Sharn, La Cité des Tours

Pic d'Espérance du haut Dura, avec sa salle debànque{et
ses portions généreuses.
Pour finir, comme dans beaucoup de ville du Khorvaire,
la maison Ghallanda vend des festins des héros aux
personnes qui en ont les moyens. Les Ghallanda n'ont pas
une forte présence dans Sharn. Contrairement à d'autres
villes de l'est où ces fêtes ont lieu chaque semaine, à
Sharn elles sont au plus mensuelles. Elles tournent entre
trois endroits : dans l'enclave de la maison aux Tours
des Dragons dans le central moyen, dans le gigantesque
hall-auberge Ghallanda du Bas Panorama dans le Dura
médian ou dans le marché à ciel ouvert de Petites'plaines
dans le Menthis médian.
On peut aussi manger dans les clubs privés (voir la
rubrique Compagnie, page 14).
Un tour au bar
Les rues de Sharn sont parsemées d'auberges et de tavernes.
Elles se ressemblent pour la plupart, et ont pour
seule originalité leur nom. Les autres, celles qui offrent
des services uniques ou captent une clientèle particulière,
sont :rrie'ntionnées dans la description de leur district.
Traditionnellement, beaucoup d'aventuriers passent
dans une taverne pour se reposer entre deux aventures
ou pour rencontrer leur prochain employeur. Les PJ
peuvent préférer passer d'un établissement à l'autre,
sans jamais se fixer. Pourtant, il y a un certain nombre
d'avantages à faire partie des habitués.
Quand un personnage vient régulièrement dans la
même taverne, il s'y fait des amis et finit par connaître
la faune locale. Il bénéficie donc d'un bonus de circonstances
de +2 sur les jets de Renseignements et de
Connaissances (folklore local) joués dans le district de la
taverne, ainsi qu'un bonus de circonstances de +3 sur les
tests de Diplomatie et Psychologie joués contre d'autres
habitués de son bar.
Le choix d'une taverne entre en compte dans l' impression
qu'il donne aux gens et dans le type de travaux qui
lui sont confiés. Un groupe qui boit au bas Dura a plus de
chances de rencontrer des pickpockets à la recherche de
partenaires qu'un ambassadeur aundairien. À l'inverse,
les Tours des Dragons sont un bon endroit pour les groupes
qui souhaitent se mêler aux intrigues des maisons à
dracogramme.
Les PJ n'ont pas à dépenser tout leur or au même
endroit. Ils peuvent boire chez Moraggan une nuit, et
chez Shamûkar la suivante. Mais ils ne seront jamais
considérés comme des habitués que d'une seule taverne et
le MD est libre de leur retirer leurs avantages s'il estime
qu' ils n'y passent pas assez de temps.
DISTRACTIONS
Que l'on souhaite simplement passer une bonne soirée
en ville ou que l'on veuille voir le spectacle d'un artistè de
grande renommée, Sharn est un endroit idéal où chaque
nuit est plus folle que la précédente. Le plus gros de l'activité
artistique est concentrée sur le plateau Menthis,
un quartier où, depuis le sommet des tours jusqu'aux
Entrailles,:l'ori pèrid'~musei: depuis le coucher d~iO}.eJltLù
jusqu'à so!l.lever. " . -· _ _ · .. · _- -· .·'
Le district des Torchères dans le ba~ Menthis pr9pose:
les distractions les plus économiques,·mêmè si ell~sn'ât-·
teignent pas le degré de sophistication des ar:~o.!ldisseme~ts
supérieurs. Il tientson:nom du Théâtre auxÊHxTorches,
une institution locale. Les spectacles, musiq~e et coméài'ë,­
y sont paillards, et la salle est pleine à craquer et enfumée.
Le prix modeste de l'entrée, combiné à la nature des.r~pré~; ~
sentations, lui assure une salle pleine chaque soir.. -.
Chez Gailan, un restaurant des Torchères, a la réputation
d'attirer de nouveaux artistes pleins de promesses
sur scène, qu'ils soient musiciens, acteurs ou autre, et
qui finissent généralement sur les planches des strates
supérieures du plateau. La nourriture y est bonne sans
plus, et c'est le spectacle (inclus dans le prix) qui amène
la clientèle. Le propriétaire annonce depuis des années
qu'il recherche de meilleurs marmitons et souhaite installer
une cave à vin digne de ce nom, mais cela reste pour
l'instant un projet dans l'air.
De l'autre côté du plateau, dans le district du Cellier,
un nouveau théâtre fait concurrence aux Dix Torches
pour la première fois depuis des années. Appelé le Théâtre
de Diamant, il offre une grande scène et des sièges
confortables (du moins, comparé aux Dix Torches). Mais
son meilleur atout estl'auteur-maison, une jeune artiste
acharnée qui crée des pièces sophistiquées et dramatiques,
souvent des tragédies. Les pièces de Luca Syara ont
été remarquées jusqu'à haut central, et un passe-temps
populaire sur le plateau Menthis consiste à spéculer sur
quel théâtre haut de gamme se l'appropriera lorsque son
contrat avec le Diamant arrivera à son échéance.
Comme en toutes choses, les spectacles du Menthis
médian sont un cran au-dessus de ceux des niveaux
inférieurs, au sens propre comme au figuré. Le nom du
district des théâtres de l'arrondissement, les Tours Enfumées,
est en lui-même un commentaire ironique sur sa
position vis-à-vis des Torchères qui se trouvent juste en
dessous. Les artistes qui percent chez Gailan trouvent des
contrats dans d'autres établissements similaires de cette
strate : des cafés-théâtres comme le Troisième Tiers, le
Dragon du Feu Solaire, ou Chez Mizano Rupa, des salles
de spectacles comme Thovanic ou l'Atrium ou encore le
respectable Théâtre Classique.
Le milieu artistique des Tours Enfumées connaît
actuellement une période de controverses. Le Théâtre
Classique, le seul établissement majeur du district, ne
présente que des pièces du répertoire classique, peut-être
par volonté de se démarquer des Dix Torches et de leurs
semblables. Ces productions extrêmement traditionnelles
ne comprennent aucune pièce écrite depuis le début
de la Dernière Guerre. Nombreux sont ceux qui apprécient
ce choix, trouvant dans le noble héritage des Cinq
Nations la force et le réconfort nécessaires pour affronter
les conséquences de la guerre. D'autres préfèrent les
efforts des modernes, comme ceux de Luca Syara (dont
les pièces se font l'écho de problèmes tout à fait contemporains),
qui se jouent dans d'autres districts.