32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> scène sonore, l’espace entre nos oreilles est rempli avec un très beau respect des plans <strong>et</strong> placement des instruments. L’aigu, sans être aussi soyeux que le Sugden HA4, est fin <strong>et</strong> bien piqué. Il a une droiture qui fera plaisir à tous ceux qui recherchent la neutralité avant toute chose. Bien entendu comparativement à des amplis qui comprennent une section tubes, le Bryston BHA-1 fait moins dans la suavité, mais il a pour lui des qualités de clarté sans en rajouter trop. Et en plus, les fréquences graves sont parfaitement tendues. De ce côté, il saura tenir un casque même s’il a une impédance haute ou une basse quelque peu boursoufflée, il saura en eff<strong>et</strong> lui offrir un bas du spectre tendu <strong>et</strong> parfaitement articulé. Le médium semble un peu moins fleuri qu’avec le Sugden HA4 ou encore l’Audio Technica AT-HA5050H, mais celui du Bryston BHA-1 se démarque par une très belle transparence qui fait apparaitre tous les plans sonores, tous les p<strong>et</strong>its sons de réverbération des enregistrements. Sur le morceau «A Way With Words» du dernier disque de Robert Plants, «Carry Fire», l’organisation de la scène sonore est parfaite avec sa voix bien en avant <strong>et</strong> très détaillée. Toutes les infimes sonorités de violons, d’un orgue au son ancien, comme les notes de percussions vraiment situées en arrièreplan sont parfaitement perceptibles, à leurs justes places <strong>et</strong> intensités. Nous sentons l’architecture de la prise de son <strong>et</strong> du mixage avec un grave ferme <strong>et</strong> parfaitement tendu. En passant au disque d’Omar Sosa, «Eggun», la clarté sans colorations rajoutées de c<strong>et</strong> ampli ne fait plus aucun doute. Non seulement il installe un univers sonore très doit, mais il sait aussi être rapide <strong>et</strong> vif notamment sur la frappe du batteur sur ses fûts. Toutes les autres percussions, comme des congas, viennent accompagner à droite comme à gauche Paolo Fresu à la tromp<strong>et</strong>te dont le son n’est pas sans nous faire penser à certaines sonorités de Miles Davis jouant avec Coltrane comme dans «King Of Blue». Sur l’œuvre de Handel, «Ode For St. Cecilia’s Day», on note tout de suite, en comparaison avec d’autres amplis casque, que le violon du début est un peu moins boisé, mais qu’il bénéficie d’une aération <strong>mag</strong>nifique. C’est un peu plus raide, moins romantique ou flatteur, mais on gagne en réalisme <strong>et</strong> en crédibilité. L’orchestre de chambre est parfaitement contenu dans l’espace sonore sans qu’aucune confusion ni désorganisation des plans sonores ne se fasse entendre. Les différents rangs d’instruments sont respectés à la l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> l’on respire vraiment à l’écoute de c<strong>et</strong>te œuvre. Conclusion Le son de c<strong>et</strong> ampli casque lui ressemble, comme il ressemble aux autres productions de ce fabricant canadien. Les ingénieurs de la marque ne sont manifestement pas pour faire dans le romantisme, mais au contraire préfèrent laisser passer le message sonore dans sa simplicité, mais aussi dans sa force. Le Bryston BHA-1 saura convaincre les mélomanes en recherche de véracité sonore, ceux qui ne souhaitent tomber sous le charme d’un appareil pour le regr<strong>et</strong>ter quelque temps après. C<strong>et</strong>te droiture laisse un large champ d’expression, car toutes les différences entre les <strong>casques</strong> comme la qualité des enregistrements sont mises en lumière.
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