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syndicom magazine No 4 - Rendez-nous notre temps

Le magazine syndicom aborde des thèmes syndicaux et politiques avec des explications de fond, sans oublier les domaines de la culture et du divertissement. Il entretient le dialogue au travers des médias sociaux et informe surles prestations, événements et offres de formation du syndicat et de ses organisations affiliées.

Le magazine syndicom aborde des thèmes syndicaux et politiques avec des explications de fond, sans oublier les domaines de la culture et du divertissement. Il entretient le dialogue au travers des médias sociaux et informe surles prestations, événements et offres de formation du syndicat
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26 Loisirs<br />

Suggestions<br />

Pour se défendre :<br />

se former et s’informer<br />

Lors de permanences syndicales ou<br />

d’inscriptions au chômage, <strong>nous</strong><br />

avons pu constater que trop de personnes<br />

méconnaissent leurs droits.<br />

Par exemple, le rôle et les limites<br />

des conventions collectives ne sont<br />

pas clairs pour tou·te·s. Il est parfois<br />

difficile de trouver les infos utiles<br />

dans un <strong>temps</strong> acceptable et de ne<br />

pas se laisser impressionner par le<br />

jargon juridique. Lors du séminaire<br />

des 4 et 5 juin, un avocat spécialiste<br />

du droit du travail traitera des sources<br />

(Code des obligations, loi sur le<br />

travail) et des rapports entre elles.<br />

Face à des discours politiques<br />

qui confinent trop souvent au mensonge<br />

et à une démagogie crasse, il<br />

est important d’avoir les clés pour<br />

décrypter le message, ainsi que des<br />

repères historiques. Voilà ce dont<br />

traitera le cours du 6 juin « Propagande<br />

politique – apprendre à déceler<br />

la manipulation ».<br />

Des CCT, fort bien. Mais comment<br />

les faire appliquer sur son lieu<br />

de travail ? Le 20 juin il sera question<br />

du rôle du syndicat et du partenariat<br />

social, ainsi que des limites<br />

dudit partenariat. Cas pratiques<br />

à l’appui, les participants apprendront<br />

à identifier les situations dans<br />

lesquelles il faut absolument faire<br />

appel à un syndicat.<br />

Inscription à ces trois cours :<br />

par my.<strong>syndicom</strong> ou sur le site de<br />

Movendo.<br />

Pour prendre un bol d’air on peut<br />

s’inscrire, sur le site d’Helias, à<br />

l’atelier « Fabricants d’images » qui<br />

aura lieu le 6 juillet. C’est l’occasion<br />

de se réapproprier les outils tels que<br />

crayons, colle ou ciseaux, et d’ envoyer<br />

valser le « virtuel » .<br />

movendo.ch et helias.ch<br />

Jardinons ensemble<br />

dans les villes<br />

Avec le retour des températures<br />

printanières, les amateurs de jardinage<br />

se remettent à bichonner leurs<br />

lopins de terre : dans un chariot à<br />

commissions échoué sur un trottoir,<br />

une vieille baignoire, des sacs de<br />

jute, des palettes CFF ou des friches.<br />

Le jardinage urbain (ou urban gardening<br />

en anglais), né dans les quartiers<br />

défavorisés de New York dans<br />

les années septante, s’est répandu à<br />

travers le monde jusque dans nos<br />

villes suisses. Il vise à promouvoir le<br />

développement durable, la production<br />

locale et la diversité biologique.<br />

Mais plus encore : pour le jardinier<br />

urbain, le jardin n’est pas un refuge<br />

privé, mais un laboratoire pour<br />

développer de nouvelles formes de<br />

vie citadine. De Saint-Gall à Genève,<br />

le jardin communautaire est un<br />

point de rencontre : entre voisins de<br />

différentes cultures, entre générations,<br />

entre divers milieux sociaux.<br />

Ceux qui souhaitent parler semences,<br />

philosopher ou refaire le<br />

monde tout en jardinant peuvent<br />

monter leur propre projet ou s’associer<br />

à un jardin communautaire<br />

près de chez eux.<br />

A Bâle, l’association Urban Agriculture<br />

a répertorié 50 initiatives –<br />

des jardins intergénérations aux<br />

projets de permaculture, en passant<br />

par les initiatives de protection<br />

des abeilles – et offre son soutien à<br />

la réalisation de projets individuels.<br />

A Zurich, le Merkurgarten offre bien<br />

plus qu’un espace communautaire à<br />

cultiver ; des concerts, des spectacles<br />

de théâtre, des expositions ou<br />

des lectures en plein air s’y déroulent<br />

aussi.<br />

A Genève et Lausanne, l’ONG<br />

Equiterre a notamment contribué<br />

à la création d’un jardin dans un<br />

centre d’accueil pour réfugiés.<br />

equiterre.ch, merkurgarten.ch et<br />

urbanagriculturebasel.ch<br />

© Fotolia<br />

La Poste doit être<br />

renationalisée<br />

« Ce fut le début d’un changement<br />

néfaste, le début de la fin d’une entreprise<br />

attachée jusqu’alors au développement<br />

économique et social,<br />

à la réduction des disparités ainsi<br />

qu’à l’égalité de traitement des habitants<br />

de <strong>notre</strong> pays, indépendamment<br />

de leur lieu de domicile. »<br />

Le début auquel se réfère Graziano<br />

Pestoni dans son excellent livre<br />

sur la privatisation de La Poste est<br />

l’année 1997. Cette année-là, La<br />

Poste Suisse cessa d’être un service<br />

public et devint une entreprise<br />

comme les autres. Ce fut le début de<br />

la fin. Pestoni explique les étapes de<br />

ce choix et ses conséquences. Les<br />

secteurs rentables (télécommunications<br />

ou remise de colis en milieu<br />

urbain) furent privatisés ou libéralisés.<br />

Les services déficitaires, tels<br />

que la distribution dans les régions<br />

périphériques, furent laissés à La<br />

Poste, à laquelle on imposa toutefois<br />

de réaliser des bénéfices. Cette<br />

décision fut prise de manière autonome<br />

par nos représentants politiques<br />

imprégnés du dogme néolibéral.<br />

Le livre explique comment <strong>notre</strong><br />

Poste s’est transformée en cette<br />

société anonyme antipathique<br />

d’aujourd’hui et pourquoi ces choix<br />

politiques se sont répercutés sur le<br />

service public et les conditions de<br />

travail. Aujourd’hui, pour remplir le<br />

mandat de réaliser des bénéfices, La<br />

Poste est devenue l’entreprise qui a<br />

maquillé les comptes de CarPostal<br />

au détriment de la collectivité, qui<br />

en détient pourtant toujours la<br />

propriété (voir scandale CarPostal).<br />

Ce livre arrive à point. Au<br />

moment où il faut réfléchir à un<br />

changement d’orientation. Un changement<br />

qui, selon l’auteur, peut être<br />

résumé en un mot : renationaliser.<br />

Graziano Pestoni: Privatisations. Editions<br />

d’en bas, à paraître en avril

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