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FOCUS<br />
« Logan »,<br />
de James Mangold.<br />
catalogue, montre son immense savoir-faire technique (le film<br />
est une splendeur visuelle) et son sens inouï du casting : outre<br />
Emma Watson en Belle, c’est Dan Stevens qui se glisse dans<br />
le double rôle du prince charmant et celui de la bête féroce. <strong>Le</strong><br />
comédien (vu dans la série Downton Abbey) promet d’apporter<br />
à la Bête son sens de la folie si particulier (il interprétait un<br />
militaire aussi psychopathe que charmant dans le génial thriller<br />
sanglant The Guest). Si La Belle et la Bête est l’adaptation<br />
d’un classique issu du folklore moderne, Ghost in the Shell<br />
concerne un autre type de monstre : les cyborgs. À l’origine, il<br />
s’agit d’un manga de Masamune Shirow publié en 1989, qui<br />
connaît une notoriété mondiale grâce à la version animée qu’en<br />
fait le réalisateur Mamoru Oshii en 1995. <strong>Le</strong> film ne sortira en<br />
France qu’en 1997, accompagné d’un commentaire élogieux<br />
de James Cameron qui juge le film « visionnaire ».<br />
Tokyo 2029<br />
Nous sommes en 2029, dans un Tokyo hyperconnecté où la<br />
section 9 lutte contre les espions industriels et les terroristes<br />
grâce à leurs corps cybernétiques. <strong>Le</strong> Major est un cyborg à<br />
l’esprit humain – ou bien est-ce une femme à corps de cyborg<br />
? – experte en combat qui va affronter le Marionnettiste,<br />
un pirate informatique aux buts bien mystérieux. La suite de<br />
Ghost in the Shell, Ghost in the Shell 2 : Innocence, également<br />
signée Mamoru Oshii, sort en 2004 et est sélectionnée en<br />
compétition au Festival de Cannes. Visuellement hallucinants,<br />
ces longs métrages sont des chefs-d’œuvre de la science-fiction<br />
et du cinéma, qui illustrent une profonde réflexion sur le<br />
devenir de l’humanité de plus en plus connectée, dans un futur<br />
qui n’est qu’un miroir à peine exagéré de notre présent. Pour<br />
le remake américain, les studios ont fait appel à un duo de<br />
choc : Scarlett Johansson dans la peau du Major (continuant<br />
ainsi son travail sur son corps de superstar féminine entamé<br />
depuis Under the Skin) et Rupert Sanders (Blanche-Neige et<br />
le Chasseur, en 2012) à la réalisation.<br />
Comme on parle de métal sous la peau, il ne faudrait surtout<br />
pas oublier Logan, réalisé par James Mangold (Wolverine : <strong>Le</strong><br />
Combat de l’Immortel), ou l’adieu de Hugh Jackman à la franchise<br />
X-Men. Il s’agit en effet de son dernier rôle en Wolverine,<br />
le mutant griffu, rôle qui l’a transformé en superstar il y a dixsept<br />
ans (le premier X-Men remonte à 2000). Dans Wolverine<br />
: <strong>Le</strong> Combat de l’Immortel, Logan partait au Japon pour essayer<br />
de se débarrasser de son pouvoir de régénération qui lui<br />
pesait comme une malédiction. Et il affrontait des hordes de<br />
ninjas au passage. Cette fois, fini les ninjas et les complots<br />
planétaires : Logan se déroule dans une Amérique du futur,<br />
au cœur d’un désert vaguement post-apocalyptique. <strong>Le</strong> héros<br />
mutant escorte X-23, une petite fille dotée des mêmes pouvoirs<br />
– et de la même rage – que lui, et poursuivie par un être<br />
mi-homme mi-cyborg à la tête d’une bande de tueurs. C’est<br />
surtout l’occasion pour Hugh Jackman d’enterrer un rôle qui<br />
l’a certes rendu internationalement célèbre mais qui l’a aussi<br />
profondément changé physiquement et mentalement. Histoire<br />
de nous rappeler que les monstres, fondamentalement, nous<br />
interrogent sur nous-mêmes, notre nature et nos instincts, et<br />
ne sont pas là que pour nous vendre du pop-corn.<br />
14<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ