Anton Ocvirk | Monografija copy
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Résumé<br />
canne. Avec une infinie volonté, et en dépit d’interruptions occasionnelles, il<br />
poursuivit les travaux en cours sans réduire leur ampleur, mais à un rythme<br />
moins soutenu et sans avoir la possibilité, comme avant la guerre, de se rendre<br />
à l’étranger pour rencontrer les grands comparatistes européens. C’est à<br />
cette époque que se forma un successeur particulièrement marquant, Dušan<br />
Pirjevec, qui, alors qu’il n’était encore que son assistant, l’aida à surmonter<br />
la crise. Une fois habilité, ce jeune comparatiste enseigna comme professeur<br />
aux côtés d’<strong>Ocvirk</strong>, ouvrant aux nouvelles générations d’étudiants<br />
des perspectives d’étude de la littérature différentes. Après lui, quatre enseignants<br />
vinrent renforcer le département de littérature comparée. De même<br />
que Dušan Pirjevec, ces derniers collaborèrent aux autres projets collectifs<br />
dirigés par <strong>Anton</strong> <strong>Ocvirk</strong>.<br />
* * *<br />
Le plus ambitieux de ces projets – et celui qui perdurera le plus longtemps<br />
– fut la direction de l’éminente collection intitulée « Les œuvres complètes<br />
des poètes et écrivains slovènes » (« Zbrana dela slovenskih pesnikov in pisateljev<br />
»), constituée de volumes de facture identique proposant les œuvres<br />
des auteurs classiques de la littérature slovène des XVIII e , XIX e et XX e siècles.<br />
Notons que la nécessité de concevoir des éditions de ce type – inexistantes<br />
jusqu’alors – avait déjà été formulées par Ivan Prijatelj, le professeur d’<strong>Anton</strong><br />
<strong>Ocvirk</strong>, dans les œuvres complètes de plusieurs prosateurs slovènes du<br />
XIX e siècle qu’il s’était chargé d’élaborer. Cependant, son idée s’était avérée<br />
irréalisable durant l’entre-deux-guerres. Après la seconde guerre mondiale,<br />
les éditions Državna založba Slovenije, établissement nouvellement fondé,<br />
inclut ce projet dans son programme d’activités, décidant qu’<strong>Anton</strong> <strong>Ocvirk</strong>,<br />
élève et successeur d’Ivan Prijatelj, en serait le directeur. En effet, ce dernier<br />
avait déjà fait ses preuves en tant que directeur de publication en élaborant<br />
les Actes Levstik (1933) et la revue Ljubljanski zvon (1934) ainsi que lors de la<br />
mise en forme de la longue monographie posthume d’Ivan Prijatelj conservée<br />
à l’état de manuscrit, Histoire culturelle et politique des Slovènes 1848–1895<br />
(Kulturna in politična zgodovina Slovencev 1848–1895 ; I–V, 1938–40). Comme<br />
l’idée d’une présentation collective de la littérature slovène conçue sur le<br />
modèle des éditions existant dans les autres littératures d’Europe occidentale<br />
et centrale ne lui était pas étrangère, il élabora rapidement de nouveaux<br />
cadres qui, adaptés aux circonstances et à la situation des études comparées<br />
slovènes, s’avérèrent bientôt réalisables et viables à long terme. En effet, en<br />
dépit de diverses difficultés et retards, la collection non seulement survécut<br />
au décès d’<strong>Anton</strong> <strong>Ocvirk</strong> en 1980, mais continue aujourd’hui encore,<br />
sous l’égide d’un nouveau directeur, l’académicien et ancien collaborateur<br />
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