donnèrent le moral. Le constat que le «flicage» n’avait pas été
réinventé, mais au contraire que des responsabilités, des structures
et des processus harmonisés avaient été créés, nous permit
de franchir un premier palier important.
En revanche, nous ne savions pas encore précisément comment
les transmettre aux organisations partenaires.
protection civile, et du care team du canton de Berne.
Ce noyau conseille et entérine les principes de la formation
commune à la conduite, ou élabore les demandes correspondantes
à l’attention du niveau de commandement suprême du canton
de Berne.
UNE LANGUE HARMONISÉE - DES PRINCIPES HARMONISÉS
Pour pouvoir collaborer efficacement lors d’un évènement, qu’il
soit de petite ou de grande ampleur, tous les acteurs doivent parler
le même langage. On entend naturellement par là le rythme
de commandement et les modes opératoires de conduite. Pour
ce faire, nous avons décidé dans le canton de Berne d’appliquer
lors d’évènements majeurs la «conduite dans l’évènement policier»
(FIP) en tant que base.
Nous utilisons encore dans le canton de Berne les mêmes
documents de commandement, tels que les affiches de commandement,
le formulaire de saisie des incidents, et le rapport
de concertation, de coordination et final. Cela permet de trouver
des arrangements simples et d’éviter les malentendus.
23